Depuis quelques jours, on voit fleurir des articles sur les 35 ans de Starfix, magazine génial (à ses débuts) mais nullement précurseur dont le premier numéro est paru en 1983.
Sauf que dans ce concert mérité de louanges, il faut quand même remettre deux-trois trucs en place.
La première est que Starfix n'a pas 35 ans. 35 ans, c'est quand un journal parait en continuité. Or, Starfix s'est arrêté une première fois en 1990 et, très honnêtement mieux valait tant les derniers numéros s'étaient éloignés de l'idée qu'en avait Christophe Gans, à l'origine du titre.
Une deuxième mouture a existé de 1998 à 2001, soit 17 numéros. Donc, Starfix a existé en tant que magazine 10 ans.
La deuxième est que Starfix ne fut pas le premier magazine à parler ouvertement de SF, d'horreur, de productions hollywoodiennes de prestiges à tendance fantastiques. Mad Movies était passé professionnel depuis 1978, l'écran fantastique existait depuis 1970 et Starfix fut donc un 3e larron, mais nullement un précurseur.
Ce n'enlève absolument rien à la fantastique aventure de ce magazine, qui offrit des numéros cultes comme le HS consacré au Retour du Jedi (que je conserve précieusement).
Enfin, petit coup de gueule au passage : si j'en crois Twitter, Facebook et cie, j'ai l'impression que des millions de gens lisaient Starfix. Or le magazine s'est arrêté faute de lecteurs... En fait, c'est comme tout ce qui revient à la mode : les poseurs nous font croire que tout petit déjà... vous connaissez la suite.