Colin Trevorrow quitte Star Wars IX
Décidément, depuis que la licence a été reprise par Disney, Star Wars est vraiment redevenu une saga hollywoodienne classique ! Sous le règne de Lucas, les tournages se déroulaient de manière tout à fait tranquille (même si les rumeurs d'une présence bien plus forte qu'annoncée de Lucas derrière la caméra lors du Retour de Jedi n'ont cessé de se développer depuis 34 ans) et la prélogie s'était construite avec la précision d'une horloge : Georges écrivait tandis que Rick Mccallum préparait la production. Ensuite, Georges réalisait et post-produisait avec ILM. Tous les 3 ans un nouvel épisode était sur les écrans et le visionnaire bouclait la boucle entamée en 1977 avec Un nouvel espoir.
Fini tout cela ! Si la production du Réveil de la Force s'est déroulée sans accroc, malgré un script peu innovant, les choses ont changé avec Rogue One où le réalisateur Garreth Edwards a du retourner une grande partie du troisième acte. Mais au final, et de l'avis de tous, ce reshooting a amélioré le film.
Pour le spin off sur Han Solo , les deux réalisateurs, Phil Lord et Christophe Miller ont été remplacés par Ron Howard alors que la production était bien entamée. Certains sites de cinéma ont d'ailleurs trouvé regrettable ce changement, alors que Howard est quand même un pro de chez pro et, personnellement, je le trouve nettement plus crédible que le duo démissionnaire qui avait à son actif Tempête de boulettes géantes, La grande aventure Légo ou 21 Jump Street.
Rappelons que pour Han Solo, Josh Trank avait déjà été écarté du film, après le tournage chaotique de Fantastic Four en 2015 !
Pour Star Wars IX, qui doit conclure la nouvelle trilogie, Disney s'était rabattu sur une valeur sure avec Colin Trevorrow qui avait remis sur les rails avec brio Jurassic Park, faisant de Jurassic World l'un des triomphes de 2015, juste après...Le réveil de la force , même si la filmographie du réalisateur était plus que mince.
Comme souvent, rien n'a filtré sur cette séparation, on évoque juste des divergences entre les deux parties sur la direction que doit prendre le film.
En fait, tant que Lucas était seul à la barre, il n'y avait qu'une seule vision. On pouvait aimer ou détester (comme vous le savez, j'adorais) mais il y avait une unité et Lucas se foutait totalement de savoir ce que la presse, voire le public penserait de ses films. Il ne mettait pas de sommes démentielles dans les nouveaux épisodes qui, mine de rien, étaient des films indépendants.
Désormais, avec Disney, qui veut rentabiliser les 4 milliards pour acquérir la licence (c'est déjà fait, mais bon...), plus aucun risque n'est pris. Et si le fan de Star Wars se réjouit que la saga continue, on peut tout de même tiquer sur cette avalanche de démissions, de spin off et de dissolution d'une série qui offrait au compte goutte ses aventures dans un énorme programme visant à donner au public un Star Wars par an !
En attendant, cette démission tombe mal alors que la promotion des Derniers Jedi bat son plein.