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La France succombe à Indiana Jones

Publié le par David Martin

Décidément, Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal est bien le film de tous les paradoxes. D’un côté, il explose tous les BO de la planète, rappelant à tous que Tonton Spielberg reste le maître incontesté du divertissement haut de gamme. De l’autre, il déclenche un torrent de haine tel qu’on a l’impression que le réalisateur a fait un film faisant l’apologie de la pédophilie.

 

La France n’échappe pas à la tornade Jones même si celle-ci est un peu moins forte que prévue. Quoique avec 1 674 041 entrées en 7 jours, je connais pas mal de films français qui auraient aimé un tel « bide » (j’ai lu le mot sur un blog ciné !! quel humour).

 

C’est le 3e démarrage de l’année derrière Astérix 3 et Bienvenue chez les Ch’tis.

 

Soyons franc : 1,6 millions, c’est un score excellent, le meilleur démarrage pour un film de la saga Jones. Spielberg a fait mieux avec Jurassic Park en 93 mais le film était bien plus attendu.

 

En tout cas, les critiques n’ont pas encore eu trop d’effet sur lui. Espérons juste qu’elles vont se calmer et tenter d’analyser le film un peu plus honnêtement. Aux USA, le film a engrangé 165 millions de dollars en 7 jours !!

 

Arnaud Depleshin a tenté de jouer la contre programmation avec Un conte de Noël : c’est totalement raté, hélas !! Seulement 142 865 entrées pour ce film qui réunit Mathieu Almaric et Catherine Deneuve (qui a obtenu un prix à Cannes). Ce score était attendu : qui pouvait sérieusement croire que l’on pouvait résister au rouleau compresseur Indy.

 

Il est clair que sorti un peu plus tard, face à de moindres mastodontes, le film avait une chance mais là, il les a grillé d’entrées !!

 

Tout le reste du top est constitué de film en continuité.

 

Jackpot passe devant Iron Man avec 759 725 entrées tandis que Le vengeur doré s’approche des deux millions de spectateurs : 1 814 934 en tout en 4 semaines. À l’international, il cumule 489 millions de dollars !!

 

Deux jours à tuer ferme le top 5 avec un cumul de 788 303 entrées. Jean Becker risque de ne pas atteindre le million. Ce serait bien dommage.

 

Bienvenue chez les Ch’tis ne dépassera pas Titanic. Avec 20 077 136 entrées, il a toujours plus de 600 000 entrées de retard, mais il est désormais sous la barre des 100 000 entrées/semaine (71 929 ces 7 derniers jours). Donc, il lui faudrait rester constant à ce score pendant 9 semaines pour dépasser le film de Cameron.

 

Décidément, les beaux jours sont finis pour Renny Harlin. Cleaner chute brutalement et n’a attiré que 204 206 spectateurs en deux semaines.

 

À l’inverse, Cash permet à Jean Dujardin d’être de nouveau millionnaire : 1 048 781 spectateurs

 

Le film d’horreur Rec s’approche de la barre des 500 000 entrées. Il cumule déjà 482 954 spectateurs.

 

Enfin, 15 ans et demi ferme la marche avec 364 746 entrées !

Top 10 2008
Bienvenue chez les Ch'tis 20 077 136  entrées
Astérix aux Jeux Olympiques 6 727 742  entrées
Disco 2 421 129  entrées
Enfin Veuve 2 185 750  entrées
Benjamin Gates et le livre des secrets 1 922 777  entrées
Iron Man 1 814 934  entrées
Paris 1 700 202  entrées
Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal 1 674 041  entrées
Horton 1 545 647  entrées
Into the Wild 1 245 920 entrées
 

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Munich

Publié le par David Martin

Le pitch : suite aux meurtres d'athlètes israéliens lors des jeux olympiques de Munich par l'organisation palestinienne Septembre Noir, le Premier ministre de l'état hébreu, Golda Meir, décide de l'opération Colère de Dieu. Elle consiste à traquer et à tuer les responsables du carnage. Munich va alors suivre le parcours sanglant des agents du Mossad.

 

Munich a une énorme qualité qui excuse ses défauts : son refus du manichéisme. Passons sur l'interprétation sans faille (Eric Bana y est stupéfiant !!) et sur la qualité, somme toute normale, chez le réalisateur du film et intéressons nous à la vision du monde qu'il nous offre.

 

De Spielberg, on connaît le versant historique : La couleur Pourpre, La liste de Schindler, Amistad, Empire du soleil, Il faut sauver le soldat Ryan et même Arrête moi si tu peux. Mais dans tous ces films, avec une exception particulière pour Ryan, les deux camps étaient relativement bien identifiés. L'échec d'un film comme Amistad tenait, par exemple, dans son traitement bien trop brutal des personnages. D'un côté les gentils esclaves luttant pour leur liberté aidés par de sympathiques yankees abolitionnistes et de l'autre, des salopards vendeurs d'hommes. Remarquez, il aurait été dur de faire le contraire, mais le film aurait gagné en subtilité. Reste à savoir comment le traitement aurait pu être différent. De plus, Amistad avait une valeur pédagogique : faire connaître aux jeunes générations le drame de l'esclavage en y incluant tous ses thèmes : le commerce triangulaire, la responsabilité des tribus qui vendaient leurs prisonniers, la rapacité des Européens, le cynisme des américains vis-à-vis du bois d'ébène...

 

Disons le tout de suite, à l'annonce du projet Munich , j'espérais un film manichéen car , drapé dans mes certitudes , je ne peux pas imaginer des terroristes autrement que comme des fils de chien sans scrupule . Pour moi, un intégriste, quel qu'il soit, qui se fait sauter dans une foule de civils vaut moins que la bave qui souille la gueule de mes chats. Mourir au nom d'un dieu  dans le seul but d'accéder à un paradis de jouissance me dépasse. Pour Munich, je voyais donc déjà des agents du Mossad courageux abattre des terroristes palestiniens sanguinaires. En clair, Munich était, dans mon esprit, Rambo IV en terre sainte.

 

Spielberg est donc allé de l'autre côté et il a osé montrer que l'homme peut être capable du pire. Il l'avait fait dans Schindler mais sur cette cause, à part quelques révisionnistes et négationnistes, peu de monde pouvait contester les faits que le grand réalisateur nous lançait à la figure. Ici, il ne prend personne dans le sens du poil, bien au contraire. Le massacre de Munich sert de prétexte à une traque impitoyable et par une science de la mise en scène et un talent de raconteur hors du commun, Spielberg parvient à inverser notre sentiment. Au départ, on espère voir des James Bond casser du terroriste, jubiler comme lors d'un True Lies et on en arrive à éprouver la souffrance des membres de septembre noir. Sans pour autant les plaindre.

 

Munich montre combien  la vengeance est amère quand elle n'est pas faite avec la justice à ses côtés. Et là aussi, il va à l'encontre de nos idées reçues. Soyons honnêtes, combien d'entre nous n'a jamais dit "il faudrait rétablir la peine de mort pour untel ou untel" à l'évocation de quelques crimes crapuleux et honteux

 

Le rejet qu'a pu engendre Munich chez certains, y compris dans la communauté juive, peut alors s'expliquer. En humanisant ses terroristes et en instillant le doute chez les agents du Mossad (alors que les vrais acteurs de ce drame n'ont jamais rien regretté, si l'on en croit leurs déclarations), Spielberg s'écarte de la sacro-sainte vérité et se lance alors en pleine fiction. Il transforme un fait-divers tragique en un thriller haletant, ultra-documenté (le film jurerait avoir été filmé dans les 70's) et ne s'embarrasse pas de subtilités. On se rappelle alors que tonton Steven n'est pas seulement l'un des plus grands réalisateurs de l'histoire, c'est aussi l'un des plus efficaces. Débarrassé d'un carcan moral, il se livre alors à une extraordinaire plongée dans les méandres de l'âme humaine. Le meurtre pour venger le meurtre, la violence pour exorciser la violence et au final, quoi ?

 

De personnes que je respecte se sont élevées contre le film (je pense à Guy Millière, entre autres) et y ont vu une source du mal. Pour ma part, Munich est une oeuvre de rédemption qui aura fait chanceler mes idées reçues l'espace d'un moment. Mais je comprends que l'on puisse détester le film, que on puisse le haïr. Peut-être parce que je ne suis pas impliqué, parce que je n'ai pas connu les attentats suicides. Peut-on en vouloir à ceux qui refusent de tendre la main à ceux qu'ils voient comme des meurtriers. Et la récente victoire du Hamas est peut-être là pour nous montrer que la démocratie n'est jamais acquise.

 

Mais, dès que j'ai pu voir de nouveau, ces civils irakiens, mes frères, massacrer par les bombes de Zarquaoui, alors de nouveau revient le spectateur lambda qui espérait un Rambo IV. Mais dans un coin de mon esprit, Munich restera une autre vision, une voix qui me dit que la vengeance ne règle pas forcément grand chose. Pas facile de se poser de telles questions.

 

Le courage de Spielberg est, une fois de plus, d'avoir été là où on ne lui demandait pas d'aller. Grâce lui soit rendue pour avoir osé ébranler nos convictions. Mais c'est aussi le courage d'avoir osé montrer la naissance du terrorisme moderne. Car Septembre noir est la matrice du 11 septembre, la naissance d'un terrorisme médiatique qui reprend les expérimentations des nazis sur le pouvoir de la télévision et des médias. En abordant de front cet aspect, et en ne l'édulcorant pas, Munich fait aussi oeuvre de mémoire.

Puis en insistant sur les doutes, les erreurs, il fait oeuvre alors de pédagogie sanglante : pour autant que l'on pense légitime Colère de Dieu, comment ne pas se dire que, au final, on en revient à cette vieille loi du Talion, banni du nouveau testament mais, hélas, remis au goût du jour par Mahomet qui massacra sans frémir la dernière tribu juive de Médine   , les Banou Quoraïza.

 

Munich est donc un film complexe, âpre, à l'accès difficile et dont il est bien ardu de se débarrasser une fois vu. Bref, il n'est pas ce que j'attendais. Et c'est tant mieux.

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Indiana Jones envahit la planète

Publié le par David Martin

Si j’étais vulgaire, j’écrirais « Dans le …, les grincheux !! ». Mais bon, quel en serait l’intérêt.

 

Ce qui compte c’est que, contrairement à ce que certains ont annoncé, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal a été LE film le plus vu sur toute la planète ce week-end.

 

Aux USA, en 5 jours, Indy a engrangé 151,1 millions de dollars, dans 4 260 cinémas !! Un carton historique pour Spielberg qui bat facilement les démarrages de La guerre des Mondes ou du Monde perdu !!

 

Et pourtant le pari n’était pas gagné. Tout d’abord, c’est la première aventure de l’aventurier au fouet depuis 19 ans. L’attente n’était pas si importante que pour Star Wars – Episode I même si la promotion a été tout aussi importante.

 

On comprend mieux alors qu’au-delà de ce score gargantuesque, il n’a pas obtenu le plus gros score pour les 5 premiers jours, cet honneur restant à La revanche des Sith (172,8 millions de $) ,  Pirates des Caraïbes 2 (169,5) et à Spider-Man 3 (169,4).

 

Par contre, Indy obtient la 2e meilleure ouverture pour un film sortant le week-end du Memorial Day, le premier restant Pirates des Caraïbes 3 (139,8) contre 125 pour le film de Spielberg.

 

Dans le reste du monde, Indy est sorti dans 61 pays. Il est numéro 1 partout sur la planète et a engrangé 160 millions en 5 jours !! Soit 311 millions depuis mercredi dernier. Les 185 millions de dollars de budget (une première pour Spielberg qui ne dépense jamais au-delà de 80-90 millions) sont d’ores et déjà amortis.

 

Reste à Steven Spielberg et Lucas le plus dur : faire durer et faire grimper ce 4e épisode encore plus haut. Et là, il y a du travail aux vues de la démolition entamée sur certains forums. On est passé au lynchage pur et dur, certains internautes s’estimant sans doute propriétaire de la franchise. Ce délire critique montre les limites de la parole. Non pas que je veuille la restreindre bien sûr mais traiter Spielberg de « con en fin de carrière » et estimer que « Indy 4 est une honte et un scandale » montre surtout une parole pauvre en arguments, une volonté pure et simple de faire mal !!

 

Qu’importe, le succès est là. Lucas est de toute façon habitué à ce type d’insultes. Il les essuie, hélas, depuis plus de 10 ans !!

 

De ce fait, Le Prince Caspian plonge littéralement de 58% pour un cumul lundi soir de 96,7 millions !! À ce rythme, la séquelle va finir dans les 140-150 millions soit la moitié du premier épisode. J’avoue ne pas comprendre, d’autant que les critiques sont meilleures. Disney espérait beaucoup plus de cette franchise.

 

Par contre, si chez Disney on fait un peu grise mine, chez Paramount, c’est champagne !! Le studio a produit Indy 4 mais aussi Iron Man !! Or, le vengeur doré a dépassé la barre des 250 millions avec 257,8 millions (et plus de 400 à l’international). La barre des 300 demeure plus que jamais en ligne de mire  , ce qui ferait du studio le premier à réaliser cet exploit : deux films à 300 millions dans la même année. Mais nous n’en sommes pas encore là.

 

Après ces gros chiffres, redescendons un peu sur Terre. Jackpot se comporte pas trop mal avec 56,4 millions tandis que Speed Racer n’a de rapide que son nom : 37,4 millions pour le coûteux film de la Warner !!

 

La comédie Baby Mama est 6e avec 53 millions tandis que Made of Honnor suit avec 40 millions.

 

Succès aussi pour Forgetting Sarah Marshall (58,7 M$) et Harold et Kumar 2 (36,4). Certes, ce ne sont pas les chiffres d’Indy ou Iron Man mais ces 4 films ont largement remboursé leur budget.

 

Enfin, The Visitor ferme la marche avec 4,6 millions.

A notez que Oss 117 : Caire, Nid d'espions , sorti dans 13 salles a rapporté en 3 semaines un peu plus de 119 000 $. 

Top 10 2008
Iron Man 258,2 millions
Horton hears a who 152 millions
Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal 151 millions
Le prince Caspian 97,8 millions
10000 B.C. 94,5 millions
Cloverfield 80 millions
Jumper 79,8 millions
Las Vegas 21 78,9 millions
27 dresses 76,8 millions
Vantage Point 72,2 millions 

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Cannes 2008 : le palmarès !!

Publié le par David Martin

Pour ceux que cela intéresse, voici le Palmarès du 61e festival de Cannes. Cette année, le Jury (présidé par Sean Penn, très bon acteur mais idéologue plutôt nauséabond) a surtout récompensé des films qu'on n'attendait pas. il faut dire qu'hormis le hors compétition , il n'y avait pas grand chose d'intéressant !!

Palme d'or : Entre les murs de Laurent Cantet

Première Palme pour un film français depuis Sous le soleil de Satan en 1987. Mais là s'arrête le parallèle. Le film de Pialat était un vrai film de cinéma. Entre les murs est une sorte de docufiction (un prof raconte sa vie et des élèves jouent leur propre rôle, inspiré de leur vraie année scolaire) que l'on verrait plutôt en deuxième partie de soirée sur France 2.

Grand Prix du Jury  :
Gommora de Matteo Garonne

Prix de la mise en scène : Les trois singes de Nuri Bilge Ceylan

Prix du Jury :
Il Divo de Pablo Sorrentino.
Portrait d'un homme de pouvoir italien , ce film a déjà plus d'ambition que la Palme d'Or.

Prix d'interprétation masculine :
Benicio del Toro pour Le Che
Logique : un jury présidé par un ami de Saddam et Chavez ne pouvait que donner un prix à celui qui a interprété l'un des pires assassins communistes d'Amérique Latine. Gageons que les jeunes qui arborent un portrait du boucher de la Cabana (prison cubaine où le Che a supervisé plusieurs centaines d'exécutions) seront aux anges !!

Prix d'interprétation féminine :
Sandra Corveloni pour Linha de Passe

Prix du scénario :
Les frères Dardenne pour Le silence de Lorna
Décidément, les téléfilms ont la côte cette année.
 
Caméra d'or :
Steeve McQueen pour Hunger

Prix spécial (Caméra d'or) :
Ils mourront tous sauf moi

Prix spéciaux du Jury
Catherine Deneuve pour Un conte de Noël
Clint Eastwood pour L'échange.

Les habituels hochets de consolation pour acteurs ou cinéastes d'expérience à qui on ne peut pas donner de vraies Palmes ou de vraies prix d'interprétation parce que, tu comprends , coco, faut faire djeunes et rebelles !!

C'est fini (enfin) pour 2008. Retour au cinéma bobo en 2008 

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126 millions pour Indiana Jones

Publié le par David Martin

4 jours d'exploitation US. 101 millions ce week end. 126 millions de dollars depuis jeudi. Et ce lundi qui sera férié rajoutera bien une bonne vingtaine de millions de plus !!

C'est tout simplement le plus fort démarrage pour un Spielberg , reléguant les 72 millions du Monde Perdu loin dernière. 

C'est mieux que La menace fantôme , dernière reprise d'une franchise Lucasfilm en date !!

Steven Spielberg vient de réussir son pari, faire revivre son héros le plus populaire. 

Alors, que les grincheux s'excite sur les forums, le retour de la grande aventure est bel et bien là !! 

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Deux jours à tuer (****)

Publié le par David Martin

Le pitch : un quadragénaire décide sur un coup de tête de tout quitter et de régler ses comptes avec sa vie.

 

Jean Becker est l’un des rares cinéastes dont je vais voir les films sans hésiter et surtout sans tenir compte des critiques.

 

Une fois de plus, il ne me déçoit pas !!

 

Certes, il reprend quelque peu la thématique de Dialogue avec mon jardinier (je ne peux en dire plus, hélas) mais pour la première fois depuis Elisa, il renoue avec des personnages « cinématographique ». En effet, depuis quelque temps, il filmait des gens simples, comme vous et moi, dans des histoires qui prenaient leurs temps, où l’on pouvait voir une succession d’anecdotes. Les enfants du Marais était l’exemple parfait d’une collection de vignettes merveilleusement anachroniques et douces.

 

Deux jours à tuer montre que, au-delà du très grand directeur d’acteur qu’il est, Becker sait aussi se montrer cruel avec ses contemporains. Le jeu de massacre auquel il se livre n’épargne pas grand-chose : l’argent, le succès, l’amour, la beauté, la famille même… Tout cela n’est finalement qu’éphémère et nous prêtons bien trop d’attention aux deux premiers. En ridiculisant lors d’un dîner d’anthologie une série de pantins clichesques au possible, il est clair que Becker règle lui aussi ses comptes : ses personnages sont alors vénaux, superficiels, méchants, lâches et hypocrites !!

 

Surnage juste la sincérité de Dupontel (parfait dans un rôle qui lui va comme un gant) qui entend s’affirmer enfin face à un monde qu’il refuse désormais. La brutalité de cette première partie (qui dure en gros une heure) va alors contraster avec la lente montée vers la fin du film où l’acteur arrache son masque pour ne laisser transparaître que l’homme qui s’est caché derrière.

 

Les magnifiques paysages d’Irlande sont alors le théâtre d’une renaissance , éphémère là aussi et même si le spectateur a sans doute compris un peu trop tôt le propos du film, on ne peut s’empécher d’être ému et émerveillé par cette leçon de courage.

 

Jean Becker délaisse donc sa passion naturaliste, s’éloigne des vraies gens, mais ne néglige en rien son cinéma. La photo est superbe, le montage d’une rare intelligence et surtout il nous met devant les yeux un vrai film de cinéma. Pas un téléfilm.

 

Deux jours à tuer ne sera pas un triomphe !! Trop noir, trop ambitieux, trop personnel, pas assez fédérateur, mais qu’importe, les chefs d’œuvres n’ont pas besoin  

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Petite semaine en attendant Indy

Publié le par David Martin

Une semaine plutôt soft que celle-ci. Il est vrai que le public semble désormais attendre Indiana Jones.  Sans surprise, le trio de tête est resté le même tandis qu’une seule nouveauté, Cleaner, s’est glissée à la 4e place.

 

Iron Man est donc resté devant avec un cumul sur 3 semaines de 1 686 216 entrées. L’arrivée d’Indy devrait lui faire du mal, mais le vengeur doré devrait tout de même atteindre le double million. Pas mal pour une première incursion.

 

Jackpot ne perd que 23% en deuxième semaine et a déjà attiré 618 156 spectateurs. La comédie romantique pourrait atteindre le million.

 

Deux jours à tuer enfin complète ce trio de tête avec 662 835 spectateurs. Le film de Jean Becker fonctionne plutôt bien, mais on pouvait quand même espérer plus. Il n’est pas sûr qu’il fasse le million, ou alors tout juste.

 

Renny Harlin fut un temps un réalisateur comblé puis petit à petit il a glissé vers le statut de faiseur de série B. Son dernier gros score en France est Peur Bleue. Depuis, il décline. Et ce n’est pas avec Cleaner, un thriller au casting pourtant franchement cool (Ed Harris, Samuel L.Jackson, Eva Mendes) qu’il va redresser la barre. Certes, 143 131 entrées, ce n’est pas si mal, mais quand on se rappelle que Cliffhanger démarrait au-delà du million, on peut mesurer le chemin qui sépare désormais l’homme du succès. Être et avoir été. Le pitch est pourtant assez intéressant puisque parlant d'un ancien policier (Jackson, qui retrouve Harlin pour la 3e fois) gagnant sa vie en effaçant les traces des scènes de crime pour le compte de la police. Jusqu'au jour où il se rend compte qu'il s'est fait piéger...

 

Tout près du million, Jean Dujardin l’est désormais avec Cash. 989 142 entrées aux compteurs, il entrera dans ce club la semaine prochaine.

 

Ça y est !! Bienvenue chez les Ch’tis a passé la barre des 20 millions !! Avec 20 005 207 entrés, Dany Boon doit sans doute penser que le score de Titanic est peut-être encore accessible. J’avoue que je n’y crois pas trop.

 

Tu peux garder un secret ne fait pas de miracles. 160 649 entrées en deux semaines, il s’ajoute à la longue liste de films français qui ont raté leur sortie en 2008. Tout comme Le grand Alibi qui fait certes un peu mieux mais 305 784 entrées, ce n’est pas le Pérou non plus.

 

Rec marque le pas, mais n’en cumule pas moins 441 307 accros à la terreur. Dans ce concept qui rappelle un peu Cloverfield (une caméra qui filme des choses horribles), le spectateur a trouvé son compte.

 

Enfin, 15 ans et demi ferme la marche avec 328 961 entrées. Pas terrible.

 

Ce mercredi, c’est sûr Indiana Jones et le royaume du crâne de Cristal qui retient l’attention. Cependant, d’après les échos les chiffres ne seraient pas à la hauteur du mythe. On verra bien d’ici quelques jours.

Top 10 2008
Bienvenue chez les Ch'tis 20 005 207 entrées
Astérix aux Jeux Olympiques 6 727 742 entrées
Disco 2 421 129 entrées
Enfin Veuve 2 185 750 entrées
Benjamin Gates et le livre des secrets 1 922 777 entrées
Paris 1 700 202 entrées
Iron Man 1 686 216 entrées
Horton 1 545 647 entrées
Into the Wild 1 245 920 entrées
Jumper 1 113 959 entrées 

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Indiana Jones 4 sur le net : 3 avis à lire !!

Publié le par David Martin

Indian Jones n’a pas fini de faire couler de l’encre. Mais au delà de jugement lapidaire, voici 3 extraits de critique qui analyse le film de manière intelligente et vont au delà du « bah, c’est nul ». Enjoy

 

Je ne vais pas jeter la pierre à ceux qui n'ont pas aimé mais après avoir eu la chance de le voir aujourd'hui, je me demande pourquoi toutes ces réactions négatives. Qu'attendait-il au juste ? Le Messie ? Ou plutôt, je comprends car ce genre de réactions est le lot de tout gros films attendus depuis un certain temps et particulièrement celui-ci. Alors le film tient-il ses promesses ? Assurément, c'est  un super giga-spectacle comme on n'en fait plus depuis longtemps.

Après un générique plutôt étrange qui fait très American Graffitti, on plonge de plein pied dans l'aventure pour ne pas lâcher jusqu'à la fin et ce sans aucun temps mort. Le film est effectivement filmé à l'ancienne avec une photographie qui rappelle les autres films et une caméra stable qui ne tourne pas dans tous les sens, bref dès le départ on a l'impression de retrouver de vieilles connaissances que l'on vient tout juste de perdre.

Le film comporte pas mal de morceaux de bravoures dont une formidable course poursuite en Jeep à travers la jungle absolument énorme, je ne vous en dit pas plus. La fin ne m'a pas du tout gêné puisque je peut dire sans trop spoiler que ce ne sont pas vraiment, vraiment des extra-terrestres et qu'ils ne viennent pas vraiment, vraiment de l'espace. Spielberg joue aussi à fond sur la nostalgie en multipliant les clins d'oeil autant cinématographiques que musicaux. Les effets spéciaux ne sont pas envahissants et ils sont très imaginatifs notamment pour la fin.

Côtés acteurs Harrison Ford reprend brillamment son rôle fétiche avec panache. Shia La Beouf est la bonne surprise du film, loin d'énerver il assure la partie humoristique du film mais sans en faire trop et se permet de nous donner de belles scènes d'actions dont un combat à l'épée qui va  devenir anthologique, il se prend même pour Tarzan ! Cate Blanchett est excellente dans le rôle de la méchante et n'en fait pas trop également. Ca fait plaisir de retrouver Karen Allen, ses chamailleries avec Jones font beaucoup rire.

Bref, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal est bien la grande aventure attendue, que certains soit passés à côté est vraiment dommage car le film vaut le coup d'oeil et il est à voir et à revoir, ce que je ne vais pas m'empêcher de faire très bientôt.

 

(Frédéric – Salles obscures)

 

Cela se traduit par un changement radical sur l’univers de la saga. Il aurait été facile de remplacer les années 30 par les années 50 et se dire que la diégèse est mise en place, mais cette facilité se traduit par une évolution du personnage, qui n’est plus clairement qu’un clown triste perdu dans une génération qui n’est pas la sienne : celle du pouvoir politique et financier, du jeunisme peu concerné et de la peur de l’ennemi et de son voisin. A l’instar de Munich, Spielberg change donc l’époque pour jeter un miroir sur notre époque.

 

Pour la première fois, Indiana Jones, forcément moins drole, n’est plus dépassé par les évènements, mais par son époque. Que faire face à la présence militaire et politique toujours grandissante, Américaine ou Communiste ? Que penser lorsque sous nos yeux l’horreur humaine (l’explosion atomique) semble acquise et normale, au sortir de 5 ans de guerre et de massacre ?

 

(Sylvain Perret – DVDVision)

 

Si l’on ne peut nier que Le Royaume du Crâne de Cristal respecte les codes les plus immuables de la trilogie originale, jusqu’à se plier à l’exercice de la « montagne » du plan d’ouverture, le film englobe un univers bien plus large que prévu, renvoyant autant aux trois premiers opus qu’à la série Young Indiana Jones (l’anecdote sur Pancho Villa) et même aux romans dérivés (l’expédition à laquelle participa Jones pour le gouvernement en 1947, l’évocation du personnage de Deidre, un amour de jeunesse, etc.). Sans doute motivé par Lucas, ce choix d’écriture éloigne d’un point de vue sensoriel le métrage des épisodes précédents, pour lesquels la continuité n’avait jamais été une fin en soi. Le résultat est à double-tranchant : si le personnage perd son aura d’icône figée dans son époque (par essence les années 1930), il devient définitivement ce que son créateur avec fini par voir en lui : un témoin privilégié des grands étapes historiques du XXème siècle. Rien d’étonnant, dès lors, à ce que Jones soit présenté ici comme un héros de guerre, ou qu’il soit désormais une victime du McCarthisme. Contaminé par la vision thématique de Lucas, Spielberg développe lui-même cette idée et transforme peu à peu son héros en observateur, au point de structurer sa mise en scène autour de deux plans larges proprement ahurissants, renvoyant aux couvertures des pulps et comics des fifties. Deux compositions qui propulsent le héros, miniaturisé au premier plan, dans l’inconscient collectif américain des années 50.

 

(Alexandre Poncet – Mad Movies)

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Indiana Jones : Premières impressions (positives)

Publié le par David Martin


Indiana Jones, ce n'est pas Oskar Schindler !! Ce n'est pas non plus l'équipe d'agents de Munich !! C'est encore moins le petit David dans AI !!

Indiana Jones, c'est tout simplement un héros de BD transposé directement à l'écran !!

Alors, j'ai vu Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal comme un divertissement !!

Et j'en parlerais ainsi aujourd'hui !!

Car j'ai aimé. Non, j'ai adoré !! J'ai adoré voir revivre un héros qui a bercé mon adolescence.

J'ai adoré voir Spielberg montrer qu'il était toujours capable de faire une mise en scène lisible et claire.

J'ai adoré voir un scénario totalement délirant, invraisemblable (le frigo !!) mais à peine plus que celui des 3 premiers (rappelez vous le sous marin dans L'arche perdue).

J'ai adoré l'inversion de rôle par rapport à la dernière croisade. Indy devient le père mais cela ne lui plaît pas plus !!

J'ai adoré retrouver Marion, que l'on attendait depuis 27 ans !!

J'ai adoré les méchants , toujours aussi peu épais et caricaturaux !! 

J'aime quand le cinéma ne se prend pas la tête au premier degré et offre aux spectateurs de quoi s'évader.

Et j'aime quand Spielberg convoque ses obsessions pour casser les codes du cinéma.

J'ai vu, j'ai aimé et j'en fais cette première critique au débourré.

Pour la plus longue, celle où je me prends pour un vrai critique de cinéma, il faudra attendre un petit peu. 

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Le prince Caspian n'a pas eu un score de roi.

Publié le par David Martin

Franchement, c’est une surprise dont le BO se serait bien passé. Après le crash de Speed Racer la semaine dernière, le démarrage du Prince Caspian, 2e épisode de Narnia au cinéma, s’est fait avec un score inférieur au premier : 55 millions pour ce premier week-end contre 65,6 millions pour Le lion, la sorcière et l’armoire magique.

 

Cette semi déception est plus qu’étonnante : le film a bénéficié de plus de salles (313), les critiques sont bonnes, la concurrence est moins importante (en 2005, le film était sorti en décembre  et était directement opposé à King Kong) …

 

Certes, ce score n’est pas non plus un désaveu et à la limite, il ne fait que reprendre les canons habituels de sortie d’une séquelle. Ce n’est pas forcément une meilleure ouverture à chaque fois. Avec 14 007 $ par salles, Le Prince Caspian obtient également une bonne moyenne.

 

Mais voilà, les analystes tablaient sur 80 millions. Sans doute ont-ils été trop optimistes. D’autant que ce deuxième opus n’a pas le côté messianique du premier, qui avait attiré dans les salles une foule de croyants. Ce qui est sûr c’est que les 290 millions du premier film ne seront pas atteints et que Disney va sans doute décaler la date de L’odyssée du Passeur d’Aurore, prévue pour le 7 mai 2010, une semaine après … Iron Man 2 !!

 

À l’internationale, le film a rapporté 20 millions. Mais il ne sortira vraiment dans le monde entier qu’en juillet, Disney n’a pas voulu entrer en concurrence frontale avec Indiana Jones !!

 

Iron Man, parlons en : il devient donc le premier film de 2008 à passer la barre des 200 millions. Avec 223,1 millions et une baisse de 38%, le vengeur doré prend le large et laisse tous ces concurrents derrière. Certes, l’arrivée d’Indy va lui couper les ailes mais, mine de rien, il devient le 4e score pour un film Marvel après la trilogie Spider-Man. Il peut espérer les 300 millions ce qui donnera à Paramount une année exceptionnelle puisque c’est ce studio qui distribue Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal !! À l’international, le film a rapporté 206 millions soit un total de 429 en tout. Pas mal pour un héros peu connu du très grand public.

 

Jackpot, la comédie de Cameron Diaz et Ashton Kutcher rembourse son budget en 2e semaine avec un total de 40,3 millions. Ajoutons 55 à l’international et l’on peut dire le duo a rempli son pari.

À l’inverse, c’est la Berezina pour Speed Racer. Après son démarrage médiocre la semaine dernière, le nouveau film des frères Wachowski perd 56% de ses entrées pour un cumul sur 10 jours de 30,3 millions. Et ce n’est pas mieux à l’étranger : seulement 24 millions depuis le 5 mai, même si il n’est pas encore sorti partout. Du coup, le projet de séquelle est sans doute tombé à l’eau car le budget (compris entre 120 et 160 millions – curieux de voir comment il est dur d’obtenir des chiffres en cas d’échec) ne sera jamais remboursé. Maintenant, il faut voir pourquoi le film a échoué : parce qu’il est mauvais ou parce qu’il a été mal perçu ?

 

Suivent les 4 comédies de ce printemps. Made of Honnor est 5e avec 33,9 millions, Baby Mama suit avec 47,3 millions (un bon score).

 

Forgetting Sarah Marshal ne baisse que de 27% pour un cumul de 55,3 millions tandis qu’Harold et Kumar ferme cette petite marche avec 34,1 millions.

 

Ces 4 films ont rempli leur contrat : rentrer dans leur frais.

 

Jet Li et Jackie Chan sont à la 9e place avec 50,1 millions. Un score honnête mais tout de même de deçà de ce qui était attendu.

 

Enfin, à la 10e place, le film indépendant The Visitor entre dans le top 10 avec un cumul de 3,4 millions. Le film n’est joué que dans 224 cinémas.

Top 10 2008
Iron Man 223,1 millions
Horton hears a who 151,2 millions
10000 B.C. 94,3 millions
Cloverfield 80 millions
Jumper 79,7 millions
Las Vegas 21 78,9 millions
27 dresses 76,7 millions
Vantage Point 72,2 millions
The Spiderwick Chronicles 71,1 millions
Fool's Gold 70,1 millions 

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