1 janvier 2008
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18:47
Le 4e disque réunit
toutes les featurettes autour du film. Enfin, quand je dis featurettes, cela n’a aucun sens péjoratif car leurs qualités écrasent mal de « making of » officiels sur d’autres films.
Les deux premières s’intéressent à l’écrivain à et au roman de départ « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques » . Phlip K Dick est un génie mais, comme beaucoup, il ne fut vraiment reconnu qu’à sa mort. Ubik, Total Recall, le maître du haut château, Le dieu venu du centaure sont des monuments de la littérature de SF mais aussi de la littérature tout court. Le premier reportage, centré sur Dick, mélange images d’archives (ainsi que des extraits audio) de l’écrivain où il donne son avis sur la place de la SF, sur Hollywood, sur sa philosophie… Ses enfants nous renvoient l’image d’un homme simple, obsédé par l’écriture et par la qualité de son travail. D’autres écrivains comme Tim Powers (auteur de l’excellent Les voies d’Anubis) donnent également leur avis sur cet immense auteur.
Un deuxième reportage met en parallèle les différences et les ressemblances entre le livre et le film, le tout à coup de scènes coupées, d’interviews des scénaristes. Il apparaît clairement que certains regrettent que la richesse du livre ait un peu disparu dans le film, submergée par la puissance visuelle de Scott. Mais si l’on regarde bien, les thèmes du livre ne sont pas absents mais présents en filigrane. Les intervenants posent aussi la question de l’humanité de Decckard, mais leurs réponses (ainsi que celles du livre) laissent tout autant place à l’imagination.
Suivent ensuite deux entretiens, l’un avec le désigner qui parle de tout le travail de préparation sur les logos, les néons, les bâtiments, la décoration des véhicules puis avec le styliste qui décrit un par un les costumes de tous les protagonistes et des figurants. Comme à son habitude, Scott laisse parler ses artisans, leur reconnaissant leur talent à part entière.
Un petit module s’intéresse aux tests de certains acteurs non retenus. Pas vraiment passionnant mais cela permet de mieux comprendre le processus de fabrication d’un film.
Vient ensuite un hommage au directeur photo du film, Jordan Croneweth, décédé en 1996 de la maladie de Parkinson. Mine de rien, c’est lui qui a sculpté cet univers avec Ridley, utilisant de multiples sources lumineuses pour rendre plus fantastique encore l’univers de Blade Runner. Ridley en parle avec passion ainsi que son fils et des techniciens qu’il a formés. Là aussi, de nombreuses photos de tournage, d’extraits de tournage (en scope !!) permettent de voir comme il a magnifié les noirs profonds de cet univers.
Un module sur les affiches, du temps où elles étaient dessinées à la main, permet de voir aussi comment on élabore cet élément jadis indispensable de promotion. Et même si on sent un certain passéisme dans les propos de l’illustrateur (vis-à-vis de Photoshop), il est clair qu’on reste dans un domaine de passionnés.
Le module le plus fascinant suit ensuite : Deckard est-il un répliquant ? Pour Scott ou Edward James Olmos, cela ne fait aucun doute. Le réalisateur ose même « il faudrait être idiot pour ne pas le comprendre ». D’autres comme Frank Darabont ont un avis contraire, semble-t-il, il Pourtant, comme le dit Scott, la licorne, les photos, l’absence d’émotion mais aussi la lueur dans les yeux de Deckard : tout prouve que c’est un répliquant !!
Enfin, la dernière featurettes voit différents réalisateurs, éditeurs, écrivains parler de l’influence de Blade Runner sur leur travail, sur le cyberpunk… Un peu trop laudatif mais souvent sincère, surtout quand Guillermo del Toro parle des emprunts qu’il a fait au film, la pluie surtout (flagrant quand on regarde Le labyrinthe de Pan).
Mais ce n’est pas fini. Sur ce disque, on trouve aussi plusieurs interviews audio de K Dick (hélas non sous-titré, ce qui les rend parfois difficiles à suivre) et surtout 47 minutes de scènes coupées ou altérées.
Scott a eu l’idée géniale de les présenter dans l’ordre chronologique du film, sans coupe : on a l’impression de voir un condensé de Blade Runner. Certains passages sont inédits comme ceux où Decckard rend visite à Holden à l’hôpital, d’autres sont des visions modifiées : ainsi, dans le premier montage, Léon était présent dans la chambre d’hôtel où Deckard trouve les photos. La plupart des scènes l’ont été car elles donnaient trop d’infos au spectateur. Une modification importante du dialogue voyait ainsi Gaff dire à Deckard à la toute fin du film « Etes vous sûr d’être un homme ? » . Cette phrase est devenue « Dommage qu’elle doive mourir, mais c’est notre lot à tous », bien plus ambiguë. La scène d’amour entre Deckard et Rachel est également plus intense et osée.
Enfin, le disque propose 3 featurettes de 82 , dont un survol du plateau muet !! Malgré quelques redondances, cela permet également de se replonger dans un tournage légendaire et d’avoir une idée de comment on faisait la promo d’un film il y a 25 ans. Des bandes annonces, de 82,82 et 2007 complètent le tout.
Les deux premières s’intéressent à l’écrivain à et au roman de départ « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques » . Phlip K Dick est un génie mais, comme beaucoup, il ne fut vraiment reconnu qu’à sa mort. Ubik, Total Recall, le maître du haut château, Le dieu venu du centaure sont des monuments de la littérature de SF mais aussi de la littérature tout court. Le premier reportage, centré sur Dick, mélange images d’archives (ainsi que des extraits audio) de l’écrivain où il donne son avis sur la place de la SF, sur Hollywood, sur sa philosophie… Ses enfants nous renvoient l’image d’un homme simple, obsédé par l’écriture et par la qualité de son travail. D’autres écrivains comme Tim Powers (auteur de l’excellent Les voies d’Anubis) donnent également leur avis sur cet immense auteur.
Un deuxième reportage met en parallèle les différences et les ressemblances entre le livre et le film, le tout à coup de scènes coupées, d’interviews des scénaristes. Il apparaît clairement que certains regrettent que la richesse du livre ait un peu disparu dans le film, submergée par la puissance visuelle de Scott. Mais si l’on regarde bien, les thèmes du livre ne sont pas absents mais présents en filigrane. Les intervenants posent aussi la question de l’humanité de Decckard, mais leurs réponses (ainsi que celles du livre) laissent tout autant place à l’imagination.
Suivent ensuite deux entretiens, l’un avec le désigner qui parle de tout le travail de préparation sur les logos, les néons, les bâtiments, la décoration des véhicules puis avec le styliste qui décrit un par un les costumes de tous les protagonistes et des figurants. Comme à son habitude, Scott laisse parler ses artisans, leur reconnaissant leur talent à part entière.
Un petit module s’intéresse aux tests de certains acteurs non retenus. Pas vraiment passionnant mais cela permet de mieux comprendre le processus de fabrication d’un film.
Vient ensuite un hommage au directeur photo du film, Jordan Croneweth, décédé en 1996 de la maladie de Parkinson. Mine de rien, c’est lui qui a sculpté cet univers avec Ridley, utilisant de multiples sources lumineuses pour rendre plus fantastique encore l’univers de Blade Runner. Ridley en parle avec passion ainsi que son fils et des techniciens qu’il a formés. Là aussi, de nombreuses photos de tournage, d’extraits de tournage (en scope !!) permettent de voir comme il a magnifié les noirs profonds de cet univers.
Un module sur les affiches, du temps où elles étaient dessinées à la main, permet de voir aussi comment on élabore cet élément jadis indispensable de promotion. Et même si on sent un certain passéisme dans les propos de l’illustrateur (vis-à-vis de Photoshop), il est clair qu’on reste dans un domaine de passionnés.
Le module le plus fascinant suit ensuite : Deckard est-il un répliquant ? Pour Scott ou Edward James Olmos, cela ne fait aucun doute. Le réalisateur ose même « il faudrait être idiot pour ne pas le comprendre ». D’autres comme Frank Darabont ont un avis contraire, semble-t-il, il Pourtant, comme le dit Scott, la licorne, les photos, l’absence d’émotion mais aussi la lueur dans les yeux de Deckard : tout prouve que c’est un répliquant !!
Enfin, la dernière featurettes voit différents réalisateurs, éditeurs, écrivains parler de l’influence de Blade Runner sur leur travail, sur le cyberpunk… Un peu trop laudatif mais souvent sincère, surtout quand Guillermo del Toro parle des emprunts qu’il a fait au film, la pluie surtout (flagrant quand on regarde Le labyrinthe de Pan).
Mais ce n’est pas fini. Sur ce disque, on trouve aussi plusieurs interviews audio de K Dick (hélas non sous-titré, ce qui les rend parfois difficiles à suivre) et surtout 47 minutes de scènes coupées ou altérées.
Scott a eu l’idée géniale de les présenter dans l’ordre chronologique du film, sans coupe : on a l’impression de voir un condensé de Blade Runner. Certains passages sont inédits comme ceux où Decckard rend visite à Holden à l’hôpital, d’autres sont des visions modifiées : ainsi, dans le premier montage, Léon était présent dans la chambre d’hôtel où Deckard trouve les photos. La plupart des scènes l’ont été car elles donnaient trop d’infos au spectateur. Une modification importante du dialogue voyait ainsi Gaff dire à Deckard à la toute fin du film « Etes vous sûr d’être un homme ? » . Cette phrase est devenue « Dommage qu’elle doive mourir, mais c’est notre lot à tous », bien plus ambiguë. La scène d’amour entre Deckard et Rachel est également plus intense et osée.
Enfin, le disque propose 3 featurettes de 82 , dont un survol du plateau muet !! Malgré quelques redondances, cela permet également de se replonger dans un tournage légendaire et d’avoir une idée de comment on faisait la promo d’un film il y a 25 ans. Des bandes annonces, de 82,82 et 2007 complètent le tout.