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Wonder Woman 84 termine une année bien triste.

Publié le par Dave

Wonder Woman 84 termine une année bien triste.

Avec 85 millions de dollars de recettes mondiales - enfin, disons dans les pays où les cinémas sont ouverts - dont 16,7 aux USA, ce qui en fait la meilleure ouverture depuis Tenet, Wonder Woman 84 redonne un peu de sourire aux exploitants de salle.

 

Bien entendu, on est très loin des 103 millions du premier week end de l'opus de 2017 qui, à la surprise générale, s'était imposé comme la plus grosse recette du DCU avec un final à 822 millions dont 412 aux USA(en attendant le carton tout aussi inattendu d'Aquaman). Mais il y a 3 ans, une pandémie mondiale appartenait à la science fiction et on pouvait s'entasser dans une salle.

 

Warner Bros a donc tenté un nouveau pari après celui de Tenet et il pourrait s'avérer payant, même si les recettes seront moindres. D'une part, il n'y a plus l'effet de surprise du premier Wonder Woman et Tenet bénéficiait du statut de premier blockbusters à sortir après 6 mois sans aucun film évènement à l'affiche. Mais cela reste une bonne sortie. D'autant plus que HBO propose la 2e aventure de l'Amazone de DC dans les pays où les cinémas restent fermés. On peut critiquer cette stratégie, mais force est de reconnaitre que , tant que la pandémie ne sera pas maîtrisée - et cela passera par un vaccin, n'en déplaise aux sceptiques  - les studios vont devoir inventer de nouveaux moyens de sortir leur film. Et  à tout prendre, la Warner fait un choc plus respectueux du public que Disney qui , pour le moment, réserve ses blockbusters à Dinsey + comme le montre l'arrivée depuis vendredi de Soul, le dernier Pixar, sur sa chaine de streaming.

 

Le reste du BO US n'a pas connu de tels chiffres. Ainsi, News of the World, pourtant présent dans 1900 cinémas, n'a rapporté que 2,4 millions à Universal. 3 places plus bas, Promising Young Woman, c'es 680 000 $ et enfin, la énième version de Pinocchio est 7e avec 274 000 $.

 

En continuité, Les Croods 2 dépasse les 30 millions aux USA (et presque 100 millions dans le monde) tandis que Monster Hunter dévisse de 49% pour un cumul en 10 jours de 4,2 millions. Ajoutons y 4,8 dans le reste du monde, un zeste de polémique raciste (envers la communauté chinoise) et le film de Paul WS.Anderson est clairement un échec.

 

A la 6e place, Fatale cumule 1,9 millions, Elf et National Lampoon's christmas vacation ont engrangé 1,9 et 871 000 $ avec leur ressortie.

 

Enfin, The War with Grandpa clôt ce top avec 18,8 millions.

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Mulan (*** 1/2 *)- Disney +

Publié le par Dave

Mulan (*** 1/2 *)- Disney +

Alors que la Chine subit une attaque visant directement la cité impériale, une jeune femme, Mulan, va prendre la place de son père dans l'armée chinoise.

 

Adaptée d'une légende chinoise, puis ayant faut l'objet d'un superbe dessin animé en 1998, Mulan aurait donc du revenir sur les grands écrans en cet été 2020. Le Covid en a décidé autrement et c'est donc sur Disney + que l'on peut découvrir cette version live.

 

Disons le tout de suite, malgré d'indéniables qualités, cette relecture en vrai ne vaut pas l'original. Elle n'égale pas non plus Le roi Lion ou Le livre de la jungle. La faute à une réalisation quelque peu quelconque et à un manque d'emphase dans le côté "grandiose". Si on est méchant, on peut même se demander où sont vraiment passés les 200 millions de budget. La bataille contre les envahisseurs, où Mulan va révéler sa féminité, est loin de valoir sa version animé, la cité impériale n'a pas la grandeur que l'on pourrait espérer dans un tel film et le combat final entre Mulan et le chef des envahisseurs méritait un autre traitement. 

 

Le côté merveilleux est également mis de côté : l'absence de Mushu, le dragon du dessin animé (qu'il aurait été compliqué d'intégrer dans un film live) est préjudiciable et son remplacement par une sorcière qui représente la face sombre de Mulan ne compense pas forcément.

 

Mulan est donc une relecture "réaliste" de la légende, où seul l'utilisation des câbles afin de mettre en scène des combats dans le pur style HK donne un peu plus de fantaisie.

 

Mais attention, Mulan reste un excellent spectacle, bien rythmé et présentant une jeune femme plus fragile qu'on ne le croirait. Elle montre aussi le poids écrasant de la tradition dans cette Chine disparue, où les femmes n'étaient au mieux que des faire-valoir au pire des ventres. Et si l'on met de côté l'absence de chanson ou de passages "comiques", l'histoire suivant le dessin animé, elle reste passionnante et on aurait aimé la découvrir sur un grand écran. Car même si mon home cinéma n'est pas vilain, rien ne vaut une expérience salle.

 

L'interprétation n'est pas en reste. Je fais fi des opinions politique de l'actrice principale Liu Yifei (qui a soutenu la police contre les manifestants à Hong Kong) car cela n'a pas influé sur sa prestation : elle est parfaite en Mulan, à la fois garçon manqué et personnage vulnérable, toujours sur le fil du rasoir, dont la conscience est torturée par ses mensonges. Le reste du casting est plus "traditionnel" , entièrement chinois, dont un Jet Li en empereur mais qui rend bien hommage au dessin animé.

 

Il est à noter que cette version de Mulan bénéficie également de superbes paysages , dont certains situés dans la province des Ouïghours (ce qui a occasionné une autre polémique) et que ceux-ci sont bien mis en valeur par les prises de vues.

 

Au final, Mulan n'est ni plus ni moins qu'une nouvelle relecture live d'un dessin animé culte, mais on aurait aimé qu'il prenne plus de liberté, plus de folie, qu'il soit plus grand de par ses batailles ou ses duels. On aurait surtout aimé le voir au cinéma, mais , à la différence des USA, on n'aura pas à débourser 29$ pour le regarder en famille.

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Ciao, M.Brasseur !!

Publié le par Dave

Ciao, M.Brasseur !!

Décidément, cette année 2020 on n'est pas prêt de l'oublier !

Elle vient de nous enlever Claude Brasseur , l'un des plus grands comédiens français !

Certains l'ont connu avec le fabuleux diptyque On ira tous au paradis/Un éléphant ça trompe énormément, d'autres avec Vidocq, certains - dont votre serviteur - avec La boum, les plus jeunes avec Camping...

 

Les amateurs de course automobile se rappelleront du Claude Brasseur sur le Paris-Dakar (quand cette course avait encore un sens). Les plus érudits sauront qu'il avait failli participer aux JO de 64 dans l'équipe de Bobsleigh.

 

Mais c'est évidement au cinéma qu'il a enchanté des générations de spectateurs. Car outre les films cités, on peut parler de La guerre des polices, un des meilleurs polars made in France, Guy de Maupassant où il incarnait avec brio le génie torturé de la littérature, Josepha, Légitime violence...

 

Il savait tout jouer. De la comédie (Une langouste au petit déjeuner - un truc italien totalement délirant , Le bal des casse-pieds, Les rois du gag), des comédies de moeurs (Un deux trois soleils, Le souper, Délit Mineur), des polars (Une robe noire pour un tueur, La taule), des drames (La banquière  -superbe film avec Romy Schneider, Une histoire simple).... Pour ne vous  citer que les films que j'ai vu.

 

A partir de 2006, avec les trois volets de Camping, Claude Brasseur avait acquis une nouvelle popularité et avait fait se gondoler la France entière avec son personnage de Jacky Pic.

 

Car , tout immense comédien qu'il fut, Claude Brasseur était surtout une icône du cinéma populaire, celui qui rend heureux (même quand il est triste) et qui justifie que le "cinoche" soit aussi (et surtout) un média qui doit être partagé par le plus grand nombre...

 

Il va pouvoir retrouver Guy Bedos, Victor Lanoux et Jean Rochefort pour reformer le quatuor d'amis de On ira tous au Paradis, vu que ses potes l'attendent déjà...

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Quid des sorties vidéos ??

Publié le par Dave

Quid des sorties vidéos ??

Avec la fermeture des salles, les sorties vidéos sont, par ricochet, impactées par la crise Covid.

 

Ainsi, ces dernières semaines, les nouveautés ont été Les blagues de Toto, Scooby,  Enragés, Greenland ou Yakari. Pas vraiment des blockbusters qui s'arrachent à Noël !!

 

La seule grosse nouveauté de cette fin d'année sera Tenet, qui sort le 24 décembre , là aussi une date un peu curieuse mais au moins on pourra revoir le film avant la fin de cette année.

 

Pour le reste, avec tous les reports des gros films - allez faisons nous mal et citons Meurs un autre jour, Black Widow,  Fast And Furious 9, Kingsman 3, Morbius, Sans un bruit 2, Venom : let's there be carnage, Godzilla Vs Kong... - il est évident que la vidéo va devoir vivre sans les gros hits qui, régulièrement, investissent les têtes de gondole.

 

Alors, c'est peut être le moment de s'intéresser aux films de patrimoine, aux rééditions de prestige (je suis très très intéressé par la nouvelle version du Parrain III), de chercher à retrouver de vieux films , y compris sur le marché de l'occasion - au passage, mon lecteur de Laserdisc venant de me lâcher, j'ai plus de 400 films à rechercher en Blu-ray - bref, de prendre le temps de  voir autrement le cinéma à domicile.

 

Sans compter que l'on a enfin le temps de rattraper  les nombreux trucs qu'on a acheté mais qui sont encore sous cellophane...

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La catastrophe du report de l'ouverture des salles.

Publié le par Dave

La catastrophe du report de l'ouverture des salles.

L'annonce du report de la ré-ouverture des salles françaises en janvier 2021 est évidemment une catastrophe vu que les exploitants vont rater une des périodes les plus lucratives de l'année, celle où l'on se rend au cinéma en famille. Il n'y a qu'à regarder les films qui ont cartonné sur des périodes de Noël pour s'en convaincre : les derniers Star Wars, les métrages se déroulant en terre du milieu, les dessins animés de Disney, le premier Narnia, des James Bond, Titanic, Aquaman, les deux premiers Harry Potter.... On pourrait en citer des dizaines comme cela.

 

Mais voilà, sans tomber dans le complotisme à deux balles, il semble qu'il soit plus dangereux d'aller au cinéma que de faire ses courses dans des centres commerciaux bondés, où une partie des gens porte son masque n'importe comment, ne se désinfecte pas les mains, ne respecte pas les distances.

 

On sait qu'en France, le milieu de la culture n'est pas toujours au centre des préoccupations gouvernementales même si, là aussi, il ne faut pas tomber dans la paranoïa comme le font certains. Mais ce qui est sûr, c'est qu'en refusant aux cinémas le droit de faire leur travail en toute sécurité, sachant qu'il est plus facile de respecter des gestes barrières dans une salle obscure que dans un grand magasin, le gouvernement a donné le bâton pour se faire battre. Le cinéma traverse sans aucun doute la pire crise de son histoire (même en temps de guerre, les salles étaient ouvertes) et on se demande bien quand viendra le bout du tunnel.

 

Après, soyons honnête : cette situation vient aussi du manque de discipline des gens qui n'ont toujours pas compris que le Covid tue. Entre les anti-masques, les anti-vaccins, les « je ne veux pas qu'on touche à ma liberté » et ceux qui pensent , cyniquement, que le virus ne touche que « les vieux » - on ose espérer qu'ils n'ont pas de parents âgés - l'état, qui ne gère pas vraiment bien cette pandémie, n'a pas d'autres choix que de laisser fermer certains secteurs. Après le délire que nous avons eu sur les magasins interdits de vendre livres ou Blu-ray (alors qu'Amazon ou Fnac.com pouvaient le faire), ce sont donc les salles qui font office de bouc émissaire.

 

L'éclaircie de l'été n'aura donc pas duré, la faute, je le répète, à une partie de la population qui a estimé que tout était fini. La remontée de l'épidémie, la fameuse 2e vague a bien eu lieu, alors qu'elle était sans doute évitable avec un minimum de bon sens.

 

En attendant, ce sont des secteurs entiers de l'économie qui souffre : la restauration, les loisirs, le sport. Et quand on fera l'addition de cette pandémie, il est clair qu'elle sera terrible et que notre pays va mettre des mois à s'en relever.

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Un week end morose de plus aux USA !

Publié le par Dave

Un week end morose de plus aux USA !

Alors que la maladie continue de tuer de par le monde (si ! si ! Rien qu'en France, on a dépassé les 50 000 morts), les salles de cinéma continuent de plonger et le box office avec.

Ce week end US a vu pas moins de 4 nouveaux  films en ressortie , qui s'ajoutent à celle de Elf la semaine dernière. Ainsi The Grinch, Polar Express, National lampoon's Christmas vacation et Wonder Woman ont tenté d'attirer un peu de monde dans les salles. Les 3 premiers sont évidemment de saison tandis que WW prépare le terrain pour l'arrivée (normalement) du 2e opus dans 15 jours.

 

Mais les résultats sont très moyens : 268 000 $ pour The Grinch, 245 pour Polar Express, 239 pour National Lampool et 189 000 pour Wonder Woman. Bref, le public ne se déplace pour des films qu'il connait par coeur et doit sans doute espérer de la nouveauté.

 

Dans ce contexte morose, The Crood 2 garde la tête avec 24 millions (et 52 de plus à l'international), Half Brother et Freaky complète le top 5 avec 1,3 et 8,2 millions.

 

The War with GrandPa est 6e avec un cumul de 17,9 tandis que All my life passe 9e avec 695 300 de cumul.

 

Bref, cela ne s'arrange pas du tout ! Et quand Disney annonce que Mulan devrait rapporter 150 millions de dollars sur sa chaine de streaming, on peut vraiment s'inquiéter. Car, même si 150 millions ne compenseront pas les 200 de budget, il faut noter que 100% de la somme ira dans les caisses de Burbanks, contre 55% pour une sortie en salle.

 

L'avenir semble sombre...

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Green Book (****)

Publié le par Dave

Green Book (****)

Le pitch : En manque d'argent, un videur de boîte de nuit italo-américain accepte de véhiculer un pianiste noir qui doit partir en tournée dans le sud des Etats-Unis.

Venant de la part d'un des frères Farrely (Mary à tout prix, Fous d'Irène et autres comédies pas vraiment fines), la surprise devant la vision de Green Book n'en est que totale. Car ce road movie situé dans les années 60, à une époque où la ségrégation raciale était toujours de vigueur dans une grande partie des USA est à la fois pudique, réaliste et empreint d'une grande rigueur historique, ne cherchant jamais à nier une situation que l'on espère disparue à jamais.

 

Se basant sur le principe du Buddy movie, avec ces deux personnages que tout oppose , Tony le vigile brut de décoffrage et Dr Shirley, artiste raffiné et instruit, Green Book va donc faire monter en puissance le respect mutuel puis l'amitié qui va s'installer entre les deux hommes.

 Petit à petit, chacun va chercher à comprendre l'autre, à se rendre compte qu'il est aussi victime de préjugés et que les apparences sont parfois trompeuses. Dr Shirley a beau être riche et célèbre, il est seul et sa notoriété ne le protège pas des humiliations subies dans le sud des USA : interdiction de manger dans un restaurant réservé aux blancs, obligation d'aller dans des toilettes pour noir situées dans un jardin, obligation de dormir dans des hôtels pour les "colorés". Tony, lui, malgré sa situation précaire, peut compter sur ses amis, sa famille.

 

Chacun des deux hommes devra faire un pas vers l'autre,  et l'aider à découvrir d'autres facettes de la vie. Shirley apprendra à Tony à écrire de vraies lettres à sa femme et Tony fera découvrir le KFC à Shirley. De petites choses certes, mais au final, ce sont elles qui cimenteront leur amitié.

 

Victime de préjugés épouvantables, Shirley  devra compter sur l'aide de Tony pour le sortir de plusieurs situations délicates. Il le fera sans arrière pensée et sans se poser de questions, bien conscients que son statut de "blanc"  lui permet d'éviter ce genre de problèmes. Et quand ce sera à Shirley de rendre la pareille, son honnêteté et son sens du devoir lui feront honte d'être obligé de faire appel à de puissants soutiens. D'ailleurs à ce moment du film, le point de bascule entre les deux hommes est sur le point de se rompre et c'est finalement le fait que Shirley ouvre - enfin - son coeur à Tony et lui explique sa solitude que ce dernier va comprendre celui qui va devenir plus qu'un simple patron.

 

Filmé de manière très simple, Green Book n'en est pas moins un film au rabais. La reconstitution des années 60 que cela soit les maisons bourgeoises du sud des USA, les salles de concert où se produit Shirley, les rues de New York - du Bronx en particulier - donne un incontestable cachet au film. Tout un monde disparu qui revit sous nous yeux et qui , pourtant , n'est vieux que d'une soixantaine d'année. 

 

Enfin, pour obtenir une telle réussite, il fallait deux grands acteurs. Farrelly les a trouvé en la personne de Virgo Mortensen, quelque peu empâté certes mais toujours aussi charismatique, et Mahershala Ali (on avait pu le voir dans Les figures de l'ombre, autre superbe film se déroulant dans des années 60 ségrégationnistes ou Alita), parfait dans ce rôle d'artiste hautain mais cachant une réelle fragilité. L'alchimie fonctionne dès leur première scène, et dynamise le film, se servant des joutes verbales - qui ont souvent lieu dans la voiture - pour faire avancer l'histoire. 

 

Si on peut quelque peu déplorer que l'aspect musical passe au second plan, une scène magistrale rappelle que nous sommes sur un récit biographique : à un moment du film, Dr Shirley va investir le piano d'un bar réservé aux noirs, alors qu'il vient de refuser un concert dans un hôtel pour blanc et montrer les deux facettes de son talent  : le pianiste classique prodige et celui qui va donner une puissance folle au rythm'n'blues de l'orchestre local. A ce moment, Shirley a basculé dans le monde de Tony et surtout il s'est mis au diapason de ses frères.

 

Green Book a donc parfaitement mérité son succès mondial (325 millions de dollars de recette dont 85 aux USA) de par son message positif et de par cette grande direction d'acteur.

 

Disponible en Blu-ray - c'est sur ce support que j'ai pu le voir - Green Book n'est pas qu'un film sur la ségrégation , la musique ou les rapports entre blancs et noirs, c'est surtout un grand film, porté par deux grands acteurs. Chapeau bas, messieurs !!

 

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The Croods 2 garde le cap aux USA

Publié le par Dave

The Croods 2 garde le cap aux USA

Pour la 2e semaine, The Croods 2 est numéro 1 aux USA et son score de 20,3 millions en 10 jours en fait la plus grosse recette depuis Tenet.

 

Universal a donc bien eu raison de braver la pandémie et d'offrir au public ce dessin animé 3D, d'autant qu'il prend également 40 millions de plus au niveau mondial. Bien entendu, on est bien loin des scores habituels pour un film d'animation et très en deçà des résultats du premier opus il y a 7 ans : 187 millions aux USA, 400 de plus dans le reste du monde. Là, si le film atteint les 100 millions mondiaux , Universal pourra souffler et se rattraper via la vidéo - quand les films daigneront sortir parce que pour le moment, niveau nouveauté, c'est vraiment le calme plat.

 

A noter que le casting vocal est resté inchangé : Nicolas Cage, Ryan Reynolds, Emma Stone.. On a connu pire.

 

Peu de chose à dire pour le reste du BO, à part la re-sortie du premier Die Hard qui prend la 10e place avec 180 000 $ ! C'est, si je ne me trompe pas, la première fois que Disney ressort un film de la Fox depuis le rachat du studio.

 

Deux autres sorties également au programme de ce week end ! Half Brother est 2e avec 720 000 $ dans 1369 cinémas. Le pitch tourne autour de deux demis frères qui se découvrent et vont devoir partir sur les pas de leur père au Mexique.

 

2 places plus loin, All My life démarre à 350 000 $.

 

On le voit, les recettes sont toujours aussi riquiqui et il faut vraiment espérer que Wonder Woman 84 , dont les premiers retours sont très bons, va relancer tout cela.

 

Ainsi Freaky atteint 7 millions, The war with Grand Pa 17, Honnest Thief 13,1...

 

A titre de comparaison, en Chine, d'où tout est parti, le dernier week end en date (celui du 27 novembre) voit un score de 44 millions pour Caught in time  et un démarrage à plus de 10 millions pour One Second.

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Une grande année (****)

Publié le par Dave

Une grande année (****)

Le pitch : un trader londonien arrogant hérite de la maison et du vignoble français de son oncle, là où il avait passé son enfance.

 

Entre l'énorme Kingdom of Heaven et le non moins épique American Gangster, Ridley Scott s'offrit une petite récréation avec cette charmante comédie romantique se déroulant en France. Mais on le sait, chez Scott, même un projet intimiste est forcément le dessus du panier d'une production cinématographique souvent trop sage.

 

Bénéficiant d'un excellent casting français (Marion Cotillard, Didier Bourdon, Valéria Bruni-Tedeshi !! Qui aurait pu croire qu'un des Inconnus jouerait pour le metteur en scène d'Alien et Blade Runner ?) mais surtout d'une très belle histoire, ponctuée de merveilleux flash-backs où l'immense Albert Finney (Wolfen, Annie mais aussi, déjà avec Scott, Les duellistes) va initier un tout jeune Freddie Highmore au monde du vin. 

 

La trame est très très  classique et rappelle quelque peu celle de Hook !! Oui, car là aussi, on rencontre un adulte devenu cynique et ayant oublié tous ses rêves d'enfants et qui, au  contact de la "vraie" vie va se ré-inventer, redevenir ce qu'il fut. Et pour interpréter ce trader, Scott fit à nouveau appel à Russel Crowe, son acteur de Gladiator , qu'il retrouvera ensuite dans American Gangster, Mensonges d'état et Robin des bois ! Choix judicieux tant Crowe est capable de passer  d'un style à un autre , y compris (et surtout) dans un même film. Ici, même s'il lui faudra du temps pour retrouver son "innocence", il incarne bel et bien les deux facettes d'un homme , le superficiel et l'essentiel.

 

En fixant son intrigue en France (comme pour Les duellistes ou une partie de Kingdom of Heaven ou Robin des bois), Scott cherche surtout à rendre hommage à la vigne. Et quoi de mieux que notre pays. Mais , si l'on peut y voir quelques clichés, on sent qu'il aime la France et que jamais il ne cherche à la ridiculiser. Alors oui, on a un  Didier Bourdon bien râleur ou une Marion Cotillard trop belle pour n'être que serveuse - cette beauté étant sublimée par la mise en scène de Scott, toujours aussi fine - mais au final, c'est bien la France qui est à l'honneur, son terroir, ses accents, sa façon de vivre.

 

Une grande année est une comédie qui ne tombe jamais dans la farce - le côté "comique" va venir du décalage entre la vie londonienne de Crowe et la redécouverte des valeurs de son enfance ou des dialogues - mais au contraire qui respecte ses personnages. Ce qui n'empêche pas Scott de filmer une partie de tennis comme il filmait les duels de Duellistes ou les combats de Gladiator. On sent que le réalisateur s'amuse énormément , s'offre une belle récréation mais jamais ne met de côté "son" cinéma, à savoir un subtil mélange d'exigence (une fois de plus, la lumière et les cadrages sont à tomber par terre), de tableaux vivants et d'exploits techniques, même si  ces derniers sont ici très discrets.

 

En redevenant plus léger, après une série de films âcres (même Les associés comporte une part sombre et un Nicolas Cage souvent inquiétant) , il retrouve le thème de l'innocence ,comme dans Legend ou 1492. Mais à la différence de ces deux films, ici, c'est bien l'innocence qui va triompher du cynisme voir du mal. Et la plus belle scène du film voit une fillette plonger dans une piscine, la traverser et embrasser Freddie Highmore. Cette scène représente en fait la "révélation" de Une grande année et elle permet de voir l'histoire d'amour d'un oeil différent.

 

Echec aux USA (7 millions de dollars de recette), se remboursant à peine dans le reste du monde (35 pour un budget équivalent), Une grande année ne peut pas être considéré comme un Scott mineur. Car comme tous les films du réalisateur, il a été conçu dans l'amour du cinéma, dans la volonté d'imprimer sur pellicule les plus belles images. En offrant cette touchante histoire de rédemption au public, Ridley Scott a fait plus que se distraire entre deux monstres techniques, il a simplement ouvert son âme.

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