18 juillet 2007
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Alors que MJ commence à douter de sa carrière artistique, Peter Parker alias Spider-Man se voit confronté à plusieurs ennemis :
l'homme sable, le bouffon vert et ... lui même.
Spider-Man 3 n'est pas le point d'orgue de la série. Ce n'est pas non plus la daube décrite par certains. Il est même meilleur que le 1er (qui , je le rappelle, m'a surtout déçu dans sa 2eme partie). Spider-Man 3 est tout simplement un film qui aurait gagné à être un peu mieux écrit, un exemple prouvant que le plus est souvent l'ennemi du bien
Alors que le deuxième film avait réussi à concilier les indispensables scènes d'action et la vie privée de Parker tout en sacrifiant pas la psychologie très fouillée des personnages, cet opus 3 a choisi de tripler les menaces . Résultat, les personnages sont moins bien structurés d'autant qu'il faut expliquer les origines de l'homme sable (superbe scène cela dit) et de Venom. Il est clair qu'à trop bourrer le scénario , on arrive à un résultat parfois indigeste. Les personnages secondaires sont sacrifiés (Gwen Stacy, icône dans la BD, est ici totalement transparente. Dommage pour la belle interprétation de la sublime fille de Ron Howard) et les problèmes de tous les jours de Parker et MJ ne sont que survolés. On espérait un prolongement des thèmes du 2eme (l'amour entre les personnages principaux, la vengeance de Harry), on se retrouve avec des scènes réussies mais parfois superficielles.
Il y avait pourtant , avec le symbiote , matière à faire un grand film , une plongée dans le côté noir de Spider-Man . Sam Raimi tend parfois vers cela mais trop souvent se laisse rattraper par des impératifs commerciaux : de l'action cool, de l'humour (relativement bien fait, cela dit, et sans aucune vulgarité. Mention spéciale à Bruce Campbell, génial en maître d'hotel) et des trous narratifs parfois surprenants. Ainsi par quel miracle Parker a-t-il l'idée de se débarrasser du symbiote via les cloches de la cathédrale de New York ? Dans la BD , on a la réponse. Ici , elle manque. Le film dure 2h15 mais il est clair qu'une partie est restée sur la table de montage. Et pourquoi Venom choisit-il Ben Ulrich ? Où est passé Gwen Stacy après la scène du bar ? Tout un tas de petits trous qui, à l'arrivée, font penser qu'une partie du film manque.
Autre aspect qui ne peut que faire grincer les dents de l'amateur : la popularité de Spider-Man et , par contre coup, le côté vantard de Parker. Dans la BD, cet aspect n'a jamais été mis en avant, bien au contraire. Dans la récente série Civil War, Parker vient de révéler au monde son identité et il n'est pas pour autant devenu l'idole des jeunes.
Spider-Man 3 insiste trop sur ce point et s'en sert même pour brouiller le couple Parker-MJ !!
Mais les raisons de se réjouir sont , heureusement, bien plus nombreuses que les points négatifs.
Spider-Man 3 n'est pas le point d'orgue de la série. Ce n'est pas non plus la daube décrite par certains. Il est même meilleur que le 1er (qui , je le rappelle, m'a surtout déçu dans sa 2eme partie). Spider-Man 3 est tout simplement un film qui aurait gagné à être un peu mieux écrit, un exemple prouvant que le plus est souvent l'ennemi du bien
Alors que le deuxième film avait réussi à concilier les indispensables scènes d'action et la vie privée de Parker tout en sacrifiant pas la psychologie très fouillée des personnages, cet opus 3 a choisi de tripler les menaces . Résultat, les personnages sont moins bien structurés d'autant qu'il faut expliquer les origines de l'homme sable (superbe scène cela dit) et de Venom. Il est clair qu'à trop bourrer le scénario , on arrive à un résultat parfois indigeste. Les personnages secondaires sont sacrifiés (Gwen Stacy, icône dans la BD, est ici totalement transparente. Dommage pour la belle interprétation de la sublime fille de Ron Howard) et les problèmes de tous les jours de Parker et MJ ne sont que survolés. On espérait un prolongement des thèmes du 2eme (l'amour entre les personnages principaux, la vengeance de Harry), on se retrouve avec des scènes réussies mais parfois superficielles.
Il y avait pourtant , avec le symbiote , matière à faire un grand film , une plongée dans le côté noir de Spider-Man . Sam Raimi tend parfois vers cela mais trop souvent se laisse rattraper par des impératifs commerciaux : de l'action cool, de l'humour (relativement bien fait, cela dit, et sans aucune vulgarité. Mention spéciale à Bruce Campbell, génial en maître d'hotel) et des trous narratifs parfois surprenants. Ainsi par quel miracle Parker a-t-il l'idée de se débarrasser du symbiote via les cloches de la cathédrale de New York ? Dans la BD , on a la réponse. Ici , elle manque. Le film dure 2h15 mais il est clair qu'une partie est restée sur la table de montage. Et pourquoi Venom choisit-il Ben Ulrich ? Où est passé Gwen Stacy après la scène du bar ? Tout un tas de petits trous qui, à l'arrivée, font penser qu'une partie du film manque.
Autre aspect qui ne peut que faire grincer les dents de l'amateur : la popularité de Spider-Man et , par contre coup, le côté vantard de Parker. Dans la BD, cet aspect n'a jamais été mis en avant, bien au contraire. Dans la récente série Civil War, Parker vient de révéler au monde son identité et il n'est pas pour autant devenu l'idole des jeunes.
Spider-Man 3 insiste trop sur ce point et s'en sert même pour brouiller le couple Parker-MJ !!
Mais les raisons de se réjouir sont , heureusement, bien plus nombreuses que les points négatifs.
Premièrement, les scènes d'actions sont fantastiques !! Mention spéciale pour la première bagarre entre le nouveau Bouffon Vert, Harry Osborn et Peter Parker, à visage découvert. Raimi a mis la barre très haute et la violence de l'affrontement, tant physique que psychologique , est époustouflante. Les autres scènes sont du même acabit, que cela soit la rencontre avec l'homme sable, la naissance de Venom, le duel Parker-Osborn où le tisseur de toile va défigurer son ami (le film atteint alors des sommets de noirceur que l'on aurait aimés permanents) ou encore le clash final entre tous les protagonistes. Raimi sait gérer l'espace, le temps, faire monter le suspens...
Autre réjouissance, un humour franchement hilarant dans toutes les scènes où apparaît James Jameson !! Pas de bouffonneries mais des dialogues drôles, ciselés et bien en bouche. Le voir se faire arnaquer par une gamine qui lui vend son appareil photo jetable est délicieux.
Réjouissant aussi, le destin croisé de Parker et MJ , destins qui vont se croiser , le premier étant en passe de devenir une icône, la deuxième dégringolant de son piédestal sans que Parker ne s'en rende compte. Le nombrilisme du tisseur va finalement se révéler son pire ennemi. Et si l'on peut trouver, là aussi, trop rapide, la façon dont MJ rejette Peter, cet aspect de l'histoire nous renvoie aux meilleurs moments du 2eme film.
La prise de contrôle du symbiote est également un moment fort : Parker devient alors ce qu'il a toujours détesté mais peut être aussi ce qu'il espérait secrètement à savoir une idole des foules qui use de son pouvoir sans se soucier des dégâts collatéraux. Il en devient arrogant, détestable et égocentrique. Les fans du Comics hurleront à la trahison (cela n'arrive jamais dans la BD) mais il est clair que la série de films devait passer par cette étape. On peut juste regretter que, là aussi, Sam Raimi n'ose pas aller au bout de son idée. Il aurait été plus logique que Parker devienne ce qu'il a toujours combattu à savoir un incarnatton du mal.
L'argent est bien là pour l'homme sable, pour le symbiote, pour les bastons, pour le vol du nouveau bouffon vert. Mais on enrage devant une photographie plate, des images pas très jolies et un montage parfois épileptique. Sam Raimi est un bon réalisateur et quelqun d'honnête. On aurait voulu qu'il retrouve la folie du premier Evil Dead.
Mais au delà de cet aspect, Spider-Man 3 clôt en beauté une trilogie somme toute réussie. On aurait juste espéré qu'il la finisse en apothéose mais ce n'est pas une raison pour bouder notre plaisir. Spider-Man 3 reste avant tout un vrai film pop-corn, celui dont on apprécie la saveur dans une grande salle, un cône glacé à la main. Et le public enfantin ne s'y trompe pas : il adore ce nouveau Spider-Man !! N'est ce pas là l'essentiel ??