Jennifer Lawrence fait le tri parmi ses spectateurs.
Sorti en salle vendredi soir aux USA, les retrouvailles entre Francis Lawrence et Jennifer Lawrence (ils ont tourné ensemble les 3 derniers Hunger Games) n'a pas fait un super démarrage avec 6 millions dans 3000 cinémas. A noter que, après Assassin's Creed, Jeremy Irons et Charlotte Rampling sont également réunis dans le film.
On sait que l'actrice milite pour que les droits des femmes à Hollywood soient mieux pris en compte, mieux défendus et qu'elles soient mieux payées. Par contre, je ne sais pas si son envie que son nouveau thriller ne soit pas vu par les électeurs qui ont voté Trump participe de cette volonté démocratique.
Soyons clair : dans un pays démocratique, chacun peut donner son avis. Mais chacun doit s'exposer à rencontrer des gens qui ne seront pas d'accord avec votre avis. Le vote est un droit sacré, que beaucoup de pays ne possèdent pas et dont les habitants aimeraient bien l'avoir. Exclure une partie de la population, même pour quelque chose d'aussi superficiel qu'un film est une chose dangereuse. Ce n'est pas à Jennifer Lawrence de choisir qui doit aller voir ses films ou pas. C'est au public de le faire. En prenant cette posture facile (les médias pro-Clinton qui donnent ce genre de tribune ne prennent aucun risque), elle montre une facette intolérante qui écorne son juste combat pour les femmes à Hollywood.
C'est bien dommage car cela n'enlève rien à son talent ni à sa capacité à mener une carrière exemplaire. Mais ce type de propos, pour moi, relève d'une intolérance crasse.
Et qu'on se le dise : j'aurais écrit le même article si Clint Eastwood avait dit "je ne veux pas que les électeurs d'Hillary aille voir mon film". La démocratie, le respect de l'autre, c'est dans les deux sens !