2 septembre 2007
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Chose promise, chose due !! SOI -Le blog accueille une nouvelle catégorie, Grands classiques, conçue afin
de réveiller le cinéphile qui est en vous (en nous) en analysant ces merveilleux films qui bercèrent nos enfances ou qui marquèrent le cinéma.
Si je commence par La grande évasion , c'est parce que ce film est non seulement un superbe film de guerre mais il est la preuve vivante que le cinoche américain fut (et reste) un spectacle vivant, plus grand que la vie et offrant à ses spectateurs la vision d'un monde, certes idéalisé, mais dont les étoiles se devaient être aussi nombreuses dans un long métrage que celles peuplant le ciel.
Steve McQueen , Richard Attenbourough, James Cardner, Charles Bronson , Donald Pleasance ne sont pas seulement des icones du cinéma, des légendes vivantes. Ce sont (étaient, hélas, pour certains) également de sacrés acteurs dont la seule présence à l'écran est , sinon un gage de qualité, du moins l'assurance d'avoir quelque chose à voir. Même le plus mauvais des Justiciers dans la ville est sauvé par Bronson. Quand à McQueen, il suffit de dire "7 mercenaires", "Canonnière du Yang Tsé","Bullit","Thomas Crown"... pour se rendre compte que bien avant Willis ou Schwarzy, il était là !! Le héros américain classique, bagareur et tête brulée, gouailleur et sympathiquen, bref le ricain tel qu'on aime l'idolatrer.
Revenons à La Grande Evasion. Sorti en 1963 , le film de John Sturge s'inscrit dans cette lignée de films américains à grand spectacle sur la seconde guerre mondiale. Mais en s'intéressant à une histoire à priori dépourvue d'aspect spectaculaire !! A priori car l'absence de combat à grande échelle , de débarquement , de batailles de chars, ect... permet de tisser un extraordinaire canevas de rapport humain, de plonger dans les pensées des prisonniers de guerre et de montrer comment ces soldats, même privés de liberté, vont s'organiser pour défier l'ennemi avec leurs moyens.
Avec une précision toute militaire (!!), les prisonniers vont mettre au point un plan d'évasion diabolique, ne lésinant pas sur les détails : faux papiers, costumes civils, plans, apprentissage de l'allemand... Le scénario de James Clavel et W.R. Burnett suit ces préparations avec minutie, offrant à la fois de nombreuses scènes cocasses (les démélés de Mc Queen, la préparation du 4 juillet..) et des moments bien plus graves (le faussaire qui voit sa vue baisser, la découverte d'un des tunnels, la mort de Yves, l'officier écossais). Rien n'est laissé au hasard,y compris dans la description des autorités allemandes. Ici, peu de charges anti-nazies du fait que le vrai camp fut sous la responsabilité de la Lutwafe. Les soldats allemands font leur travail de gardien mais ce ne sont pas des brutes . Le commandant étale devant les SS son peu de respect du Furher , et le soldat allemand que pigeonne le chapardeur est un brave homme , sans doute dépassé par la guerre et la propagande (scène intéressante quand il explique à un officier américain que les Anglais ont brûlé Washington en 1812).
En faisant la part entre les Allemands et les nazis , le scénario évite le manichéisme et montre que dans toute guerre, le respect de l'adversaire existe, y compris durant 39-45. Le meurtre par les SS d'une partie des prisonniers permet cependant de bien montrer les méthodes barbares des nazis.
La 2e partie du film se focalise sur l'évasion proprement dite et le scénario suit les différents protagonistes. Et même si l'on sait que très peu en réchapperont , même si on sait que McQueen ne passera jamais la frontière , on tremble , on se passionne, on espère. Voilà la force des grands films, on les suit même si on connaît la fin. On retrouve aussi les thèmes chers au cinéma américain : la volonté d'y arriver coûte que coûte, le dépassement de soi, le sacrifice, l'entraide... Elle est encore loin la mode où les films de guerre ne montreront que des héros désabusés. Ici, on reste encore dans l'euphorie d'une Amérique triomphante , qui n'a pas encore connu le Viet-Nam...
Production américaine oblige, les grands moyens sont de rigueur. Figurants par centaines, reconstitution minutieuse, décors impressionnants , technique irréprochable... La grande évasion est non seulement un classique du film de guerre mais un chef d'oeuvre tout court magnifié par la musique inoubliable d'Elmer Bernstein.
Rediffusé régulièrement à la télévision, on peut le trouver dans deux éditions DVD. Une édition simple en 4/3, avec un making of (en VO !!) et une image pas formidable (mais qui supporte la rétroprojection) que l'on peut trouver à 9,99€ et une édition plus récent, 2 disques, nettement meilleure.
Vous savez ce qui vous reste à faire si vous ne connaissez pas ce classique absolu.
Si je commence par La grande évasion , c'est parce que ce film est non seulement un superbe film de guerre mais il est la preuve vivante que le cinoche américain fut (et reste) un spectacle vivant, plus grand que la vie et offrant à ses spectateurs la vision d'un monde, certes idéalisé, mais dont les étoiles se devaient être aussi nombreuses dans un long métrage que celles peuplant le ciel.
Steve McQueen , Richard Attenbourough, James Cardner, Charles Bronson , Donald Pleasance ne sont pas seulement des icones du cinéma, des légendes vivantes. Ce sont (étaient, hélas, pour certains) également de sacrés acteurs dont la seule présence à l'écran est , sinon un gage de qualité, du moins l'assurance d'avoir quelque chose à voir. Même le plus mauvais des Justiciers dans la ville est sauvé par Bronson. Quand à McQueen, il suffit de dire "7 mercenaires", "Canonnière du Yang Tsé","Bullit","Thomas Crown"... pour se rendre compte que bien avant Willis ou Schwarzy, il était là !! Le héros américain classique, bagareur et tête brulée, gouailleur et sympathiquen, bref le ricain tel qu'on aime l'idolatrer.
Revenons à La Grande Evasion. Sorti en 1963 , le film de John Sturge s'inscrit dans cette lignée de films américains à grand spectacle sur la seconde guerre mondiale. Mais en s'intéressant à une histoire à priori dépourvue d'aspect spectaculaire !! A priori car l'absence de combat à grande échelle , de débarquement , de batailles de chars, ect... permet de tisser un extraordinaire canevas de rapport humain, de plonger dans les pensées des prisonniers de guerre et de montrer comment ces soldats, même privés de liberté, vont s'organiser pour défier l'ennemi avec leurs moyens.
Avec une précision toute militaire (!!), les prisonniers vont mettre au point un plan d'évasion diabolique, ne lésinant pas sur les détails : faux papiers, costumes civils, plans, apprentissage de l'allemand... Le scénario de James Clavel et W.R. Burnett suit ces préparations avec minutie, offrant à la fois de nombreuses scènes cocasses (les démélés de Mc Queen, la préparation du 4 juillet..) et des moments bien plus graves (le faussaire qui voit sa vue baisser, la découverte d'un des tunnels, la mort de Yves, l'officier écossais). Rien n'est laissé au hasard,y compris dans la description des autorités allemandes. Ici, peu de charges anti-nazies du fait que le vrai camp fut sous la responsabilité de la Lutwafe. Les soldats allemands font leur travail de gardien mais ce ne sont pas des brutes . Le commandant étale devant les SS son peu de respect du Furher , et le soldat allemand que pigeonne le chapardeur est un brave homme , sans doute dépassé par la guerre et la propagande (scène intéressante quand il explique à un officier américain que les Anglais ont brûlé Washington en 1812).
En faisant la part entre les Allemands et les nazis , le scénario évite le manichéisme et montre que dans toute guerre, le respect de l'adversaire existe, y compris durant 39-45. Le meurtre par les SS d'une partie des prisonniers permet cependant de bien montrer les méthodes barbares des nazis.
La 2e partie du film se focalise sur l'évasion proprement dite et le scénario suit les différents protagonistes. Et même si l'on sait que très peu en réchapperont , même si on sait que McQueen ne passera jamais la frontière , on tremble , on se passionne, on espère. Voilà la force des grands films, on les suit même si on connaît la fin. On retrouve aussi les thèmes chers au cinéma américain : la volonté d'y arriver coûte que coûte, le dépassement de soi, le sacrifice, l'entraide... Elle est encore loin la mode où les films de guerre ne montreront que des héros désabusés. Ici, on reste encore dans l'euphorie d'une Amérique triomphante , qui n'a pas encore connu le Viet-Nam...
Production américaine oblige, les grands moyens sont de rigueur. Figurants par centaines, reconstitution minutieuse, décors impressionnants , technique irréprochable... La grande évasion est non seulement un classique du film de guerre mais un chef d'oeuvre tout court magnifié par la musique inoubliable d'Elmer Bernstein.
Rediffusé régulièrement à la télévision, on peut le trouver dans deux éditions DVD. Une édition simple en 4/3, avec un making of (en VO !!) et une image pas formidable (mais qui supporte la rétroprojection) que l'on peut trouver à 9,99€ et une édition plus récent, 2 disques, nettement meilleure.
Vous savez ce qui vous reste à faire si vous ne connaissez pas ce classique absolu.