La presse française se déchaîne sur American Sniper
Ca faisait longtemps que les me(r)dias français n'avaient pas eu un cinéaste américain à lyncher. Il est vrai que le cinéma français est tellement au dessus de tout, ses représentants tellement purs comme l'agneau qui vient de naître (Ah ce Polanski qui enivre des gamines de 14 ans pour les sodomiser !!) que l'on peut, sans aucun soucis, cracher sur ces salopards de Yankees !
Et à ce jeu de massacre, Clint Eastwood est la victime désignée des intellos à deux balles qui grangrènent notre cinéma et notre presse, même si durant quelques années, Roland Emmerich avait pris le relais dans ce marais putride.
Dans les années 70, Dirty Harry était un fasciste, voire un nazi. Dans les années 80, il n'était qu'un réactionnaire , aux côtés de Stallone ou Schwarzy. Son crime ? justifier l'autodéfense (la série des Inspecteur Harry, qui ne le justifiait pas vraiment, mais bon allez faire comprendre un film à un critique de cinéma) ou l'armée.
Et si les décennies 90-2000 ont quelque peu adouci les moeurs (il est vrai que quand on offre au public Impitoyable, Sur la route de Madison, Mystic River, le diptique Mémoires/Iwo Jima, Invictus ou Gran Torino, on gagne quelques galons), le retour de bâton est violent avec la sortie d'American Sniper.
Et une fois de plus d'ailleurs les médias confondent tout. Ainsi, ils estiment que le film ne dit rien sur les "mensonges" de la guerre en Irak. Déjà les "mensonges" ne sont que ceux présentés par les médias anti-guerre ainsi que le supporters de Saddam et qu'ils se sont construits sur l'omission de certains faits, comme, au hasard, le déménagement des AMD en Syrie. Mais surtout le propos n'est pas là. On parle d'un sniper, pas d'un film politique sur l'Irak. Après tout, on a déjà eu Farenlies 911 ou Green Zone, des films qui donnaient leur version à charge.
De plus, les médias continuent à aligner les clichés les plus éculés sur Eastwood, mettant en avant son appartenance au Gop, parti forcément fasciste pour nos intellos à deux balles.
Sauf que Eastwood est plutôt libertarien, qu'il est pour l'avortement et a été contre l'engagement en Irak. Mais cela, Libération ou Marianne ne vous le diront pas.
Et que s'il respecte l'armée (un crime en France, même après le 11 janvier), il n'en approuve pas tous ses aspects.
Cracher sur Eastwood, c'est défoncer des portes ouvertes pour les paresseux de la presse écrite. Plutôt que d'analyser un film sérieusement, il est tellement plus simple que d'aligner 3 ou 4 clichés bidon.
Mais en cette nuit des Césars, c'est tellement français la médiocrité !