Le pitch : en vacances à Cuba avec Letty, Dominic Toretto reçoit la visite d'une mystérieuse jeune femme qui va le pousser à trahir ses amis.
8e épisode d'une franchise entamée il y a 16 ans et dont la popularité ne faiblit pas, bien au contraire ! Si ce nouvel épisode ne possède pas le côté émouvant du 7e et où l'absence forcée de Paul Walker se fait cruellement ressentir (même si plusieurs lignes de dialogues prouvent que dans le monde du film, Bryan est toujours vivant), on peut dire que la réussite est une nouvelle fois au rendez vous.
La difficulté d'une franchise qui dure est de gérer la multiplication des personnages, d'autant plus que, depuis le numéro 5, FF s'est clairement orienté vers une série où une équipe agit, et non un seul héros. Et comme chaque épisode ajoute un voire plusieurs protagonistes, il convient de faire le "ménage" régulièrement. Cet opus ne déroge pas à la règle : Jason Statham et Kurt Russel reprennent donc du service tandis qu'un personnage "historique" va disparaître. Et nul doute que la méchante, interprétée par Charlize Theron reviendra dans le numéro 9.
Quid de l'histoire ? Si on ne s'arrête pas à certaines invraisemblances (Dwayne Johnson en prison alors qu'il faisait son travail par exemple) qui, de toutes façons ne sont pas le propos, elle tient relativement bien la route, même si le script abat trop rapidement la carte du pourquoi de la trahison de Dom. En s'articulant autour de deux grosses séances d'action (sans oublier le prologue à Cuba où se déroule la traditionnelle course urbaine) , le script se déroule de manière certes linéaires mais efficace. En fait, le fil rouge de la trahison constitue surtout un prétexte pour montrer la redoutable technique de Dom, mais aussi sa façon à manipuler, lui aussi, son entourage.
Deux énormes séances d'action donc ! La première a lieu à New York et met en scène des centaines de véhicules dans une configuration inédite. Une idée brillante et jamais vue au cinéma, techniquement parfaite (difficile de faire la part des choses entre vraies cascades et véhicules 3D) où Charlize Theron prend le contrôle de toute voiture pouvant se connecter à un réseau.
La deuxième a lieu dans la mer de Barrents, en Russie (même si les images ont été tournées en Islande) et met en scène une configuration totalement différente avec sous-marin, moto-neige, véhicules aussi divers qu'un tank, un Hummer ou une Lamborghini. Là aussi, le travail technique est ahurissant et plonge le spectateur directement au coeur de l'action.
Le réalisateur F.Gary Gray s'en sort avec les honneurs car même s'il a déjà dirigé des films d'actions (braquage à l'italienne notamment), il n'avait jamais travaillé sur une production aussi énorme (250 millions de budget). Malgré quelques plans très "frimes", mais collant tout à fait à l'aspect bigger than life de la saga, sa mise en scène se met au service de l'histoire et de la franchise. Après tout, les bases ayant été posées il y a des années, il serait présomptueux de vouloir tout changer.
Mais ce qui fait le succès de la franchise, ce n'est pas seulement les scènes d'action, mais aussi les personnages. Et la galerie est toujours aussi attachante, les interactions entre eux toujours aussi bonnes. L'humour étant bien présent, cette partie est tout aussi réussie que dans les autres films. Et puis, le charisme de chaque protagoniste, que cela soit Vin Diesel, Michelle Rodriguez ou The rock, reste intact. FF n'est pas qu'une franchise où l'on casse des voitures, c'est vraiment une famille et l'on comprend que les acteurs aient dévasté par la mort de Paul Walker !
Au final, sans révolutionner le genre ou la franchise, FF8 l'enrichit à nouveau et permet donc d'attendre un nouvel épisode prévu en 2019 ! Si vous avez envie de passer deux bonnes heures de détente, n'hésitez pas : foncez !!