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26 décembre 2016 1 26 /12 /décembre /2016 16:27
Rogue One (**** 1/2*)

Le pitch : alors que l'Empire a étendu sa main de fer sur la galaxie, un petit groupe de rebelles cherche à récupérer les plans de son arme absolue.

(Attention : cette chronique contient quelques spoliers)

Décidément, Disney sait y faire avec les franchises. Après avoir revitalisé le Marvel Cinematic Universe, la relance de la franchise Star Wars est une vraie réussite. Si Le réveil de la force comportait quelques défauts (le principal étant son copier/coller trop évident de l'épisode IV), rien à dire - ou presque - sur Rogue One, premier segment d'un série promise sans aucun doute à un grand avenir, les A Star Wars Story !!

 

Evacuons donc tout de suite le principal souci du film : si on excepte l'absence scandaleuse de déroulant au début, Rogue One met un peu trop de temps à démarrer et certaines pistes sont trop vite abandonnées ou dévoilées. De ce fait, quelques personnages, dont celui de Forrest Whitaker manque de relief. Ou alors, certains actes apparaissent comme purement gratuits : pourquoi diable Diego Luna abat-il l'informateur qui lance l'histoire , par exemple ? 

 

Du coup, pendant une bonne heure, malgré la joie de revoir des endroits cultes (Yavin IV) ou des personnages secondaires comme Mom Motha, la vraie leader de la rébellion (ce qui m'avait choqué la première fois que j'avais vu Le retour du Jedi ! Pour moi, la chef , c'était Leïa , point barre !), on a un peu peur que la montagne accouche d'une souris. Heureusement, le script n'hésite pas à s'engager sur des voies inédites. Ainsi, le quadrillage de Jetha par l'armée impériale évoque furieusement ces bandes d'archives sur l'occupation de l'Europe par les nazis. La première utilisation de L'étoile de la mort évoque clairement la destruction de Palmyre par Daesh, car là aussi, il faut éradiquer une oeuvre historique, les Sith désirant effacer tout  souvenir de l'ordre Jedi....

 

Et puis, on refusant d'introduire des personnages manichéens, Rogue One permet à tout un nouvel environnement de se bâtir petit à petit sous nos yeux !

 

La force (!!) de cette longue introduction est en fait sa faiblesse : le film s'adresse aux fans (à la différence du Réveil de la force qui se devait de convaincre y compris les néophytes) et il est évident que tout le monde ne peut pas s'y retrouver. Mais c'est justement parce que le film a pris son temps que son dernier acte à savoir la fameuse opération sur Scarif, évoquée dans le déroulant d'un nouvel espoir (la victoire rebelle, le vol des plans) en devient incroyablement impressionnante !

 

Tout comme dans La menace fantôme où un seul plan permettait au film de basculer d'une honnête introduction à un métrage indispensable (le moment où Qui Gon Jin coupe la chique de JAr JAr dans la maison d'Anakin), l'exécution du père de Jyn lance Rogue One sur une voie qu'il ne quittera plus jamais jusqu'à cet incroyable double plan final : Vador, sabre à la main regardant le vaisseau de Leïa s'enfuir et la princesse récupérant les plans de l'étoile de la mort !

 

On comprend alors qu'il fallait poser tous les jalons, tous les enjeux, que l'on s'attache aux personnages et qu'on voit bien que Rogue One est plus qu'un épisode 3.5, mais bien un prologue à Un nouvel espoir.

 

Dès lors, tout s'enchaîne : les visions dantesques des Quadripodes, le massacre du commando rebelles, le sacrifice des différents personnages, la victoire de la flotte rebelle au-dessus de la planète (le plan incroyable du Star Destroyer tombant sur le bouclier d'énergie, qui rappelle celui où le vaisseau de Vador percutait l'Etoile de la mort dans Le retour du Jedi), la lutte pour récupérer les plans, l'arrivée du seigneur Sith... Un dernier acte totalement réussi, sans aucun temps morts, sans aucun plan superflu ou clownesque !!

 

On a parlé des reshoots durant cet été et les bandes annonces montrent bien que le destin de certains personnages était différent. Mais c'est justement cette tonalité sombre qui fait la puissance du film. Renouant avec les moments les plus noirs de La revanche des Sith, quand la chute d'Anakin devient inéluctable, Rogue One ne s'embarrasse pas de plaire aux plus grands nombres. Gareth Edwards a totalement réussi son incursion dans l'univers Star Wars et a su utiliser aux mieux Felicity Jones. Sa seule concession "Fan" sera l'apparition de C3PO et R2D2 au détour d'un plan très bref et la mention d'Obi Wan au détour d'un dialogue !

 

Alors, évidemment, les détracteurs de la saga ne manqueront pas de déceler des incohérences (notamment le temps de construction de l'arme, pourtant bien avancée à la fin de La revanche des Sith) ou que les quelques plans de Peter Crushing font un peu trop 3D, mais qu'importe ! Rogue One est une vraie pierre à l'édifice Star Wars et non une tentative de piquer encore un peu de blé dans les poches des fans !

 

A l'heure où nos regards se tournent vers l'épisode VIII, faire un film Star Wars sans Jedi, sans Luke ou l'Empereur était sacrément gonflé ! La réussite n'en est que plus éclatante  et si chaque A Star Wars Story est de cet acabit, alors on pourra vraiment patienter entre chaque épisode de la nouvelle trilogie !

 

 

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***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

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* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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