Salla Obscursium Invocat

Deux nouveautés en tête aux USA

Publié le 30 Septembre 2018 par Dave

Catégories : #Box Office US

C'est un peu le jeu des chaises musicales en septembre dans les cinémas américains. Les nouveautés chassent celles de la semaine précédente et aucun film ne s'impose vraiment sur le long terme. Mais c'est comme cela tous les ans à l'automne, alors...

Le nouveau numéro 1 est Night School, une comédie avec Kevin Hart produite par Universal et sortie dans plus de 3000 cinémas. Avec un premier week end à 28 millions (pour un coût de 29, ce qui m'étonne toujours un peu pour des comédies), Night School n'a pas pâti de critiques peu enthousiastes. Reste à voir ce que cela donnera sur le long terme.

Le dessin animé Smallfoot prend la 2e place avec 23 millions. Un score quelque peu décevant pour la Warner qui a sorti son film dans plus de 4100 cinémas, mais une ouverture un peu supérieure à celle de Cigognes et Cie, sorti il y a 2 ans à la même époque.

Enfin, Hell Fest (non, ce n'est pas un reportage sur le festival de Clisson !!) démarre à la 6e place avec 5 millions, soit quasiment son coût de production de 5,5 !!

En continuité , La prophétie de l'horloge passe donc 3e avec 44 millions. Le film s'est donc remboursé aux USA. 43 millions pour A simple favor qui suit en 4e position. La baisse est modérée pour ce dernier (-35%), plus importante pour La prophétie (-44).

Absent du top 5 vendredi soir, La Nonne a réussi à doubler Hell Fest et cumule désormais 109 millions, doublant donc les 103 de The Conjuring 2. Impressionnant !! Dans le monde entier, le spin off en est à 330 millions !

Crazy Rich Asians en est désormais à 165 millions tandis que la douche froide continue pour The Predator. La relecture de Shane Black perd encore 60% d'entrée (il est vrai que 1144 cinémas ont retiré le film de leurs salles) et ne cumule que 47,5 millions. Il dépassera à peine le Predators de 2010 avec Adrian Brody (que j'ai revu dernièrement et qui n'est pas si mal, même s'll n'apporte pas grand chose à la mythologie). Dans le monde entier, il en est à 115 millions.

Il est d'ailleurs intéressant de noter que cette série n'a jamais fait d'étincelles au BO. Le premier film de McTierman , en dollars réactualisés, est en tête avec 141 millions, suivis par les 119,8 d'Alien Vs Predator et les 67 de Predator 2. Sans tenir compte de l'inflation, Predator avec rapporté 59 millions en 1987, loin des sommets que Schwarzenneger atteindra par la suite.

Au niveau mondial, les deux Aliens Vs Predator ont passé la barre de 100 (172 et 128) tandis que le reboot produit par Roberto Rodriguez suit avec 127,2.

On est donc loin d'une saga qui aurait tout ravagé sur son passage et c'est surtout par la vidéo que le film originel est devenu culte.

White boy Rick et Peppermint ferment la marche avec 21 et 33 millions.

Bref une" petite" semaine en attendant l'arrivée de Venom et de A star is born !

Week end du 28 au 30 septembre
Night School	28 millions
Smallfoot	23 millions
La prophétie de l'horloge	44,7 millions
A simple Favor	43 millions
La nonne	109 millions
Hell Fest	5 millions
Crazy Rich Asians	165,6 millions
The Predator	47,6 millions
White boy Rick	21,7 millions
Peppermint	33,5 millions

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Dark Phoenix, la BA

Publié le 28 Septembre 2018 par Dave

Catégories : #Bandes annonces

Inspiré de la plus grande saga X-Men (avec Apocalypse), à savoir La saga du Phénix noir publiée en 1980 , au moment où le duo Claremont/Byrne était à son sommet , Dark Phoenix débarquera enfin au cinéma en février prochain.

Pour ceux qui ne connaissent pas le comics, cette série d'épisodes commençaient lors que, brûlée par des rayons cosmiques, Jean Grey acquérait une nouvelle personnalité , passant de Strange Girl à Phénix, héritant de pouvoirs télékinésistes et télépathiques très puissant. Au fur et à mesure, ses pouvoirs changeaient sa nature même, la transformant en une créature maléfique , poussée par le club des damnés qui révélait ses penchants destructeurs. En point d'orgue, Jean devenait donc le Phénix noir et, sous cette forme, détruisait un système solaire entier, tuant 5 milliards de créatures extra-terrestres.

De ce fait, l'empire Shi'ar, dont l'impératrice était , à l'époque, en couple avec Charles Xavier, décidait de tuer le Phénix noir. Pourtant Xavier avait réussi à contenir, à nouveau, le pouvoir de Jean. Les Shi'ar n'en avaient cure et les X-Men tentèrent un baroud d'honneur sur la lune pour éviter la mort de leur ami.

Tout ceci sera en vain, car Jean, à la toute fin, se suicidera pour éviter que son pouvoir ne la submerge à nouveau.

A noter que, quelques années plus tard, Marvel fera revenir Jean, expliquant que Phénix était en fait une créature qui avait pris son apparence et l'avait enfermé dans une sorte de cocon. Bon, un peu tiré par les cheveux, mais c'est l'essence même des Comics que de ne pas laisser mort longtemps les personnages.

Le film présentera sans aucun doute une histoire différente, même si , logiquement, Jean sera effectivement submergé par le pouvoir infini dont on a eu un aperçu dans Apocalypse.

Reste que le film sera l'avant dernier de la franchise X-Men (les nouveaux mutants suivront en 2019). En effet, comme je l'ai déjà expliqué, le rachat de la Fox par Disney va intégrer les mutants dans le MCU.

Comme toujours, l'annonce de tournage de scènes supplémentaires a plongé le spectateur dans le doute, même si cette pratique tend se banaliser.

On aura de toutes façons la réponse en février prochain et voir s'il sera à la hauteur de la saga dessinée, saga qui va être rééditée par Panini prochainement !

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La Nonne terrorise les Français.

Publié le 26 Septembre 2018 par Dave

Catégories : #Box Office France

Malgré des critiques en demie-teinte, La Nonne a parfaitement réussi son examen de passage en France avec 633 713 spectateurs sur sa première semaine France. Le million sera rapidement atteint, confirmant que la série des Conjuring et ses spin-off a vraiment la côte chez nous.

Du coup, la première victime de cette bonne soeur maléfique est le western de Jacques Audiard Les frères Sisters (franchement, je trouve ce titre un peu couillon, mais bon) qui ne prend que 298 782 personnes dans ses filets malgré , à la différence du film d'épouvante, de très bonnes critiques et un casting international bien sous tous rapports : Joachim Phoenix, Jack Gyllenhall, John C.Reilly... L'histoire de ces deux frères tueurs dans un ouest sauvage pourrait fonctionner sur le long terme. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.

Il est cependant dommage que le public ait boudé cette tentative rare d'un western français. Si je ne me trompe pas, le dernier essai fut Blueberry de Jan Kounen il y a plus de 15 ans. Un bon souvenir d'ailleurs, mais un échec au cinéma également.

Autre nouveauté qui échoue à attirer du monde, Le Poulain, 9eme seulement avec 92 645 entrées. Idem pour le film suivant, L'amour est une fête qui n'a convaincu que 81 674 personnes malgré la présence de Gilles Lelouch et Guillaume Canet.

Première Année perd donc logiquement sa place de leader, mais seulement 23% de ses entrées soit un cumul de plus de 600 000 !! Il est suivi par Mademoiselle de Jonquières qui approche les 300 000.

Spike Lee passe enfin le million (1,1) et signe donc un de ses plus gros succès chez nous. A noter que ces deux derniers films n'ont perdu que 9% de leurs spectateurs.

A l'inverse, Les Deguns baisse de 38% pour un score de 323 995 entrées. The Meg continue d'hanter les plages obscures avec plus de 1,5 millions de nageurs terrorisés.

Photo de famille peine à passer la barre des 500 000 : en 3 semaines, le film de Vanessa Paradis a tout de même cumulé 452 794 spectateurs.

Semaine du 19 au 25 septembre 2018
La Nonne	633 713 entrées
Les Frères Sisters	298 792 entrées
Première année	602 533 entrées
Mademoiselle de Joncquières	286 779 entrées
Blackkklansman	1 121 813 entrées
Les Deguns	323 995 entrées
En eaux troubles	1 523 581 entrées
Photo de famille	452 794 entrées
Le Poulain	92 645 entrées
L'amour est une fête	81 674 entrées

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Les BO mondiaux des Mission Impossible

Publié le 25 Septembre 2018 par Dave

Catégories : #Box Office Mondial

Alors que Mission impossible : fallout fonce vers la barre des 800 millions, devenant le plus gros succès , sans tenir compte de l'inflation de la série, petit rappel sur une franchise qui a connu de très hauts, avant un petit passage à vide et qui est reparti à la hausse...

Le premier film avait démarré très fort avec 457,7 millions de dollars de recette dont 180,9 aux USA (379,5 avec l'inflation). Le métrage de Brian de Palma avait très bien fonctionné en Europe, notamment en France , boosté il est vrai par la présence d'Emmanuelle Béart et Jean Réno.

Mais quand 4 ans plus tard, la version de John Woo débarque, elle fera mieux encore avec 546,4 millions !! Aux USA, son score est de 215 millions (370 avec l'inflation) et, mine de rien, il faudra attendre 18 ans pour qu'un autre épisode le dépasse en dollars non actualisés ! Malgré des critiques parfois dures, qui fustigent le côté un peu linéaire de l'histoire, la patte de Woo est intacte et le cinéaste de Hong Kong livre un métrage visuellement superbe, ponctué des ralentis dont il a le secret et d'un montage impeccable. Cruise et lui se sont trouvés, malgré les rumeurs d'un tournage compliqué. Le public n'en a eu cure et a répondu présent.

Il va s'écouler 6 ans après que Ethan Hunt et consort reviennent sur les écrans. Entre temps, la saga Jason Bourne a redéfini le film d'action, l'orientant vers un style plus brutal et moins "héroïque". Cruise fait appel à JJ Abrams, dont la série télévisée Alias et les débuts de Lost ont donné une excellente côte. Mais en voulant justement réorienter MI vers un côté plus humain et en mettant en scène un méchant moins caricatural, Abrams a sans doute eu raison trop tôt. Malgré plusieurs passages spectaculaires, le public boude quelque peu et cet épisode ne fera "que" 397 millions mondiaux. Aux USA, il obtient également le plus faible score avec 134 millions. Et même en tenant compte de l'inflation, ses 189 millions en font vraiment l'épisode le moins rentable de la série.

Il est vrai qu'en 2006, la polémique scientologie bat son plein et a fait bien du mal à l'acteur. En mettant systématiquement sa "religion" en avant, la défendant bec et ongle, Cruise s'attire les foudres de pas mal de gens et son box office s'en ressent, son dernier très gros succès , La guerre des mondes, remontant déjà à 2 ans.

On pense la série morte et enterrée, victime du syndrome du 3e épisode qui fait très souvent moins bien que le 2e (Pirates des Caraïbes, Matrix, Terminator, Alien... la liste est longue) mais l'acteur a de la suite dans les idées ! Non seulement , il garde sa confiance à Abrams (qui va produire les 3 épisodes suivants) mais une partie de la nouvelle équipe MI, Simon Pegg en tête, va revenir dans Protocole Fantôme. Et l'acteur opiniâtre va être récompensé car cet opus IV va 694,7 millions mondiaux et 209 aux USA (246 avec l'inflation). La saga est totalement relancée et la mise en scène de Brad Bird, sa première en live après Ratatouille, Les Indestructibles ou Le géant de fer, se moule parfaitement dans la vision de l'acteur.

4 ans plus tard, Christopher McQuarrie prend le relais et le succès sera quasiment identique : 682 millions mondiaux, 195 aux USA ( 219 avec l'inflation) ! Rogue Nation permet à la saga de continuer à développer sa mythologie et les cascades délirantes de l'acteur (la scène où il monte dans un avion au décollage est désormais culte) font que le spectateur en a pour son argent. En refusant la surenchère du numérique ou un montage épileptique (celui des Jason Bourne) qui ne fut qu'un temps à la mode, Cruise a eu raison, quasiment envers contre tous et le 6e opus, Fallout, cumule 777,9 millions dont 218 au cinéma.

En résumé, les 6 épisodes de Mission Impossible ont rapporté 3,557 milliards de dollars au cinéma, auxquels il faut rajouter la vidéo et les diffusions télés, soit une moyenne de 592 millions par film. Très peu de franchise peuvent en dire autant. Pas mal donc pour une série voulue par un acteur qui n'aura jamais fait la moindre concession sur la qualité de ses films, qui l'aura toujours tenu à bout de bras, malgré les torrents de critiques voire de haine qui se sont abattus sur lui.

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Bon départ pour La prophétie de l'horloge , forte chute de Predator

Publié le 23 Septembre 2018 par Dave

Catégories : #Box Office US

Bon départ pour La prophétie de l'horloge , forte chute de Predator

Avec 26,8 millions (pour un budget de 42), La prophétie de l'horloge fait un très honnête démarrage, dans une période un peu creuse. Eli Roth change donc totalement de thème après Cabin Fever, Hostel, Green Inferno et Death Wish et son film familial avec Jack Black et Cate Blanchett devrait se rembourser assez rapidement. Cette plongée dans la magie est tirée d'un roman pour adolescent écrit par John Bellairs (mort il y a 27 ans) , premier tome d'une série tournant autour d'une jeune héros, Lewis Barnavelt. On aura peut être la suite si ce démarrage se confirme. Au fait, l'horloge en question pourrait bien détruire l'humanité.

A l'inverse, le nouveau film de Michael Moore se plante dans les grandes largeurs !! Seulement 8e, Fahrenheit 11/9 ne prend que 3,1 millions dans 1800 cinémas. L'Amérique commencerait-elle à comprendre que ce connard lui ment depuis des années et que son cinéma de propagande n'a absolument aucune qualité picturale ?

Vous l'avez compris , je suis ravi de cet échec qui, je l'espère, remettra un peu en place tous ces donneurs de leçons qui , en refusant le choix du peuple, nie l'essence même de la démocratie.

Echec aussi pour Life Itsel avec Jason Isaac et Olivia Wilde : le film n'est même pas dans le top 10 (12e) et son BO n'est que de 2,1 millions dans 2600 cinémas. L'idée de contre-programmation de cette comédie dramatique n'a pas fonctionné.

A simple favor reste 2e avec 32,5 millions, tandis que La nonne passe la barre de 100 et frôle celle de 300 dans le monde entier. Conjuring et Cie a encore de beaux jours devant lui.

Par contre, énorme chute de 64% pour The Predator qui ne cumule que 40 millions en 01 jours. Le film de Shane Black ne rapporte que 54 millions de plus dans le monde, même si certains pays ne l'ont pas encore accueilli. Mais bon, sacré déception et quasi certitude que la trilogie prévue ne verra jamais le jour.

Crazy Rich Asians ferme le top 5 avec presque 160 millions, suivis par les 17,4 de White Boy rick et les 30,3 de Peppermint. Pas génial pour ces deux derniers.

A la 9e place, The Meg en est désormais à 140 millions et Searching ferme la marche avec 23,1 millions.

En dehors du top 10, Fallout est devenu le plus score de la franchise Mission Impossible aux USA et dans le monde ! Un 7e épisode sera donc visible en salle dans les années qui arrivent.

Week end du 21 au 23 septembre 2018
La prophétie de l'Horloge	26,8 millions
A simple favor	32,5 millions
La nonne	100,8 millions
The Predator	40,4 millions
Crazy rich Asians	159,4 millions
White boy Rick	17,4 millions
Peppermint	30,3 millions
Farenheit 11/9	3,1 millions
The Meg	140,5 millions
Searching	23,1 millions

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Les X-Men dans le MCU...

Publié le 21 Septembre 2018 par Dave

Catégories : #Marvel

On s'en doutait depuis le rachat de la Fox par Disney, mais les mutants vont sans doute intégrer le MCU durant la phase IV (qui interviendra après la conclusion de Avengers : infinity War !) .

C'est une excellente nouvelle car les X-Men vont pouvoir comme dans les Comics partager l'affiche avec les Avengers. Et si le studio fait bien son travail (mais comment pourrait-il en être autrement vu la façon dont le MCU est magistralement mené depuis 10 ans), on aura donc une addition de talents.

Restent deux inconnues : en perte de vitesse dans les Comics aux USA (on est très loin de la suprématie mutante des années 80-90 où les titres X se multipliaient et écrasaient le reste de la production Marvel) , on peut se demander si Disney mettra sur le même pied d'égalité les deux univers. Mais bon, qui ,n'a pas envie de voir sur grand écran X-Men Vs Avengers ?

Et puis, il y a Deadpool. Il est évident que le mercenaire est bien trop trash pour la firme de Burbanks. Alors, reste-il dans son univers ? ou bien sera-t-il le perdant de l'histoire ?

A suivre !

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Split (*****)

Publié le 20 Septembre 2018 par Dave

Catégories : #Chroniques Cinéma, #Rattrapage

Le pitch : alors qu'elles reviennent d'un anniversaire, trois jeunes filles sont enlevées par un homme dont le corps abrite 23 personnalités différentes.

Après des années d'errances, M.Night Shyalaman est donc revenu à ce qui fit le succès de son incroyable succession de chefs d'oeuvre des années 2000 (6 sens, Incassable, Signes, Le village, La jeune fille de l'eau !! Excusez du peu !!) . Si je n'ai pas pu voir The Visit dont on me dit le plus grand bien, je me suis donc régalé avec Split !

Oublié les oeuvres de commande (Le dernier maitre de l'air, After Earth) et place à la suggestion, à l'économie de moyen qui fit la réputation du réalisateur ! Et place au twist tordu, au hors champ qui met bien mal à l'aise, aux images que tu penses avoir vu, mais qui n'ont été que fugaces, bref, place à un cinéma qui fout la trouille, la vraie !

Shyalaman attaque bille en tête avec une scène d'enlèvement où il mêle une agression que personne ne verra (celle du père) et une autre montrée pleine écran (les jeunes filles endormies avec une bombe lacrymogène). A partir de là, l'histoire va se partage entre huis clos (les 3 jeunes filles emprisonnées) et espace ouvert où Kevin tente de refouler cette 24e personnalité qui l'a poussé à ce crime. Mais l'essaye-t-il vraiment ? Entre les dialogues avec sa psychiatre et ses changements incessants de personnalités, ce qui ne peut que déranger ses prisonnières (et le spectateur), Kevin navigue entre désir d'aider et envie d'humilier. Et c'est en déployant un script imprévisible (qui aurait mis la tentative d'évasion si tôt dans l'histoire) que Shyamalan suscite la peur, car on sent confusément que tout peut arriver, tout peut déraper.

Mieux encore, en dotant les 3 jeunes filles de 3 attitudes différentes, il permet à chacun de s'identifier à l'une d'entre elles, même si, clairement, le script donne sa préférence à la "marginale" du groupe, dont les flashbacks d'enfance lui permettront de mieux résister à cette épreuve. Et si elles vont rapidement être séparées (un point crucial pour la "conclusion" de l'histoire, jamais on ne perd de vue chacun des personnages, y compris Kevin qui passe pourtant par toutes ses personnalités. On retrouve l'incroyable qualité d'écriture du réalisateur (qui s'offre un petit caméo, comme d'habitude) et son sens du détail. Rien n'est laissé au hasard et comme souvent, si l'on est attentif, on peut voir dès le départ ce que sera la fin de l'histoire.

Comme dans la plupart de ses films, le twist final est précédé par une série de retournement de situation voire de changement de perspective. Sans aller aussi loin que dans Le village, où à mi-parcours, le métrage changeait de héros (Dallas Howard prenait le relais de Joachim Phoenix quand celui ci était poignardé), Split recèle plusieurs virages à 180° permettant à l'intrigue de se renouveler et d'harponner plus profondément le spectateur. On est clairement dans un script exigeant, mais qui prend soin de ne perdre personne en route. Shyamalan n'est ni snob ni condescendant : il cherche surtout à faire le meilleur film possible, enchaînant les situations, mettant ses personnages à la torture (mine de rien, le fait de faire enlever certaines vêtements aux jeunes filles permet de ressortir leur vulnérabilité) et le spectateur avec.

Et quand cette 24e personnalité apparaît, la bête, il prend bien soin de laisser planer le suspens sur sa nature fantastique : les victimes, apeurées et désorientées, exagèrent-elles cette métamorphose, trompant le spectateur ? ou bien Split plonge-t-il brutalement dans l'horreur fantastique pure ? Le sauvetage de la dernière victime remet en doute tout ce que l'on a vu dans la dernière partie (même la lumière du film redevient crue, comme dans la réalité) mais subitement l'apparition de Bruce Willis et la mention du méchant de Incassable retournent à nouveau le spectateur ! Brillant, vraiment !

On sait désormais que cette scène n'a rien de gratuite et que Shyamalan va enfin donner cette suite à Incassable qu'il promettant en 2000, avant que le succès moindre du film fit que Disney se sentit obligé de remplacer le "A suivre" vu au cinéma par un carton lourdingue et explicatif en vidéo.

Mais quand on sait que Glass sera également la séquelle de Split, on ne peut que ronger son frein en se disant que le maitre absolu du suspens qu'il est (enfin) redevenu va encore nous étonner !!

En attendant, Split est une nouvelle leçon magistrale de cinéma, un film totalement à la hauteur des chefs d'oeuvre passé de son auteur, une promesse et la confirmation que le talent ne meurt jamais , qu'il dort parfois avant de se réveiller encore plus affamé !!

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Trois films français dominent la semaine France !

Publié le 19 Septembre 2018 par Dave

Catégories : #Box Office France

Trois films français dominent la semaine France !

Cela fait longtemps qu'on n'avait pas eu un tel tiercé : trois films français sur les trois premières places ! Trois nouveautés qui, sans faire un démarrage monstrueux, renvoient dans les limbes les deux autres nouveaux films, même si l'un d'entre eux a été vu par plus de 10 millions de personnes il y a 17 ans.

Première année est donc premier (sans jeu de mot) avec 341 290 entrées. La comédie de Thomas Lili avec Vincent Lacoste (qui retrouve un autre aspect de la médecine , vu qu'il est ici étudiant) et William Lebghil a donc parfaitement fonctionné.

Le film est suivi par Les Deguns qui a attiré 194 384 fans de la série qui cartonne sur YouTube. Bon, ce n'est pas mon univers, mais apparement ça plait, donc... A noter que le film est réalisé par le fils de Claude Zidi.

Enfin, le drame en costume Mademoiselle de Jonquières monte sur la 3e marche avec 150 424 spectateurs. Les critiques sont plutôt bonnes pour le couple Cecile de France/Edouard Baer.

Descendons à la 8e place pour voir que la ressortie du premier Harry Potter n'a pas franchement attiré les nombreux lecteurs du film : à peine 83 941 ! Bon, avec 10 millions il y a 17 ans déjà, la Warner ne va pas trop pleurer.

Par contre, pour Searching , c'est la douche froide avec seulement 64 588 spectateurs. Le thriller technologique , pourtant bien côté, n'a pas du tout fonctionné chez nous.

The Meg passe 4e avec un peu plus de 1,4 millions d'entrées tandis que Blackkklansman frôle le millions.

Photo de famille, premier la semaine dernière, passe à la 6e place avec un cumul de 352 153 spectateurs, suivis par les 764 524 des Vieux fourneaux.

Enfin, MI : Fallout ferme ce top avec presque 3 millions de fans de Tom Cruise.

Semaine du 12 au 18 septembre 2018
Première année	341 290 entrées
Les Deguns	194 384 entrées
Mlle de Jonquières	150 424 entrées
The Meg	1 420 451 entrées
Blackkklansman	995 915 entrées
Photo de famille	352 153 entrées
Les vieux fourneaux	764 524 entrées
Harry Potter et la pierre philosophale	83 941 entrées
Searching	64 588 entrées
Mission Impossible : Fallout	2 938 255 entrées

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Vers une modification des sorties des triomphes mondiaux

Publié le 18 Septembre 2018 par Dave

Catégories : #Box Office Mondial

Vers une modification des sorties des triomphes mondiaux

La tendance changerait-elle ? jusqu'à récemment, les plus grosses recettes mondiales se faisaient en été.

Mais cette année, sur les 4 milliardaires (Avengers 3, Black Panther, Jurassic World 2 et Les Indestructibles 2) , deux sont sortis avant le rush de l'été. Et seul Les Indestructibles 2 est sorti à une date clé de l'année, le 4 juillet.

Si on regarde le côté positif, cela veut dire qu'il n'y a plus de saison pour sortir un hit. Avatar et Titanic avaient montré la voie, à 10 ans d'intervalle, et prouvé que l'hiver permettait aussi des triomphes.

Mais la tendance s'est accélérée depuis. Noël est devenue une période clé pour le cinéma mondiale . Le monde de Narnia, Jumanji 2, les épisodes VII et VIII, Rogue One, Le seigneur des anneaux ou le Hobbit, tous ces films ont triomphé en hiver.

Si on regarde le côté négatif, les films sortis cet été n'ont pas atteint les sommets de ceux sortis depuis avant mai. La plus grosse recette est celle de MI6 (760 millions et sans doute 800), suivis par les 620 de Ant Man et la Guêpe, puis on a The Meg et Hotel Transylvanie 3 , tous deux au dessus de 500.

Si on regarde plus bas, on trouve des films qui ont coûté bien moins cher que les blockbusters du printemps , et qui sont monté logiquement moins haut. Ainsi Mamma mia 2 en est à 383, Ocean's 8 à 295 et Skycrapper à 301.

Difficile donc de trouver un fil conducteur qui prouverait cette inversion de tendance. Et l'échec de Solo (14e recette mondiale, derrière Rampage !!!) montre qu'il n'y a pas de lois définitives : le public ira voir un film massivement quelque soit le moment de l'année si il pense que le film va lui plaire. Et un film peut se planter aussi bien en mai, en aout ou en mars.

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Vers une modification des sorties des triomphes mondiaux

Publié le 18 Septembre 2018 par Dave

Catégories : #Box Office Mondial

La tendance changerait-elle ? jusqu'à récemment, les plus grosses recettes mondiales se faisaient en été.

Mais cette année, sur les 4 milliardaires (Avengers 3, Black Panther, Jurassic World 2 et Les Indestructibles 2) , deux sont sortis avant le rush de l'été. Et seul Les Indestructibles 2 est sorti à une date clé de l'année, le 4 juillet.

Si on regarde le côté positif, cela veut dire qu'il n'y a plus de saison pour sortir un hit. Avatar et Titanic avaient montré la voie, à 10 ans d'intervalle, et prouvé que l'hiver permettait aussi des triomphes.

Mais la tendance s'est accélérée depuis. Noël est devenue une période clé pour le cinéma mondiale . Le monde de Narnia, Jumanji 2, les épisodes VII et VIII, Rogue One, Le seigneur des anneaux ou le Hobbit, tous ces films ont triomphé en hiver.

Si on regarde le côté négatif, les films sortis cet été n'ont pas atteint les sommets de ceux sortis depuis avant mai. La plus grosse recette est celle de MI6 (760 millions et sans doute 800), suivis par les 620 de Ant Man et la Guêpe, puis on a The Meg et Hotel Transylvanie 3 , tous deux au dessus de 500.

Si on regarde plus bas, on trouve des films qui ont coûté bien moins cher que les blockbusters du printemps , et qui sont monté logiquement moins haut. Ainsi Mamma mia 2 en est à 383, Ocean's 8 à 295 et Skycrapper à 301.

Difficile donc de trouver un fil conducteur qui prouverait cette inversion de tendance. Et l'échec de Solo (14e recette mondiale, derrière Rampage !!!) montre qu'il n'y a pas de lois définitives : le public ira voir un film massivement quelque soit le moment de l'année si il pense que le film va lui plaire. Et un film peut se planter aussi bien en mai, en aout ou en mars.

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