BO US, BO France, BO Mondial, chroniques ciné, Chroniques DVD..... Toujours sans concessions et politiquement incorrect !!
Par Dave
En 2105, le chiffre d'affaire généré par la vente de DVD est passé de 610 à 514 millions d'euros, celui de la vente de Blu-ray est passé de 188 à 166 millions d'euros, soit une baisse respective de 15,6 et 11% !
Pour le DVD, la baisse est continue depuis 2005, celle du Blu-ray a commencé en 2013. Au plus haut, le DVD rapportait 1,845 milliard d'euros, celui du Blu-Rau 224 millions d'euros.
Qui plus est, la VOD ne rapporte pas autant qu'espéré. Les fourchettes pour 2015 varient entre 300 et 480 millions d'euros.
(Les chiffes et leur analyse sont ici : http://www.zdnet.fr/actualites/le-marche-video-francais-dans-l-impasse-39831602.htm)
Bref, le marché est en crise et les ventes s'effondrent !
Pourtant, l'an dernier avec des titres comme Jurassic World, Furious 7, Avengers 2 ou La famille bélier, on aurait pu penser à une stagnation. Mais ces grosses locomotives sont les arbres qui cachent la forêt. Les gens achètent de moins en moins physiquement (c'est la même chose pour la musique) et le piratage est toujours aussi élevé.
Pourquoi cette baisse ?
Le piratage certes, même si j'ai du mal à comprendre l'intérêt de regarder un film en DIVX sur un ordinateur ou pire, sur une télévision de bonne qualité. Personnellement, je considère le piratage comme du vol et j'avoue que ceux qui téléchargent à tour de bras me hérissent le poil. Même si l'industrie du cinéma ou de la musique est loin d'être pauvre, l'excuse ne tient pas. Et surtout la baisse des recettes entraînent une moindre prise de risque des studios, qui vont donc sortir des films où ils sont sûr du résultat. De même, dans le monde de la musique, ce ne sont pas les stars qui souffrent du piratage, mais les petits labels, obligés souvent de licencier une partie de leur personnel et de sortir moins de CD.
Mais bon, je sais bien que ce genre d'argument ne tient pas aux téléchargeurs fous qui accumulent des heures de films sur leur disque dur, sans avoir le temps de les regarder d'ailleurs.
Le problème vient aussi du prix. Une nouveauté Blu-ray est généralement vendu à 24,99 euros. Sachant que nos pouvoirs d'achat ont tous diminué, cela reste cher. Surtout que, en étant patient, le film est généralement 20% moins cher 6 mois plus tard (voire avant) et dans les opérations style "3 Blu-ray pour 30 euros" dans l'annéee qui suit sa sortie. Certains films sont même bradés 2 mois après leur sortie. Ainsi San Andreas, sorti en octobre à 24,99 euros est déjà disponible à 19,99.
Il en résulte un effet d'attente, où le spectateur ne se rue pas forcément sur les nouveautés. J'avoue ne plus être autant la bave aux lèvres et me précipiter sur LA nouveauté, sauf quand il s'agit d'une édition que l'on sait limitée comme, par exemple, l'Exodus 3D de Ridley Scott.
Il serait intéressant de voir les chiffres, non pas en euros, mais en unités vendus. Car si on vend 1000 blu-ray à 15 euros, cela rapporte plus que 500 à 25.
Un prix moins élevé serait sans doute une meilleure incitation à la vente. C'est d'ailleurs la même chose pour la musique. Le dernier (et sublime) David Bowie est vendu dans une grande enseigne à 16,99 euros. Mais ce sera pour un temps limité ! Dans 3 semaines, il passera à 22 euros. Pour information, le dernier CD de mon groupe que nous avons co-produit avec un label hollandais nous ait revenu à 200 euros pour 400 CD, notre partenaire a rajouté 600 euros pour les 800 CDs du premier tirage. En clair, un CD nous était facturé...50c !! Certes, nous ne sommes pas passés par un studio d'enregistrement et nous avons fait la jaquette nous même. Il n'empèche, un CD tout compris (enregistrement, promo, distribution) revient dans les 3-4 euros au très grand maximum. Faites le calcul !
Si les Blu-rays étaient d'entrée vendus à 14,99 euros (moins de 100 frs), il s'en vendrait bien plus et au final les éditeurs gagneraient plus. Mais le court terme étant la seule philosophie du marché, ce n'est pas demain la veille. Le monde de la musique n'a jamais voulu le faire, il est dans le rouge.
Si le monde de la vidéo ne réagit pas, il sera dans le rouge aussi. Et , je suis désolé, mais la VOD ne remplacera jamais un bon support physique. Quoique, si la musique a réussi à imposer un standard aussi pauvre en qualité que le MP3, la vidéo parviendra bien à imposer sa daube téléchargeable !!
Il sera alors trop tard pour pleurer ! Le pire c'est qu'on n'a pas vraiment le choix : soit on accepte de continuer à payer le prix fort, soit on accepte cette chute du marché et on risque de se retrouver sans support physique de qualité.
Bref, on est perdant !
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