25 décembre 2007
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Suite de la chronique du monstrueux coffret DVD. Aujourd'hui le disque I, celui de la version 2007.
Le final cut de 2007 !! Voilà enfin la vision définitive (?) de Scott sur son chef d’œuvre.
Ridley Scott a toujours été frustré par la version 82 de Blade Runner : l’ajout de la voix-off et le happy end final, en totale contradiction avec le film avait été vécu comme une trahison.
Il avait déjà réparé ceci en 92, virant voix-off et Happy End et rajoutant le rêve de la licorne. Cette version de 2007 est surtout l’occasion de modifier quelques effets visuels comme la mort de la danseuse Zhora où le visage de la cascadeuse ne correspondait pas du tout avec celle de l’actrice, ou des gros plans sur les blessures de Priss. La narration est subtilement modifiée.
Mais le plus gros atout vient de la restauration du film. Malgré son obscurité omniprésente, le nouveau transfert numérique permet de magnifier les couleurs. Ainsi, lors de la première rencontre entre Decckard et Rachel, son éclatant rouge à lèvre donne l’impression d’un éclair de lumière dans un océan de noirceur. Les détails voulus par Scott sont enfin visibles et la perfection des effets visuels sont encore accentués par le gommage de tout ce qui les rattachaient à l’époque analogique pré-Jurassic Park !!
Le son aussi a également été revu : déjà puissant sur les éditions Laserdisc, il est désormais ravageur tant en VF qu’en VO. Par contre, zéro pointé pour la Warner qui n’a pas jugé bon de sous-titrer les commentaires audio. Celui de Scott est passionnant, mais il parle souvent très vite pour que l’on puisse tout comprendre.
Pour le reste , Blade Runner reste le très très grand film de SF que tout le monde connaît. La vision du futur de Scott, qui tend à se rapprocher de notre époque pour le meilleur et surtout pour le pire, n’a toujours pas trouvé d’équivalent cinématographique.
À travers cette chasse à l’homme, le cinéaste nous force à l’interrogation suprême : qu’est ce qu’un homme ? Priss déclare à JF Sébastian « Je pense donc je suis », citant ainsi Descartes. Or les réplicants sont des êtres pensants, même s’ils sont artificiels. Avant de mourir, Roy choisit de sauver la vie de Decckard car il a appris à aimer la vie. Il meurt d’ailleurs en tenant une colombe, symbole de pureté, jetant ses dernières forces dans le sauvetage du Blade Runner !!
Le film a gardé sa force et sa beauté à travers les ans. Il ne s’est pas démodé car Scott avait rejeté tout idée d’effets de mode. Les produits que l’on voit sur les pubs géantes (Coca, Hilton, Malboro…) existent toujours, ce qui renforce encore le réalisme de l’histoire.
Mais surtout, au-delà de cette quête d’humanité de tous les protagonistes, c’est la mise en scène de Ridley Scott qui restera. Sa volonté farouche de faire le meilleur film possible, de ne céder sur rien voire de réparer ses erreurs (ce montage de 2007 modifie quelques erreurs de continuité comme une blessure sur la joue de Decckard) lui a permis d’entrer de son vivant dans la légende du cinéma.
Et même si d’un point de vue affectif, je continue d’apprécier la version de 1982, cette version constitue bel et bien le sommet absolu de la vision de Ridley Scott : sans doute l’un des plus beaux films de toute l’histoire du cinéma.
Le final cut de 2007 !! Voilà enfin la vision définitive (?) de Scott sur son chef d’œuvre.
Ridley Scott a toujours été frustré par la version 82 de Blade Runner : l’ajout de la voix-off et le happy end final, en totale contradiction avec le film avait été vécu comme une trahison.
Il avait déjà réparé ceci en 92, virant voix-off et Happy End et rajoutant le rêve de la licorne. Cette version de 2007 est surtout l’occasion de modifier quelques effets visuels comme la mort de la danseuse Zhora où le visage de la cascadeuse ne correspondait pas du tout avec celle de l’actrice, ou des gros plans sur les blessures de Priss. La narration est subtilement modifiée.
Mais le plus gros atout vient de la restauration du film. Malgré son obscurité omniprésente, le nouveau transfert numérique permet de magnifier les couleurs. Ainsi, lors de la première rencontre entre Decckard et Rachel, son éclatant rouge à lèvre donne l’impression d’un éclair de lumière dans un océan de noirceur. Les détails voulus par Scott sont enfin visibles et la perfection des effets visuels sont encore accentués par le gommage de tout ce qui les rattachaient à l’époque analogique pré-Jurassic Park !!
Le son aussi a également été revu : déjà puissant sur les éditions Laserdisc, il est désormais ravageur tant en VF qu’en VO. Par contre, zéro pointé pour la Warner qui n’a pas jugé bon de sous-titrer les commentaires audio. Celui de Scott est passionnant, mais il parle souvent très vite pour que l’on puisse tout comprendre.
Pour le reste , Blade Runner reste le très très grand film de SF que tout le monde connaît. La vision du futur de Scott, qui tend à se rapprocher de notre époque pour le meilleur et surtout pour le pire, n’a toujours pas trouvé d’équivalent cinématographique.
À travers cette chasse à l’homme, le cinéaste nous force à l’interrogation suprême : qu’est ce qu’un homme ? Priss déclare à JF Sébastian « Je pense donc je suis », citant ainsi Descartes. Or les réplicants sont des êtres pensants, même s’ils sont artificiels. Avant de mourir, Roy choisit de sauver la vie de Decckard car il a appris à aimer la vie. Il meurt d’ailleurs en tenant une colombe, symbole de pureté, jetant ses dernières forces dans le sauvetage du Blade Runner !!
Le film a gardé sa force et sa beauté à travers les ans. Il ne s’est pas démodé car Scott avait rejeté tout idée d’effets de mode. Les produits que l’on voit sur les pubs géantes (Coca, Hilton, Malboro…) existent toujours, ce qui renforce encore le réalisme de l’histoire.
Mais surtout, au-delà de cette quête d’humanité de tous les protagonistes, c’est la mise en scène de Ridley Scott qui restera. Sa volonté farouche de faire le meilleur film possible, de ne céder sur rien voire de réparer ses erreurs (ce montage de 2007 modifie quelques erreurs de continuité comme une blessure sur la joue de Decckard) lui a permis d’entrer de son vivant dans la légende du cinéma.
Et même si d’un point de vue affectif, je continue d’apprécier la version de 1982, cette version constitue bel et bien le sommet absolu de la vision de Ridley Scott : sans doute l’un des plus beaux films de toute l’histoire du cinéma.