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Snake Eyes (****)

Publié le par Dave

Snake Eyes (****)

Le pitch : lors d'un match de boxe dans un casino d'Atlantic City, le secrétaire à la défense est assassiné par un terroriste palestinien. C'est du moins ce que pense l'inspecteur Santoro, un flic corrompu qui va trouver ici sa rédemption.

 

En 1998 , Brian de Palma est revenu au top. Mission Impossible a été un carton mondial , après les scores plus décevants de l'Impasse ou du Bucher des vanités et le réalisateur séduit donc à nouveau les studios. Disney lui offre donc l'opportunité de retrouver son scénaristes de MI 1, David Koep, et 73 millions de dollars pour réaliser Snake Eyes, un thriller se déroulant à huis clos avec un Nicolas Cage en totale roue libre et Gary Sinise en militaire pas si propre que cela.

 

Et même si le film ne sera pas le triomphe espéré (103 millions de recettes mondiales, mais il se rattrapera en vidéo), Snake Eyes n'en demeure pas loin un sacré bon film.

 

En débutant par un long plan séquence qui se termine par la mort du secrétaire (sans doute créé à partir de plusieurs assemblés de manière invisible, mais ce n'est qu'un détail) De Palma s'autorise donc une petite gourmandise, d'autant plus que cette introduction sera reprise sous des angles différents au fur et à mesure que Santoro va comprendre ce qui s'est passé et montre qu'il n'a rien perdu de sa technique, bien au contraire. La caméra vole autour de Nicolas Cage, lui fait rencontrer tous les protagonistes de l'histoire et introduit magistralement ce personnage de flic ripoux, prêt à tout pour quelques dollars, se contenant de régner sur son "quartier" et partageant sa vie entre sa maîtresse et sa femme. Son costume tape à l'oeil, son cellulaire que l'on croirait plaqué or, sa dégaine de maquereau ne font pas vraiment dans la dentelle et l'on comprend tout de suite la nature du personnage. 

 

Et durant ce plan, on va "voir" ce qui s'est passé, même si De Palma focalise volontairement l'attention du spectateur sur certains points, comme le fait un magicien quand il fait un tour. C'est le même le B.A BA de cet art : attirer l'attention sur un endroit pendant que la véritable action a lieu ailleurs. Manipulateur dans l'âme, De Palma retrouve ici l'intensité de ses thrillers des années 80, Blow Up en particulier et ne se force pas à caresser le spectateur dans le sens du poil. En fait, soit on adore ce style à la limite de l'esbroufe soit on déteste.

 

Mais une fois le meurtre commis, Snake Eyes va, petit à petit, se muer en un film plus "classique". Dans un premier temps, Nicolas Cage doit changer de costume et retrouve une apparence plus digne de celle d'un policier. Puis, l'approche de la vérité va faire tomber ses oeillères sur son monde et sur ses amis. Enfin, même si , lors de l'affrontement final, le "méchant" lui prédit que s'il dévoile la vérité, il perdra finalement tout car la presse va s'intéresser à ses magouilles (et c'est ce qui arrive avant le générique !) , Santoro va retrouver sa dignité et sa fonction : protéger les innocents et non pas racketter des voyous. Cette évolution se fera pas à pas, au fur et à mesure, qu'il va comprendre qu'il a été manipulé et que c'est son style de vie qui a rendu possible cette manipulation.

 

Evoluant dans le monde artificiel d'un casino (et croyez moi, pour être aller à Las Vegas, cet adjectif s'accorde parfaitement avec un tel endroit) et de sa salle de spectacle, accentué par le fait que la caméra passe au dessus des décors - comme cette scène où elle survole plusieurs chambres d'hôtel du casino - Snake Eyes est une vraie réflexion sur la façon dont on met en scène la fiction. Car il y a plusieurs vérités dans ce film : celle que l'on croit voir dans le plan séquences, celle qu'imagine les personnages, et notamment Santoro, et enfin, la vraie vérité, celle que l'on découvre à mi-chemin de l'histoire et qui nous semble trop énorme pour être celle que l'on doit suivre , mais qui se révèle implacable.

 

Le  spectateur se met donc dans la peau de Nicolas Cage quand au cheminement de l'histoire mais aussi dans celle de De Palma qui n'hésite pas à dévoiler certains trucs de sa mise en scène. Qui plus est de nombreuses scènes clés sont découvertes sur des écrans de télévisions, des caméras de surveillance... l'aspect "voyeur" du film renvoie là aussi aux premiers travaux du cinéaste, bouclant ainsi une boucle démarré dans les années 70.

 

Cependant, quelques défauts entachent le film. Le premier est qu'il ne supporte pas une deuxième vision très rapprochée. Ayant ressorti mon DVD il y a 3 jours et n'ayant pas vu le film depuis les début des années 2000, la surprise a refait surface, mais je me rappelle parfaitement que quand je l'avais vu en vidéo pour la 1ere fois, je me rappelais trop vivement l'histoire et l'avait nettement moins apprécié.

 

Ensuite, Gary Sinise, excellent acteur, passe un peu trop vite d'un statut à un autre et , même si c'est quelque peu voulu, le spectateur a toujours de l'avance sur lui.

 

Enfin, le jeu souvent outrancier de Nicolas Cage peut agacer certains spectateurs. Ce ne fut pas mon cas, mais je sais qu'à sa sortie en salle en 98, ce fut l'un des reproches qu'on adressa au film.

 

Si on y ajoute les rumeurs d'une énorme scène disparue , se situant durant la tempête à l'extérieur du casino, on se dit que De Palma n'a pas réussi son coup à 100%.

 

La suite, on la connait. Même si Snake Eyes ne donnera pas les bénéfices escomptés, De Palma continuera sa collaboration avec Disney sur le plus consensuel Mission to Mars, retrouvant Gary Sinise. Mais là aussi, le triomphe ne sera pas au rendez vous (110 millions de dollars de recette pour un budget de 100). Et le réalisateur ne retrouvera plus le chemin du succès, entamant une longue éclipse qui dure encore.

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Apollo 11 (*****)

Publié le par Dave

Apollo 11 (*****)

Le pitch : la mission lunaire la plus célèbre de l'histoire reconstituée grâce à des images d'époque tournées en 65 mm.

 

Attention, documentaire bluffant ! Si on excepte des voix françaises qui se superposent aux voix américaines (un conseil, regardez le film en VOST), Apollo 11 est LE film que l'on attendait depuis des années, un complément idéal à First Man (génial biopic sur Neil Armstrong) et Apollo 13 (histoire de comparer les deux missions) à savoir une compilation d'images absolument incroyables sur une aventure humaine qui l'est encore plus.

 

En faisant ressurgir des images 65 mm, Todd Douglas Miller a profité du 50eme anniversaire de la mission lunaire pour redonner un sacré coup de jeune à Apollo 11. Exit les images en noir&blanc que l'on a tous vu et place à des images que l'on croirait extraites d'un film de fiction. Comme le dit le réalisateur dans le (tout petit) bonus du Blu-ray, la vision de la fusée Saturn 5 tractée sur la base de lancement par cette énorme chariot a tout d'une image d'un long métrage et c'est la découverte de ces films qui lui a donné l'idée de se lancer dans un tel projet.

 

Des documentaires sur Apollo 11, il y en a eu des tas, bien sûr et celui ci tient surtout sur le côté inédit de son matériel pictural. Mais  alliés à un superbe montage - les diverses caméras donnant des angles de vue différents - et à un gros travail sur le son et la musique, on sort du strict documentaire. La voix off est issue des milliers d'heures qui ont commenté l'évènement, c'est celle de l'équipage d'Apollo, celles des techniciens étant restés au sol, ces milliers d'anonymes qui ont permis cet ahurissant exploit. Mieux encore, les scènes où la foule attend le décollage de la fusée tranchent avec le côté controversé de First man qui, par un souci d'objectivité , mettait trop en avant le fait que tous les Américains n'adhéraient pas forcément à ce programme. Ici, on a affaire à des images tournées pour magnifier la mission, parfois proche de la propagande, mais qu'importe !

 

Du coup, on n'a rarement l'impression de regarder un documentaire, mais un vrai film, avec ses rebondissements, ses inquiétudes, ses scènes d'actions, ses moments de plénitude, voire de contemplation. Apollo 11 ne donne aucune clé, aucune direction , mais au contraire, emmène le spectateur dans Saturn 5, dans l'Aigle, sur la Lune... Un travail titanesque , je le redis, sur le montage qui permet de s'extasier, de s'enthousiasmer et ,au final, de regretter que l'Amérique ait renoncé à son rêve lunaire après l'arrêt du programme. La dernière mission, Apollo 17 mettait un terme final, mais on ne le savait pas à l'époque, à cette course à la Lune. Pour des raisons politiques (on a battu les Russes, à quoi bon continuer), économiques (aller sur la Lune coûtait une fortune à une époque où la guerre du Vietnam engloutissait une partie du PIB US) voire idéologiques (les partisans de la navette spatiale estimaient qu'il fallait reprendre une autre direction.

 

Du coup, Apollo 11 permet de voir le sommet de ce programme. N'y pensez pas y voir comment l'Amérique a construit ce projet ou la tragédie d'Apollo 11. Vous ne verrez pas d'ingénieurs en train de réfléchir à la façon dont envoyer un homme sur la Lune, pas d'officiels de la Nasa défendant le budget devant le congrès. Non, on commence quelques heures avant le lancement et on finit avec la fin de la quarantaine des trois astronautes puis la parade à Chicago. 

 

Véritable chef d'oeuvre du genre, Apollo 11 justifie son achat par la qualité des images - je le redis, impossible de dire que les images n'ont pas été tournées en 1969 - , de son montage, de sa bande son, mais surtout de sa capacité d'émerveillement ! Si vous aimez la conquête spatiale, si vous avez vibré en regardant les images de ces missions, si vous désespérez qu'un jour, on  y retourne encore , alors n'hésitez pas. Non seulement , vous allez adorer et surtout, vous allez le regarder un paquet de fois.

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Le maître du jeu (****)

Publié le par Dave

Le maître du jeu (****)

Le pitch : Suite au meurtre de son mari lors d'une fusillade , une veuve intente un procès au fabricant du fusil d'assaut qui a causé le carnage. Vont alors s'opposer défense et accusation, chacune avec ses propres méthodes pas toujours claires tandis qu'un des membres du jury va, petit à petit, prendre le contrôle des jurés.

 

Adapté d'un roman de John Grisham, et réalisé par Gary Fleder (Le collectionneur, Derniers jours à Denver), Le maître du jeu est un solide polar juridique, suffisamment bien construit pour maintenir les faux semblants jusqu'au bout et bénéficiant d'une histoire passionnante, même pour ceux qui connaissent le roman d'origine.

 

A l'origine, dans le livre, ce n'est pas le lobby des armes qui est en cause, mais celui du tabac. Ce changement fut fait pour obtenir une scène d'ouverture plus spectaculaire (une fusillade dans des bureaux) et surtout pour surfer sur la polémique anti-arme à feu qui avait commencé à prendre corps aux USA, notamment après le massacre de Colombine. Mais si on met de côté cet aspect, Le maitre du jeu reste assez fidèle au roman, même s'il n'en garde pas la complexité, comme dans toutes les adaptations de Grisham de toutes façons.

 

Chose étonnante mais logique, ce ne sont pas les héros , John Cusack et Rachel Weisz qui sont en tête d'affiche, mais les deux seconds rôles de prestige à savoir Dustin Hoffman et Gene Hackman. Ce dernier n'était d'ailleurs pas à son coup d'essai chez Grisham vu qu'il apparaissait dans La firme et L'héritage de la haine. Cependant, dans Le maître du jeu, il joue pour la première fois un véritable salopard, alors que ses rôles dans les deux autres best sellers étaient plus nuancés. Ici, en interprétant Rankin Fitch, un juriste engagé par les firmes d'armes à feu pour sélectionner et manipuler un jury qui leur sera favorable, il renoue avec son rôle de type méprisable mais brillant, tirant les ficelles et se comportant comme un tyran avec son équipe dont il exige le maximum , flirtant avec l'illégalité afin de pouvoir connaitre tous les secrets de "son" jury et faire pression sur lui.

 

Face à lui, Dustin Hoffman est son double lumineux, même s'il on sent qu'il pourrait basculer du mauvais côté tant il est obnubilé par le fait de gagner ce procès et rendre justice à sa cliente, veuve à cause de la fusillade. La scène qui oppose verbalement les deux hommes dans les toilettes du tribunal est un régal pour qui apprécie les joutes d'acteur, sans aucun doute le moment le plus intense du film.

 

De ce fait, le couple vedette de l'histoire, Nicholas Easter et sa compagne, pâlit un peu de l'aura des deux monstres sacrés, ce qui est bien dommage car les manipulations auxquelles ils se prêtent, jouant sur plusieurs tableaux afin de mettre le maximum de chance de leurs côtés sont des points essentiels du film. Car au delà de la morale prévisible , Le maitre du jeu, en décortiquant de l'intérieur la vie d'un jury (sans atteindre cependant la perfection de 12 hommes en colère), est un passionnant exercice de style où chaque phrase, chaque action semble pesée, où les apparences ont une énorme importance et où la vie privée de chacun ne semble pas peser lourd face à un lobby de plusieurs milliards de dollars.

 

En mêlant deux niveaux d'intrigues (ce qui se passe durant le procès, ce qui se passe autour), le film parvient à captiver mais il faut reconnaître un certain déséquilibre entre les deux faces. En effet, l'accent est mis sur les manipulations du couple et celles de Fitch. Si cet aspect est évidemment le plus spectaculaire, il crée  une dichotomie avec la partie procès. Pourtant , le réalisateur ne ménage pas ses effets pour rendre le procès le plus passionnant possible, filmant certaines joutes verbales comme un combat entre deux gladiateurs. Mais on est frustré de ne pas entrer plus dans l'intimité du jury, ce qui est le cas dans le livre : sans doute trop statique pour un film qui doit tout de même apporter son lot de péripéties ou d'action. C'est cependant dommage car c'est sur ce point que le roman est le plus fort, amenant par petite touche Nicholas Easter à prendre totalement le contrôle du jury (d'où le titre). Ici, ce n'est que par moment que l'on retrouve l'intensité du livre sur ce point.

 

En résumé, Le maitre du jeu est une bonne adaptation de Grisham , que j'ai pris plaisir à revoir , près de 15 ans après avoir acheté et visionné le DVD. S'il ne fut pas un succès énorme en son temps (80 millions de recettes mondiales pour un budget de 60), il n'en reste pas moins un excellent thriller et dont le dénouement surprendra forcément ceux qui n'ont pas lu livre.

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Ad Astra (****)

Publié le par Dave

Ad Astra (****)

Le pitch : dans un futur proche, Roy McBride un astronaute part à la recherche de son père , disparu près de Neptune, lors d'une mission ultra-secrète.

 

Quand le réalisateur de Little Odessa, Lost City of Z ou La nuit nous appartient , tous d'authentiques chefs d'oeuvre, s'attaque à la SF, on se doute bien qu'on sera plus proche  de 2001 que de Star Wars. Et effectivement, hormis quelques scènes "d'action" obligées (je vais y revenir), Ad Astra choisit de prendre son temps pour raconter son histoire et s'ancre le plus possible dans la réalité.

 

Et quand il s'inspire , avec Ethan Gross, de la nouvelle Au coeur des ténèbres, qui a déjà inspiré le script d'Apocalypse Now, on sait que Ad Astra sera forcément un voyage autant intérieur que physique.

 

Car le scénario d'Ad Astra évoque irrémédiablement Apocalypse Now à savoir un soldat qui va , étape par étape, remonter la piste d'un autre soldat disparu et dont la hiérarchie veut la mort car il a visiblement sombré dans les arcanes de la folie. Tommy Lee Jones remplace Marlon Brando, Brad Pitt prend le relais de Martin Sheen, la route vers Neptune passant par la Lune et Mars remplace elle la remontée du fleuve vietnamien. 

 

Doté d'effets visuels extraordinaires (certaines visions spatiale du McBride sont fabuleuse, notamment quand il passe devant Saturne), d'un casting en béton et d'une interprétation sans faille, Ad Astra avait tout pour se hisser à la hauteur d'Interstellar , Blade Runner (les deux opus), Gravity ou de Premier Contact en matière de SF cérébrale.

 

Mais, quelques défauts l'empêchent d'obtenir une étoile supplémentaire. 

 

En premier, on ne peut que regretter la présence ultra minimale de Liv Tyler. La belle jeune fille d'Armageddon ou That's thing you do n'est là que dans les flashbacks et la scène finale, de manière tellement brève qu'elle en devient subliminale. Il y avait pourtant matière à en dire plus sur ce couple à la dérive, mais Gray a choisi de se centrer sur le voyage de McBride, ce qui enlève une grande partie de l'émotion au film, le personnage osant enfin les exprimer que dans le derniers tiers de l'histoire.

 

Ensuite, même si grandement réussies, les scènes "d'action" à savoir la chute de McBride de l'immense station qui part de la Terre jusque dans l'espace, l'affrontement sur la Lune ou la découverte d'un vaisseau abandonné  donnent parfois l'impression d'avoir été ajoutées artificiellement. Là où Coppola incorporait parfaitement ses scènes grandioses (l'attaque du village, le lâcher de napalm, le combat sur la rivière) dans sa trame contemplative, Gray semble réaliser deux films différents, d'autant que le contexte politique est parfois nébuleux (pourquoi la Lune est-elle devenue une zone de quasi non droit ?). En fait, ce sont surtout les ruptures de ton entre des scènes que l'on sent "obligées" qui gênent quelque peu. Ce sont pourtant elles  qui ont été mises en avant dans la bande annonce et l'affiche, trompant quelque peu le public qui s'attendait peut être à voir un film à la Emmerich.

 

Enfin, la froideur de McBride , que l'on devine semi autiste, finit par  se retourner contre lui et on n'éprouve finalement pas d'empathie pour lui. Heureusement, la dernière partie du film balaye enfin cette impression, grandement aidée par un Tommy Lee Jones une fois de plus au sommet de son art. 

 

Mais que ces défauts n'empêchent pas de donner sa chance à Ad Astra si vous n'avez pas pu le voir en salle car ce voyage aux confins de notre système solaire est d'une beauté incroyable et sa conclusion redonne forcément foi en ses personnages. Après tout, les films de SF nous amenant à réfléchir ne sont pas si légion et quand ils sont portés par un tel casting, que cela soit devant ou derrière la caméra, on ne peut pas jouer les blasés.

 

Comme il se doit, le Blu-ray est extraordinaire et les bonus grandement intéressants. On peut cependant, mais cela devient une constance , l'absence de sérigraphie colorée sur le disque. Les éditeurs en font vraiment de moins en moins !!

 

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