Le palmarès des Oscars : petite déception pour La La Land
Enfin, déception surtout pour le fait que celui du meilleur film soit allé à Moonlight, après un énorme cafouillage digne de nos pitoyables Césars, car le film de Damien Chazelles ne s'en est pas si mal tiré.
En effet La La Land a obtenu 6 Oscars : meilleur réalisateur, meilleure actrice (Emma Stone), photographie, chanson, musique (logique), décor. On est loin du raz de marée annoncé car si l'on excepte les 2 premiers (qui sont quand même prestigieux), les 4 derniers sont plutôt technique. Cependant, La La Land était nominé 14 fois.
Du coup, c'est Moonlight qui fait plutôt office de gagnant avec l'Oscar du meilleur film, du meilleur second rôle masculin (Mahershala Ali), du scénario adapté.
Casey Affleck obtient l'Oscar du meilleur acteur pour Manchester by the Sea, mais les accusations d'harcèlement sexuel qui lui collent à la peau depuis plusieurs mois ont quelque peu gâché sa soirée.
Concernant les films plus présents sur SOI, Zootopie a obtenu l'Oscar du meilleur film d'animation, Suicide Squad les meilleurs maquillages, Le livre de la jungle les effets visuels (A notez que Rogue On est donc reparti bredouille ), les costumes pour Les animaux fantastiques (premier Oscar pour un film tiré du monde de JK Rowlings), meilleur son pour Premier Contact.
Deux oscars aussi pour le dernier film de Mel Gibson, Tu ne tueras point (montage, mixage sonore). Oscars techniques certes, mais qui voient un début de retour en grâce du pestiféré australien.
Les Français ont été quelque peu déçu. En effet ni Isabelle Huppert ni La tortue rouge et Ma vie de courgette (Animation pour les deux) n'ont été récompensé.
Pour résumer, on a quand même eu droit à du bien consensuel. La La Land et Moonlight étaient attendus et certains films bien plus novateurs (je pense à Premier Contact notamment) se contentent de miettes.
Le politiquement correct a également frappé. Sans la polémique sur les "Oscars Blancs", je ne pense pas que Moonlight serait monté si haut. Après, le fait de récompenser un film sur la condition toujours compliquée des Afro-Américains ne peut que faire prendre conscience à toute une nation des devoirs qu'ils ont envers tout le peuple américain.
Enfin, Trump a été une nouvelle fois la cible du tout Hollywood. Qu'on n'aime ou pas le nouveau président, il serait peut être temps que les acteurs apprennent le sens du mot "vote" et que s'ils veulent un autre président, qu'ils soient plus convaincants dans 4 ans. Là, ça devient lassant et surtout très anti-démocratique.