7 février 2008
4
07
/02
/février
/2008
07:09
5e
partie du space opéra de Lucas, L’Empire contre Attaque reste l’épisode préféré d’une bonne partie du public, même si La revanche des Sith commence à lui ravir cette place.
En voyant ce film dans la globalité de la saga, on ne peut qu’être étonné des nombreuses similitudes avec L’attaque des Clones mais aussi se réjouir que, 27 ans plus tard, il reste toujours aussi puissant !!
Similitude !! Le mot est lâché. Tout d’abord, la fin est ouverte, comme dans tout 2e acte. Luke et Leïa observent le faucon millénium disparaître dans l’espace à la recherche de Yan. Dans L’attaque des Clones, c’est l’amorce de la guerre des clones qui servaient de fin ouverte. Les deux films se terminaient d’ailleurs sur l’image d’un couple : le père et la mère dans l’Episode II, le frère et la sœur dans l’Episode V.
Continuons : Yan avoue son amour à Leïa, mais celle-ci attendra un moment où le danger est présent pour en faire de même. Lucas reprendra cette structure avec Anakin et Padmé, tout en la rendant plus intense.
Anakin perd un bras, Luke perd une main.
Anakin fait ses premiers pas sur le chemin du côté obscur, Luke échoue dans la grotte.
Anakin affronte Dooku sans être préparé, Luke affronte Vador de même. Les deux vont échouer.
Certaines vérités commencent à apparaître, mais les protagonistes ont du mal à l’accepter : Obi Wan se refuse à croire Dooku, Luke a bien du mal à croire son père.
Solo échappe à l’Empire dans un champ d’astéroïdes, Obi Wan poursuit Jango Fett dans un champ d’astéroïdes.
Les deux films s’ouvrent sur une grosse scène d’action : poursuite dans Coruscant contre bataille sur Hoth.
Mais le retour le plus appréciable est celui de Yoda. Or, là aussi, on peut s’apercevoir qu’il n’a pas varié son but : abattre les Sith, quitte à y sacrifier Leïa et Yan. Dans La revanche des Sith, il ne voyait pas de rédemption possible pour Anakin et chargeait Obi Wan de le tuer. Yoda n’est pas si sympathique et malgré sa sagesse, on le sent manipulateur. Tout cela ne transparaissait pas en 1980 mais la 2e trilogie est passée par là et l’on ne voit plus cet apprentissage de la même façon. Yoda veut que Luke continue le travail d’Obi Wan, c’est-à-dire détruire les Sith. La phrase « Il y a un autre espoir » montre qu’il n’a pas encore lancé tous ses atouts. En fait, Yoda ne renonce jamais : il a échoué, il y a 20 ans et s’il échoue avec Luke, il lancera Leïa dans cette guerre.
Spectaculaire, le film l’est assurément plus qu’Un nouvel Espoir : lutte contre les quadripodes impériaux, batailles dans les astéroïdes, duel acharné entre Luke et Vador !! Tout a été pensé pour que cet épisode surpasse le précédent, le toujours plus que l’on a reproché à Lucas de 99 à 2005 était déjà présent. En ouvrant le film avec cette énorme bataille, le réalisateur voulait d’emblée prendre sa revanche sur ceux qui l’avaient pillé depuis 1977, notamment les producteurs de Galactica. Ici, le propos est clair : pendant que vous me copiez mes batailles spatiales, je vous montre une bataille se déroulant sur terre, dans la neige. Et pour faire bonne figure, une bonne course-poursuite dans des astéroïdes !! Franchement, qui a fait mieux depuis, sans l’apport du numérique ?
Cependant, en se focalisant sur les troupes de l’Empire et leur commandant en chef, ainsi qu’en réintroduisant Palpatine, le script se met, là aussi, en accord avec la 2e trilogie. Il s’agit bel et bien de l’histoire d’Anakin, de sa quête. Lui non plus n’a pas changé, il veut Luke à ses côtés pour renverser Palpatine, comme il voulait Padmé pour diriger la Galaxie. Malgré ses innombrables actes de cruauté envers ses subordonnés, Vador reste au final, un homme seul, déchiré par sa loyauté envers son maître (loyauté dont il sait qu’on lui a arraché par une fausse promesse) et sa volonté de diriger, à sa manière, l’Empire. Car, tout comme Palpatine, Vador croit agir pour le bien de la Galaxie. La phrase « nous mettrons fin à ce conflit destructeur qui ravage la Galaxie » est également là pour nous rappeler qu’il entend faire régner l’ordre Sith pour le bien de tous.La logique pervertie de Vador l’empêche de voir le mal, tout comme elle l’empêchait de voir les conséquences de ses meurtres dans La revanche des Sith. À ce niveau, Lucas a totalement réussi son coup : faire de Vador une icône du mal que l’on ne peut pas totalement détesté.
Et avec Le retour du Jedi, il abattra alors toutes ses cartes et la cohérence de son histoire n’en sera que plus grande.
En voyant ce film dans la globalité de la saga, on ne peut qu’être étonné des nombreuses similitudes avec L’attaque des Clones mais aussi se réjouir que, 27 ans plus tard, il reste toujours aussi puissant !!
Similitude !! Le mot est lâché. Tout d’abord, la fin est ouverte, comme dans tout 2e acte. Luke et Leïa observent le faucon millénium disparaître dans l’espace à la recherche de Yan. Dans L’attaque des Clones, c’est l’amorce de la guerre des clones qui servaient de fin ouverte. Les deux films se terminaient d’ailleurs sur l’image d’un couple : le père et la mère dans l’Episode II, le frère et la sœur dans l’Episode V.
Continuons : Yan avoue son amour à Leïa, mais celle-ci attendra un moment où le danger est présent pour en faire de même. Lucas reprendra cette structure avec Anakin et Padmé, tout en la rendant plus intense.
Anakin perd un bras, Luke perd une main.
Anakin fait ses premiers pas sur le chemin du côté obscur, Luke échoue dans la grotte.
Anakin affronte Dooku sans être préparé, Luke affronte Vador de même. Les deux vont échouer.
Certaines vérités commencent à apparaître, mais les protagonistes ont du mal à l’accepter : Obi Wan se refuse à croire Dooku, Luke a bien du mal à croire son père.
Solo échappe à l’Empire dans un champ d’astéroïdes, Obi Wan poursuit Jango Fett dans un champ d’astéroïdes.
Les deux films s’ouvrent sur une grosse scène d’action : poursuite dans Coruscant contre bataille sur Hoth.
Mais le retour le plus appréciable est celui de Yoda. Or, là aussi, on peut s’apercevoir qu’il n’a pas varié son but : abattre les Sith, quitte à y sacrifier Leïa et Yan. Dans La revanche des Sith, il ne voyait pas de rédemption possible pour Anakin et chargeait Obi Wan de le tuer. Yoda n’est pas si sympathique et malgré sa sagesse, on le sent manipulateur. Tout cela ne transparaissait pas en 1980 mais la 2e trilogie est passée par là et l’on ne voit plus cet apprentissage de la même façon. Yoda veut que Luke continue le travail d’Obi Wan, c’est-à-dire détruire les Sith. La phrase « Il y a un autre espoir » montre qu’il n’a pas encore lancé tous ses atouts. En fait, Yoda ne renonce jamais : il a échoué, il y a 20 ans et s’il échoue avec Luke, il lancera Leïa dans cette guerre.
Spectaculaire, le film l’est assurément plus qu’Un nouvel Espoir : lutte contre les quadripodes impériaux, batailles dans les astéroïdes, duel acharné entre Luke et Vador !! Tout a été pensé pour que cet épisode surpasse le précédent, le toujours plus que l’on a reproché à Lucas de 99 à 2005 était déjà présent. En ouvrant le film avec cette énorme bataille, le réalisateur voulait d’emblée prendre sa revanche sur ceux qui l’avaient pillé depuis 1977, notamment les producteurs de Galactica. Ici, le propos est clair : pendant que vous me copiez mes batailles spatiales, je vous montre une bataille se déroulant sur terre, dans la neige. Et pour faire bonne figure, une bonne course-poursuite dans des astéroïdes !! Franchement, qui a fait mieux depuis, sans l’apport du numérique ?
Cependant, en se focalisant sur les troupes de l’Empire et leur commandant en chef, ainsi qu’en réintroduisant Palpatine, le script se met, là aussi, en accord avec la 2e trilogie. Il s’agit bel et bien de l’histoire d’Anakin, de sa quête. Lui non plus n’a pas changé, il veut Luke à ses côtés pour renverser Palpatine, comme il voulait Padmé pour diriger la Galaxie. Malgré ses innombrables actes de cruauté envers ses subordonnés, Vador reste au final, un homme seul, déchiré par sa loyauté envers son maître (loyauté dont il sait qu’on lui a arraché par une fausse promesse) et sa volonté de diriger, à sa manière, l’Empire. Car, tout comme Palpatine, Vador croit agir pour le bien de la Galaxie. La phrase « nous mettrons fin à ce conflit destructeur qui ravage la Galaxie » est également là pour nous rappeler qu’il entend faire régner l’ordre Sith pour le bien de tous.La logique pervertie de Vador l’empêche de voir le mal, tout comme elle l’empêchait de voir les conséquences de ses meurtres dans La revanche des Sith. À ce niveau, Lucas a totalement réussi son coup : faire de Vador une icône du mal que l’on ne peut pas totalement détesté.
Et avec Le retour du Jedi, il abattra alors toutes ses cartes et la cohérence de son histoire n’en sera que plus grande.