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Soleil vert

Publié le par David Martin

Le pitch : Dans un monde agonisant sous la pollution et la surpopulation, un détective cherche à résoudre le meurtre d’un riche homme d’affaires, l’un des propriétaires de Soleil vert, une société spécialisé dans la confection d’aliments à base d’algue. Ce qu’il va découvrir va lui prouver que le monde n’est pas ce qu’il croit.

Dans les années 70, la SF renaissait de ces cendres. L’impulsion donnée par La planète des Singes et 2001 a permis des films comme Silent Running, L’âge de Cristal, THX 1138 ou Soleil Vert. Mais le film de Richard Fleisher s’inscrit aussi dans ces descriptions apocalyptiques d’un futur forcément noir !! Ici, ce n’est pas le réchauffement climatique qui est le danger mais la surpopulation. Rappelons que le Club de Rome prévoyait plus de 15 milliards d’êtres humains sur Terre en 2010 et appelait à une halte de la croissance.

C’est donc dans ce contexte déprimé que Richard Fleisher adapta le roman de Richard Matheson, retenant du livre la trame et confiant le rôle principal à Charlon Heston qui, pour une fois, aurait un personnage plus ambigu et cynique que celui de Moïse ou de Ben Hur. Heston incarne un policier qui partage son appartement avec un vieux bibliothécaire et qui  se satisfait plutôt bien de sa vie. Il n’hésite pas à user de ses pouvoirs pour obtenir des avantages en nature comme de la nourriture mais aussi les faveurs d’un mobilier, c’est-à-dire une jeune femme attachée à un appartement. C’est d’ailleurs en enquêtant sur la mort du propriétaire de ladite jeune femme qu’il va être conduit à la rencontrer. Ces scènes sont d’ailleurs le reflet des années 70, années de la révolution sexuelle, puisque Heston et sa compagne se déshabillent très facilement.

Ceci n’est cependant qu’un détail car Soleil Vert est plus la description d’une société à l’agonie, où chaque mètre carré est devenu un trésor qu’un film d’action (quelques scènes de poursuites sans grand relief émaillent la fin du métrage) ou de SF pure. Certes, les aspects futuristes font partie du décor, mais leur vision 30 ans après, montre bel et bien qu’en matière de design, la réalité fait souvent fi de la fiction et que seul Blade Runner a approché une vision réaliste de l’avenir. Ici, l’argument principal est bel et bien la surpopulation et le secret qu’elle cache. Heston joue au chat et à la souris avec ce secret, que le spectateur a deviné depuis bien longtemps, mais son enquête lui permet de voir toutes les strates du Los Angeles futur, passant des rues surpeuplées, en proie à des émeutes de la faim (un thème hélas bien actuel) aux couches supérieures de la société où une poignée de nantis règnent sur le monde et peut se permettre de gaspiller de la place dans d’immenses appartements, réinventant même un esclavage sexuel qui ferait hurler n’importe quelle féministe !!

Cependant le policier se meut très bien dans ces deux mondes où il peut exercer son autorité , voire son autoritarisme sans trop de souci.

Fleisher filme alors le monde de Soleil Vert comme un documentaliste, plongeant sa caméra dans les foules protestant contre le manque de nourriture, auscultant la microsociété des femmes mobiliers et montrant la décrépitude d’un monde où l’écrit est devenue une denrée rare, où l’énergie est produite par des vélos d’appartement et où un vieillard pleure en dévorant une pièce de viande, repas qui lui rappelle sa prime enfance.

Si Soleil Vert a quelque peu vieilli par certains aspects, il lui reste suffisamment de scènes puissantes pour prétendre au titre de grand classique. Ainsi, la scène où Saul, le compagnon de Heston décide d’aller dans une clinique de la mort douce afin de faire progresser l’enquête de son ami reste un modèle du genre. Sur une musique d’Edward Grieg (Au matin, tiré de Peer Günt) ,  Saul se fait doucement euthanasier en admirant des images de la Terre telle qu’elle fut autrefois : verte, vivante, abritant des millions d’animaux, de poissons… L’écologie est véritablement au centre du propos, mais dans les années 70, on ne parlait pas de Global Warming (on pensait plutôt à une ère glaciaire comme dans Quintet de Robert Altman) mais bel et bien de l’épuisement des ressources planétaires comme la nourriture et la biodiversité !!

Soleil Vert n’est sans doute pas le film le plus connu de Charlon Heston ou de Richard Fleisher. Il n’en reste pas moins un classique de l’anticipation, servi par de discrets effets visuels et des acteurs de premier plan. Pour la petite histoire, il fut récompensé à Avoriaz en 1974, quand le festival du film fantastique se tenait dans les Alpes (et avait encore un sens)

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Mesrine frappe toujours deux fois

Publié le par David Martin

Avalanche de nouveautés en cette fin de mois de novembre !! Il semble que les distributeurs se rendent compte que la fin de l’année approche et qu’il faut se dépêcher de mettre à l’écran tout ce que l’on a en stock !!

4 nouveaux films dans le top 10 donc et, logiquement, tous n’ont pas forcément connu le succès.

Mesrine, l’ennemi public n°1 prend, comme la première partie de la biopic, la tête du BO avec un score sensiblement égal de 740 223 entrées. Sachant que son prédécesseur vient de passer la barre des deux millions à la 7e place du top (2 113 080 exactement), on peut sans crainte parler de réussite commerciale totale pour les films de Richet. Cela étant dit, on ne saurait passer sous silence les propos du commissaire Broussard qui estime que la police est salie par la fin du métrage et que jamais les policiers n’ont achevé Mesrine d’une balle dans la tête.

Two Lovers prend la 5e place avec un score bien moindre de 239 193 spectateurs. Pas extraordinaire d’autant que cette semaine d’autres films vont venir lui faire concurrence. La critique est un peu divisée sur le nouveau film de l’auteur de La nuit nous appartient : certains estiment que James Gray se renouvelle avec brio, d’autres pensent qu’il s’égare dans une comédie romantique pauvrette. Dommage donc pour Joaquim Phoenix (dont une rumeur persistante dit qu’il voudrait abandonner sa carrière).

C’est un peu moins bien pour Musée haut, musée bas qui a attiré 230 913 personnes en salles, et ce malgré un casting dantesque (MICHEL BLANC , VICTORIA ABRIL , PIERRE ARDITI , JOSIANE BALASKO , ISABELLE CARRE , FRANCOIS-XAVIER DEMAISON , ANDRE DUSSOLLIER , JULIE FERRIER , ANNIE GREGORIO , GERARD JUGNOT , FABRICE LUCHINI , YOLANDE MOREAU , FRANCOIS MOREL , DOMINIQUE PINON , DANIEL PREVOST , MURIEL ROBIN)

Mais la palme de l’échec revient à J’irai dormir à Hollywood, transposition en salle de l’émission de télé où un globe trotter parcourt le monde en dormant chez l’habitant. Avec 109 494 curieux, on a la preuve que ce qui marche à la télévision n’est pas forcément fait pour le grand écran.

En continuité, L’échange ne perd que 28% pour un cumul en 14 jours de 779 588 spectateurs. Clint Eastwood devrait repasser la barre du million après les scores plutôt minces de Mémoires de nos pères et Lettres d’Iwo Jima.

À la 3e place (et contrairement à ce qu’annonçait ma page d’accueil) ,  Vilaine baisse de 20% pour un total de 568 215 amateurs de fantaisies trash. Les amis des animaux, scandalisés par l’affiche, devront avaler la couleuvre.

Quantum of Solace marque de nouveau le pas, avec une chute de 40% et un cumul de 3 483 728 entrées. La fréquentation baisse plus vite que prévue, mais il est vrai que Mesrine est une sacrée concurrence pour 007.

Autre film en baisse, Mensonges d’Etat de Ridley Scott : certes le maître anglais a déjà attiré 765 808 spectateurs, mais on pouvait espérer plus, le million n’étant plus garanti. À noter que je publierai bientôt la chronique de Une grande année (que je viens de trouver en DVD à 13 euros) et qui prouve que, même dans des films mineurs, Scott est un véritable génie de l’image.

Enfin, assassiné par la critique, Max Payne plonge  de 56% pour un total faiblard de 356 888 spectateurs.

Ce mercredi, c’est Le transporteur 3 qui prend d’assaut le BO avec la ferme intention de dégager Mesrine de son piédestal. De quoi patienter en attendant Alex le lion et ses amis de Madagascar 2 la semaine prochaine

Top 10 2008
Bienvenue chez les Ch'tis    20 222 813    entrées
Astérix aux Jeux Olympiques    6 727 742    entrées
Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal    4 161 616    entrées
Quantum of Solace    3 483 726    entrées
Kung Fu Panda    3 151 449    entrées
Dark Knight    3 017 442    entrées
Hancock    3 009 401    entrées
Wall E    3 005 109    entrées
Le prince Caspian    2 978 722    entrées
Disco    2 421 129    entrées

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Hannibal (reprise chronique)

Publié le par David Martin

Une séquelle est toujours quelque chose de complexe à aborder. On peut se contenter de refaire le même film , éventuellement en multipliant les effets du premier. On peut prolonger une histoire dont les ramifications permettent une suite logique (ce fut le cas de la saga Star Wars). Ou alors on peut aller dans une autre direction totalement différente.


Le silence des Agneaux est considéré à la fois comme une oeuvre de cinéma adulte , un sommet du film noir et une réussite commerciale et artistique. Le film de Jonnathan Demme , sorti sans tambours ni trompette en 91 , parvint à se hisser au sommet du box office sans pour autant être dénigré par la critique. Les oscars qu'il ramassa confirmèrent encore ce statut de film à part. Son aura ne fit alors que grandir et l'idée même d'une séquelle semblait être une hérésie. Mais c'est sans compter sans les comptables des différents intervenants. Puisque Le silence des Agneaux avait rapporté plus de 300 millions de dollars sur la planète, un deuxième opus pouvait également engranger pas mal de billets verts.


Thomas Harris mit un certain temps avant d'écrire la suite. Réticent puis sans doute convaincu par un salaire confortable, il livra un pavé de 600 pages qui choqua, énerva ou émerveilla le lecteur. Pas de demi-mesure , le livre fut considéré soit comme totalement génial soit comme complètement raté. Reste qu'il fut un succès de librairie fracassant.


Dino de Laurentis, vieux briscard du cinoche populaire, possédant les droits du livre, se mit naturellement en tête d'adapter le livre au grand écran. La fin fut modifiée à la fois pour éviter de choquer et pour redonner un effet de surprise. Mais du côté de l'équipe artistique , ce fut la débandande. Tous les protagonistes du premier volet refusèrent excepté Anthony Hopkins, tout heureux de retrouver le personnage qui fit sa gloire. Qu'à cela ne tienne, De Laurentis chercha du sang neuf. Pour Clarice, il choisit Julianne Moore, actrice phénoménale qui transcende le film par sa seul présence, et à la réalisation un de ses vieux amis, Ridley Scott. Le cinéaste anglais achevait Gladiator quand il conclut le deal , à l'ancienne selon De Laurentis, c'est à dire à la faveur d'une bonne poignée de main.


Parlons un peu de Ridley Scott. Il y a un an , l'immense réalisateur d'Alien était considéré comme un ringard de première. Oublié Blade Runner, Duellistes, Legend , Black Rain, Thelma et Louise. Même 1492 dégage une atmosphère extraordinaire. Il est vrai que GI Janes avait fait craindre le pire. Mais alors que certains réalisateurs bénéficient d'une clémence de la part de la presse (au hasard John Carpenter à qui ont a pardonné LA 2013 ou Les aventures d'un homme invisible) , Scott a été mis plus bas que terre. Heureusement, des types avisés comme Spielberg (on peut légitimement qu'il s'y connait en cinoche) ont bien voulu faire confiance au vieux pro. Et comme Gladiator était un sujet à la hauteur de l'immense talent de Scott, le résultat ne pouvait qu'être exceptionnel.


Hannibal, sous la direction de Scott, prend donc une direction totalement différente. Fini les non-dits , les sous-entendu. Là tout est dans la lumière : le visage défiguré de Gary Goldman, les tripes de l'inspecteur italien s'étalant sur le sol, les porcs se régalant d'hommes bien gras. Ambiance totalement différente donc. Traitement différente, exit le suspense du premier et les scènes croisées et place à une histoire où l'on se demande constamment : comment est-ce que cela va évaluer ? La déchéance de Clarice n'est peut être pas assez abordée mais le jeu diabolique d'Hannibal permet de faire passer toutes les outrances. Le lien ambiguë qui le lie à Clarisse laisse entrevoir des abîmes vertigineux. Et les fameuses scènes finales ne laisseront personne indifférent.


Stephen King disait du livre "Ce n'est pas bien , c'est mieux". On pourrait dire du film "Ce n'est pas bien, c'est différent". L'intelligence de la production est d'avoir choisi une autre optique , une autre ambiance. Scott oblige, les scènes sont parfaitement lisibles et incroyablement bien cadrées. Le travail technique et les lumières montrent aussi la patte d'un génie de l'image.


Hannibal est donc un film réussi mais qui ne pourra pas plaire à tous. Les fans hardcore du premier opus trouveront cette séquelle trop démonstrative. Peut être mais depuis quand un film de studio avait-il osé aller aussi loin ? Scott réussit là où beaucoup se sont plantés : il livre une oeuvre où l'immoralité est érigée en règle, où le bon est puni (Le dernier plan de Clarice, mise en joue par la police, c'est à dire par sa notion de l'ordre et de la morale). Dans Hannibal, le personnage principal réussit l'exploit d'être le mal incarné et de susciter la sympathie. Rien à voir avec Freddy ou Jason.

Succès critique, succès public : Hannibal fait le sans faute. Et la carrière de Scott , désormais totalement relancée , va de nouveau être passionnante à suivre. Car, il faut le mentionner, Ridley Scott est l'un des derniers vrais artisans de notre cinéma.

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Twilight vampirise le BO US

Publié le par David Martin

37 millions de budget, 69,6 de recette dès le premier week-end : voilà ce qu’a réalisé Twilight , film tiré, une fois de plus, d’une série de livres pour ados, sans aucune vedette et sans plus de pub que la connaissance des romans par le public.

Comme quoi, il n’est pas forcément utile de dépenser des sommes colossales en publicité, en effets visuels ou en stars pour attirer le public : une histoire suffit souvent.

Ici, on peut parler de Love story chez les vampires et les vivants puisqu’une jeune fille tomber amoureuse d’un étrange garçon, dans un coin un  peu perdu des USA. Or, le garçon appartient à une fratrie de vampires. Dit ainsi, cela fait très eau de rose mais les romans connaissent un succès énorme chez les jeunes lectrices.

Twilight vient de réaliser en 3 jours autant de recettes que La boussole d’or sur toute sa carrière !! Un exploit acquis à la seule force de son intrigue et la notoriété du livre, mais aussi au caractère humble de la sortie. Certes, il a bénéficié de 3419 cinémas, mais a évité l’overdose d’autosatisfaction de La boussole d’or qu’avait fait New Line.

Au final, Twilight obtient la 4e ouverture de l’année, derrière Dark Knight, Indy IV, Iron Man mais se place devant Quantum of Solace !!

L’autre nouveauté, c’est Bolt, le dernier dessin animé de chez Disney qui prend la 3eme place avec 26,2 millions. C’est sensiblement moins bien que Happy Feet, Chicken Little ou Bee Movie, sortis à la même période qui avaient tous obtenu entre 38 et 42 millions. Pas évident de concurrencer un roman connu, même quant  à l’écran, le chien héros du film a la voix de John Travolta. Bolt a tout de même connu les honneurs d’une version 3D qui est sorti dans 980 salles . Disney se consolera avec les scores plus importants de Beverly Hills Chihuahua et High School Musical 3.

Bond perd 60% de ses entrées et cumule 108,8 millions en 10 jours !! Au niveau mondial, Quantum of Solace a déjà engrangé 417 millions et le week end de Thanxgiving devrait lui redonner la possibilité de dépasser les 167 millions de Casino Royale.

Madagascar 2 passe à la 4e place avec 137,1 millions en caisse en 17 jours. A ce même moment, le premier opus avait engrangé 128 millions. Madagascar 2 fait cependant moins bien que L’âge de glace 2 (147,2 millions en 2006 en 17 jours). Le film Dreamworks est désormais 11e du top 2008 et intégrera le top 10 d'ici un ou deux jours.

La comédie Role Models ne perd que 34% pour un total de 48,1 millions. C’est la troisième comédie de l’année pour Universal après Forgetting Sarah Marshall et Baby Mamma, sans compter les 566 millions mondiaux de Mamma Mia !!

Clint Eastwood quitte le top 5 : L’échange cumule 31,5 millions (un score finalement modeste même si le film ne dispose que de 1739 cinémas) tandis que High School Musical 3 marque le pas avec une nouvelle chute de 64%. Bon, avec 86,2 millions en caisse, le film a largement réussi sa sortie.

Une extension de salles à la 8e place, The boy with the striped pajamas : ce drame sur l’holocauste (d’où la référence à un pyjama rayé) passe de 38 à 406 salles et permet à Miramax d’engranger 2,6 millions de dollars.

Kevin Smith place son Zack and Miri make a porno en 9e position avec un total de 29,2 millions tandis que The secret Life of Bees ferme le top avec 35,6 millions en caisse.


Top 10 2008


The Dark Knight    529,6    millions
Iron Man    318,2    millions
Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal    317    millions
Hancock    227,9    millions
Wall-e    223,4    millions
Kung fu Panda    215,3    millions
Horton hears a who    154,5    millions
Sex and The City    152,5    millions
Mamma Mia    143    millions
Le prince Caspian    141,5    millions

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Gladiator (reprise chronique)

Publié le par David Martin

Soyons clair d'entrée : Gladiator mérite largement son succès critique et commercial. Les chichiteux qui cherchent la petite bête et examinent un à un les quelques défauts du films démontrent une nouvelle fois leur incapacité à comprendre ce qu'est le cinéma.

Car Gladiator est avant tout un film de cinéma et utilise donc à fond sa capacité à créer de grandes images. Ici, les foules sont immenses, les décors sont grandioses, les paysages s'étendent à perte de vue... Tout a été pensé pour donner une impression de grandeur , une idée perdue et qui rejaillit ponctuellement (Titanic il y a deux ans ou La menace Fantôme l'année dernière) , l'idée que la vraie vie d'un film c'est dans une salle, pas en vidéo. Dans le film , l'un des gladiateurs à la vision du colisée dit "Je ne savais pas que l'homme pouvait construire de telles choses". Le spectateur aura tout au long du métrage la même impression

Gladiator s'attache à recréer avec faste une époque qui n'en manquait certes pas. La grandeur de Rome, à son apogée au moment où commence le film , est montrée ici avec une précision maniaque. Tout a été fait pour que le spectateur se sente écrasé par la puissance de l'Empire. Même la tente de Marc Aurèle , l'empereur dont les armées parvinrent à conjurer la menace des germains, est immense . L'empire de Rome ne fut peut être pas le plus grand (celui d'Alexandre le dépassait en taille) mais parce qu'il fut le plus durable (1000 ans en occident, 2000 ans en orient avec la chute de Constantinople en 1453) il est resté dans la mémoire collective. Et Gladiator s'attache à le rendre vivant.

La magie des effets visuels joue ici parfaitement son rôle. Recréant le Colisée, les fastes du sénat, du palais de Commode, et surtout faisant de Rome la ville surpeuplée et grouillante de vie qu'elle était, les effets visuels , comme dans Titanic, démontrent qu'ils peuvent servir à donner la vie, à remplir l'espace et pas seulement à frapper l'imagination. Ils donnent ce supplément d'âme nécessaire à tout péplum.

Péplum , le mot est laché. Genre abandonnée depuis des années, n'inspirant plus que la moquerie ou la parodie (le pas génial Asterix et Obelix puise aux mêmes sources) , le péplum était définitivement mort et avec lui l'idée d'ambition et de mégalomanie au cinéma. Que s'est-il passé dans la tête des producteurs de Dreamworks quand ils ont approuvé le projet ? Certainement la même chose que dans celle de Bill Mechanic, l'homme qui a approuvé Titanic. Le cinéma ne sert pas qu'à faire de l'argent. Il sert aussi à frapper l'imagination. Il sert à ouvrir l'esprit. Il sert à faire rêver plus grand que nature. Que Gladiator soit un succès commercial montre que le public désirait voir un péplum réussi.

Cette réussite , le film le doit autant à sa puissance visuelle qu'à son histoire. En s'attardant sur le destin classique de celui qui a tout eu et qui a tout perdu, Gladiator suit les traces d'une vengeance programmée, mécanique. Maximus va , par désespoir, devenir un autre type de machine à tuer. Lors de l'ouverture du film , il prouve sa capacité à tuer sur un champ de bataille . Mais la tuerie trouve ici une justification militaire même si l'on est nullement obligé d'accepter la politique de conquête des Césars. Mais sitôt que Maximus devient gladiateur, il devient un instrument de mort au service d'une cause infecte : tuer pour divertir, pour amuser, pour asseoir sa domination sur un peuple. Commode se sert des jeux pour s'assurer le soutien du peuple contre la volonté du Sénat. Dans la vraie histoire, il finira d'ailleurs assassiné par le chef des armées, Septime Sévère. Gladiator offre donc un raccourci historique en faisant de Maximus l'instrument de la chute de Commode.

Nous jugeons avec horreur les jeux du cirque, estimant qu'ils sont la marque de la décadence romaine alors qu'ils n'en sont qu'une facette, acceptée par tous à l'époque. Rare furent ceux, même parmi les philosophes chrétiens qui les condamnèrent. Dans cette empire où, en 212 , l'empereur Caracalla décida que chaque personne vivant dans l'empire deviendrait citoyen romain avec tous les avantages dues (imaginez Chirac décidant que toutes les personnes étrangères vivant en France deviennent françaises et vous aurez une idée de la puissance de cette décision), les jeux étaient l'exutoire, la face honteuse mais nullement cachée. Rome la conquérante se célébrait dans l'arène. Il n'est pas là question de légitimer cette barbarie mais de bien faire comprendre aux esprits politiquement corrects que les jeux s'inscrivaient dans la logique d'une époque.

Gladiator c'est aussi (et surtout) le retour de Ridley Scott. Celui qui nous offrit successivement Duellistes, Alien, Blade Runner et Legend, celui qui imprima sur nos rétine Thelma et Louis, 1492 revient après une longue errance. Oubliées les allusions de Lame de Fond, oublié la médiocrité de GI Jane. Scott a retrouvé un sujet qui lui permettent de s'exprimer , un sujet qui lui permettent de composer des images, des tableaux. Gladiator est un spectacle barbare , ne lésinant pas sur le gore (les combats raviront les voyeurs que nous sommes) mais surtout un film d'une cohérence visuelle rare. A l'instar de 1492 , Scott entend faire revivre une époque révolue. La réussite est ici totale , fabuleuse et méritée. Alors que tout le monde le disait fini , Ridley Scott vient de prouver qu'il savait encore transformer un projet fou en réussite absolue. Que les producteurs français méditent sur Gladiator : un sujet ne devient cinématographique que quand on lui applique les règles du cinéma . Plus grand, plus beau , plus loin.

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Twilight en embuscade

Publié le par David Martin

Au départ il y a les livres de Stéphanie Meyers sur le thème du vampirisme. Mais un vampirisme qui n'a rien à voir avec Dracula. Ici, on parle d'une jeune fille qui découvre, dans sa nouvelle école, que les 5 enfants adoptifs d'un médecin sont en fait des vampires. Elle va être fortement attirée par l'un d'eux.


A l'arrivée, on a 35,7 millions de dollars de recette (dont 7 pour les avant premières du jeudi) et la certitude que Twilight obtiendra la 2e ouverture de l'année, après celle de Dark Knight.


Comme quoi, rien ne vaut une bonne franchise littéraire , bien adaptée au cinéma et au budget raisonnable (37 millions) et une sortie nationale (3419 cinémas) pour avoir un hit !! Le film sort chez nous en janvier.


La deuxième sortie, Bolt, le dernier Disney fait moins bien : 7 millions pour son premier jour mais au final un score de 25-28 devrait en résulter. Pour la petite histoire, le chien héros de l'histoire sera rebaptisé Volt en France.


Avec 70 millions au final,Twilight fait un petit moins bien que prévu (les analystes tablaient sur 75) mais emporte sans doute la 2e meilleure ouverture de 2008 !!


Quand à Bolt, avec 27 millions, il se comporte de manière honnête !!


Tous les détails mercredi matin.


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Clint Eastwood se venge de Cannes

Publié le par David Martin

Clint Eastwood avait été humilié à Cannes par un jury qui préféra couronner un documentaire mou du genou (et franchement ennuyeux) . Il se rattrape en prenant donc la première place du Box Office français avec L’échange. 452 651 spectateurs se sont rendus dans les salles , démentant les propos de tous ceux qui estiment que le dernier film de notre Harry préféré est lent, trop américain, ect… De toutes façons, Eastwood n’a jamais été apprécié à sa juste valeur chez nous. Tant pis !!

L’affiche a fait hurler les défenseurs des animaux mais cela n’a pas empêché Vilaine de prendre la 3e place du top avec 316 163 entrées. La bande-annonce est assez peu attirante, avec cette histoire du jeune fille peu gâtée par la nature et qui décide un jour d’arrêter d’être sympa avec tout le monde. Peu attirante, car, d’après cette BA, on a vraiment du mal à apprécier l’héroïne. Et puis, je ne suis pas trop fan de ce genre de anti-héros.

Max Payne démarre à la 4e place, mais avec 247 578 amateurs du jeu vidéo. C’est un peu juste pour espérer un carton plus important. Il faut dire que l’on se méfie désormais des jeux vidéos au  cinéma, le plus souvent synonyme de films pas terribles. Si j’ai adoré le premier Tomb Raider , depuis , je n’ai pas trouvé chaussure à mon pied en la matière. Je préfère brancher ma Gamecube…

A la 8e place, on trouve The Duchess avec 99 747 entrées. Ce drame historique avec Keira Knightley (qui d’autre ?) a plutôt bien marché aux USA (19 millions dans une poignée de salles) mais en France, l’histoire de cette aristocrate qui, par dépit amoureux, va vouloir se lancer dans la politique, en soutenant un député du parti libéral n’a pas passionné. Il faut dire que la politique anglaise du XVIIIe n’est pas très connue chez nous. Déjà qu’on a du mal avec la politique française d’il y a 50 ans…

007 perd donc sa première place et plonge de 63%. Surprenant d’autant que la 2e semaine du film avait été plutôt bonne. Mais avec 3 235 711 spectateurs (et 329 millions de dollars de recettes mondiales), l’agent le moins secret de la planète est en passe de réussir de nouveau un sacré tour de force, et ceci en dépit de mauvaises critiques . Weekly Standard a , par exemple, titré Quantum of non sense, estimant stupide que Bond veuille venger Vesper qui l’avait pourtant bien roulée. Pas faux !! En attendant, Bond prend la 4e place du top 10

Mesrine s’en sort mieux et ce alors que le 2e opus se profile. 37% de baisse et 1 953 532 entrées. Le gangster a encore la côte et reste dans le top 5.

Ridley Scott avait eu une bonne première semaine avec Mensonges d’état (le titre original est Body of Lies, soit dit en passant) mais son film perd 56% en deuxième. Avec un total de 654 667 entrées en 14 jours, il n’est pas sûr de passer le million. Scott connaît une carrière en dent de scie chez nous, depuis quelques années : Les Associés était en dessous du million, Kingdom of Heaven au dessus, Une grande Année en dessous, American Gangster au dessus. Il faudrait se pencher sur les raisons de ce yo-yo.

Saw 5 plonge aussi de 64% pour un cumul de 425 503 spectateurs. Un bon score quand même pour une franchise qui joue les prolongations.

Même constat pour High School Musical 3 (-63%) et un total de 1 734 141 entrées. Au niveau mondial, le budget microscopique de Disney s’approche de la barre des 200 millions de dollars !!

Enfin, avec 238 231 Bouquet Final , la comédie de Michel Delgado avec Didier Bourdon ferme le top ten. Là aussi, une grosse baisse de 58%.


Top 10 2008


Bienvenue chez les Ch'tis    20 222 813    entrées
Astérix aux Jeux Olympiques    6 727 742    entrées
Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal    4 161 616    entrées
Quantum of Solace    3 235 711    entrées
Kung Fu Panda    3 151 449    entrées


Dark Knight    3 017 442    entrées
Hancock    3 009 401    entrées
Wall E    3 005 109    entrées
Le prince Caspian    2 978 722    entrées
Disco    2 421 129    entrées

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American Gangster : le dvd bonus

Publié le par David Martin

Ayant déjà chroniqué le film, je m'intéresse ici au DVD Bonus du dernier (en vidéo s'entend) Ridley Scott. Comme d'habitude, le réalisateur nous offre un disque passionnant !!

NB : je m'occuperai de la version longue prochainement .

 

Le premier documentaire s’intéresse au vrai Franck Lucas et au vrai Ritchie. Durant 20 minutes, on peut voir les deux protagonistes de l’histoire raconter comment ils ont vécu à cette époque. Et le constat fait un peu froid dans le dos : Lucas ne regrette rien de ses actes, des ventes de drogue, des meurtres. Il en parle comme un chef d’entreprise qui raconterait ses débuts. Assez édifiant et troublant. D’autant que Scott ou Washington ont du mal à cacher leur attirance pour cet homme. L’image que renvoie le documentaire est celui d’un vieil homme dans sa chaise roulante, mais la détermination qui se lit dans ses yeux est terrifiante.
Pour Ritchie, le constat est plus simple : le vrai est à l’image de son personnage, à la fois sympa et un peu naïf, mais avec un grand sens de la justice. C’est sans doute pour cela que les deux hommes sont devenus si proches, malgré les horreurs que l’un d’entre eux a commises.

Ensuite, on se focalise sur le film lu- même. Et l’on reste dans la tradition Ridley Scott classique, c’est-à-dire des reportages clairs, fouillés, laissant la parole à tous mais mettant la langue de bois dehors.

Un premier module s’intéresse déjà aux costumes. Car American Gangster est un film d’époque. Certes récente mais les années 70 font déjà partie de l’histoire. Le boulot de décoration et d’habillage des acteurs est tout aussi complexe que pour la Rome Antique ou les Croisades. La costumière de Scott, avec qui il travaille depuis des années, rend très bien justice à ses créations et à son travail. Comme elle le dit si bien, même si elle n’a pas connu le Harlem des 70’s, elle doit lui rendre un hommage parfait !! On découvre avec un certain effarement que le costume en Chinchilla que portait Lucas lors du combat de boxe avait coûté, à l ‘époque, 125 000 $ !! C’est ce que je gagne en 6 ans !! Ce module est court (10 minutes) mais il rend parfaitement hommage au travail des équipes de décorations.

Le deuxième va plus loin au niveau de la production , en en détaillant les affres (le tournage fut arrêté avant que le producteur ne décide de continuer avec Scott) et les difficultés, notamment au niveau des extérieurs. Le New York des 70’s n’existe plus mais Scott a voulu tourner le plus possible en décor naturel. Passé quelques compliments obligés, le reportage rend bien compte de la méthode de travail du réalisateur : tout prévoir, tout préparer, tout contrôler pour que le jour du tournage, quand les 3 caméras minimums sont prêtes, il puisse se consacrer à engranger le maximum de plans. Scott n’est pas un panier percé et il est clair ici qu’il entend maximiser son budget à l’écran. L’exemple de la Thaïlande est symptomatique : l’équipe n’a eu qu’à y passer 6 jours pour tourner toutes les scènes, ce qui n’a pas empêché un énorme travail de décoration pour recréer là aussi les 70’s. Quelques images de tournage montrent bien que rien n’ait laissé au hasard, mais que de cette rigueur toute militaire se dégage une fluidité qui semble propre au cinéma-vérité . 20 minutes d’une grande clarté qui donne un aperçu très fidèle du travail de Scott.

On passe ensuite à la reconstitution de combat entre Mohamed Ali et Joe Frazier où l’on a la surprise de voir qu’une partie du public était constituée de mannequins gonflables. Le reportage s’intéresse aussi aux sosies nécessaires pour recréer cette soirée mais aussi au rôle charnière de cette scène : c’est parce qu’il a voulu apparaître en pleine lumière que Lucas se fait repérer par la police. Scott en profite pour remettre les pendules à l’heure sur le rôle du vrai gangster, qui venait régulièrement sur le tournage et qui entendit un jour donner quelques conseils au réalisateur. Scott l’envoya poliment balader.

Enfin, le dernier module donne un petit aperçu sur la musique et le montage. La musique elle-même se décompose en deux parties avec la création de chansons d’époque, c’est-à-dire des titres composés en 2007 mais enregistrés comme en 70, sur de vieux magnétos 16 pistes, et la musique orchestrale proprement dite. Le montage est un peu expédié car le quart d’heure du module s’axe beaucoup plus sur la musique.

La deuxième partie de ce DVD bonus s’intitule Les dossiers. Elle consiste en 3 reportages quasi bruts. Le premier montre la relecture du scénario avec Scott, le vrai Ritchie et le scénariste Steven Zaillan. On peut voir comment les deux hommes de spectacle intègrent les idées de celui qui a vraiment vécu cette histoire. Accessoirement, Scott donne quelques clés sur la scène du combat de boxe. Si, d’un point de vue visuel, ce module est filmé platement, il donne beaucoup sur la façon qu’a Scott de tout prévoir en amont.

Cette volonté d’aller au bout des choses est présente de manière plus précise encore dans le 2e  module où Scott se demande comment filmer le test de pureté de l’héroïne, en compagnie d’un accessoiriste et d’un policier. La scène doit durer une vingtaine de seconde, mais le réalisateur veut la rendre à la fois réaliste et excitante.

Enfin, un bref aperçu sur le tournage de la scène de la descente dans le labo où les sbires de Lucas préparent l’héroïne montre à la fois un Scott qui veille absolument à tout, qui est omniprésent et un Crowe qui en profite pour faire quelques allusions à Gladiator. Ce module prolonge quelque peu la partie du making of sur le tournage du film : préparation militaire, tournage à plusieurs caméras, aucune place pour le hasard. Il n’y a rien à dire, Scott est vraiment un type carré, pro et un artisan sérieux.

Ces trois modules sont passionnants car ne bénéficiant d’aucun recul : c’est réellement le travail à l’état brut et le cinéma qui se crée sous vos yeux !!

Enfin, deux scènes coupées complètent le disque : la première est une ouverture alternative, très graphique et qui a plus d’impact que celle actuelle, mais qui donne une image plus négative de Lucas. La deuxième se passe durant le mariage de Lucas. Elle n’apporte rien à l’histoire.

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Mesrine , Ennemi Public N°1 , la BA

Publié le par David Martin

Quasiment 2 millions pour le premier opus , combien pour cette deuxième partie dont voici la BA.

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Bond domine le monde

Publié le par David Martin

Finalement, les estimations du score du Quantum of Solace étaient légèrement surestimées.Il n’empêche : avec 67,5 millions pour son premier week-end et plus de 19 000$ de moyenne par salle, Bond 22 obtient le plus gros démarrage de toute l’histoire de la série (en dollars non réévalués) ,  battant les 47 millions de Meurs un autre jour.

Malgré des critiques identiques à celles de l’Europe, estimant que cet opus est inférieur à Casino Royale, le public s’est rué dans les cinémas pour voir comment Bond allait venger Vesper.

Bond n’a pas réussi cependant à battre les 69 millions de La vengeance dans la peau (et ce malgré des emprunts plus qu’évidents à la saga Bourne). Qu’à cela ne tienne, Quantum of Solace ambitionne d’être le premier 007 à passer la barre des 200 millions. Tout va désormais dépendre du bouche-à-oreille. Autre challenge à battre : les 595 millions mondiaux de Casino Royale. À cet instant, il en est à 252, mais avec les sorties au Japon et en Australie (plus d’autres territoires moins importants), le film pourrait aller se trimballer dans les 400 millions à la fin de la semaine !!

En tout cas, les tenants de la franchise se sont rassurés : Daniel Craig a définitivement conquis le BO. Pour ma part, je continue à regretter Brosnan, mais que voulez-vous, je ne suis qu’un spectateur !!

Du coup, personne n’a osé affronter Bond. Seul Danny Boyle a sorti son dernier film Slumdog millionnaire dans 10 salles !! Avec 360 000 $, on peut parler d’un excellent démarrage limité. Les choses sérieuses commenceront dans quelques semaines, quand le calme sera revenu au BO.

L’ex-numéro 1, Madagascar 2 baisse de 44,5% mais cumule 116,9 millions. Alex le lion devrait continuer sur sa lancée jusqu’à Noël et rembourser son (gros) budget de 150 millions. Il faudrait d’ailleurs que les studios se calment sur le coût des dessins animés car là on frôle le ridicule. Après tout, ce ne sont que des pixels !! En attendant, Madagascar 2 devrait vite entrer dans le top 10.

Dans l’ensemble, les films en continuité se portent plutôt bien.

Role Models perd 41% d’entrées pour un total de 37 millions. À ce moment, pas de soucis pour rembourser les 28 millions de budgets. Idem pour High School musical 3 : le film produit par Disney a déjà rapporté 7 fois la mise soit 84 millions (et 194 dans le monde entier).

Clint Eastwood aussi s’est montré un peu moins sage : 55 millions pour le budget de L’échange et déjà 27 en  caisse. Son film dispose de 1800 cinémas, mais pourrait voir son parc s’étendre dans les prochaines semaines.

Kevin Smith, avec Zack and Miri make a porno, passe aussi la barre du remboursement avec 26 millions contre 24 dépensés. Le réalisateur est un adepte de la rigueur budgétaire.

Soul Men s’effondre de 56% , la plus forte baisse du top et ne cumule que 9,3 millions. Un échec clair pour ce film musical.

À l’inverse, Secret Life of Bees continue son petit bonhomme de chemin avec 33 millions en caisse tandis que Saw V est un peu à la peine. Certes le film d’horreur a déjà raflé 55,3 millions, mais il plonge de nouveau de 56%. La barre des 60 millions sera tout juste atteinte.

Enfin, Beverly Hills Chihuahua clôt le top avec 90,8 millions en caisse tandis que Eagle Eye est désormais tout proche des 100 millions : 98,8 précisément !!

Top 10 2008
The Dark Knight    529,1    millions
Iron Man    318,2    millions
Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal    317    millions
Hancock    227,9    millions
Wall-e    223,2    millions

Kung fu Panda    215,3    millions
Horton hears a who    154,5    millions
Sex and The City    152,5    millions
Mamma Mia    143    millions
Le prince Caspian    141,5    millions

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