Le pich : Die hard dans la tour infernale !
Découvert dans l'avion qui m'emmenait à San Francisco (petit écran, son au casque), Skyscraper est une excellente surprise à mes yeux. Certes, le scénario accumule les clichés (l'ancien policier victime dans sa chair d'un attentat, mais qui n'a rien perdu de ses fabuleux réflexes), des cascades délirantes (sauter d'une grue dans un building en feu), les méchants bien caricaturaux et des traitres qu'on voit arriver 10 minutes avant le héros, sans oublier des bons sentiments à la pelle.
Dit comme cela, j'ai l'impression de décrire un navet ou un épisode de Louis la brocante (building en feu en moins). Mais l'atout numéro 1 de ce film, c'est bien son acteur principal, Dwayne Johnson !! Comme Arnold en son temps ou Willis après lui, l'ancien catcheur voit les films bâtis autour de son personnage. Et comme il est très crédible en action man, tout ce que j'ai noté aussi passe comme une lettre à la poste.
En retrouvant son réalisateur de Central Intelligence, Johnson est en terrain connu. Mais en s'axant sur une action vraiment énorme, et après une très bonne séance d'ouverture, le film annonce clairement la couleur : ça va frapper fort et tout sera bigger than life, à commencer par le building délirant servant de décor. A côté, le Yakatomi Plazza fait figure d'un petit immeuble de province. L'incendie déclenché par les vilains est dantesque et l'effet poudre aux yeux fonctionne à plein, même su un écran plus petit que celui de mon iPad !! J'imagine en grand ce que cela peut donner !!
En fait, on a beau connaître ce genre de film par coeur, savoir que les caractéristiques du building (la gigantesque sphère par exemple) seront utiles au dénouement de l'histoire ou que les héros ne craignent absolument rien, c'est tellement bien rythmé que l'on est vite pris dans l'histoire et qu'on oublie toutes les invraisemblances. Et tant pis également si le personnage féminin (Neve Campbell, héroïne de la trilogie Scream) manque d'épaisseur, même si elle n'atteint pas la cruchitude de certaines de ses collègues des années 80 ! Après tout, on n'est pas venu pour cela.
Une fois lancé sur ses rails, ce qui arrive relativement vite, Skyscraper fonce donc vers son objectif, à savoir divertir. Et je le redis, le professionnalisme est patent. Oui, tout est archi-vu, mais c'est sacrement bien foutu !! Visuellement, le film ne souffre pas de défaut, y compris (et surtout) dans les nombreuses scènes nocturnes.
En résumé de cette courte chronique, Skyscraper aurait mérité un meilleur accueil au box office (304 millions mondiaux pour 125 de budget , dont chaque dollars est à l'écran), mais il se rattrapera sans doute en vidéo. N'hésitez à pas à lui donner sa chance.