Le pitch : une mère de famille, totalement dévouée à ses 4 enfants, décide de prendre 10 jours de vacances, laissant la responsabilité de la maison à son mari.
Une bonne comédie familiale , cela ne se refuse pas ! D'autant plus avec un Frank Dubosc en forme !
Soyons clair, 10 jours sans maman n'est pas la comédie du siècle mais elle permet de passer un très bon moment grâce à un scénario qui réserve quelques petits rebondissements - ce qui permet de ne pas tout deviner à l'avance comme souvent - et une interprétation pleine de tendresse.
En effet, si le film démarre de manière convenue - on se doute bien que les catastrophes vont s'accumuler dès que la maman sera partie, vu le caractère des enfants et l'incapacité chronique du papa à organiser la vie familiale - il va astucieusement bifurquer avec l'apparition d'un nouveau personnage à mi-parcours. Et des petits détails qu'on n'avait pas forcément remarqué vont alors devenir très importants.
Mais avant d'en arriver là, Dubosc va devoir apprendre à la vie d'un papa totalement débordé. Dès le premier jour, c'est l'anarchie à la maison, les gamins sont aussi nuls que lui niveau organisation (ils ne connaissent pas le chemin de leur école vu que "quand maman nous emmène, on dort") et le logis va vite devenir un champ de bataille ahurissant. En fait le script suit, dans sa première partie, quelque peu celui de Papa ou maman, niveau escalade dans la démesure domestique. Les gags sont bien trouvés , mais jamais méchants. Que cela soit le changement du nom du téléphone du papa, les "expériences" culinaires, la course pour caser les gamins quand l'école est fermée, on rit franchement et Dubosc y est pour beaucoup. Certes, il fait du Dubosc et ressort son personnage un peu naïf, celui de Camping, Disco ou Incognito. Il est cependant un peu moins bébête. Ce qui fait le sel de cette comédie, c'est bien de voir un homme plein de certitudes totalement dépassé, perdu et avec des enfants qui ne l'aident pas vraiment, bien au contraire.
La deuxième partie du film oriente l'histoire vers la toute première scène du film et surprise, le happy end ne l'est pas tant que cela. On aurait pu penser à une aventure entre Dubosc et la jeune employée comme aide à domicile, mais là aussi, le script ne s'y aventure pas et c'est tant mieux car, je le redis, tout n'est pas visible 10 minutes avant les évènements.
Je le redis, 10 jours sans maman n'est pas la comédie du siècle, mais elle remplit totalement son rôle : faire rire sans cynisme, sans méchanceté, sans bêtise. Et au final, cela fait du bien en ces temps troublés. Ludovic Bernard , qui avait déjà réussi L'ascension il y a 3 ans, a parfaitement réussi son coup.