Franchement, j'ai l'impression qu'Astérix n'est pas vraiment le héros de ce 3e film (comme pour le 2e d'ailleurs) et cela me laisse un peu de marbre. Et puis, Clovis Cornillac, bof bof !!
Quand vous lirez ces lignes je serai en partance pour les sommets des Alpes. Je n'ai pas eu le temps de faire le détail complet du Bo de l'avant dernière semaine de
l'année 2007. Mille excuses.
1 JE SUIS UNE LEGENDE 1 125 542 29% 2
-12% LE RENARD ET L'ENFANT 909 617 11% 3
-17% A LA CROISEE DES MONDES : LA B... 1 665 643 11% 4
+1% IL ETAIT UNE FOIS 1 748 514 8% 5 -43% BEE
MOVIE DROLE D'ABEILLE 626 031 6% 6 N ALVIN ET LES CHIPMUNKS
168 154 4% 7 N LA CLEF 105 928
3% 8 -43% L'AUBERGE ROUGE 579 129 2% 9 -17% LA GRAINE ET LE MULET 193 593 2% 10 N LES TROIS BRIGANDS 86 880
Par contre, les tableaux France 2007, Cumul USA 2007 et Bo Mondial 2007 sont à jour au 27 /12/2007.
Pour info, Je suis une légende est désormais 10e au BO US !!
Durant cette semaine, je vais poster quelques articles à distances, des reprises d'anciennes chroniques et des bandes annonces.
Le Pitch : durant la
guerre d’Algérie, un couple sans enfants accepte d’héberger un petit garçon que son père a du placer à l’assistance publique avec son frère. Mais, effrayée par la réaction de son mari, un homme
bourru et un ancien militaire, la femme préfère lui cacher que ce petit garçon est d’origine maghrébine.
Enfin un film français populaire qui tient ses promesses. Thomas Gilou réussit ici un excellent divertissement, qui traite du racisme ordinaire sans tomber dans la culpabilisation ou le
larmoyant.
Il est aidé en cela par un trio d’acteurs formidables. Depardieu reprend un rôle qu’il connaît par cœur : le type bourru, porté sur la boisson mais qui cache une vraie sensibilité derrière une
façade peu avenante. Si la présentation du personnage par sa femme en début de film laisse craindre le pire, il va très très vite se fendre pour ce gamin qui va lui faire tomber tous ses
préjugés.
Nathalie Baye, à l’inverse du Prix à payer, est ici très bien dirigée donc excellente. Elle n’en fait jamais trop dans le rôle de cette mère sans enfants à la recherche d’affection. En
accueillant Michou dans sa maison, elle espère retrouver un autre petit garçon qu’elle a gardé pendant plusieurs années. Le film se garde bien de juger cette femme qui a le « tort », selon
l’assistance de s’attacher aux enfants qu’elle garde. Rôle difficile, qu’il fallait aborder sans cliché ni pathos, « la » Gisèle mériterait sans nul doute un César l’an prochain.
Enfin, Samy Seghir joue à la perfection ce petit algérien, obligé dans un premier temps de se grimer pour ne pas trop effrayer le village et ne pas faire surgir les penchants racistes de ses
habitants. Attendrissant et doué, le gamin porte le film avec les 2 adultes et une vraie complicité les lie. Là aussi, le fait est rare dans un film français pour être souligné.
Dans ce type de film, l’évolution des sentiments est indispensables. Petit à petit, Georges va comprendre que, bruns ou blancs, c’est « le même sang qui coula dans les tranchées » (C’est un
ancien militaire) et que le petit Messaoud est un gamin comme les autres. Une scène forte le voit apporter des moutons dans une cité Hlm où le gamin rencontre des immigrés algériens. Ceux-ci
invitent Messaoud à manger des gâteaux. Affolé par la disparition de l’enfant, Georges commence à faire un scandale mais conquis par la gentillesse des habitants (« nous ne sommes pas des
barbares » dit l’un d’eux, déjà habitué au racisme ordinaire) va admettre, à demi-mot que son attitude fut ridicule.
Messaoud, lui, va petit à petit se fondre dans la vie de cette France profonde et simple. Et quand son père va venir le rechercher, il ne voudra pas quitter Georges et Gisèle, allant même jusqu’à
dire qu’il est catholique (n’oublions pas que le film se passe à une époque où la religion était bien plus présente). Gilou n’oppose pas les religions ni les gens . Il ne fait que montrer des
gens simples, des gens attachés à leur bonheur. Et quand le papa de Messaoud dit « nous avons enfin un pays » en remerciant De Gaulle, il ne fait que conforter Georges dans son idée : un homme se
définit par ses actes, pas par sa couleur.
Enfin, la relation entre Georges et Gisèle va profiter de la venue de ce gamin, va les inciter à se rapprocher, va raviver la flamme entre eux et finalement va les rendre heureux.
Dans ce superbe film, rien n’est gratuit. Rien n’est occulté : ni les doutes des protagonistes, ni leurs défauts (Georges trompe Gisèle), ni les antagonistes de cette époque. Gilou fustige la
bêtise d’un quarteron de pocherons qui se découvrent une attirance pour l’OAS. À travers le frère de Messaoud, il met également en garde contre une intransigeance trop forte et milite au final
pour le respect mutuel.
Inspirée d’une histoire vraie, Michou D’Auber aurait mérité bien plus d’entrée, histoire de prouver que l’on peut encore raconter des histoires simples mais franches sans avoir recours à des
artifices singeant le cinéma US. Espérons que le DVD lui donnera une seconde chance.
Pas de doute, Je suis une légende est LE film de cette fin d'année. Après son carton historique aux USA, le film de Will Smith s'offre une première semaine
à 1 125 942 entrées et 29% de parts de marché !!
Au niveau mondial , le film a déja rapporté 212 millions de dollars (dont 150 aux USA) mais ce chiffre n'inclue pas la France ni l'Angleterre ou l'Allemagne, marchés dans lesquel il n'est pas
encore sorti .
Ses challengers sont Le renard et l'enfant (qui frôle le million) et La boussole d'or (1,6 millions) .
Bee Movie s'écroule tandis que Il était une fois reste quasiment stable.
Les autres nouveautés, elles, sont moins à la fête : aucune n'est dans le top 5.
Samedi matin, tous les détails.
Après le blog prendra quelques jours de repos à la montagne . Mais n'ayez crainte, des articles paraîtront tout de même , ils sont déjà écrits.
Dernier rendez vous avec la pré-trilogie , voici la chronique 2007 de La revanche des Sith, LE chef d'oeuvre absolu de la saga.
Si L’attaque des clones se concentrait sur l’amour entre Anakin et Padmé, le film étant surtout centré sur les événements amenant le mariage entre les 2 personnages, la politique n’y était pas
exclue puisque la scène la plus importante, hormis l’aveu de l’amour de Padmé pour Anakin était la remise de pouvoirs illimités à Palpatine.
La Revanche des Sith joue également sur les deux tableaux. L’amour d’Anakin pour Padmé y est au centre de l’histoire, et c’est ce qui va causer sa perte. Mais plus
que tout, et le titre y contribue fortement, c’est la prise de pouvoir de Palpatine qui est l’autre élément moteur. Palpatine tombe le masque au figuré, en avouant à Anakin qu’il est un Sith et
au propre, en laissant apparaître son odieux visage, ravagé par la haine et le côté obscur !! Mais là où Lucas fait très fort, c’est que Palpatine croit en sa mission, il ne se voit pas comme un
être malfaisant mais comme quelqu’un qui va réparer une injustice. Et les agissements douteux des Jedi (Windu projetant de prendre le pouvoir, au grand dam de Yoda, qui ouvre enfin les yeux sur
les évènements) peuvent parfois lui donner raison, si l’on fait abstraction que Sidious est derrière tous les événements ayant conduit les chevaliers à agir ainsi.
Prévu pour être le point culminant de la saga, le film ne rate aucune de ses promesses. La conclusion de la guerre des clones est spectaculaire, la déchéance d’Anakin répond en tout point aux
attentes, l’amorce de la rébellion se fait (même si pas mal de scènes ont été coupées) et Lucas parvient à établir le lien indispensable entre les deux trilogies.
Techniquement, La revanche des Sith est le film le plus abouti de la saga, un sommet absolu des effets visuels que l’Académie des Oscars a d’ailleurs écarté de manière scandaleuse en ne le
sélectionnant même pas. Mettant la puissance d’ILM au service de son film, Lucas ne se retient en rien, ose écrire les scènes les plus complexes comme le duel final sur Mustafar ou l’affrontement
entre Palpatine et Yoda, les deux adversaires dévastant le Sénat au propre et au figuré.
Mais au-delà de cette débauche technique, le thème reste bel et bien la perte de la démocratie qui suit en parallèle la déchéance d’Anakin. Dans L’attaque des Clones, le jeune Jedi faisait ses
premiers pas du côté obscur tandis que Palpatine prenait ses premiers pouvoirs d’exception. Dans La revanche des Sith, tout se joue désormais au grand jour, mais le mensonge reste le maître mot.
Anakin s’égare pour de mauvaises raisons, en écoutant les mensonges de Palpatine, mais se ment aussi à lui-même.
Le jeune Jedi croit sauver son amour mais c’est sa propre gloire qu’il écoute. Il veut devenir le plus puissant de tous les Jedi pour éviter la mort de Padmé mais aussi pour satisfaire son ego.
La prophétie de Yoda, énoncée dans La menace Fantôme, (le chagrin conduit à la souffrance…) se vérifie donc. Anakin a fait ses premiers pas après la mort de sa mère, c’est la vision de la mort de
Padmé qui va achever son chemin.
Lucas va alors pervertir le thème général de Star Wars, la relation Maître/élève qui jusqu’ici fonctionnait de manière positive (Qui Gon/Obi Wan, Obi Wan/Anakin, Yoda/Luke) va s’inverser. En se
mettant sous la coupe du chancelier puis en acceptant d’aider le Sith et enfin en devenant l’élève de l’Empereur, Anakin détruit ses idées, sa vie, son idéal, met en péril son amour… Mais il le
fait en pensant respecter ce qu’il est : trompé par ses yeux, il croit la république en danger, menacée par Mace Windu. Et va donc la « sauver » en tuant Windu, le Jedi qui l’avait toujours
méprisé et craint. Et c’est cette peur qui va sceller le destin de la République.
Il est clair qu’Anakin a cherché chez Palpatine le père qu’il n’a jamais eu. Et qu’Obi Wan n’était pas. Palpatine dit à Anakin ce qu’il veut entendre tandis qu’Obi Wan cherche à enseigner ce qui
est juste. Le clash est inévitable et le duel final va voir le jeune Sith tenter de tuer son passé.
Le duo Vador/Sidious scelle le destin de la
galaxie et le sort donne raison à l’Empereur. Hormis la défaite d’Anakin, tout se déroule comme il l’a prévu. Ses manipulations ont rendu possible son accession au pouvoir qui s’est fait, de
plus, dans la légalité. « Voilà comment meurt la démocratie, sous un tonnerre d’applaudissements » dit Padmé. La jeune sénatrice ne pourra qu’être consterné par les paroles d’Anakin, paroles
qu’il répétera quasiment à l’identique à Luke « Viens avec moi, nous règnerons sur la galaxie ». Pour Anakin, son rêve ne peut être que partagé par ceux qu’il aime. C’est là sa plus grande
erreur.
La revanche des Sith est le sommet de la nouvelle trilogie et prépare la trilogie classique, parfois de manière subtile (l’apparition quasi subliminale du grand Moff Tarkin) mais toujours dans un
soucis de respecter le travail de départ.
La débauche technologique permet à Lucas de projeter sur un écran le film de SF fantasmé par les fans mais au fond, La revanche des Sith n’est que la chute d’un amour fou, un amour dès le départ
condamné par le mensonge et par la recherche de puissance d’Anakin. Il aura suffi que le jeune homme soit repéré par la mauvaise personne.
Il aura donc fallu
attendre la fin de l’année 2007 pour retrouver des ouvertures dignes de ce nom. Après le carton de Will Smith, c’est Nicolas Cage qui fait exploser le BO : Benjamin Gates et le livre des secrets
ouvre en effet avec 45,1 millions, soit 10 millions de plus que le film original !! Bruckeimer a encore frappé et son acteur fétiche (5 films ensemble en 11 ans) prouve qu’il faut toujours
compter sur lui. Présent dans 3 832 cinémas, cet opus s’offre une moyenne de 11 770 $ par salle et devrait profiter des vacances de Noël pour accentuer son avance. Il est clair que la question
d’une deuxième séquelle ne se pose pas.
Pour Cage, c’est un nouveau sommet dans sa carrière puisqu’il bat l’ouverture de Ghost Rider. Le public est surtout masculin (54%) et jeune (55% de moins de 25 ans). Reste à aller au-delà des 173
millions du premier film.
Le film ne sortira chez nous qu’en février. À mon avis, cela va télécharger sec !!
Les autres nouveautés ont, elles, connu des destins divergents.
Le choc Julia Roberts/Tom Hanks n’a pas tenu ses promesses. Charles Wilson’s War (dont j’avais posté la bande-annonce) démarre avec 9,6 millions dans 2 575 cinémas. Un échec certain pour un film
qui a coûté 75 millions de dollars. Le premier échec de Hanks depuis bien longtemps (Il faut remonter à That Things you do, le film qu’il réalisa en 1996) pour voir un score aussi faible à savoir
25 millions au final). Pour Julia, c’est une claque aussi. Si la belle actrice est habituée à des scores parfois faibles, c’est souvent quand elle joue dans des films plus intimistes (Confessions
d’un homme dangereux) ou quasi expérimental (Full Frontal). Mais ses gros budgets ne se plantent jamais.
L’explication ? Charles Wilson’s War est le énième film de l’année à parler de la situation au proche-Orient, sous un angle critique, et il est clair que les américains s’en moquent. L’action a
beau se passer au début des années 80, quand les Russes envahissent l’Afghanistan, Mike Nicols n’a pas réussi à passionner le public, malgré de très bonnes critiques et plusieurs nominations aux
Golden Globes. Universal espère que le film tiendra mieux la route sur la longueur.
À l’inverse, avec moitié moins de salles (1249 cinémas), Swenney Todd la nouvelle collaboration entre Tim Burton et Johnny Deep ouvre à 9,3 millions (pour un budget de 50) et ce malgré une série
de handicap : le film est classé R, le sujet pas vraiment de saison (un barbier envoyé en prison injustement jure de se venger quand il en sort. Il va alors se mettre à raser les gens de manière
« définitive »), des passages musicaux…. Mais le public, là, a répondu présent. Comme quoi… Le film sortira dans plus de salles le 11 janvier. Comme à son habitude, Helena Boham Carter fait
partie du casting. Cela vous relance une carrière que d’être la compagne d’un réalisateur.
Autre échec, Ps : I Love You avec Gerard Buttler. Seulement 6,5 millions (dans 2454 cinémas) pour cette romance. L’acteur adulé de 300 espérait sans doute nettement mieux surtout après son
triomphe en Léonidas d’autant qu’il est accompagné d’Hillary Swank.
Enfin, à la 7e place, Walk Hard : The Dewey Cox Story ouvre avec 4,7 millions. L’affiche précise « par les créateurs de Knocked Up et Superbad ». On ne peut pas gagner à tous les coups, doit se
dire Judd Apatow. Walk Hard a coûté 35 millions de dollars.
En continuité, Je suis une légende s’impose définitivement comme le triomphe de cette fin d’année avec un cumul de 137,4 millions. Le film choc de Will Smith baisse de 56%, ce qui est tout à fait
normal après l’énorme ouverture de la semaine dernière. Je n’ai pas toutes les recettes mondiales, mais gageons qu’elles vont être titanesques. Sur les premiers marchés, 54,3 millions ont déjà
été engrangés. À titre d’exemple, le film atteignait les 900 000 entrées en France dimanche soir !!
Quelque peu éclipsé par Je suis une légende, Alvin and the Chimpmunks a d’ores et déjà remboursé son budget de 60 millions : la comédie cumule déjà 83,7 millions. Là aussi, gros score pour un
film que l’on n’attendait pas.
Idem pour Enchanted, que d’aucuns donnaient comme laminé par le rouleau compresseur La boussole d’or en octobre. Le résultat est à l’inverse : Enchanted cumule 98,4 millions (et 154 en tout sur
la planète entière) tandis que La boussole d’or, en 9e position, affiche 48,4 millions aux compteurs (et 141 sur la planète entière). Comme quoi, les prévisions…
Enfin, Juno de Jason Reitman bondit dans le top 10, grâce à un surcroît de salles pour cumuler à 6,9 millions. Le film s’intéresse au sujet sensible des grossesses chez les
adolescentes
Suite de la chronique du monstrueux coffret DVD. Aujourd'hui le disque I, celui de la version 2007.
Le final cut de 2007 !! Voilà enfin la vision définitive (?) de Scott sur son chef d’œuvre.
Ridley Scott a toujours été frustré par la version 82 de Blade Runner : l’ajout de la voix-off et le happy end final, en totale contradiction avec le film avait été vécu comme une trahison.
Il avait déjà réparé ceci en 92, virant voix-off et Happy End et rajoutant le rêve de la licorne. Cette version de 2007 est surtout l’occasion de modifier quelques effets visuels comme la mort de
la danseuse Zhora où le visage de la cascadeuse ne correspondait pas du tout avec celle de l’actrice, ou des gros plans sur les blessures de Priss. La narration est subtilement modifiée.
Mais le plus gros atout vient de la restauration du film. Malgré son obscurité omniprésente, le nouveau transfert numérique permet de magnifier les couleurs. Ainsi, lors de la première rencontre
entre Decckard et Rachel, son éclatant rouge à lèvre donne l’impression d’un éclair de lumière dans un océan de noirceur. Les détails voulus par Scott sont enfin visibles et la perfection des
effets visuels sont encore accentués par le gommage de tout ce qui les rattachaient à l’époque analogique pré-Jurassic Park !!
Le son aussi a également été revu : déjà puissant sur les éditions Laserdisc, il est désormais ravageur tant en VF qu’en VO. Par contre, zéro pointé pour la Warner qui n’a pas jugé bon de
sous-titrer les commentaires audio. Celui de Scott est passionnant, mais il parle souvent très vite pour que l’on puisse tout comprendre.
Pour le reste , Blade Runner reste le très très grand film de SF que tout le monde connaît. La vision du futur de Scott, qui tend à se rapprocher de notre époque pour le meilleur et surtout
pour le pire, n’a toujours pas trouvé d’équivalent cinématographique.
À travers cette chasse à l’homme, le cinéaste nous force à l’interrogation suprême : qu’est ce qu’un homme ? Priss déclare à JF Sébastian « Je pense donc je suis », citant ainsi Descartes. Or les
réplicants sont des êtres pensants, même s’ils sont artificiels. Avant de mourir, Roy choisit de sauver la vie de Decckard car il a appris à aimer la vie. Il meurt d’ailleurs en tenant une
colombe, symbole de pureté, jetant ses dernières forces dans le sauvetage du Blade Runner !!
Le film a gardé sa force et sa beauté à travers les ans. Il ne s’est pas démodé car Scott avait rejeté tout idée d’effets de mode. Les produits que l’on voit sur les pubs géantes (Coca, Hilton,
Malboro…) existent toujours, ce qui renforce encore le réalisme de l’histoire.
Mais surtout, au-delà de cette quête d’humanité de tous les protagonistes, c’est la mise en scène de Ridley Scott qui restera. Sa volonté farouche de faire le meilleur film possible, de ne céder
sur rien voire de réparer ses erreurs (ce montage de 2007 modifie quelques erreurs de continuité comme une blessure sur la joue de Decckard) lui a permis d’entrer de son vivant dans la légende du
cinéma.
Et même si d’un point de vue affectif, je continue d’apprécier la version de 1982, cette version constitue bel et bien le sommet absolu de la vision de Ridley Scott : sans doute l’un des plus
beaux films de toute l’histoire du cinéma.
Vous avez eu la BA hier. Vous aurez son ouverture aujourd'hui.
Benjamen Gates et le livre des secrets ouvre avec 17 millions pour son premier jour, soit une projection de 45 à 49 millions pour ce week end . Nicolas Cage est toujours aussi
populaire aux USA et ses collaboration avec Jerry Bruckheimer ont toujours été des triomphes.
Les autres sorties connaissent des destins différents :
Sweeney Todd , la nouvelle collaboration Burton/Deep ouvre avec 3,9 millions mais dans 1200 cinémas seulement. Pronostic : 12 millions.
Déception par contre pour Charlie's Wilson War (Tom Hanks + Julia Roberts) qui n'ouvre qu'avec 2,8 millions et 2,4 millions pour PS : Il Love You avec Gerard Butler.
I'm a legende devrait finir à la 2e place avec un score de 30-32 millions. Le film de Will Smith cumule d'ores et déjà 114 millions de dollars.
La boussole d’or aura
au moins réussi à percer en France puisque le film de Chris Weitz garde la tête pour la 2e semaine consécutive avec un cumul de 1 257 915 entrées et ce malgré l’arrivée de pas mal de
nouveautés.
New Line peut d’ailleurs espérer , avec l’international , limiter les dégâts puisque, pour le moment , ce sont 91 millions qui sont rentrés dans les caisses (à ajouter aux 43 US). Pas de quoi
pavoiser cependant, on reste très loin du carton espéré par la firme (qui vient de confirmer la mise en chantier de Bilbo le Hobbit, réalisé par Peter Jackson).
La première nouveauté est Le renard et l’enfant de Luc Jacquet. Le réalisateur de La marche de l’Empereur reste dans le domaine animalier mais y inclut la dimension humaine avec cette histoire
entre une fillette et un petit canidé, trognon comme tout (sauf quand il ne vient pas roder autour de mon poulailler). Avec 466 488 entrées et un cumul de 482 982 depuis mardi dernier , le film a
réussi son pari. Il est vrai que la bande annonce est très accrocheuse et que Jacquet est désormais un nom connu du public. Le renard et l’Enfant aurait même pû se classer n°1 avec quelques
dizaines de copies de plus puisque la différence d’avec le score de La boussole d’or est de moins de 22 000 entrées.
De ce fait, et les amateurs de cinéma français ne pourront que s’en réjouir, Bee Movie se retrouve relégué à la 3e place avec 399 704 spectateurs. C’est moins que Les rois de la glisse qui avait
démarré avec 448 000 spectateurs. Petite déception pour Dreamworks qui pensait surfer sur les vacances. C’était sans compter sur notre ami goupil.
Sautons à la 7e place pour trouver les 3 nouveautés suivantes. La graine et le mulet, une comédie dramatique d’Habdellatif Kechiche disponible dans 90 salles mène la danse de ce trio avec
105 919 spectateurs (dont la moitié sur Paris). Présentant les immigrés de manière positives (le héros cherche à monter un restaurant pour ressouder sa famille), ce film a été présenté à la
Mostra de Venise.
A la 8e place, Si c’était lui… démarre avec 105 825 entrées. Cette autre comédie avec Carole Bouquet et Mart Lavoine n’a pas vraiment convaincu le public ni réussi à surfer sur le succès de Le
cœur des hommes 2.
Enfin, le gros échec de ce top 10 est Big City, un western avec des enfants qui, malgré ses 390 copies, ne réalise que 102 860 entrées. Le pari était osé, il n’a pas été tenu.
En dehors du top 10, citons le bide également de Un baiser s’il vous plaît avec 78 633 spectateurs à la 11e place . Il faut dire que l’affiche ridicule donne plutôt envie de se sauver à toutes
jambes.
Elisabeth, l’âge d’or se plante aussi dans les grandes largeurs : 61 154 entrées à la 13e place.
En continuité, Il était une fois passe à la 4e place avec un cumul de 1 441 623 spectateurs tandis que L’auberge rouge perd la moitié de ses entrées pour un total de 486 685 entrées. Le film de
Gérard Krawczyk est pourtant présent dans 575 salles et visait au minimum le million. Le bouche à oreille n’est pas bon du tout , ce qui est désastreux pour une comédie.
A l’inverse, La nuit nous appartient, avec deux fois moins de salles, cumule déjà 545 764 entrées. Le film de James Gray bénéficie lui de l’effet inverse à L’auberge rouge.
Enfin, La femme de ses rêves clôt le top 10 avec 493 883 entrées : un échec pour les frères Farrely.
Cumul Top 10 2007 Ratatouille 7 705
264 entrées Spider-Man 3 6 290 715
entrées Harry Potter et l'ordre du Phénix 6 142 012
entrées Pirates des Caraïbes 3 5 758 064
entrées Shrek le troisième 5 487 727
entrées La Môme 5 108 715 entrées Taxi 4 4 562 928 entrées Les Simpsons 3 481 511 entrées La
nuit au musée 2 251 909 entrées Die Hard 4 2
234 267 entrées