22 janvier 2008
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Un jour sur Terre est une expérience extraordinaire visuellement, par contre son propos écologique est entaché de quelques erreurs grossières.
Les moyens, énormes, permettent de montrer la Terre comme on ne l’a jamais vu. Tournées le plus souvent d’hélicoptère, les images en mettent « plein la vue » comme dans un vulgaire blockbusters. Mais ici la réalisation ne se focalise pas sur un héros mais sur des paysages sublimes dont l’homme est totalement absent !!
Du pôle nord à la Taïga (une forêt quasiment inconnue du grand public alors qu’elle contient le tiers des arbres de la planète) en passant par l’Afrique, dans ses deux versions (avec ou sans eaux), sans oublier les immensités marines, Un jour sur Terre permet de voyager sans se déplacer sur notre planète et d’en mesurer la grandeur.
Le propos n’est pas ici d’instruire (même si le but est sous-jacent) mais bel et bien d’émerveiller afin de promouvoir un acte de protection. On ne protège que ce que l’on aime.
D’un point de vue cinématographique, le film est une réussite totale. Rarement un documentaire a été aussi bien filmé. Le montage exclut tout image tremblotante, tout plan cafouillant. La perfection est érigée en étalon et les parti pris des réalisateurs est de placer le spectateur au-dessus de l’action. Très peu donc de scènes au cœur des animaux mais des vues aériennes à n’en plus finir. Il est clair que pour être apprécié, le film doit être vu dans la plus grande salle possible.
Ce point de vue n’empêche pas les moments intimes. Ainsi, ces passages où des oisillons tentent de voler mais s’écrasent lamentablement sur le sol (rassurez vous, ils se relèvent très vite) ou celui où un groupe de singes doit traverser une plaine inondée, ce qui ne leur plaît manifestement pas vraiment. L’homme est absent, mais l’animal est toujours présent. Mais là aussi, un autre parti pris a été effectué : seuls les animaux supérieurs (mammifère et oiseaux) sont présents à l’image (ou quasiment). Ce n’est donc pas un survol de biodiversité mais un focus sur quelques espèces, les plus emblématiques : ours blanc pour les pôles, baleine pour l’océan, éléphant pour l’Afrique.
Cette apparente monotonie animale empêche le spectateur de se disperser.
Cependant, à force de vouloir susciter une conscience écologique, le film commet quelques erreurs, voire de la désinformation. Ainsi, affirmer que les ours blancs sont victimes d’un dérèglement climatique peut surprendre : contrairement à ce que dit le propos, les populations sont passées de 8000 à 22500 en 30 ans dans l’Arctique. En effet, une nourriture plus abondante permet aux ours de vivre plus facilement.
Je vous invite d’ailleurs à lire cette étude sur le site Climat-sceptique. Ou cet article sur l'évolution de la population d'ours.
En montrant un ours agonisant car ne parvenant pas à se nourrir, Un jour sur Terre fait preuve d’une désinvolture patente. L’ours meurt-il car il est trop vieux et donc incapable de s’attaquer à un morse ? Meurt-il car il est épuisé d’avoir parcouru un terrain de chasse trop étendu ? Ou bien tout simplement, va-t-il se coucher pour se reposer après un assaut raté ?
Dommage donc que ces images extraordinaires soient ainsi victimes d’un propos simpliste qu’il aurait été facile d’éviter.
Les moyens, énormes, permettent de montrer la Terre comme on ne l’a jamais vu. Tournées le plus souvent d’hélicoptère, les images en mettent « plein la vue » comme dans un vulgaire blockbusters. Mais ici la réalisation ne se focalise pas sur un héros mais sur des paysages sublimes dont l’homme est totalement absent !!
Du pôle nord à la Taïga (une forêt quasiment inconnue du grand public alors qu’elle contient le tiers des arbres de la planète) en passant par l’Afrique, dans ses deux versions (avec ou sans eaux), sans oublier les immensités marines, Un jour sur Terre permet de voyager sans se déplacer sur notre planète et d’en mesurer la grandeur.
Le propos n’est pas ici d’instruire (même si le but est sous-jacent) mais bel et bien d’émerveiller afin de promouvoir un acte de protection. On ne protège que ce que l’on aime.
D’un point de vue cinématographique, le film est une réussite totale. Rarement un documentaire a été aussi bien filmé. Le montage exclut tout image tremblotante, tout plan cafouillant. La perfection est érigée en étalon et les parti pris des réalisateurs est de placer le spectateur au-dessus de l’action. Très peu donc de scènes au cœur des animaux mais des vues aériennes à n’en plus finir. Il est clair que pour être apprécié, le film doit être vu dans la plus grande salle possible.
Ce point de vue n’empêche pas les moments intimes. Ainsi, ces passages où des oisillons tentent de voler mais s’écrasent lamentablement sur le sol (rassurez vous, ils se relèvent très vite) ou celui où un groupe de singes doit traverser une plaine inondée, ce qui ne leur plaît manifestement pas vraiment. L’homme est absent, mais l’animal est toujours présent. Mais là aussi, un autre parti pris a été effectué : seuls les animaux supérieurs (mammifère et oiseaux) sont présents à l’image (ou quasiment). Ce n’est donc pas un survol de biodiversité mais un focus sur quelques espèces, les plus emblématiques : ours blanc pour les pôles, baleine pour l’océan, éléphant pour l’Afrique.
Cette apparente monotonie animale empêche le spectateur de se disperser.
Cependant, à force de vouloir susciter une conscience écologique, le film commet quelques erreurs, voire de la désinformation. Ainsi, affirmer que les ours blancs sont victimes d’un dérèglement climatique peut surprendre : contrairement à ce que dit le propos, les populations sont passées de 8000 à 22500 en 30 ans dans l’Arctique. En effet, une nourriture plus abondante permet aux ours de vivre plus facilement.
Je vous invite d’ailleurs à lire cette étude sur le site Climat-sceptique. Ou cet article sur l'évolution de la population d'ours.
En montrant un ours agonisant car ne parvenant pas à se nourrir, Un jour sur Terre fait preuve d’une désinvolture patente. L’ours meurt-il car il est trop vieux et donc incapable de s’attaquer à un morse ? Meurt-il car il est épuisé d’avoir parcouru un terrain de chasse trop étendu ? Ou bien tout simplement, va-t-il se coucher pour se reposer après un assaut raté ?
Dommage donc que ces images extraordinaires soient ainsi victimes d’un propos simpliste qu’il aurait été facile d’éviter.