Le pitch : Alors que Bella s’adapte à sa nouvelle condition de vampires, elle doit défendre sa fille face aux clans des Volturi.
La 1ere partie de Révélation se terminait sur un cliffhanger révélant la nouvelle nature de Bella. Cet ultime épisode de la saga conclut donc de manière très efficace l’histoire d’amour initiée par Stéphenie Meyers.
Disons le tout de suite, cette 2e partie est très supérieur à la première. D’une part parce que la valse d’hésitation entre Bella et ses deux soupirants est enfin terminée (c’est largement la partie la moins intéressante des romans) et que d’autre part, l’action est là et bien là.
Si l’on fait abstraction d’un introduction encore quelque peu faiblarde, dès que le danger des Volturi menace, le film décolle et ne retombe plus. Les scènes où Bella va apprendre à se servir de ses nouveaux pouvoirs sont très bien faites, et servies par d’excellents effets visuels. On sent Kristen Stewart bien plus à l’aise dans un rôle plus physique et sa présence à l’écran est bien plus forte. Du coup, et par réaction, Robert Pattison subit cet impact et il en devient plus fade.
La menace sur Renesmée permet l’introduction d’une foule de nouveaux personnages et de nouveaux vampires. Le grand écart entre le premier épisode et celui-ci en devient même impressionnant. c’était déjà le cas avec les romans car on passait tout de même d’une romance gothique plutôt convenue à un affrontement sanglant entre deux communautés ne partageant pas vraiment la même vision de la vie. Toute proportion gardée, on est très près du combat entre Louis et les vampires parisiens de la saga d’Anne Rice, avec deux visions totalement opposée à propos d’un enfant.
Mais ici, l’histoire fait la part belle aux différences géographiques entre les différents vampires, venant d’un peu partout, d’Amazonie, d’Europe ou d’Asie. Chaque vampire a développé des pouvoirs différents, ce qui évitera la monotonie lors du combat final. Cet aspect des choses permet aussi d’expliquer la résistance mentale de Bella. Enfin, l’élégance de cette société vampirique est à nouveau soulignée. Car, agressif ou pas, chaque groupe suit son code d’honneur et ne s’en détourne pas.
Après l’accouchement gore de la 1ere partie, Bill Condon n’a pas lésiné sur les effets sanglants lors de l’ultime affrontement. Tête arrachée, démembration sauvage, immolation par le feu, les différents combats , se déroulant sur une plaine neigeuse, ne font pas dans la dentelle. D’un côté, les Cullen et leurs alliés, vampires et loups garou (une belle trouvaille de Stephenie Meyers), de l’autre les Volturi. Et si le leader des Cullen va tenter la négociation , il sera vite submergé par la violence de ses adversaires et de ses alliés.
Relativement longue, très brutale (pour une saga qui, au départ s’adressait à des adolescentes), le combat est qui plus est bien orchestré, bien monté, relativement lisible… Et même si la pirouette finale pourra en faire tiquer quelques uns, le réalisateur a le mérite d’être allé au bout de la logique de l’histoire. On ne pourrait lui en tenir gré.
Révélations - 2e partie conclut donc la saga en beauté , même si l’on peut regretter qu’un seul film n’ait pas été fait en ramassant la première partie. Au final, les 5 films constituent bel et bien un bel exemple d’adaptation réussie d’une saga littéraire , qui a su monter son ambition au fur et à mesure de son succès, partant d’un budget de 37 millions pour le premier opus à 120 pour le dernier.
Il est vrai que les deux derniers épisodes, comportant bien plus de décors, de personnages et d’effets visuels valaient bien un petit coup de pouce de la part du studio. La réussite est parfois à ce prix.