Eluveitie : folk metal !
J'ai découvert ce groupe suisse hier à Sélestat (un festival dément avec Gojira, Ultra Vomit, Loudblast, Motorhead et Paradise Lost) . Franchement démentiel !! L'une des mélodies vous rappellera forcément quelque chose !
J'ai découvert ce groupe suisse hier à Sélestat (un festival dément avec Gojira, Ultra Vomit, Loudblast, Motorhead et Paradise Lost) . Franchement démentiel !! L'une des mélodies vous rappellera forcément quelque chose !
Stallone en rêvait depuis des années (Il a en parlé pour la première fois dans les 90's et à l'époque son idée était d'adapter Sergent Rock !) mais finalement, il aura fallu
attendre 2010 pour concrétiser cette idée un peu folle, surtout à notre époque de cachet démesuré : réunir les meilleurs cogneurs à l'écran sur un scénario prétexte à balancer à l'écran les
bastons les plus folles.
Dans les années 60, "Les 7 mercenaires" fonctionnait sur ce principe . En France, c'est Borsalino qui réunit les deux grosses vedettes du moment , Delon et Belmondo, avec un temps de présence égal et savamment calculé !
Expendables réunit le gratin de l'action américaine : Stallone, Jet Li, Jason Statham, Dolph Lundgren, Mickey Rourke, Eric Roberts, Bruce Willis, Terry Crews, le tout neuf Steve Austin et même Arnold Schwarzenneger dans un second rôle !
Que du beau linge donc, dans cette histoire où une équipe qui n'obéit qu'à elle même doit faire face à la trahison d'un des siens. Oui, mais lequel ? Du coup, dixit la promo "il faudra que chacun atteigne le sommet de son art pour en sortir" . En clair, ça va fritter sec !!
Bref, on attend le 18 août avec impatience, histoire de se payer une bonne toile sans se prendre la tête !!
Attention : seuls les plus de 30 ans pourront comprendre cet article, qui d'ailleurs sera
en totale contradiction avec la philosophie du blog. Mais bon, de temps en temps, il est bon de faire un arrêt sur image, de regarder derrière soi et de se rappeler qu'il fut un cinéma qui
ne se montrait pas. Ou si peu !
Quand j'étais gamin, la seule façon de savoir qu'un film allait sortir était d'admirer les affiches avec le slogan "Prochainement". Certes, il y avait les bandes annonces présentées avant le film mais, d'une part, elles étaient moins nombreuses que maintenant, et d'autres parts, elles laissaient le plus souvent une grande partie de l'histoire dans l'ombre. Elles étaient souvent composées d'extraits du film et leur rythme n'avait pas grand chose à voir avec le matraquage clipesque actuel. A l'heure où les scènes d'une bande annonce , parfois non finalisées ou absentes du métrage final, durent à peine une seconde , il est parfois reposant de regarder les "réclames cinéma" d'il y a 20 ans ou 30 ans.
Mais c'est bel et bien l'affiche qui faisait rêver. Je me rappelle être passé des semaines durant devant le cinéma de mon quartier et admiré l'affiche de L'empire contre attaque, celle avec Vador annonçant La saga continue. On n'y voyait rien d'autre qu'un fond étoilé avec le masque du Jedi déchu. Rien ne laissait présager le choc que fut la sortie de l'Opus V en salles.
Désormais, on peut suivre la création d'un film sur internet, un making of en quasi live ! Les bandes annonces succèdent aux trailers , on nous abreuve de "Première photo" (celle de Pirates des Caraïbes 4 est à mourir de rire : elle aurait pu être prise sur n'importe quel opus ! Cela dit, je suis quand même allé la voir), d'infos en tout genre et au final, quand le film sort, on a l'impression de déjà tout savoir. Surtout si on a lu livre, regardé la BD ou le dessin animé, vu l'original des années 70 ou le film coréen d'origine, joué avec les jeux ou bien vu la première partie de ce qui sera une trilogie. La seule consolation de ce nouveau système est la sortie mondiale des blockbusters. Au moins, on évite les révélations quand on attend un film 6 mois après sa sortie US !
C'est pourquoi que, quand un film comme Inception sort, on ne peut être que transporté. Le mystère avant la sortie, la bande annonce intelligente, la promotion qui ne sacrifie pas au tout marketing... tout a concouru pour que le spectateur entre avec un regard neuf. Une tactique déjà approuvé par Avatar : même ceux qui ont participé à l'Avatar Day ont été surpris par le film final !
Less is More disait-on dans les années 80. C'était surtout parce que la technique ante-numérique ne permettait pas de montrer une armée d'Elfe foncer vers une horde d'Orcs. Mais au final, tout montrer dans le seul but d'attirer le maximum de gens dans les salles le premier week end se retourne peut être contre le cinéma lui-même.
Ce qui ne m'empêchera pas de vous donner des bandes annonces, des images exclusives. Less is More, mais il faut quand même savoir vivre avec son temps.
1 305 534
entrées pour la première semaine d'Inception !! Ouf !! J'avoue qu'aux vues des premiers chiffres disponibles, j'ai eu un peu peur que le public estival n'accepte finalement pas le magnifique
cadeau que lui offrait Christopher Nolan. Après tout, la France n'est pas une terre de SF ! Mais ces 1,3 millions sont une victoire formidable pour le réalisateur, pour Di Caprio (qui obtient son
12e film millionnaire en France depuis Le triomphe de Titanic) et pour un cinéma intelligent ! Désormais, en y ajoutant le triomphe d'Avatar, on ne pourra plus se contenter de formules toutes
faites !!
Du coup, une seule nouveauté avait osé affronter le monstre de Nolan, mais fort est de constater que La forêt contre attaque, la dernière comédie de Brendan Fraser, n'a pas vraiment réussi sa semaine : seulement 72 392 entrées ! On appelle cela un bide, non ?
En continuité, le reste du Bo est presque entièrement américain.
Toy Story 3 confirme que le bouche à oreille rattrapera une première semaine un peu décevante avec une baisse de 28% seulement et un cumul de 2 193 050 spectateurs ! Woody et Buzz sont donc toujours aussi populaires.
Twilight 3 subit une baisse plus forte de 39% mais émarge à 3 298 426 fans de Bella. Une très bonne performance mais il n'est pas sûr que le film aille aussi haut que les 4,1 millions du n°2.
Shrek 4 perd 17% mais fonce vers les 4 millions : 3 725 024 entrées en tout ! Et l'été n'est pas fini. L'ogre vert est n°3 du top 10 France 2010
!
L'italien clôt le top 5 avec 633 531 amateurs de comédie réussie ! Par contre, Predators perd 55% et n'a attiré que 471 576 personnes en deux semaines. Robert Rodriguez a cependant annoncé la poursuite de l'aventure !
Tamara Drewe permet à Stephen Frears de ne perdre que 30% et de cumuler 265 247 entrées.
Fatal est 9e avec 1 153 898 amateurs de rap parodique, tandis que Tournée ferme la marche avec 402 520 spectateurs. Pas un triomphe quand même !
Top 10 2010
Alice au pays des merveilles 4 275 082 entrées
Camping 2 3 909 576 entrées
Shrek 4 3 725 024 entrées
La princesse et la grenouille 3 675 148 entrées
L'arnacoeur 3 429 679 entrées
Twilight 3 3 298 426 entrées
Invictus 3 076 468 entrées
Shutter Island 3 045 349 entrées
La Rafle 2 821 845 entrées
Océans 2 778 937 entrées
Mine de rien, cet anniversaire est passé totalement inaperçu mais le 11 juin 2010, nous avons fêté le centenaire du commandant Cousteau. Il est vrai qu'à cette date, on avait tous un peu les yeux tournés vers l'Afrique du Sud (et le match - finalement pas si nul ,quand on a vu la suite - France-Uruguay) .
Pourquoi Cousteau dans SOI ?
Parce qu'il fait partie des rares français qui ont été honorés à Hollywood (Oscar en 1957 pour Le monde du silence, le documentaire co-réalisé avec Louis Malle), parce qu'il a fait découvrir via la télévision des milliers d'endroits à des millions de gens et que son oeuvre (plus de 100 films , dont le dernier, Le Lac Baïkal fut hélas terminé après sa mort), parce qu'il fait partie intégrante du monde des salles obscures, tout simplement !
On a beaucoup écrit sur le commandant Cousteau, on l'a beaucoup décrié aussi. On a étalé les états de collabo de son frère, on s'est moqué de son remariage, mais on a oublié l'essentiel : il s'est servi du cinéma pour amener la nature et une écologie responsable dans les foyers du monde entier, il a fait rêver les gamins de toutes les générations depuis les années 60.
Son sens de l'image et un certain génie marketing lui ont permis de passer du statut de marin visionnaire à "Captain Planet". Alors, oui il était légèrement mégalo, avait une tendance à piquer les idées des autres et à tirer la couverture à lui, mais au final, quelle oeuvre il a laissé !!
Tous les documentaires qui ont suivi Le monde du silence (4,6 millions d'entrées aux compteurs quand même !) lui doivent pas mal de choses. Le récent Océans , malgré son énorme technologie, emprunte les mêmes voies et entend sensibiliser les gens à la beauté de la mer sans le culpabiliser.
Et rien que pour cela, on se doit de ne pas oublier le travail de Cousteau !
Angelina Jolie revenait au cinéma d'action avec Salt ce week end et, logiquement, la voie était toute tracée pour que la belle actrice obtienne une nouvelle place de numéro 1. Mais voilà, c'était sans compter sur l'excellente tenue d'Inception (-31% seulement !) qui lui a décidé de rester encore en tête et qui cumule désormais 142,8 millions (et 227 dans le monde entier). Par deux fois cette année, Léonardo di Caprio aura passé la barre de 100, mais il est clair qu'Inception va aller beaucoup plus loin que Shutter Island ! Au moins dans les 250 millions de dollars et peut être même 300 car désormais, il n'y a plus de gros films en prévisions ! Comme quoi l'originalité paye encore !!
Mais Salt s'est tout de même bien défendu : avec un premier week end à 36 millions, le film fait bien mieux que le démarrage mi figue-mi raison de Knight and Day. Angelina Jolie attire un public masculin et devrait permettre à Sony-Columbia de passer la barre de 100 et de rembourser son (gros) budget de 110 millions de dollars.
Par contre, les 7,8 millions de Ramona and Beezus, un film basé sur un livre pour enfants de Beverly Cleary (auteur que je ne connais absolument pas) ne sont pas vraiment transcendants !! Pas plus que la 6e place. Bon, le film n'a coûté que 15 millions de dollars et rentrera vite dans ses frais.
En continuité, Despicable Me est 3e avec un score fantastique de 161,2 millions !! Le dessin animé d'Universal ne perd que 27% d'entrées et franchira la barre de 200 d'ici une dizaine de jours.
La déception, à l'inverse, continue pour L'apprenti Sorcier ! Le coûteux projet de Nicolas Cage et Jerry Bruckeimer ne cumule que 42,6 millions pour un budget de 150 !! Il va y avoir des fins de mois difficiles chez Jerry, sauf si, comme pour Prince of Persia, le reste du monde paye l'addition.
Toy Story 3 continue de s'approcher des 400 millions : déjà 379 aux compteurs et plus de 730 dans le monde entier.
Suivent un trio de blockbusters fort différents : Growns Up, la comédie d'Adam Sandler est 7e avec 142,2 millions puis le film gothique Twilight 3 et ses 279,8 millions, enfin Le dernier maître de l'Air qui permet à M.Night Shyamalan de dépasser son score du village avec 123,3 millions.
Predators ferme le top 10 avec 46,8 millions, ainsi que la plus forte baisse du top 10 !
Top 10 2010
Toy Story 3 | 379,4 | millions |
Alice au pays des merveilles | 334 | millions |
Iron Man 2 | 310,8 | millions |
Twilight 3 | 279,8 | millions |
Shrek 4 | 234,8 | millions |
Dragons 3D | 216,8 | millions |
Karaté Kid 2010 | 171,7 | millions |
Le choc des Titans | 162,3 | millions |
Despicable Me | 161,2 | millions |
Inception | 142,8 |
millions |
Le pitch :
Dom Cobb est un spécialiste de l'extraction de renseignements lors des rêves de ses victimes. Mais un jour, on va lui demander d'insérer une idée dans l'esprit d'un riche héritier. Cobb accepte,
non moins par défi que pour tenter de régler les problèmes que la mort de sa femme a créé.
Depuis Avatar, les succès mondiaux du cinéma sont soit des suites, soit des adaptations, soit des remakes. Et avant Avatar, nous avions eu plusieurs années de hits qui correspondaient à ces critères.
Alors quelle bouffée d'air frais que de voir un script original, une histoire totalement inédite exploser les box offices mondiaux. Car, comme pour Avatar, Inception est la preuve que l'on peut s'aventurer sur des territoires vierges et attirer le public !
Inception est un véritable choc. Un mix entre Mission Impossible (la préparation de l'inception) et Total Recall (les réalités imbriquées les unes dans les autres) mais qui va bien au delà de ce qui semblerait n'être qu'une formule !
Christopher Nolan pense ce film depuis des années. Lui qui a donné au monde deux des meilleurs films de super Héros avec ses Batman a enfin eu les coudées franches suite au triomphe de Dark Knight. La Warner lui a donc déroulé un tapis rouge et le cinéaste a pu concrétiser à l'écran une histoire ambitieuse, incroyablement bien menée et d'une profondeur rare.
Pour mettre en image son rêve, Nolan a engagé des acteurs de poids ! Léonardo Di Caprio , toujours aussi bon et dont la performance (malgré un nouveau doubleur, ce qui est un peu déstabilisant) rappelle que la star de Titanic ne doit pas son succès qu'à sa belle gueule. Mais à côté de lui, le casting, un peu moins connu, ne fait pas non plus dans la demi mesure : Ken Watanabe, Marion Cotillard, Hellen Page, Cilliian Murphy, Joseph Gordon-Levitt, Tom Berenger !! De solides atouts pour une histoire qui les méritait !! Nolan a également convié son vieux complice Michael Caine dans un rôle pas si secondaire.
Mais, évidement, la star d'Inception, c'est son script ! Même si la promo met l'accent sur Matrix, que l'on ne s'y trompe pas, c'est bien du côté des oeuvres de Phiippe.K.Dick que Nolan est allé piocher son inspiration. On peut même penser que son livre phare , Ubik (que tout amateur de SF DOIT avoir lu !!) a du traîner sur sa table de nuit lorsqu'il imaginait l'histoire d'Inception.
Le plus étonnant est que, hormis durant les 10 premières minutes (et c'est tout à fait volontaire), jamais le spectateur n'est perdu. On n'est pas ici dans un pseudo-intellectualisme où l'on égare le spectateur pour lui donner un final décevant, mais bel et bien dans une mécanique d'une incroyable précision !! Nolan a pensé son film pendant longtemps et , tout comme Avatar fut poussé dans ses derniers retranchements par Cameron, Inception est une véritable machine qui lamine tout sur son passage, jusqu'au final, merveilleusement ambigüe et qui laissera chaque spectateur se faire faire sa propre interprétation. Le pire est que la construction de l'histoire ne révolutionne rien : A partir du moment où l'élément candide, Hellen Page, apparaît, le spectateur est alors mis dans la confidence de Cobb : il comprend comment se construisent les rêves, comment on y accède, comment on en sort... Un ressort classique mais tellement bien amené !
Nolan a donc un scénario d'anthologie, qui renvoie tous les adaptateurs à leurs chères études, des acteurs solides et il a bénéficié d'un énorme budget de 160 millions de dollars. Condition sine qua none pour amener à l'écran les visions folles de ces cités qui se bâtissent, pour imbriquer des rêves dans des rêves dans des rêves, pour créer un univers total !!
Car Inception est encore plus qu'une histoire passionnante, c'est aussi un film spectaculaire dont les scènes d'actions, d'une très bonne lisibilité, et un métrage à l'ambition picturale folle ! On sait que le numérique permet tout, mais encore faut-il savoir l'utiliser. Nolan, qui n'était pas forcement destiné à maîtriser la technique des effets visuels, a su s'entourer et progresser dans ce domaine. Résultat : Inception est aussi brillant visuellement que narrativement !! La forme et le fond.
Chef d'oeuvre absolu, candidat sérieux au meilleur film de l'année avec Robin des Bois et Toy Story 3, Inception est la preuve, 6 mois après Avatar que le cinéma peut et doit nous offrir autre chose que des formules, si réussies soit-elles !!
Christopher Nolan vient encore de progresser dans la hiérarchie mondiale du cinéma. Avec le retour réussi de Cameron, c'est bel et bien le cinéphile qui gagne sur tous les tableaux !!
Si aux USA, Buzz et Woody ont explosé l'ogre vert, en France, les jouets de Pixar terminent certes largement en tête
mais avec 500 000 entrées en moins par rapport à la première semaine de Shrek 4 !!
Avec 1 276 905 entrées, Toy Story 3 obtient la 4e meilleure première semaine de 2010. L'apport de la 3D permet des recettes plus importantes, mais cela reste quand même une légère déception pour Disney/Pixar et son titre phare. Il faut cependant noter que le film a eu 735 salles alors que Shrek 4 en avait 842 !! Cette différence de 100 salles peut expliquer la moindre performance.
Maintenant, Toy Story 3 dispose de tout l'été, qu'on annonce moins chaud, pour faire une bonne carrière chez nous et arriver au niveau du numéro 2 (4,5 millions) et du 1 (2,7 millions). Ce qui est sur, c'est que, à moins d'un bouche à oreille exceptionnel, Toy Story 3 ne battra pas Némo (9 millions) et Ratatouille (7 millions). Les sorties en été sont souvent problématiques pour Pixar : on se souvient des scores très moyens de Cars ou Wall-E !
De ce fait, les 3 autres nouveautés sont relégués à partir de la 4e place et à ce petit jeu, c'es Kad Merad qui s'en sort le mieux avec les 358 409 entrées de sa dernière comédie , L'italien. Le public a été sensible à cette histoire où un quadragénaire musulman a choisi de faire croire qu'il était italien pour mieux réussir sa vie. Mais la maladie de son père va l'obliger à faire un choix. Avec un sujet aussi dans l'air du temps (l'intégration des populations étrangères en France), le film ne pouvait que séduire. Sa date de sortie est peut être un peu mal choisie, surtout quand on entre en concurrence avec les blockbusters américains. A noter dans la distribution, Roland Giraud ! Le père de Géraldine retrouve enfin un film à la hauteur de son talent !
Predators ne prend que la 5e place avec 325 659 fans des tueurs aliens aux dreadlocks !! On aurait pu penser que le film irait plus haut et plus loin, mais la déception du dernier Aliens Vs Predator a joué incontestablement contre lui. De plus, même si ce n'est pas le cas, le script fait vraiment penser à un remake du premier. Et peut-on vraiment faire mieux qu'un film de McTierman ? Non !! Predators se rattrapera en vidéo, mais sa carrière cinéma n'ira pas au delà des 800 000 entrées.
Tamara Drewe permet à Stephen Frears de lancer une fille canon dans la campagne anglaise actuelle ! La comédie de moeurs, présentée à Cannes en Hors Compétition, n'a cependant pas eu le retentissement voulu ! Avec 156 443 entrées, il est clair que le film va vite sortir du top 10.
Par contre, c'est une véritable catastrophe que la sortie de L'autre Monde avec Louise Bourgoin. Pourtant écrite par Frédérik Moll, le film n'a attiré que 30 364 personnes. Mettre le mot "avatar" sur une affiche n'est pas garantie de triomphe.
En continuité, Twilight 3 perd logiquement 60% de ses entrées après sa monstrueuse première semaine. Mais avec 2 806 529 entrées aux compteurs, la saga de Stephenie Meyers prouve qu'elle a toujours autant d'adeptes !! On attend désormais la fin avec impatience.
Shrek 4 passe la barre des 3 millions avec 3 240 362 entrées tandis qu'à la 7e place Fatal atteint 1 090 931 fans de Michael Youn !
Tournée s'accroche au top 10 mais ses 352 229 spectateurs font quand même un peu léger pour 3 semaines d'exploitation !
L'Agence tous risques est 9e avec 1 134 511 entrées tandis que Copacabana ferme le ban du haut de ses 142 591 spectateurs !
Océans . Le
pitch : Une plongée vertigineuse dans ce qui recouvre les 4/5e de notre planète : l’océan ! Ses drames, sa beauté, sa brutalité, sa puissance et la sensation de notre
petitesse face à un tel monstre !
Océans n’est pas un film animalier de plus. Jacques Perrin l’a voulu à la fois pédagogique (et l’interactivité exemplaire du Blu-Ray le confirme) et impressionnant. En privilégiant les scènes spectaculaires tout en ne refusant pas l’intimisme, les deux réalisateurs et l’armée de techniciens ont surtout voulu plonger le spectateur au cœur de l’élément liquide, faisant se succéder espèces connues et inconnues dans un tourbillon étourdissant.
Mais au-delà de la prouesse technique, d’ailleurs très bien décortiquée dans le making of, c’est l’émotion qui est la ligne directrice d’Océans. Émerveillement devant des images d’une beauté incroyable ! Répulsion devant les massacres (reconstitués à l’aide d’animatroniques) commis par les hommes ! Frayeurs devant un océan déchaîné qui réduit les chalutiers à de vulgaires brindilles ! Et au final, une réflexion sur notre place sur cette planète. Jacques Perrin nous remet à notre place, et même si on peut trouver le propos ambigu (je me méfie toujours de ceux qui professent un trop grand masochisme anti-humain), il est clairement justifié tant l’homme a besoin de la mer, alors que le contraire n’est pas vrai.
Océans est donc un vrai film de cinéma, pas un documentaire, un spectacle saisissant. Pas étonnant donc que le succès ait été au rendez-vous, même si les recettes cinéma n’ont pas couverte intégralement l’investissement colossal de 80 millions de dollars ! Mais cet argent n’a pas été jeté par les fenêtres et gageons que l’exploitation vidéo permettra à ce chef d’œuvre de devenir aussi un succès commercial solide.
Le Blu-ray
Les images cristallines semblent avoir été faites pour ce support. D’une profondeur inouïe et saturée de bleu, l’image est stupéfiante de netteté !! Quant au son, quasiment entièrement refait en studio pour coller à la vision des réalisateurs, il s’impose comme une référence du film animalier. Bref, on assiste ici à un véritable disque de démo !
Le film est présenté en 3 versions. La première est celle que nous avons vue au cinéma. La deuxième est commentée par les deux réalisateurs et d’un des plongeurs-techniciens : un commentaire riche en information et passionnant. Enfin, une 3e version est disponible avec une série de cartouches informatives qui permettant de savoir quel animal on voit à l’écran et où a-t-il été filmé !! Notez que cette piste est superposable aussi sur le commentaire audio.
Les suppléments sont à la hauteur du film. On démarre avec un making of de 55 minutes qui revient sur tous les aspects du tournage et sur le côté démesuré de l’aventure. Le connaisseur verra avec joie que François Sarano , un des compagnons de Cousteau, a fait partie de l’aventure. Des séances d’écritures à la mise au point des caméras, de la frustration de l’attente à la joie de la réussite des plans les plus emblématiques du film, ce making of passe en revue une aventure incroyable. Le plus surprenant est de voir que les massacres furent faits avec de faux poissons et que le musée où Perrin évolue avec son fils n’existe pas , mais qu’il fut reconstitué à grands coups d’écrans bleus !! Le côté international est souligné par de nombreux passages en anglais sous-titré.
4 scènes coupées complètent le film : entièrement montées, sonorisées (effets et musiques) et bénéficiant de la même qualité que le reste du long- métrage, elles mettent en scène des hippocampes feuillus, des loutres, des saumons (stupéfiantes images pourtant connues de ces poissons remontant les cascades) et des poissons voiliers. Il est clair que ces scènes ont été écartées pour réduire la durée du film. Dommage que Perrin ne les ait pas intégrées directement dans le métrage.
La célèbre séance des araignées de mer bénéficie d’un décryptage complet : le montage qui permet de voir que l’idée de la séance (une bataille épique) n’a rien à voir avec la réalité, le montage son et un petit zoom sur la musique. C’est d’ailleurs un des bémols de ce disque, la magnifique musique de Bruno Coulais n’est que très peu abordée. On aurait aimé en savoir un peu plus sur l’inspiration du compositeur.
Le disque intègre une séance assez curieuse sur le travail à bord d’un chalut. On assiste donc au travail des pêcheurs , le tri des poissons, le tout dans une mer assez remuante. Le propos est tout de même un peu hors sujet.
Jacques Perrin est ensuite interviewé durant une dizaine de minutes et, chose rare, il y a peu de redite avec le making of. La dernière question pourra surprendre car elle parle des sponsors du film. Mais Perrin n’élude pas le sujet et le dit sans ambages : sans les partenaires financiers, pas de film possible !!
Le disque est complété par une classique (mais efficace) bande-annonce, illustrée d’ailleurs avec une musique provisoire tirée du Peuple Migrateur et une excellente galerie photo (le nom des auteurs des images est même noté sur chaque photo)
La réussite du film se combine donc avec celle du Blu-Ray, d’autant plus que l’éditeur a eu la bonne idée de glisser le DVD classique dans une petite pochette. Idéal pour partir en vacances ou pour le montrer dans une classe !!
Le film sort demain dans les salles françaises, mais les différentes bandes annonces fleurissent sur le web depuis des semaines. En voilà une !!