Le pitch : alors qu'un séisme majeur s'apprête à dévaster la côte ouest des USA, un pilote d'hélicoptère secouriste va devoir faire preuve d'un courage sans faille pour sauver sa famille du drame à venir.
Ah , les films catastrophes !! les scénarii téléphonés, les coïncidences énormes, les personnages tellement clichés que ceux de Plus belle la vie semblent sortis de la plume de Tarantino. Et cette propension qu'ont les catastrophe à s'acharner sur le continent américain...
Bref, quand on dit "film catastrophe", on sait à quoi s'attendre, mais finalement, c'est cela qu'on aime.
Parce que le style offre quasiment à coup sur de la destruction massive à grande échelle, des images jamais vues, des situations plus tendues que le string de Beyoncé, sans oublier des sacrifices sur fond de patriotisme et des morts bien graphiques pour les lâches qui pullulent dès que les nuages noirs s'accumulent.
Vous savez quoi ? San Andreas coche toutes les cases et y ajoute également le couple séparé qui va se retrouver, une constante depuis ID4 (Jeff Goldblum renouant avec son épouse lors du mariage de Will Smith) même si on peut trouver la genèse de cet arc narratif dans Piège de cristal.
Aucune surprise donc dans San Andreas, mais le film dispose d'un atout non négligeable : Dwayne Johnson. En effet, notre ex-catcheur préféré est relativement à l'aise en papa poule qui ne cherche qu'à retrouver sa fille et il insuffle suffisamment d'humanité au rôle pour faire passer tous les clichés du genre. Et même si on devine les astuces du scénario à des kilomètres - évidemment que sa femme va réussir à sauter dans l'hélicoptère - , le temps passé en la compagnie de cette famille qui n'est pas vraiment au bon endroit au bon moment est très agréable.
Il est vrai que la mise en scène est suffisamment alerte pour faire passer pas mal de pilule , que le film ne compte pas de temps morts - au contraire du casting qui se fait décimer plus vite que dans un smasher - et que les effets visuels, bien aidés par d'excellents CGI, sont de tout premier ordre. Certaines visions sont dantesques, comme le passage où l'on voit la Californie onduler sous l'effet du tremblement de terre , ou ces immeubles s'écroulant les uns sur les autres.
La seule surprise vient des caractères féminins . Pas qu'ils soient exempts de clichés, mais elles participent vraiment à l'action, notamment la fille du héros qui, une fois tirée d'affaire lors du premier acte, va prendre en main son petit groupe. C'est suffisamment rare de le souligner dans un univers très masculin.
Visuellement, le film aligne des scènes plus spectaculaires les unes que les autres, le clou étant un gigantesque tsunami qui va ravager San Francisco. Car un film catastrophe "moderne" ne se contente plus d'un seul type de menace, mais en expose plusieurs au public. Les visions dantesques de la ville du Golden Gate en flamme, sous les eaux ou traversée par des crevasses dues au tremblement de terre restent imprimées dans nos rétines.
Au rayon négatif, on notera un Ioan Gruffud profondément caricatural (il est riche mais d'une lâcheté insondable) , une Kylie Minogue qui a bien mal vieilli et dont l'apparition à l'écran tient plus du gadget , un sous emploi du scientifique de rigueur (Paul Giamatti) et des Deus ex machina bien trop voyants comme, par exemple, ce moment où, en regardant la casquette d'un protagoniste, The Rock va comprendre qu'un aérodrome lui permettra de rejoindre Frisco.
Au final, San Andreas est un bon film catastrophe, pas plus crédible qu'un autre mais très divertissant , bien servi par un Dwayne Johnson très charismatique, spectaculaire et même si le suspens y est proche du zéro, on ne s'y ennuiera pas une seule seconde. Un bon film pop corn, quoi.