Le pitch : Alors que l'Amérique se remet avec difficulté de l'attaque des Decepticons contre Chicago et que les Transformers ont été mis hors la loi, un mécano du Texas retrouve, par hasard, un Optimus Prime bien mal en point.
La saga Transformers se continue donc, toujours avec Michael Bay aux commandes. Celui-ci, une fois passée la récréation de No Pain no Gain, retrouve donc les machines qui l'ont rendues célèbre, et le moins que l'on puisse dire est que ces retrouvailles sont une réussite !
Si tous les acteurs de la première trilogie, Shia Labeouf en tête (qui a sans doute payé ses critiques délirantes sur le rôle qui lui a apporté la gloire) sont absents de ce 4e opus, Bay n'a pas perdu au change en la personne de Mark Wahlberg. Il retrouve donc l'acteur de No Pain no Gain qui lui a bien rendu la confiance accordée pour son petit projet sur les culturistes.
Bonne pioche puisque Wahlberg , en plein regain de confiance (et de succès) depuis Ted incarne à merveille un veuf dont la vie va basculer avec la découverte d'Optimus. Et comme le scénario exploite à merveille le fait que le monde sait désormais qu'il n'est pas seul dans l'univers, Bay peut se permettre plus de choses à visage découvert dans ce nouveau départ que lors de la première trilogie, où les Transformers restaient secret dans l'esprit du public.
A côté de Wahlberg, un casting constitué de noms peu connus : la jolie Nicola Peltz (le talent de Bay pour dégotter des canons reste exceptionnel) vu dans Le dernier maître de l'air, Stanley Tucci, à la carrière plus riche (le directeur tatillon du Terminal de Spielberg, c'était lui) dans un rôle qui fait penser à un Steve Jobs quelque peu maléfique ou encore TJ Miller, le caméraman de Cloverfield.
Le méchant est incarné par Kelsey Grammer vu dans X-Men III et qui sera aussi dans le prochain Expendables.
Enfin, l'atout "jeune homme dynamique" est portée par Jack Reynor, Irlandais dans la vie et dans le film.
Du coup, l'argent n'étant pas vraiment passé dans le casting, les 200 millions de budget peuvent tout entier aller dans des effets visuels encore plus ébourrifants que dans la première trilogie. Moins de transformations, mais des Transformers encore plus dingues comme les Dinobots ou les nouveaux Decpticons créées par les humains...
Alors oui, on peut accuser le scénario de tirer un peu trop à la ligne ou que certains personnages (le petit copain irlandais) arrivent comme des cheveux sur la soupe. On peut critiquer le placement produit, notamment dans la partie chinoise du film. On peut enfin s'étonner du revirement de certains caractères du film.
On peut.
Mais franchement, qui va voir Transformers pour ses idées philosophiques ou ses réflexions sur la vie ?
Bay offre au public ce qu'il veut voir : de l'action à très, très grande échelle et des bastons homériques entre robots géants ! Le film remplit donc totalement son contrat et justifie donc les 4 étoiles.
Car les 2H45 passent comme une lettre à la poste ! Aucun temps morts, des enchaînements de situations ultra rapides et des décors toujours plus impressionnnant comme le vaisseau géant où l'on aurait voulu que le film s'attarde encore un peu plus.
Et comme Bay n'a pas perdu son talent pour agencer ses combats, ses scènes d'action (comme la poursuite entre un agent de la CIA et Whalberg dans un immeuble populaire d'Hong Kong) et son alchimie entre comédie pure et SF délurée, L'âge de l'extinction relance donc sans problème la saga.
Enfin, le génie mercantile de Bay et ses scénaristes consiste à avoir fixé un tiers du film en Chine, expliquant qu'il ait remporté là bas plus d'argent que sur le sol américain. Conscient que l'audience serait forcément moins bonne , la globalisation a été mise en route avec la sensibilité qu'on connait au réalisateur. Et son cynisme ! Aucune critique de la Chine et de son système politique. Juste un nouveau terrain de jeu pour les Transformers.
Au final, Transformers 4 tient toutes les promesses de sa bande annonce et, même si on espère qu'un jour Bay mettra toute l'intelligence qu'il avait insufflé à The Island dans sa saga robotique, inutile de dire qu'on attend le 5e épisode avec impatience !