Même si son ombre a plané durant cet été avec le triomphe de Jurassic World (après tout, sans son film originel, jamais le parc n'aurait rouvert ! Et il en est le producteur exécutif), cela fait 3 ans depuis son très bon (et passé inaperçu en France) Lincoln que le cinéaste le plus doué de notre temps n'avait pas fait l'honneur de nous offrir un de ses films.
Mais Tonton Steven est coutumier du fait. 3 ans s'étaient écoulés entre La liste de Schindler et Le monde perdu. 3 ans également entre Il faut sauver le soldat Ryan et Intelligence Artificielle. 3 ans encore entre Munich et Indy 4 puis de Indy 4 à Tintin. Mais à chaque fois, à l'exception d'Indy 4, Spielberg sortait une salve de 3 voire 4 films en l'espace de plusieurs mois.
Le pont des espions marque donc le retour de Steven dans les salles. Et sa 4e collaboration avec Tom Hanks (Ryan, Le terminal, Attrape moi si tu peux) ! Dire que le film est ultra attendu est un euphémisme ! D'autant plus que le scénario est signé des frères Cohen. Par contre, pour la première fois depuis La couleur pourpre, la musique n'est pas signé John Williams (et encore , pour son chef d'oeuvre avec Whoopy Woolberg, Williams avait juste partagé le travail avec Quincy Jones) mais Thomas Newman. Le compositeur lui était fidèle depuis 1975 et Les dents de la mer. Une page se tourne !
Mais qu'importe. Même si Le pont des espions sera opposé à du lourd avec Goosebumps, adapté d'un livre à succès pour enfant, Crimsom Peak (le nouveau Guillermo del Tori) et la 3e semaine de Seul sur Mars, ce serait le bout du monde si le film ne démarrait pas à 20 millions. D'autant que la critique a adoré, que les rumeurs d'Oscars commencent déjà à enfler et que le budget n'est que de 40 millions...