25 octobre 2007
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Pour ce nouveau grand classique, je me tourne vers la naissance d'Israël , pays cher à mon coeur...
Exodus , tourné en 1960 par Otto Preminger avec Paul Newman et Eva Marie Saint, est dans la lignée des films didactiques qui entendent , au delà de leurs images, donner un point de vue et informer le public.
Ecrit par Dalton Trumbo qui, ironiquement fut mis à l'index par Hollywood en raison de ses liens avec le PC, Exodus raconte rien de moins que la naissance d'Israël mais sans soucis de spectaculaire ou de manichéisme. A l'heure où un film comme 300 entend reveiller les conscience et l'occident sur le danger iranien, il est bon de voir que ce type de film engagé a une longue histoire derrière lui.
Exodus commence commence à Chypre en 1947. La guerre est finie mais les juifs sont toujours considérés comme un problème par les autorités anglaises. Par milliers, ils entendent désormais se rendre en Palestine afin d'y obtenir leur terre, celle de leur ancêtre afin que l'horreur de la Shoah ne se reproduise pas. Une jeune veuve, Kitty, va découvrir les camps de transit où sont gardés ceux qui veulent tenter leur chance pour aller en Palestine. Elle va y rencontrer une jeune juive, Karen , qui a été protégé par des Danois durant la guerre et Ari ben Canaan, un officier de la Haghana. Emue par les conditions de vie dans le camp , elle va vouloir adopter Karen pour l'emmener en Amérique.
Mais Karen fait partie des 850 personnes qu'Ari va embarquer sur l'Exodus, un vieux cargo et avec qui il va entamer un long combat pacifique pour obtenir le droit de se rendre en Palestine. Kitty va alors suivre le combat de l'Exodus, le rejoindre et finalement aller en Palestine. Là bas, elle va y découvrir les villages de peuplement, le combat de la Haghana mais aussi le terrorisme de certains extrémistes juifs et les liens d'amitié entre Ari et les arabes qui vivent également en Palestine.
Exodus , que l'on peut désormais trouver en DVD chez MGM (à 12€99 !!) dans une assez bonne copie, est à la fois un film magnifique (le discours final d'Ari qui jure sur la tombe de son ami arabe qu'il vient d'enterrer à côté d'une jeune juive assassinée par les hommes du grand Mufti que un jour arabes et juifs vivront en paix dans ce pays) et un film explicatif. On suit donc l'odyssée de l'Exodus , sa lutte avec les britanniques, l'arrivée en Palestine et le destin de deux jeunes immigrants qui vont suivre des chemins différents : l'un rejoindra une organisation juive qui lutte contre les britanniques par la violence, l'autre rejoindra un village de colons qui vit en bonne harmonie avec ses voisins arabes.
Le film ne passe rien sous silence : ainsi les terroristes qui vont sauter l'hotel où est installé le "pouvoir" britannique sont montrés avec leur contradiction. Otto Preminger n'hésite pas non plus à montrer que derrière le grand Mufti se cachent des ex-nazis. Enfin, il ne cache rien du dilemne des arabes de Palestine, symbolisés par l'ami d'enfance de Canaan et qui sera victime de la folie de extrémistes arabes. S'il est clair qu'Exodus est un film pro-sioniste (il insiste sur les bienfaits de la mise en culture du désert par les juifs), ce n'est pas un vulgaire film de propagande. Rien à voir avec les navets sans nom mettant , par exemple, en scène ces horribles protocoles de Sion.
Durant ces 3h30 (certains passages seront en VOST sur le DVD) , toute la naissance de la jeune nation est passée en revue, du vote de l'ONU aux premières violences. Mais jamais sans scènes spectaculaires ou grandioses. Ne vous attendez pas à des milliers de figurants ou des scènes de guerres sans pitié, mais à une reflexion poussée sur la naissance d'un état. Paul Newman y tient l'un de ses plus grands rôles et imprime tout le film de son charisme magnétique.
Exodus est un film sincère, honnête, porteur d'un discours de tolérance. Un vrai chef d'oeuvre comme, hélas , on n'en voit guère .
Exodus , tourné en 1960 par Otto Preminger avec Paul Newman et Eva Marie Saint, est dans la lignée des films didactiques qui entendent , au delà de leurs images, donner un point de vue et informer le public.
Ecrit par Dalton Trumbo qui, ironiquement fut mis à l'index par Hollywood en raison de ses liens avec le PC, Exodus raconte rien de moins que la naissance d'Israël mais sans soucis de spectaculaire ou de manichéisme. A l'heure où un film comme 300 entend reveiller les conscience et l'occident sur le danger iranien, il est bon de voir que ce type de film engagé a une longue histoire derrière lui.
Exodus commence commence à Chypre en 1947. La guerre est finie mais les juifs sont toujours considérés comme un problème par les autorités anglaises. Par milliers, ils entendent désormais se rendre en Palestine afin d'y obtenir leur terre, celle de leur ancêtre afin que l'horreur de la Shoah ne se reproduise pas. Une jeune veuve, Kitty, va découvrir les camps de transit où sont gardés ceux qui veulent tenter leur chance pour aller en Palestine. Elle va y rencontrer une jeune juive, Karen , qui a été protégé par des Danois durant la guerre et Ari ben Canaan, un officier de la Haghana. Emue par les conditions de vie dans le camp , elle va vouloir adopter Karen pour l'emmener en Amérique.
Mais Karen fait partie des 850 personnes qu'Ari va embarquer sur l'Exodus, un vieux cargo et avec qui il va entamer un long combat pacifique pour obtenir le droit de se rendre en Palestine. Kitty va alors suivre le combat de l'Exodus, le rejoindre et finalement aller en Palestine. Là bas, elle va y découvrir les villages de peuplement, le combat de la Haghana mais aussi le terrorisme de certains extrémistes juifs et les liens d'amitié entre Ari et les arabes qui vivent également en Palestine.
Exodus , que l'on peut désormais trouver en DVD chez MGM (à 12€99 !!) dans une assez bonne copie, est à la fois un film magnifique (le discours final d'Ari qui jure sur la tombe de son ami arabe qu'il vient d'enterrer à côté d'une jeune juive assassinée par les hommes du grand Mufti que un jour arabes et juifs vivront en paix dans ce pays) et un film explicatif. On suit donc l'odyssée de l'Exodus , sa lutte avec les britanniques, l'arrivée en Palestine et le destin de deux jeunes immigrants qui vont suivre des chemins différents : l'un rejoindra une organisation juive qui lutte contre les britanniques par la violence, l'autre rejoindra un village de colons qui vit en bonne harmonie avec ses voisins arabes.
Le film ne passe rien sous silence : ainsi les terroristes qui vont sauter l'hotel où est installé le "pouvoir" britannique sont montrés avec leur contradiction. Otto Preminger n'hésite pas non plus à montrer que derrière le grand Mufti se cachent des ex-nazis. Enfin, il ne cache rien du dilemne des arabes de Palestine, symbolisés par l'ami d'enfance de Canaan et qui sera victime de la folie de extrémistes arabes. S'il est clair qu'Exodus est un film pro-sioniste (il insiste sur les bienfaits de la mise en culture du désert par les juifs), ce n'est pas un vulgaire film de propagande. Rien à voir avec les navets sans nom mettant , par exemple, en scène ces horribles protocoles de Sion.
Durant ces 3h30 (certains passages seront en VOST sur le DVD) , toute la naissance de la jeune nation est passée en revue, du vote de l'ONU aux premières violences. Mais jamais sans scènes spectaculaires ou grandioses. Ne vous attendez pas à des milliers de figurants ou des scènes de guerres sans pitié, mais à une reflexion poussée sur la naissance d'un état. Paul Newman y tient l'un de ses plus grands rôles et imprime tout le film de son charisme magnétique.
Exodus est un film sincère, honnête, porteur d'un discours de tolérance. Un vrai chef d'oeuvre comme, hélas , on n'en voit guère .