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L'île de Miam-nimaux, la BA

Publié le par Dave

La bande-annonce montre bel et bien une histoire encore plus délirante que celle du premier film et non un remake classique. Le film sortira en 2014 chez nous.

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Tempête...2 leader des 4 nouveautés US.

Publié le par Dave

Avec 35 millions de dollars, Tempête de boulettes géantes 2 n'a pas raté sa sortie. Il fait mieux que le premier opus (30 millions il y a 4 ans), mais moins que prévu. Sony espérait au moins 40 millions et dans l'absolu faire mieux que les 42 de Hotel Transylvanie l'année dernière. Peine perdue. 

 

Le point positif est que cette séquelle a coûté 22 millions de moins que le premier opus, soit 78 millions et devrait donc rapidement rentrer dans ses frais puis atteindre la barre des 100 millions. Mais il n'est pas sûr qu'elle fasse aussi bien que les 128 millions de l'original. Mais bon, l'international fera le reste. En France, le film sera titré L'île des Miam-Nimaux.

 

Rush n'est pas une stricte nouveauté, mais passer 5 à 2297 cinémas en fait tout de même une. Le dernier film de Ron Howard a obtenu de bonnes critiques et son portrait de la rivalité entre James Hunt et Niki Lauda sort à un moment un peu creux de la programmation US. Cependant, 10,5 millions de dollars, c'est peut être un peu juste pour le cinéaste. Il lui faut désormais compter sur le long terme pour se faire une place au soleil. Cela dit, les films sur la formule 1 étant tellement rares (le dernier doit être Driven de Renny Harlin) que les fans de ce sport mécanique ne pourront qu'être aux anges.

 

A la 4e place, Fox Searchlight place une de ses productions à petit budget, Baggage Claim, une comédie romantique avec Paula Patton  et Derek Luke. Avec 9,3 millions dans un peu plus de 2000 salles, c'est un bon début.

 

Suivant à la 5e place, mais dans 400 cinémas de plus, Don Jon, le premier film réalisé par Joseph Gordon-Lewitt (il l'a aussi écrit et joue dedans) prend quand même 9 millions. Aidé par Scarlett Johansson et Julianne Moore, JGL réussit son pari, le budget n'étant que de 6 millions.  Cette comédie tourne autour d'un homme accro au sexe dont la rencontre successive avec deux femmes va modifier la vie. On est loin des personnages qui l'ont rendu célèbre, mais après tout, c'est le propre d'un acteur que de tout jouer.

 

Enfin, Throught the Never, le film autour de Metallica (le plus grand groupe du monde depuis 1983 et la sortie de Kill'em All pour ceux qui l'ignorent) démarre à la 13e place avec 1,6 millions. Le chiffre semble petit ? C'est dans seulement 305 cinémas et le film , dont le coût est de 18 millions de dollars, obtient la 2e moyenne de ce week end avec 5 482 $ par salle !! Metal up your ass !!

 

En continuité, Prisoners passe à la 2e place avec 38,9 millions de cumul et une baisse de 45%. Pas si mal, d'autant que le film de Hugh Jackman a 46 millions de budget.

 

Insidious 2 sort du top 5 avec 69,5 millions de cumul. On rappelle qu'il en a coûté 5 !

 

The Family, le dernier Besson, se rembourse aux USA avec un total de 31,6 millions tandis que Instructions not Inclued continue sur sa lancée avec 38,5 millions.

 

We're the Millers, 9e avec 142,4 millions devient le 2e film de 2013 après Iron Man 3 à passer 8 semaines dans le top 10. Cela consolera sans doute Jenifer Aniston de son échec en France.

 

Le majord'homme n'en est "qu'à" 7 semaine. Mais avec 110,2 millions, la réussite est tout aussi éclatante.

 

 

Tempête...2 leader des 4 nouveautés US.

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Wyatt Earp (*****)

Publié le par Dave

 

Le pitch : La vie d’une légende de l’ouest, tour à tour écorcheur, conducteur de diligence mais surtout shérif….

 

Bénies soit les années 90 : elles permirent la résurrection d’un genre qui fit la gloire du cinéma d’Hollywood à savoir le western. Et offrirent 3 chefs d’œuvre. Si Danse avec les loups et Impitoyable sont reconnus comme tel, Wyatt Earp du grand Lawrence Kasdan ne l’a jamais été. Pourtant, il se hisse sans souci à la hauteur de ses deux illustres prédécesseurs.

 

À la base du film, on retrouve Kevin Costner. L’homme sortait de deux années triomphales marquées par Danse avec les Loups, Robin des bois et Bodygard. Et même si l’excellent Un monde parfait, qui marquait sa rencontre avec Clint Eastwood, n’eut pas le succès escompté aux USA (31 millions de recettes, mais 104 tout de même dans le reste du monde), l’annonce de Wyatt Earp ne pouvait que réjouir le cinéphile.

 

Hélas, à l’arrivée, ce film extraordinaire de 3H00 fut démonté par une grosse partie de la critique et quasiment personne ne se déplaça (25 millions de recettes US pour 63 de budget). En France, il ne resta que 3 semaines à l’affiche et je ne le découvris qu’en Laserdisc un an plus tard. Et pourtant…

 

Et pourtant, Kasdan et Costner prouvent par A+B que l’on peut faire un biopic en l’articulant sur une scène centrale (le fameux règlement de compte à OK Coral) et en suivant un personnage finalement pas si sympathique que cela. Car le Wyatt Earp décrit dans le film n’est pas vraiment le cow-boy idéalisé dans l’imaginaire collectif. Cela a sans doute desservi sa carrière d’ailleurs, car le public n’aime pas trop les personnages gris.

 

En fait, le scénario fait le pari risqué de ne pas cacher les failles du personnage et de le suivre depuis l’enfance. Et à travers une succession de scènes (magnifiquement cadrées et filmées), l’histoire de cet homme meurtri à l’aube de sa vie d’adulte se déroule pour atteindre le climax promis au tout début.

 

Car si Earp est fidèle en amitié et droit, la rigidité de ses principes va petit à petit écarter de sa route une partie de sa famille, sa 2e femme et certains de ses amis. Il n’admet pas que l’on puisse penser autrement et fait passer ses idées avant tout. Et cela, le scénario ne l’élude à aucun moment. Et même si la scène de la mort de sa première femme « excuse » un peu cette attitude, Costner ne cherche à aucun moment à rendre son personnage sympathique ou faussement héroïque. Il aurait été facile de la jouer à la John Wayne. Mais il est clair que le pessimisme du film en aurait pâti.

 

À grand film, grand casting. Les acteurs, Costner en tête, sont absolument époustouflants. Dennis Quaid n’a sans doute jamais eu un tel rôle (et Doc Holliday n’a jamais été crédible dans un western), Bill Pullman montrait déjà les qualités qui exploseront dans ID4 et Gene Hackman est parfait dans son rôle de patriarche inflexible, mais qui donnera sa chance à son fils après que ce dernier ait volé un cheval (un crime énorme dans l’ouest). Les seconds rôles sont également au diapason et chacun apporte sa pierre à l’édifice.

 

En fait, c’est plus une fresque qu’un film. Kasdan balaye toute une histoire de l’Ouest, le montre tour à tour sauvage et envoûtant, tenté par la civilisation (la mise en place du chemin de fer) mais regardant vers un monde sans loi. Et Earp est le témoin de cette évolution. Sauf que cette évolution se fera avec lui. Ou plutôt grâce à lui : protecteur inflexible de la loi (sa loi ?), Wyatt Earp entraîne tout son monde avec lui, façonne l’Ouest sauvage et atteint finalement son crépuscule en devenant une légende, même si l’on comprend que certaines histoires ont été exagérées. Et pour cela, il fallait embrasser l’histoire, ne pas se contenter d’anecdotes, laisser le souffle de l’épopée se dérouler sur 3 heures. Cela, Kasdan l’a totalement compris ! Et implacablement appliqué ! Ses références sont ultra classiques (John Ford aurait tourné ce film sans doute de la même façon) et à aucun moment, il ne cherche à se faire plus grand que son film. Il choisit au contraire de le servir. Et entraîne Costner avec lui. Costner qui avait déjà tourné pour lui Silverado (encore un western à redécouvrir). Costner qu’il avait retrouvé sur Bodyguard (il en a écrit le scénario). Il était donc inévitable que les deux hommes rendent ensemble hommage à une Amérique mythique, celle des pionniers, celle de la conquête parfois violente et de la marche vers la modernité.

 

A cette perfection de l’histoire (aucun temps morts !!) s’ajoute une reconstitution maniaque de l’Ouest américain avec une débauche de décors, de costumes, de lieux que l’on voit rarement au cinéma (les cours de justice, l’intérieur des maisons, les maisons de jeu) et d’autres ultra-connus comme le saloon ou la fameuse Main Street. Le film joue également sur le cassage en règle de certains clichés : les duels sont imprécis, les blessures sont sales et font mal, on n’hésite pas à tirer dans le dos et dans cet océan de lâcheté surnage la figure de Wyatt Earp, un homme qui ira au bout de son idéal de justice, quitte à tout perdre en route.

 

Et que dire de la musique, extraordinaire et qui porte le film, qui accentue les scènes sans jamais les surcharger. Non décidément, Wyatt Earp est une réussite de  A à Z !

 

Que Wyatt Earp n’ait pas été compris (je n’ai lu qu’une seule bonne critique à sa sortie dans Impact) et qu’il ait aujourd’hui oublié n’a aucune importance. Le cinéma se nourrit aussi de ces films maudits, rejetés, mais qui en sont l’essence. Car Wyatt Earp est un film fait pour le grand, le très grand écran. La scène d’ouverture où un tout jeune Wyatt tente d’échapper à son père a été créée pour le cinémascope et Kasdan l’a sublimé.

 

Si par hasard vous tombez sur ce film, achetez le, regardez le, enregistrez le. Vous vous demanderez ensuite pourquoi vous ne l’avez pas fait plus tôt.

Wyatt Earp (*****)

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Metallica : Through the Never

Publié le par Dave

Oublier One Direction ou Justin Bieber !! Si un groupe mérite les honneurs du grand écran, c'est bel et bien Metallica !!!

 

Through the Never sort ce week end en salles Imax aux USA, dans toutes les salles la semaine prochaine !! 

 

Metal up your Ass, Motherfuckers !!

 

 

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Des boulettes pour redonner le sourire au BO US ?

Publié le par Dave

Septembre est souvent un mois creux aux USA. Cette année cependant, la sortie d'Insidious 2 a permis d'avoir au moins un gros week end.

 

Mais l'on pourrait bien en avoir deux avec dès ce jour l'arrivée dans les salles de Tempêtes de boulettes géantes 2 dans plus de 3800 salles. Le premier film, sorti il y a 4 ans, avait récolté presque 130 millions aux USA et 118 de plus dans le monde. Sony avait donc rentabilisé ses 100 millions de budget. Le studio compte logiquement sur un nouveau succès et un gros démarrage, au minimum 40 millions de dollars.

 

Ce seuil devrait être atteint car il n'y a pas eu de dessins animés depuis Planes en août dernier. Mais attention, une séquelle pour enfant n'est pas une garantie de succès, les Schtroumpfs 2 en ayant fait la dure expérience cet été.

 

L'an dernier, à la même époque, Hotel Transylvanie avait ouvert à 42 millions. C'est tout le mal que l'on souhaite à Cloudy...

 

Ce week end, sortie nationale de Rush, le dernier film de Ron Howard dont la critique dit beaucoup de bien. Le réalisateur d'Apollo 13 et Da Vinci Code (entre autres) retrouvera-t-il les sommets ?

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Riddick, 2e seulement...

Publié le par Dave

Sacrilège !! La France boude Riddick et ne lui offre que 254 478 spectateurs pour sa première semaine et la 2e place du top !! Franchement, public, je ne te comprends pas. Que tu n'ailles pas voir No pain No Gain, pourquoi pas. Après tout, le film coup de poing de Michael Bay peut heurter les plus sensibles ou les fans de Rohmer ! Mais Riddick !! On parle quand même de la suite de Pitch Black ou des Chroniques de Riddick, deux extraordinaires spectacles de SF, l'un porté sur l'horreur, l'autre sur le space opéra !! Deux films bourrés d'idées, mis en scène avec brio par David Twohy, l'un des réalisateurs les plus sous-estimés de notre époque !!

 

Que les Français n'aiment pas la SF, on le sait. Mais qu'ils refusent Riddick, franchement, je dis "Ras le bol" !! 

 

Et que dire de la sortie de Les Millers, une famille en herbe ?? Enorme succès aux USA (on en est à près de 140 millions) , le film de Jenifer Anistan n'attire que 189 452 personnes ! Une claque pour notre Rachel préférée ! Mais il est vrai que la période n'était pas vraiment la bonne pour sortir une comédie d'été. Les types qui font la programmation des sorties sont parfois curieux.

 

Elle s'en va est 4e avec 128 354 entrées. Pourtant un road movie avec Catherine Deneuve, cela aurait du marcher , non ?

 

C'est un peu mieux que Ma vie avec Liberace et se 123 223 spectateurs. Le dernier Soderbergh avec Michael Douglas et Matt Damon n'a pas fait d'étincelles, loin s'en faut. Il faut dire que l'affiche, comment dire ?? J'ai eu l'impression de voir Mike Brandt avant de reconnaître Douglas. Pour la défense du public français, ce biopic sur un pianiste américain mort du sida en 1987 parle plus aux Américains qu'à nous autres.

 

Mais l'échec de la semaine, c'est bien entendu celui d'Invincibles : 86 866 entrées et la 7e place pour le dernier Depardieu ! Bon, une comédie sur la pétanque avec une trame ultra classique (le type qui a toujours rêvé d'être champion et qui tente sa chance sur le tard) , cela ne fait pas forcément rêver !

 

Résultat des courses : 5 nouveautés, 4 gros échecs. Comme quoi tout sortir en même temps n'est pas forcément une bonne idée.

 

Du coup, Le Majord'homme reste premier avec 685 134 spectateurs et une baisse de 19% seulement. Pourtant les films qui flirtent avec l'histoire de l'Amérique ont souvent du mal à percer chez nous. C'est donc une excellente surprise dans un BO déprimé.

 

-27% pour Conjuring qui passe le million avec un total de 1 029 966. Très bon pour un film d'épouvante.

 

Par contre, c'est la bérézina pour Michael Bay qui confirme son pire score de tous les temps (même The Island avait dépassé 1,5 millions d'entrées chez nous) avec une chute de 57% et juste 276 559 culturistes kidnapeurs dans les salles. 

 

Grosse baisse aussi pour Roland Emmerich : son White House Down n'a fait que 500 170 spectateurs. Si on retire Anonymous, c'est son plus faible score depuis Moon 44.

 

Enfin, Gibraltar ferme la marche avec 231 071 entrées.

 

Globalement, 2013 sera bien une année de transition après un 2012 plutôt réussi et un énorme 2011.

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RED (***)

Publié le par Dave

Red

Le pitch : un retraité de la CIA se voit pris pour cible par de mystérieux tueurs. Pas de chance pour eux, ce « retraité » est loin d’être bon pour la casse.

 

Dans la multitude de rôle que Bruce Willis a pu incarner, Red est sans doute le meilleur quand il s’agit de jouer sur son âge. Il n’est un secret pour personne que le John McClane du premier Die Hard n’a plus 30 ans. Du coup, les derniers rôles de l’acteur prennent cet état de fait en compte, même si le résultat n’est pas toujours du plus réaliste (dans le dernier Die Hard justement, difficile de croire que Willis n’a plus l’âge d’être un jeune premier aux vues de ces performances physiques).

 

Mais Red va donc plus loin en faisant de lui rien de moins qu’un retraité. L’idée a d’ailleurs été reprise dans le dernier GI Joe. Mais la grande originalité du film est d’embarquer d’autres « vieux » acteurs. Des frappadingues comme John Malkovich, des calmes comme Morgan Freeman (qu’on a l’impression d’avoir toujours connu âgé) ou des distingués comme Hellen Mirren. Bref, une vraie équipe de cabotins qui s’en donnent à cœur joie pour flinguer du méchant, s’introduire dans des lieux ultra-protégés ou déjouer des plans diaboliques (et quelque peu nébuleux).

 

Soyons honnêtes : le scénario de Red contient pas mal de trous narratifs et il est surtout prétexte à une suite de scènes « explosives ». Chaque acteur joue sur sa partition : Willis est d’une froideur impressionnante et dirige son équipe avec professionnalisme, Malkovich est le parano de service, mais dont les craintes ne sont pas si infondées, Freeman est la caution morale du groupe. Quant à Mirren, elle est surtout un atout de charme et un prétexte à féminiser l’équipe.

 

Du coup, nantie de ses quatre caractères, le film se déroule un peu comme dans un jeu vidéo : chaque scène amène une épreuve qu’il faut surmonter (épreuve physique comme un gunfight délirant sur un parking de containers, épreuve plus intellectuelle quand il s’agit d’infiltrer le siège de la CIA.)

 

Et même si les motivations des « méchants » restent obscures et que Karl Urban a un peu de mal à exister au milieu de cette bande de « vieux », Red tient ses promesses, à savoir un bon petit film d’action sans prétention, mais qui permet de passer un bon moment.

 

Qui plus est, le scénario a le bon goût d’ajouter une bonne dose d’humour, notamment dans la relation entre Bruce Willis et sa jeune « protégée » Mary-Louise Parker. La pauvre jeune femme sera droguée, ligotée, enfermée… dans le seul but de la protéger des nettoyeurs de la CIA. Et le film est souvent vu à travers ses yeux, ce qui offre un délicieux décalage et une ironie mordante, dénuée de cynisme.

 

Robert Schwentke (déjà réalisateur du très bon Flight Plan, mais plombé cette année par le bide sans appel de RIPD) se contente malheureusement souvent de piocher à droite et à gauche dans les récents films du genre. Certes, la mayonnaise prend rapidement et l’on ne s’ennuie à aucun moment mais il est dommage que le manque d’ambition desserve finalement le film.

 

RED (***)

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No pain No Gain (****)

Publié le par Dave

Le pitch : Des culturistes , dirigé par un coach physique Daniel Lugo, décident d'enlever un homme d'affaire pour lui voler ses biens.

 

Décidément Michael Bay est vraiment un réalisateur atypique. Après presque deux décennies de gros films d'action, dont 5 ans sur la trilogie Transformers où il a totalement redéfini le concept de spectacle au cinéma, voilà qu'il met en scène un fait divers crapuleux, pour 26 millions de dollars, mais qui, ironiquement, se trouve totalement adapté à sa façon de voir le cinéma.

 

Il est tout aussi ironique qu'avec No pain no gain (un titre totalement stupide, puisqu'allant à l'encontre du Pain and  Gain original) de voir qu'il recueille les meilleures critiques de sa carrière. Ironique car tout ce que déteste la presse à son égard à savoir ses tics de mise en scène, son utilisation des ralentis, son humour plutôt vulgaire, son abus des philtres et son montage qui a fait passer John Woo pour un émule de Rohmer, tout ceci est la base même de No Pain No Gain. Doit-on en déduire que la presse française a aimé le film parce que Bay filme une Amérique que la France aime détester, à savoir une Amérique superficielle, uniquement préoccupée par sa forme physique, la réussite, l'argent ? 

 

Doit-on en déduire que quand vous mettez en scène des Américaines bas de plafond et profondément stupides, vous obtenez les hourras des journalistes ?

 

Si tel est le cas, alors nos critiques ont un sacré problème et prouve qu'lls ne connaissent rien à l'Amérique. Mais cela, on le savait déjà.

 

Foin de considération sur les motivations de la presse. No pain No gain est effectivement un des meilleurs films de Bay qui, sans atteindre les sommets de The Island ou de Pearl Harbor, plonge le spectateur dans une histoire tellement incroyable que le réalisateur se sent obligé d'insérer un panneau "Ceci est toujours une histoire vraie" !

 

Car il faut parfois se pincer pour y croire : ce fait divers franchement crapuleux, émaillé de personnages grotesques et de situations totalement hallucinantes, a réellement eu lieu. Et même si certains aménagements scénaristiques ont été nécessaires, cet enlèvement mené par un trio de pied nickelés laisse pantois. Et Bay se fait un malin plaisir de plonger dans un univers de frime, de culte de soi et de mauvais goût, le tout dans un Miami écrasé de soleil, ville qu'il retrouve pour la troisième fois après les 2 Bad Boys.

 

Il est aidé par la performance incroyable de Mark Whalberg et de Dwayne Johnson. Les deux acteurs bodybuildés à l'absurde (surtout Whalberg) n'hésitent pas à se montrer comme les pires crétins que l'on ait vu à l'écran. Mais des crétins dangereux, sans aucune morale et persuadés de leur bon droit. Ils n'ont pas grand chose, l'autre a tout donc ils ont le droit de lui prendre. Un raccourci impitoyable qui va les autoriser à tous les excès. Des excès que Bay filme avec gourmandise, n'hésitant pas à utiliser des trucs de mise en scène totalement décalés et qui navrera sans doute l'amateur de cinéma bien politiquement correct.

 

L'emploi de la voix off de tous les personnages, y compris les secondaires , comme la petite amie de Lugo, pemet également de plonger dans les méandres de cette affaire où rien ne se passe comme prévu, mais où personne ne s'affole vraiment. Chaque obstacle est balayé de manière radicale et fait que le trio s'enfonce de plus en plus dans l'horreur. Ce qui ne devait être qu'un simple enlèvement va vite se doubler de torture, puis de tentative de meurtre puis de meurtres tout court ! Et au fur et à mesure que la fuite en avant s'accèlère, le trio abandonne toute morale, toute référence à la loi. Lugo veut vivre la vie de ses riches clients et il n'hésite pas à pervertir tout son entourage, ses amis, son patron même pour y arriver. Résultat, il entraînera tout ce beau monde dans sa chute, chute qu'il ne comprend pas étant persuadé d'être un génie du crime.

 

Rarement une telle imbécilité aura été montrée au cinéma. Ces beaufs puissance 10 uniquement tournés vers eux-mêmes ne sont même pas détestables, vu que Bay les filme comme des icones. C'est d'ailleurs le reproche que lui  a fait le véritable homme d'affaire qui fut au centre de cette histoire. Pour lui, il n'y avait rien de glamour ou de "rigolo" à se faire enlever, torturer puis laisser pour mort sans que personne ne vous croie. Mais au-delà de cette "humanisation" d'un trio de crapules, c'est bien la descente aux enfers des personnages que Michael Bay décide de raconter. Et il ne les jugent pas, il se contente de décrire des faits. Mais il le fait avec sa mise en scène, toujours aussi démentielle. Les 5 ans qu'il vient de passer sur Transformers l'ont conforté dans son idée qu'un film de cinéma se doit d'en mettre plein la vue. Il pousse donc cette notion dans ses derniers retranchements et la moindre petite péripétie comme une poursuite à pied ou la destruction d'une voiture est filmée de la même manière qu'un combat entre Optimus Prime et un Décepticon : avec emphase, excès et une certaine frime.

 

En fait, la mentalité des personnages déteint sur le film : Bay envie les auteurs adulés par la critique et il leur vole sans vergogne toutes leurs astuces. Mais chassez le naturel, il revient au galop : Pain and Gain n'est pas un film d'action ni un film social ni un coup de gueule anti-capitalisme et pas plus une parabole sur l'Amérique des 90's. C'est bien plus simplement une récréation pour un cinéaste doué et qui le sait, un cinéaste qui se fout totalement du qu'en dira-t-on et qui profite d'une pause entre deux énormes monstres (Transformers 4 sortira l'an prochain) pour se faire plaisir. Il est d'ailleurs amusant de voir que , comme pour Bad Boys 2 (un film que j'adore), il se sert de son histoire pour expérimenter les trucs les plus déjantés, ceux qu'on n'apprend pas en école de cinéma et qu'au final son film, c'est du 200% Bay.

 

Comme quoi, il n'a pas besoin d'un budget délirant pour faire du cinéma. Cela devrait faire réfléchir tous ceux qui veulent illustrer les faits divers avec des téléfilms...

 

 

No pain No Gain (****)

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Prisoners, la BA

Publié le par Dave

Hugh Jackman a obtenu sa 2e place de numéro 1 cette année avec Prisoners, réalisé par Denis Villeneuve (un Français dont la carrière a commencé en 1998 avec Cosmos et qui n'est pas vraiment connu), prouvant donc qu'il peut se passer de Wolverine.

 

La bande annonce : 

 

 

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Avec Prisoners, Hugh Jackman revient au top.

Publié le par Dave

Déjà présent à la première place du BO US avec The Wolverine, durant l'été 2013, Hugh Jackman  a eu le bonheur de réussir un doublé cette année avec The Prisoners. Aidé par Jake Gyllenhaal, le drame ouvre à 21,4 millions. Son coût de production est de 46 millions et Jackman a qualifié le rôle d'un des plus importants de sa carrière. Et quand on sait qu'il a joué dans The Fountain, Les Misérables ou Australia, il passe tout de même la barre très haute !!

 

Deux nouveautés lui étaient opposées ce week-end. A la 5e place, le film musical Battle of The Year ne fait pas des étincelles avec juste 5 millions de dollars (dans un peu plus de 2000 cinéma).

 

En fait, la vraie surprise vient de la ressortie en 3D du classique des classiques, à savoir Le magicien d'Oz ! Oui, la version de 1939 qui dans 318 salles Imax engrange plus de 3 millions de dollars. C'est mieux qu'Indiana Jones ou Top Gun ! Pour fêter les 75 ans de ce superbe film, la Warner a donc réussi à le faire entrer dans le XXIe siècle ! Certains hurleront au sacrilège, d'autres diront qu'on est dans l'air du temps, mais le fait est là : Oz avec Judy Garland reste un des films préférés du public. ET comme un bonheur n'arrive jamais seul, une sortie en Blu-ray est prévue !! Joie !!

 

En continuité, Insidious 2 perd 64% d'entrées pour un total de 60,8 millions, soit 12 fois sa mise. La baisse était attendue et logique (quasiment tous les films d'épouvante dégringolent en 2e semaine), mais James Wan s'en moque : la séquelle a d'ores et déjà dépassé le score du premier opus !

 

The Family de Luc Besson passe 3e avec un total de 25,6 millions. Le film de Robert de Niro devrait rembourser ses 30 millions de budget d'ici une dizaine de jours, en attendant de sortir en Europe. Une bonne affaire pour Besson donc !

 

Instructions not Included se permet une hausse de 17% avec juste 45 salles de plus. La comédie à petit prix en est déjà à 34,2 millions. 

 

We're the Millers sort du top 5 avec 138,1 millions en caisse. Et Jenifer Aniston voit 84 millions de plus dans les caisses grace à l'international ! 222 en tout ! Pas mal pour une comédie que personne n'avait envisagée comme un hit.

 

The Butler est 7e avec 106,4 millions tandis que Riddick s'approche de son point d'équilibre avec 37,1 millions de cumul. Mais à l'international, Vin Diesel se jour du Majord'homme avec , pour le moment 36 contre 3 millions.

 

Enfin, Planes ferme le top 10 avec 86,5 millions. Personnellement, je crois toujours les 100 millions possibles tant le film reste constant.

Avec Prisoners, Hugh Jackman revient au top.

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