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Beowulf (****)

Publié le par David Martin

beowulf_8.jpgLe pitch : Beowulf, un jeune guerrier danois entreprend de délivrer le royaume d’un monstre sanguinaire. 50 ans plus tard, le voilà confronté à ses propres démons.

On le sait. Robert Zemeckis est un fou de technologie. Il est sans doute, avec Cameron, Lucas ou Spielberg, celui qui a vraiment redéfini le cinéma de ces 20 dernières années, l’un des responsables de la révolution numérique. Avec Beowulf, il continue donc son expérimentation tout azimut sur ce qu’il pense être le cinéma de demain.

Techniquement, le film va au-delà de Pôle Express. Les expressions des visages, l’animation des personnages, le regard : tout a été amélioré, repensé, refondu. Même si on n’atteint pas encore la fluidité et l’impression de vie d’un film live, on commence à s’y approcher vraiment. Les traits des comédiens sont plus que reconnaissables (Angelina Jolie est quasi à l’écran ainsi qu’Anthony Hopkins) et surtout, on oublie très vite que l’on a affaire à des icônes pixellisées pour se focaliser sur l’histoire.

Autre amélioration, les décors et les textures ont aussi été revus à la hausse. Là où le Pôle Express proposait surtout des formes parfois simples , le parti pris a été d’aller au-delà et de se frotter au réalisme. Le résultat est surprenant, surtout dans le choix des couleurs. Beowulf est nettement plus ancré dans le réel que son prédécesseur, un conte, je le rappelle.

Enfin, le soin maniaque apporté à l’animation des objets concourent à amener le film dans des contrées jamais encore vues. Le moindre tabouret, les armes, les vêtements, tout respire le « comment y-z-ont fait ? » !! Zemeckis qui s’affranchit des pesanteurs d’un tournage se retrouve comme un peintre avec une palette infinie de couleurs. Mais il n’en abuse finalement pas, préférant rester dans un registre plutôt sombre. Idem pour les mouvements de caméra : peu d’esbroufe , des mouvements tournoyants mais réalistes... Bref, Beowulf aurait pu être tourné « normalement ». Après tout, Eragon a montré que l’on pouvait créer un dragon en 3D et le faire interagir de manière naturelle avec des comédiens.
20070725-Beowulf-1.jpg
Mais un film, avant tout, c’est une histoire. En choisissant de mettre en scène le plus vieux poème en langue anglo-saxonne (écrit au VIIe siècle et probablement couché sur papier autour de l’an mille par des scribes chrétiens), Zemeckis prend le risque de se couper des références classiques, même si le poème fait partie du cursus de lettres classiques outre-atlantique et dans les pays du  nord, au même titre que La chanson de Roland pour nous. De plus, il suit le récit quasiment à la lettre (la lutte du jeune Beowulf contre Grendel, la séduction du guerrier par la mère du monstre, l’épilogue 50 ans plus tard quand devenu roi, Beowulf doit affronter le fruit de ses erreurs et de ses mensonges) ,  une structure qui ne cadre pas toujours avec un récit cinématographique classique.

Ainsi, l’ouverture et l’exposition sont relativement longues et pourront paraître bavardes à certains, d’autant que la première vraie scène d’action, le combat de Beowulf contre Grendel, n’intervient qu’au bout de 30 minutes environ. Mais cela permet à Zemeckis de dresser le portrait de la société danoise païenne. Il est d’ailleurs intéressant de voir que le personnage le plus hostile au jeune guerrier va se convertir au christianisme.

La séduction de Beowulf par la mère de Grendel est quasi onirique : on abandonne les teintes réalistes pour un monde plus chamarré, plus rougeoyant. On note à ce moment un important écart par rapport au poème : Beowulf décapitait la femme, ici, il la laisse en vie.

180px-Beowulf.firstpage.jpegLa dernière partie du film se situe 50 ans plus tard, ce qui permet au film de vieillir ses personnages sans avoir recours au maquillage et voit donc Beowulf obliger d’affronter son destin et ses erreurs. Il y laissera sa vie, mais sauvera son honneur. Dans le poème, le dragon n’est que le gardien du trésor mais c’est bel et bien à cause d’un esclave qu’il attaque le peuple du roi.

Par contre, la dernière scène qui voit la mère de Grendel séduire le dernier compagnon de Beowulf est un rajout.

C’est dans cette dernière partie que se situe la 2e grosse scène d’action, un véritable roller coster qui justifie à lui seul la vision du film. Zemeckis se lâche totalement et offre des mouvements démentiels et un rythme qui rappellent les meilleurs métrages d’animation.

On peut également voir , dans ces moments, que le film a été tourné pour être projeté en 3D et l’on se plaît à rêver le voir en Imax, écrans hélas trop rares en France.

Au final, Zemeckis réussit son pari de recréer une société disparue, parvient à emballer le spectateur et à dépasser le simple phénomène d’épate. C’est un vrai film qu’il nous propose pour peu que l’on accepte un rythme inégal mais dicté par le poème.

Dommage que le public Français soit passé à côté de cette incursion dans un passé lointain et qu’il ait refusé de s’intéresser à cette autre culture, cette culture que nous ne connaissons pas mais qui pourtant a contribué à forger la Normandie donc, un peu notre France.

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John Rambo battu de justesse

Publié le par David Martin

rambo.jpgJohn Rambo a donc perdu la bataille pour 300 000 $ seulement. C’est la comédie parodie Meet the Spartans qui emporte le morceau avec 18 505 530 $ contre 18 203 876 pour le retour de notre Gi’s préféré.

La parodie est un genre qui marche aux USA : Epic Movie, Date Movie… On prend un genre, on le passe à la moulinette (souvent bien grasse) et on obtient un gros succès. Dans les années 80,   c’était Y a t il un pilote dans l’avion, A la fin des années 90, les Scary Movies….

Ici, c’est 300 qui passe à la moulinette parodique. Généralement, ce type de film ne coûte pas très cher, mais est très vite rentabilisé. Pas besoin d’acteur très connu ou de star, un pitch réduit à un copier/coller des autres succès et hop, ça roule.

John Rambo se contente donc de la 2e place. Près de 19 ans après sa dernière aventure (en Afghanistan, pour un épisode que je trouvais à l’époque, plutôt réussie), Sly s’intéresse à la Birmanie dans un épisode très violent si l’on en croit les bandes-annonces US. Doté d’un budget de 50 millions de dollars et produit par Lions Gate, l’acteur réalisateur prend le risque de faire un film à l’ancienne et le public a suivi. Cette ouverture, c’est mieux que 12,1 de Rocky Balboa qui avait, de plus, bénéficié de 300 cinémas de plus (3 017 contre 2751).

Maintenant quel va être l’avenir de John Rambo. Va-t-il atteindre les scores des épisodes 1 et 3 (47,6 et 53,7 millions respectivement en 1983 et 1988) ? Va-t-il dépasser les 70 millions de Rocky Balboa. On pourra toujours se gausser de Sly qui, à la recherche d’une gloire perdue, fait revivre ses anciens mythes. Qu’importe cet acteur magnifique, assumant ses erreurs et ses idées (Il vient d’ailleurs d’affirmer son soutien à John McCain. Hé, oui, Hollywood n’est pas forcément démocrate) reste égal à lui-même : un monument du 7e art.

Vous pouvez lire ici, et en français, la chronique de David Fakrikian !!

Allez petit tableau récapitulatif d’une saga qui a rapporté 610 millions de dollars dans le monde entier de 83 à 88.

Rambo: II  $150,415,432
(Ouverture $20,176,217)

 Rambo III  $53,715,611
(Ouverture $13,034,238)

First Blood  $47,212,904
(Ouverture $6,642,005)

La 3e nouveauté du top, Untraceable, un polar de Gregory Hoblit avec Claire Dane se retrouve à la 5e place avec 11,5 millions pour son premier week-end. Pas trop mal, surtout avec un budget de 35 millions. Le pitch tourne autour d’un tueur qui utilise Internet pour trouver ses victimes. Le film a surtout fonctionné chez le jeune public.

En continuité, 27 dresses prend le pas sur Cloverfield. La comédie d’Anne Fletcher a mieux supporté l’arrivée de nouveauté que le film d’horreur produit par JJ Abrams (dont la bande annonce française est encore plus flippante et réussie !!). Avec 45 millions en 10 jours et une baisse de 47% (pour un budget de 30), 27 dresses a réussi sa sortie, s’est remboursé et prend le reste de sa carrière comme du bonus.

Cloverfield plonge de 68% pour un total de 64,3 millions, ce qui compromet la barre des 100 millions de dollars que je lui prédisais la semaine dernière. Reste qu’avec 25 millions de budget, la production Paramount a tout de même largement réussi son coup, d’autant que l’Australie et quelques autres marchés (pas les plus gros) ont déjà rajouté 15 millions dans le cochonnet !!

En 6e position, The Bucket List atteint 58 millions. Le duo Nicholson-Freeman s’est également remboursé.

Mine de rien, dans ces 6 premiers films, le plus cher a coûté 50 millions de dollars. Hollywood redeviendrai-elle raisonnable ?

Juno passe la barre des 100 millions, preuve qu’un sujet sensible (la grossesse chez les adolescentes) peut se transformer en succès.

Nicolas Cage conforte son score avec les 205,6 millions de Benjamin Gates et le livre des secrets. Encore quelques semaines de patience pour le voir débarquer en France. Le film va dépasser Ratatouille d'ici quelques jours sur le territoire US.

Le nouveau film de Paul Thomas Anderson, There will be blood bondit de 496 salles et entre dans le top 10 avec un cumul de 14,7 millions. Pourquoi tant de salles de plus ? Le film a obtenu 8 nominations aux Oscars, ça aide !!

Enfin, Mad Money clôt le top avec 14,7 millions.

En dehors, Will Smith avec les 251,6 millions de  Je suis une légende dépasse le score de Men In Black. Le chef d’œuvre de Francis Lawrence reste cependant à 60 millions du premier film de Smith : ID4 !!

Top 10 2007
Spider-Man 3    336,5    millions
Shrek le troisième    321    millions
Transformers    319    millions
Pirates des Caraïbes 3    309,4    millions
Harry Potter et l'ordre du Phénix    291,9    millions
Je suis une légende    251,6    millions
The Bourne ultimatum    227,4    millions
300    210,4    millions
Ratatouille    206,6    millions
Benjamin Gates et le livre des secrets    205,6    millions

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Clone Wars

Publié le par David Martin

clone_wars.jpgLe pitch : le lien entre Épisode II et Épisode III se fait à travers ces nouveaux épisodes, plus longs et plus rythmés avec en toile de fond la fin de la guerre des clones.


Clone War volume I était un formidable moyen de patienter entre les deux films. Associé à la BD (10 titres parus chez Delcourt. Indispensable), cette série animée prouve combien l'univers Star Wars est riche et qu'on ne peut la résumer aux films.

Ce Volume II est en fait le véritable lien entre L'attaque des clones et La revanche des Sith. Le premier volume ne faisait apparaître que le général Grievous , ce qui était déjà pas mal. Ce deuxième opus est riche en révélations : Anakin est fait chevalier et quitte son statut de Padawan, C3PO acquiert son revêtement or, Anakin subit les fameuses épreuves d'un Jedi en libérant une peuplade sur une planète isolée, les Jedi se dispersent à travers la galaxie, conformément aux voeux de Dark Sidious, Grievous enlève Palpatine et Mace Windu lui abîme la cage thoracique, ce qui lui donne cette toux caractéristiques. Enfin, la dernière image reprend la bataille d'ouverture de la revanche....

On voit également se développer la relation entre Anakin et Obi-Wan, passant d'une opposition sourde d'Episode II à la franche camaraderie d'Episode III . Bref, ce volume II est la clé qui unit les deux films. Un must indispensable pour tous les fans de la saga.

Graphiquement, le dessin reste le même : racé, efficace, fin. Les mouvements de caméra, copiés sur ceux des films sont formidable et on se prend à rêver à voir ce film (car c'en est un) dans une vraie salle de cinéma. La copie est nickel et la VO un poil au dessus de la VF. Seul regret : un chapitrage un peu trop léger.

Les bonus sont sympas : un petit module fait la liste des liens entre les deux films à travers ce dessin animé et fait un peu cours de rattrapage pour ceux qui auraient regardé Clone War d'un oeil distrait. Les nouveaux jeux vidéos sont présentés via un petit module. La bande annonce de La revanche est également présente.

Mais le bonus le plus génial s'intitule Revenge of The Brick , un petit dessin animé en 3D où les héros de Star Wars sont représentés sous leur forme Légo !! Drôle, bourré de gag (Yoda utilise la force pour piquer des bières, Chewbacca prend Anakin et Obi-Wan en photo mais au développement voit Vador affronter Obi Wan, les héros recomposent leurs vaisseaux en utilisant les fameuses briques légo) et inventif, ce cartoon se conclut sur une note hilarante : Vador dirigeant des clones à la baguette  pour qu'ils interprètent ... la marche impériale !!

Rien que pour celà, l'achat est justifié. Si l'on sait que , en sus, ce dvd ne vaut que 9€99, on se dit pourquoi se priver d'un tel bonheur !!
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Christine, de John Carpenter

Publié le par David Martin

p11247.jpgNouvelle catégorie qui entend analyser l'oeuvre de John Carpenter. Je commence par son film le plus "faible".

Le pitch : Arnie, un jeune homme, souffre douleur de ses camarades, tombe « amoureux » de Christine, une voiture de 1958. Mais la Plymouth n’est pas un véhicule ordinaire. Après avoir été vandalisée par des voyous, elle va se « venger » de ses tortionnaires. Mais surtout, elle va se reconstruire après chaque « accident ». Cette dérive va éloigner Arnie de la réalité et de ses amis, Dennis et Leigh.

Christine est le seul film que Carpenter a réalisé sur commande, afin d’échapper au chômage qui le guettait depuis le bide retentissant de The Thing. Sans aucune surprise, c’est son film le moins personnel. Mais ce n’est pas une raison pour le bouder. Explications !!

(Pour écrire cet article, j’ai dû relire le roman. Qu’est ce qu’on ne chercherait pas comme excuse pour s’enfiler un super bouquin de Stephen King)

En fait, Carpenter a commis plusieurs erreurs dans ce film. Honnête, il les reconnaît lui-même. La première, c’est de s’être trop éloigné du film, notamment de ses aspects les plus fantastiques. Dans le roman, Christine n’est pas le seul élément surnaturel. En fait, son propriétaire, Roland Le Bay meurt après avoir vendu la voiture, mais son esprit va revenir. C’est lui qui conduit Christine dans ses expéditions meurtrières. Mais c’est aussi lui qui va investir, petit à petit, le corps et l’âme d’Arnie. De ceci, seul reste dans le film la comparaison des deux signatures qu’il fait sur le plâtre de Dennis. Carpenter avait estimé que montrer un corps en décomposition dans la voiture serait considéré comme un copiage du Loup Garou de Londres, où apparaissait un personnage similaire. Exit donc les aspects les plus barges du roman : Christine devient une voiture maléfique, rien de plus. Vous me direz, c’est déjà pas mal.

Autre erreur, une fin expédiée. Et la vision des 20 scènes coupées du DVD ne modifie pas l’affaire. Après 1h25 de métrage et d’exposition, entrecoupées d’excellentes scènes d’actions et de meurtre par voiture interposée, Dennis décide, quasiment d’un coup, de se débarrasser du véhicule d’Arnie avec Leigh. La transition est abrupte : on le voit graver un rendez-vous sur le capot de Christine. Dans le livre, toute cette partie est bien plus longue, et surtout, surtout, Arnie n’est pas présent avec Christine : il se tue avec sa mère à des kilomètres de là dans un accident de la route. En réintroduisant Arnie dans la voiture, Carpenter ruine quasiment tout l’aspect fantastique car le spectateur se dit que, finalement, c’est lui qui conduisait la voiture. Christine devient alors juste une voiture qui se répare toute seule !!

Enfin, la dernière scène est bâclée : Dennis et Leigh sont à côté de Jerkins, le policier qui enquête sur les meurtres étranges qui ont touché ceux qui ont vandalisé Christine. Certes, par le dialogue, on sait qu’ils se sont rencontrés mais c’est la première fois qu’on les voit à l’image. Dans le roman, Jerkins est d’ailleurs tué par Christine. Mais le pire est à venir car, on aperçoit Christine sous forme de cube concassé quand on entend un air R’N’Roll. On pense que la voiture n’est pas morte mais en fait, c’est un employé qui passe avec sa radio. Bof, bof, bof !! D’autant que le dernier plan nous montre  un élément de la voiture qui se redresse, annonçant peu finement une séquelle (qui ne viendra jamais, Dieu merci). Dans le roman, Dennis croit comprendre que Christine et Le Bay sont toujours vivants, mais des années plus tard !!

Que reste-t-il de Christine aujourd’hui , alors ?

Déjà, un film de Carpenter, même moyen , reste toujours un film au-dessus d’une moyenne. Car Carpenter est un vrai fan de fantastique. Christine contient pas mal de scènes purement carpentiennes, par leur musique (la destruction de Christine par les voyous, les scènes de poursuites, la tentative de meurtre de Leigh par la voiture…) . Sans surprise, ce sont celles qui collent le plus au roman.

L’exposition aussi est fantastique. Carpenter , dans la première moitié du film , parvient à faire à faire exister ses personnages, les rend crédibles , même s’il enlève une partie des relations entre chacun (bien plus étoffées dans le livre, comme la complicité grandissante entre Arnie et Will, le garagiste).

Enfin, le tempo ne faiblit jamais.  Avec un montage d’une très grande clarté, à grands coups de plans séquences incroyablement virtuoses (la marque des tout premiers Carpenter, en gros jusqu’à They Lives) ,  le film n’ennuie jamais même s’il ne provoque pas la peur espérée.

Avec Christine, John Carpenter n’a pas réalisé son meilleur film, mais cette œuvre de commande contient suffisamment de lui pour être considéré comme faisant réellement partie de sa filmographie.

D’autant que le gentil succès du film (21 millions en 83, pour 1000 cinémas, ce n’était pas si mal) lui permirent de faire successivement Starman et Jack Burton.

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Benjamin Gates et le trésor des templiers

Publié le par David Martin

Deux équipes d'aventuriers se livrent une lutte sans merci pour retrouver le légendaire trésor des templiers . Pour le découvrir, il leur faudra dérober rien de moins que la Déclaration d'indépendance américaine.

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Exemple rare de film d'aventures pour toute la famille, Benjamin Gates remet au  goût du jour les énigmes à tiroir, l'action sympa et divertissante et la progression intelligente de l'intrigue. Ici, le but n'est pas de dégommer l'adversaire mais de le battre avec son intellect. Le succès du film est tout à fait justifié , magnifié par un Nicolas Cage charismatique à souhait. Même les "méchants" , dirigés ici par Sean Bean ne sont pas de véritables salauds. En poussant le bouchon, on peut carrément dire que l'on a ici un Mission Impossible dans la lignée de la série originale où le cerveau prime sur le muscle . Une vraie réussite qui n'a pas vraiment plu à ceux qui se plaignent que l'Amérique entende mettre en avant son histoire. Rappelons que pour les racistes anti-américain, les USA ne sont qu'un pays de ploucs et que son histoire , forcément courte puisque vieille de deux siècles , ne peut pas rivaliser avec la GRRRRRRANDE histoire de France. Laissons ces racistes dans leurs poubelles et concentrons nous sur le DVD.


Le DVD

Comme d'habitude chez Disney, on a droit à un DVD techniquement très propre. L'image et le son sont au rasoir, même dans les (nombreuses) scènes nocturnes. Le film passe très bien en vidéo-projection. Lumineuse et détaillée, l'image est quasiment sans défaut. Les pistes sonores ne sont pas en reste. Le doublage de Cage étant toujours aussi sympathique, on peut préférer une VF dynamique. La VO contient , elle , un peu plus d'informations mais sans écraser la VF. Une labellisation THX aurait pu être effectuée sans problème.
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Les Bonus

Organisés comme une chasse au trésor, avec prises d'indices que l'on doit ensuite entrer avec sa télécommande, les bonus jouent à fond l'aspect "fun" du film. Servi par de très beaux menus, les différents modules sont certes courts (le making of ne dure qu'un quart d'heure) mais de qualités. La bonne humeur est communicative, ce qui ne manquera pas d'irriter ceux qui voudraient voir des makings à la Pacte des loups mais qu'importe. Le mot d'ordre étant divertissement pro , le tragique n'a pas ici sa place. L'envers du décor est bien présenté, argumenté à chaque fois par le réalisateur.

Quelques scènes coupées, là aussi présentées par Jon Turteltaub, donne une bonne idée de la maturation d'un film. Ainsi la scène de l'escalier est rallongée et montre comment quelques coupes peuvent dynamiser l'action. Une fin alternative est également présente , fin qui ouvrait plus sur une éventuelle séquelle.

La séquence d'ouverture est ici présentée sous forme d'animatique, donnant une idée plus qu'intéressante de la façon dont s'organise on passe du brouillon à la copie finale. Dommage qu'une comparaison multi-angles ne soit pas présente afin de mieux comparer les deux versions

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Mais les modules les plus intéressants sont ceux qui traitent de sujets autour du film : un  petit module sur les templiers explique de manière très pédagogue, et avec d'excellentes reconstitutions historiques, la tragique aventure des chevaliers du temple. Un autre s'intéresse aux vrais chasseurs de trésor, montrant que si le côté aventure est là, c'est surtout la rechercher en bibliothèque, la minutie des fouilles qui priment. Enfin, un module sur les codes secrets , présenté par l'équiper de Gates, complète la section. Quelque peu hors sujets, ce module parle plus de l'écriture et des tentatives de la coder mais s'avère tout de même assez pédagogique pour soutenir l'attention.

Enfin,  une piste d'information visible durant le film délivre quelques anecdotes intéressantes mais rien à voir avec un solide commentaire audio.

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Et de deux pour Isabelle Mergault

Publié le par David Martin

p16894.jpgIsabelle Mergault, acte II !! La comédienne vient de réitérer l’exploit de Je vous trouve très beau à savoir se placer en tête du Box Office français avec Enfin Veuve, son nouveau film en tant que réalisatrice.

Très attendue, la comédie a attiré 619 085 spectateurs, soit deux fois plus que La guerre selon Charlie Wilson (280 835 entrées) et ce malgré la présence de Tom Hanks et Julia Roberts. Michel Laroque et Jacques Gamblin ont donc eu plus d’impact sur le public.

Le pitch donne le départ d’une bonne comédie puisqu’une femme devenue veuve espère pouvoir enfin filer au grand jour le parfait amour avec son amant. Mais sa famille décide de la soutenir et elle a l’impression de se sentir encore plus prisonnière qu’avant.

Le propos est quelque peu cynique (c’était déjà le cas de Je vous trouve très beau) mais pas vraiment politiquement correct. À l’inverse, j’espère que la comédienne a fait du progrès dans sa mise en scène, d’une platitude absolue dans son premier film. Ce qui gâchait un peu le formidable potentiel de l'histoire et sa progression toute en douceur.

Mike Nichols doit donc se contenter de la 2e place, preuve que les films sur le Moyen Orient ne marche pas en France. Il est vrai que La guerre selon Charles Wilson raconte le destin d’un sénateur viscéralement anti-communiste, ce qui est un crime de lèse majesté chez nous. De plus, le film a été lancé un peu n’importe comment, dans un marché saturé de nouveautés (5 dans  le top ten) et devrait, à mon avis, quitter l’affiche très rapidement.

Le film d’épouvante selon Stephen King n’a pas trop la côte en France. Chambre 1408 ne modifiera pas cette idée : seulement 162 862 spectateurs. Quand on voit qu’un vulgaire Saw démarre avec deux fois plus d’entrées, on se dit qu’il y a peut-être un problème.

Autre échec, Survivre avec les loups qui est 4e avec 162 862 entrées. Le livre à l’origine du film est pourtant un Best sellers de 2007. C’est d’ailleurs assez rare qu’un livre soit aussi vite adapté chez nous. L’histoire est connue : celle d’une petite fille de 8 ans qui tente de retrouver sa famille déportée et qui va traverser l’Europe à pied avant de se adopter par une meute de loups. Cela n’a pas suffit pour convaincre les non-initiés, rebutés peut être par une affiche pas vraiment jolie.

Enfin, le dernier Ang Lee, Lust, Caution, malgré son Lion d’Or à Venise fait un flop avec 92 291 entrées. Après Hulk et les cow-boys gays, Ang Lee se penchait sur l’histoire troublée de son pays, évoquant la mainmise du Japon sur la Chine dans les années 30. Le public Français, généralement ignorant de l’histoire de l’Asie, n’a pas voulu se laisser séduire.

Du côté des films en continuité, Into the Wild glisse à la 3e place avec un cumul de 547 635 entrées. Un très bon score pour Sean Penn, sans aucun doute et au moins 800 000 spectateurs.

Je suis une légende reste au-dessus des 100 000 entrées-semaines avec un cumul de 2 842 671 spectateurs. Will Smith qui talonne désormais les Simpsons au BO mondial avec plus de 510 millions de dollars de recettes.

Autre double millionnaire, Le Renard et l’enfant est 8e avec 2 144 930 entrées. Le film de Luc Jacquet a parfaitement su tirer son épingle du jeu dans un marché très concurrentiel.

Reviens- moi confirme qu’il marche partout, sauf en France. Avec une baisse de 50% et un cumul de 227 589 spectateurs, le film de Keira Knightley est un échec chez nous.

Enfin, La boussole d’or ferme la marche avec 2 896 886 entrées.

Ce mercredi, c’est Sweeney Todd qui prend la tête des nouveautés.

Cumul Top 10 2007

Ratatouille    7 705 264    entrées
Spider-Man 3    6 290 715    entrées
Harry Potter et l'ordre du Phénix    6 142 012    entrées
Pirates des Caraïbes 3     5 758 064    entrées
Shrek le troisième    5 487 727    entrées
La Môme    5 108 715    entrées
Taxi 4    4 562 928    entrées
Les Simpsons    3 481 511    entrées
La boussole d'or    2 896 886    entrées
Je suis une légende    2 842 671    entrées

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Hitch

Publié le par David Martin

p8063.jpgLe pitch : Hitch, un séduisant afro-américain a fait de sa méthode de séduction son gagne pain. Mais quand il tombe amoureux d’une journaliste qui va finir par enquêter sur lui, les choses se compliquent…

Will Smith peut tout faire. Quidam traqué dans Ennemi d’état ! Héros de SF dans ID4, I, Robot ou Je suis une légende ! Conscience d’un golfeur dans La légende de Baer Vance !! Chasseur d’aliens délirant dans Men in Black !!! Et même Cow Boy dans Wild Wild West !! L’acteur s’est aussi aventuré dans le drame (A la poursuite du bonheur), la comédie pure (Made in America, son premier film avec Whoopy Wholberg), la biopic (Ali) et le film d’action destroy avec Bad Boys 2.

Il lui restait donc la comédie romantique. C’est chose faite avec Hitch, un film très agréable sorti en 2005, à la fois réussi, amusant et sensible.

Smith porte le film sur ses épaules, reléguant Eva Mendès et Kevin James aux rôles d’agréables seconds rôles. Ce n’est pas une critique d’ailleurs , Smith est quasi omniprésent à l’image, ou en voix-off (le générique de début est génial) et sa force comique ne vient pas de grimaces, de chutes ou de bruits corporels, mais bel et bien de dialogues franchement drôles, déclamés avec le plus grand sérieux.

Le réalisateur Andy Tennant a voulu faire un film sur la séduction, en prenant comme base la mission impossible (faire tomber amoureuse une riche héritière d’un comptable bien enveloppé) mais aussi filmer New York comme personne ne l’avait jamais fait. À un moment, les personnages se retrouvent dans le musée des immigrants et la belle journaliste « Je ne suis jamais venue ici ». Le spectateur se fera la même réflexion : le New York de Hitch on ne l’a jamais vu.

Comme on n’avait jamais vu un Will Smith aussi peu « actif ». Ici, pas de poursuites en voitures, pas de bagarres, pas de combats contre des aliens ou des savants fous, mais un acteur qui joue simplement, qui paradoxalement, réussit à former les couples des autres mais commet gaffe sur gaffe quand il s’agit du sien. L’acteur n’a pas hésité à se moquer de lui (à l’occasion d’un flash-back) mais reste classe de bout en bout. Faut quand même pas exagérer, après tout c’est lui la star.

Le film déroule une histoire certes cousue de fil blanc (difficile de ne pas comprendre la fin au bout d’un quart d’heure) mais avec un grand professionnalisme. De ce fait, on va s’intéresser non pas au comment mais à ce qui l’entoure. Voir Kevin James montrer comment il entend danser est non seulement hilarant, c’est surtout la preuve que Smith est un acteur généreux qui entend laisser aux autres leurs chances. Car cette scène ne fait pas vraiment progresser le récit.

Autre qualité de cette comédie, l’absence de vulgarité. Ici, les personnages refusent de se vautrer dans la facilité, évitent les clichés du genre, les hurlements, etc… Il est clair que, tournant peu, Smith choisit ses sujets avec soin. Impossible pour lui de se planter en acceptant n’importe quoi.

Hitch n’est pas le meilleur film de Will Smith, mais il est parfait pour passer une soirée agréable.

Le DVD ne propose pas trop de choses (les featurettes, quelques scènes coupées dont une vraiment drôle) mais l’image y est lumineuse et le son très présent. C’est tout ce qu’on lui demande.

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Cloverfield créé l'évènement

Publié le par David Martin

cloverfield_poster.jpgJJ Abrams a donc largement réussi son pari en ce week-end du Martin Luther King Day. Sa production, Cloverfield, de la SF mâtinée d’épouvante est arrivée largement en tête avec 46 millions sur les 4 jours (lundi inclus, donc) ,  battant les 35,9 millions de Star Wars Edition spéciale dans la catégorie Plus grosses sorties de Janvier.

Avec une moyenne de 13 497 $ dans 3411 cinémas, Cloverfield a su profiter d’un buzz sur Internet relativement efficace et une bande-annonce très énigmatique qui fut projetée avant Transformers l’été dernier. La curiosité a entraîné un bouche à oreille favorable et, contrairement à ce qui s’était passé pour Des serpents dans l’avion, qui s’est prolongé au-delà de la sortie !! Pour son premier jour, ce sont 16,9 millions qui ont été engrangés, le meilleur premier jour de janvier de l’histoire du BO Us.

Produit pour 25 millions de dollars (!!) et réalisé par Matt Reeves, le film  raconte comment les attaques monstrueuses que subit la ville de New York et suit un groupe de jeunes gens qui va tenter de comprendre ce qui se passe. Une critique a écrit "Le projet Witch Blair rencontre le film catastrophe".
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Bien sûr, le public est surtout jeune et masculin (à plus de 60%) et, bonnes critiques aidant en plus, Cloverfield devrait devenir le premier film de 2008 à passer la barre des 100 millions de dollars.

JJ Abrams, qui avait subi une certaine déconvenue avec MI III, déconvenue surtout due à un début de rejet de Tom Cruise par le public US, tient ici sa revanche et prend donc des garanties avant la sortie de son Star Trek.

En 2e position, on trouve l’exact contrepoint cinématographique à ce film de monstres, c’est-à-dire la comédie romantique 27 dresses qui a récolté 27,3 millions (dans 3057 cinémas). Là aussi, le budget est moyen (30 millions) ce qui tend à montrer que l’on n'a pas besoin de dépenser des fortunes pour obtenir un succès. Le public est féminin, pas vraiment une surprise, boosté par Katherine Heigl, dont le dernier film Knocked Up a été un triomphe. James Marden (Cyclope) ,  son charme a également été un atout de poids.

La dernière nouveauté, Mad Money, une comédie produite par Overture Film (une maison de production issue d’une chaîne de télé US) ne se classe que 8e avec 9,2 millions sur les 4 jours. Pas vraiment un succès. Mais c’est nettement mieux que Cassandra’s Dream, le dernier Woody Allen qui n’a engrangé que 437 643 dollars ce week-end (27e place) ,  dans 107 cinémas seulement, il est vrai.

L’ex-numéro un, The Bucket List passe donc à la 3e place avec un cumul sur 10 jours de 44,2 millions, soit quasiment son budget. Au final, le duo Nicholson/Freeman devrait atteindre les 90 millions de dollars. Pas mal du tout pour des « vieux » !!

Autre petit budget, Juno continue de grimper vers la barre des 100 millions. La production Fox Searchlight cumule désormais 87 millions.

Nicolas Cage lui frôle les 200 millions avec Benjamin Gates et le livre des secrets qui cumule 119,4 millions, et ce malgré une baisse de 414 salles.

Petite surprise, First Sunday, le dernier film d’Ice Cube est le seul à  ne pas bénéficier de ce week-end prolongé, chutant de 46% pour un total de 30,1 millions. Cela dit, le rappeur reste dans ses scores habituels.

Alvin and the Chupminks est aussi tout prêt des 200 millions : 198,8. Mine de rien, c’est trois fois son budget de départ.

En 9e position, Je suis une légende émarge à 248,8 millions (et 510 dans le monde entier) tandis que Atonement (Reviens- moi) bondit à 32,6 millions, grâce à 341 cinémas supplémentaires.

Notez les 913 000 dollars de Persépolis, présent dans 30 cinémas.

Top 10 2007
Spider-Man 3    336,5    millions
Shrek le troisième    321    millions
Transformers    319    millions
Pirates des Caraïbes 3    309,4    millions
Harry Potter et l'ordre du Phénix    291,9    millions
Je suis une légende    248,8    millions
The Bourne ultimatum    227,4    millions
300    210,4    millions
Ratatouille    206,6    millions
Benjamin Gates et le livre des secrets    199,4    millions

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Heath Ledger est mort

Publié le par David Martin

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Heath Ledger, l'un des deux cow boys de Brockeback Moutain , mais aussi partenaire de Mel Gibson dans The Patriot (de Roland Emmerich) ou héros du film Chevalier, a été retrouvé mort à 28 ans dans son appartement de New York.

Les raisons de cette mort ne sont pas encore connues. L'acteur australien  n'aura eu le temps de jouer que dans 12 films . Son dernier , The Dark Knight (la suite de Batman Begins) sortira à l'été. Il y joue, comme chacun le sait, le Joker !!

Mais sa carrière avait commencé en Australie dans différentes séries télé. C'est Roland Emmerich qui lui a donné sa chance avec The Patriot, son magnifique film sur la naissance de la démocratie américaine.

"J'avais de si grands espoirs pour lui", s'est affligé dans un communiqué l'acteur Mel Gibson, qui avait joué son père vengeur dans ce film. "Il décollait à peine et perdre la vie si jeune c'est une tragédie. Mes pensées et mes prières l'accompagnent lui et sa famille." Mel est australien également.

Adieu Heath .

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Un jour sur Terre

Publié le par David Martin

undefinedUn jour  sur Terre est une expérience extraordinaire visuellement, par contre son propos écologique est entaché de quelques erreurs grossières.

Les moyens, énormes, permettent de montrer la Terre comme on ne l’a jamais vu. Tournées le plus souvent d’hélicoptère, les images en mettent « plein la vue » comme dans un vulgaire blockbusters. Mais ici la réalisation ne se focalise pas sur un héros mais sur des paysages sublimes dont l’homme est totalement absent !!

Du pôle nord à la Taïga (une forêt quasiment inconnue du grand public alors qu’elle contient le tiers des arbres de la planète) en passant par l’Afrique, dans ses deux versions (avec ou sans eaux), sans oublier les immensités marines, Un jour sur Terre permet de voyager sans se déplacer sur notre planète et d’en mesurer la grandeur.

Le propos n’est pas ici d’instruire (même si le but est sous-jacent) mais bel et bien d’émerveiller afin de promouvoir un acte de protection. On ne protège que ce que l’on aime.

D’un point de vue cinématographique, le film est une réussite totale. Rarement un documentaire a été aussi bien filmé. Le montage exclut tout image tremblotante, tout plan cafouillant. La perfection est érigée en étalon et les parti pris des réalisateurs est de placer le spectateur au-dessus de l’action. Très peu donc de scènes au cœur des animaux mais des vues aériennes à n’en plus finir. Il est clair que pour être apprécié, le film doit être vu dans la plus grande salle possible.

Ce point de vue n’empêche pas les moments intimes. Ainsi, ces passages où des oisillons tentent de voler mais s’écrasent lamentablement sur le sol (rassurez vous, ils se relèvent très vite) ou celui où un groupe de singes doit traverser une plaine inondée, ce qui ne leur plaît manifestement pas vraiment. L’homme est absent, mais l’animal est toujours présent. Mais là aussi, un autre parti pris a été effectué : seuls les animaux supérieurs (mammifère et oiseaux) sont présents à l’image (ou quasiment). Ce n’est donc pas un survol de biodiversité mais un focus sur quelques espèces, les plus emblématiques : ours blanc pour les pôles, baleine pour l’océan, éléphant pour l’Afrique.

Cette apparente monotonie animale empêche le spectateur de se disperser.

Cependant, à force de vouloir susciter une conscience écologique, le film commet quelques erreurs, voire de la désinformation. Ainsi, affirmer que les ours blancs sont victimes d’un dérèglement climatique peut surprendre :  contrairement à ce que dit le propos, les populations sont passées de 8000 à 22500 en 30 ans dans l’Arctique. En effet, une nourriture plus abondante permet aux ours de vivre plus facilement.

Je vous invite d’ailleurs à lire cette étude sur le site Climat-sceptique. Ou cet article sur l'évolution de la population d'ours.

En montrant un ours agonisant car ne parvenant pas à se nourrir, Un jour sur Terre fait preuve d’une désinvolture patente. L’ours meurt-il car il est trop vieux et donc incapable de s’attaquer à un morse ? Meurt-il car il est épuisé d’avoir parcouru un terrain de chasse trop étendu ? Ou bien tout simplement, va-t-il se coucher pour se reposer après un assaut raté ?

Dommage donc que ces images extraordinaires soient ainsi victimes d’un propos simpliste qu’il aurait été facile d’éviter.
 

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