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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 15:28

Le 2e disque présente 4 grands reportages dont la durée totale dépasse 5H15 !!  Mais si le premier disque s’intéressait au tournage en « vrai », celui ci va s’articuler autour de Smaug, des personnages que cela soit Béorn, les araignées ou les hommes de Lacville, des décors et enfin la musique. Un disque un peu plus fourre-tout que le premier. D’ailleurs chaque grands axe est divisé en plusieurs sous-parties.Mais à la différence du premier disque, on est dans une analyse plus poussée du roman de Tolkien.

 

Les 76 premières minutes  sont consacrés à la création de Smaug, élément essentiel du 2e film. Peter Jackson le dit d’ailleurs que c’était une de ses grandes craintes : sans Smaug crédbile, pas de film. Divisé en 3 partie, le processus de création est décortiqué de manière quasi chirurgicale. Comme je l'ai dit, la grande force de ce disque est de revenir aux fondements du texte de Tolkien, plusieurs intervenants (des linguistes, des universitaires, des spécialistes de Tolkien) analysent très finement le thème du dragon dans l’oeuvre de l’écrivain, ses inspirations, notamment le mythe de Beowulf ou les légendes allemandes. 

 

Tout ceci est articulé avec la création du design proprement dite, où l’influence de John Howe est primordiale, le dessinateur ayant travaillé , parfois à ses heures perdues, sur le dragon. Il est fascinant de voir la façon dont a évolué , passant par des stades variés, parfois extrêmes, mais  Jackson a rapidement orienté son équipe vers un dragon « classique ». Ses mots d’ordres furent surtout « grand » et « vieux ». Petit à petit, Smaug a émergé des séances de travail, mais même avec sa forme définitive entrevue dans le premier film, le retrait de ses pattes avant , avec une modification des ailes, a obligé à refaire les images d’Un voyage inattendu pour la sortie vidéo. Un énorme travail fut effectué sur la scène finale d’ailleurs du premier film, notamment l’apparition de l’oeil.

 

La deuxième partie est plus axée sur la performance de Benedict Cumberbacht : de ses séances de motion capture, qui ne seront pas tant utilisés du fait de la différence de taille au ré-engistrement de ses dialogues, on voit clairement la personnalité de Smaug apparaître et le dragon prendre vie. L’humour pince sans rire de l’acteur (qui , coïncidence joue dans la même série que Martin Freeman, Sherlock) égaie le module.

 

Enfin, la dernière partie va s’axer sur Smaug dans son antre, à savoir la façon dont il fut intégré dans le décor, le travail phénoménal autour de son aspect 3D (un million d’écailles peinte à la main par exemple) allant très loin dans le détail. Ainsi, l’ajout de pièce dans les écailles de Smaug fut fait après qu’un internaute ait remarqué, lors du premier trailer, que cet aspect , présent dans le roman, ne soit pas à l’écran. L’agencement du décor est également relativement intéressant, les techniciens de Weta n’hésitant pas à « tricher » afin de donner plus d’impact aux scènes.  La partie sur le son de Smaug est également bien traité : on apprend que le rugissement comprend les cris d’une petite fille d’un des ingénieurs sons. On peut également entendre la différence entre la voix déjà grave de l’acteur et le résultat final.

 

En 1h15, le reportage fait le tour de la création d’un personnage unique, et essentiel dans l’histoire du Hobbit.

 

S’ensuit 3 reportages regroupés sous un seul vocable et s’intéressant aux personnages et créatures secondaires du Hobbit.

 

Le premier est consacré à Beorn. Comme pour Smaug, on visite les origines du personnages, les influences de Tolkien notamment dans la mythologie nordique, pour créer cet ours-garou. Les interventions des différents spécialistes sont toujours excellentes et d’une grande érudition. C’est d’ailleurs le fil rouge de ce 2e disque, se plonger dans l’aspect littéraire de l’adaptation et voir comment Jackson et son équipe ont réussi à le transformer en image. Ensuite, on peut de nouveau admirer le travail de l’acteur suédois, la façon dont son maquillage évoque un ours, notamment ses longs favoris. La séance maquillage montre d’ailleurs un type sacrément barraqué et donc chaque tatouage a une signification, tatouages qu’il a d’ailleurs fallu effacer afin de montrer Beorn torse nu.

 

Le 2e module, le plus court sans doute (16 minutes) est consacré aux enfants d’Ungoliant, à savoir les monstrueuses araignées de la forêt noire. Ce n’est un secret pour personne, mais l’arachnophobie de Jackson est légendaire (cela permet d’ailleurs de voir quelques images de jeunesse, quand il tournait Bad taste) et cette répulsion lui a fait pousser très loin l’aspect des arachnides que combattent Bilbo et les nains. Là aussi, un passage par la case littéraire, sur les origines de l’insertion de ces créatures par Tolkien, notamment avec un petit zoom sur Ungoliant, la première araignée du monde de Tolkien, dont le pouvoir absorbait jusqu’à la lumière des elfes zr bien sûr, Archané, la créature vivant près de Cirith Ungol. 

 

On peut ainsi voir que les araignées sont composées de caractéristiques de plusieurs espèces (vidéos bien éprouvantes à l’appui, pour ceux qui n’aiment pas ces bestioles) et comment il a fallu ensuite les intégrer dans les images, leur donner du poids, construire leur toile… Enfin, comme pour Smaug, le travail sur le son n’est pas oublié, des sons bien flippants et un petit zoom sur des comédiens qui jouèrent naguère dans les premiers films gores de Jackson. Cependant, ce module est le seul qui laisse un petit goût d’inachevé, on aurait en effet aimé une plongée plus approfondie dans la façon dont l’interaction s’est faite entre les acteurs et l’environnement 3D ainsi que les araignées, même si on en avait un petit aperçu sur le premier disque.

 

 

Enfin, la dernière partie s’intéresse au peuple de lacville : les gens en général avec une forte influence mongole et asiatique dans leurs vêtements, leur apparence, une sorte de melting pot. Puis on bifurque sur le maître, joué par Stephen Fry, à l’érudition impressionnante. On a l’impression que le mot d’ordre a été de ridiculiser au maximum l’acteur qui prend cet état des choses avec une certaine philosophie et s’y plie finalement de bonne grâce. Mention spécial à la façon dont Alan Lee a créé le tableau présent dans son bureau (et qui sera offert à Fry à la fin du tournage). Son conseiller, qui tient en une ligne dans le roman, est également quelque peu analysé. Mais c’est surtout Barde (Luke Evans) qui est la deuxième  « attraction » du module car il joue aussi son ancêtre, archer malheureux qui ne parvint à tuer Smaug. Le voir se transformer en son aïeul a quelque chose de fascinant et lui même croit voir son père quand il se regarde. Enfin, un petit aperçu sur les enfants de Barde,dont les filles sont jouées comme on le sait par les filles d’un des acteurs nains (ce qui lui fait dire « La crise est là, je fais exploiter mes filles par Hollywood »). Le troisième enfant, le garçon, fait également partie du module et l’on peut voir que le tournage a duré un sacré bout de temps, l’acteur étant passé de l’état de petit garçon à celui d’un grand ado responsable.

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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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