Sad but True chantait Metallica sur le fameux Black Album.
Cette maxime se vérifie un peu plus tous les jours quand on l'applique à la vidéo et au bonus censés apporter un plus aux films.
Il y a 20 ans quand le DVD est arrivé, la France a découvert ce qui existait déjà aux USA sur les Laserdiscs NTSC, à savoir des bandes annonces, des making of, des commentaires audios... Quelques tentatives ont bien été faites chez nous (Dobermann, Crying Freeman , deux disques d'exception !), mais il aura fallu attendre l'explosion du DVD pour avoir de véritables éditions collectors. Même les films les moins "vendeurs" se fendaient d'un making of, de bandes annonces, de reportages plus ou moins réussies, de photos..
Et puis, quand le Blu-ray a pris le relais du DVD, il a fallu se tourner vers ce support pour avoir de véritables bonus, les éditeurs n'ayant trouvé que ce moyen pour faire la promotion de leur nouvelle galette.
10 ans plus tard, l'histoire se répète encore : les disques sont de moins en moins fournis en suppléments et il faut désormais se tourner (et encore pas toujours) vers des disques plus chers (en 3D) pour pouvoir étancher sa soif de "Autour du film".
Ainsi , pour Coco, le dernier né de Pixar (sublime soit dit en passant), l'édition simple ne propose que tous petits courts-métrages et des reportages riquiqui. L'édition 3 disques (Le film, le film en 3D, les bonus) proposent de vrais making of sur les repérages au Mexique, la musique, le casting vocal, la façon dont la culture musicale a été intégrées, des scènes coupées, des bandes-annonces... Seul bémol, cette édition coûte 5 euros de plus, mais bon, quand on aime, on ne compte pas.
Si seul le film vous intéresse, prenez l'édition simple. Si, au contraire, vous voulez toujours en savoir plus, il faut donc débourser un peu plus.
A l'heure où les studios rêvent d'un monde totalement dématérialisé, où le "consommateur" recevrait ses films sur son disque dur (et pas forcément à vie), il serait vraiment temps que les acteurs de la vidéo (magazines, magasins, consommateurs) se fassent entendre pour éviter que le cauchemar d'un univers sans disque matériel apparaisse.