26 février 2008
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Près de 20 ans après avoir raccroché ses gants, Rocky Balboa a ouvert un restaurant. Il vit dans le souvenir de sa femme, décédée depuis 3 ans, dans la
nostalgie de ses combats et dans l’espérance de la reconnaissance de son fils. Mais quand une émission de télé montre un combat virtuel où il bat le champion du monde du moment, il se prend à
espérer un retour.
Rocky, c’est Stallone. Tout le parallèle autobiographique a déjà été écrit lors des précédents épisodes. Mais en faisant revivre son personnage clé plus de 16 ans après Rocky V, l’acteur poursuit son identification et la mise en scène de sa propre histoire.
Rocky Balboa, c’est l’histoire d’un homme qui vit dans le passé mais qui rêve de gloire présente. C’est l’histoire d’un acteur qui a été au firmament et qui rêve de revenir sur le devant de la scène. C’est l’histoire de Sylvester Stallone, sans doute l’un des hommes les plus attachants de notre époque, un homme qui a tout fait, qui a tout gagné et tout perdu plusieurs fois, mais qui, chose rare, a toujours assumé ses erreurs.
Alors oui, durant une heure, le film avance à la vitesse d’une puce. Rien à voir avec la frénésie d’un Ali. Stallone filme à l’ancienne : de longs plans, des dialogues champs-contre champs, des cadrages où les personnages se déplacent avec lenteur… Le réalisateur met son monde en place sans se presser. Il sait qu’il se rattrapera dans la deuxième partie. Mais cette première heure n’est pas « longue » en soi. Tout comme Costner mettait un temps fou pour installer ses personnages dans Open Range , il sait que cette exposition ne pourra que mieux servir le film lors de l’affrontement final. Et les scènes coupées du DVD confirment que Stallone avait filmé encore plus de passages sur cette première heure.
Ironiquement, Rocky Balboa est un quasi-remake du premier film. Là aussi, un champion cherche un vrai challenge. Là aussi, Rocky va devoir se surpasser pour effacer son statut de second rôle. Là aussi, le combat va se terminer aux points. Là aussi, Rocky va finir dans la douleur mais regagner l’estime de tous. Stallone n’est jamais aussi bon que dans l’adversité. On l’aime quand, plus bas que terre, il se relève. Et personne ne comprend mieux Stalonne que Sylvester !! C’est pour cela, qu’il tient désormais à signer ses films. En cas d’échec, il ne s’en prendra qu’à lui-même !!
Bien sûr, une certaine candeur (je n’ose écrire le mot naïf) se dégage de ce métrage : Rocky est un homme pur. S’il aide une jeune femme, c’est parce qu’il aime aider son prochain, pas pour la mettre dans son lit. C’est un boxeur intègre, il se refuse à toute magouille. C’est un battant qui ira au bout de sa passion, quitte à mettre sa vie en danger. Il veut prouver à sa famille (son fils, son beau-frère), à ses amis et au pays entiers qu’on l’a enterré trop tôt. Et qu’il peut encore servir. L’acteur a voulu finir sur une note positive la saga qu’il a entamé en 1976 et faire la paix avec lui même en tant que Rocky.
Son propos rejoint alors celui de Rambo : ne nous condamnez pas, nous ne sommes pas encore bon pour la casse. Il adresse aussi un message à la jeune génération : à combattre sans péril, on vainc sans gloire. Le jeune boxeur noir a beau être riche, célèbre , invaincu , il lui manque une chose , une chose que Balboa a : le respect !!
Dans les années 80, Stallone incarnait l’Amérique triomphante, celle qui luttait contre « L’empire du mal ». On lui a suffisamment reproché à l’époque. Dans ces années 2000, Stallone, c’est toujours l’Amérique qui refuse de s’avouer vaincue. Il n’a pas changé au fond.
Le combat de boxe occupe la dernière partie du film. Là aussi, il refuse les artifices et filme presque comme un documentaire cet affrontement titanesque. Michael Mahn avait choisi une approche plus moderne, plus visuelle. Chez Stallone, les coups doivent faire mal, le spectateur doit les ressentir. Et c’est là que l’on se rend compte le talent de cet homme a été gâché. Stallone est aussi bon réalisateur qu’acteur. Il rejoint le club très fermé des Eastwood ou des Costner, des acteurs qui ont transcendé leur art et qui en remontent à plus d’un à Hollywood.
En choisissant un véritable boxeur pour interpréter son adversaire, en misant tout sur le réalisme (le bruit des coups n’est pas exagéré) et en filmant en haute définition, pour avoir un rendu maximal, Stallone entend montrer le film de boxe ultime, celui qu’on ne pourra pas dépasser. Et il est vrai qu’à part un vrai combat , on ne voit pas qui pourra lui ravir le titre.
Rocky Balboa est une formidable opportunité de découvrir l’autre personnage de Stallone, celui qui il y a plus de 30 ans lui a offert l’Oscar du meilleur film !! Les nostalgiques de la saga ne seront pas déçus non plus.
Rocky, c’est Stallone. Tout le parallèle autobiographique a déjà été écrit lors des précédents épisodes. Mais en faisant revivre son personnage clé plus de 16 ans après Rocky V, l’acteur poursuit son identification et la mise en scène de sa propre histoire.
Rocky Balboa, c’est l’histoire d’un homme qui vit dans le passé mais qui rêve de gloire présente. C’est l’histoire d’un acteur qui a été au firmament et qui rêve de revenir sur le devant de la scène. C’est l’histoire de Sylvester Stallone, sans doute l’un des hommes les plus attachants de notre époque, un homme qui a tout fait, qui a tout gagné et tout perdu plusieurs fois, mais qui, chose rare, a toujours assumé ses erreurs.
Alors oui, durant une heure, le film avance à la vitesse d’une puce. Rien à voir avec la frénésie d’un Ali. Stallone filme à l’ancienne : de longs plans, des dialogues champs-contre champs, des cadrages où les personnages se déplacent avec lenteur… Le réalisateur met son monde en place sans se presser. Il sait qu’il se rattrapera dans la deuxième partie. Mais cette première heure n’est pas « longue » en soi. Tout comme Costner mettait un temps fou pour installer ses personnages dans Open Range , il sait que cette exposition ne pourra que mieux servir le film lors de l’affrontement final. Et les scènes coupées du DVD confirment que Stallone avait filmé encore plus de passages sur cette première heure.
Ironiquement, Rocky Balboa est un quasi-remake du premier film. Là aussi, un champion cherche un vrai challenge. Là aussi, Rocky va devoir se surpasser pour effacer son statut de second rôle. Là aussi, le combat va se terminer aux points. Là aussi, Rocky va finir dans la douleur mais regagner l’estime de tous. Stallone n’est jamais aussi bon que dans l’adversité. On l’aime quand, plus bas que terre, il se relève. Et personne ne comprend mieux Stalonne que Sylvester !! C’est pour cela, qu’il tient désormais à signer ses films. En cas d’échec, il ne s’en prendra qu’à lui-même !!
Bien sûr, une certaine candeur (je n’ose écrire le mot naïf) se dégage de ce métrage : Rocky est un homme pur. S’il aide une jeune femme, c’est parce qu’il aime aider son prochain, pas pour la mettre dans son lit. C’est un boxeur intègre, il se refuse à toute magouille. C’est un battant qui ira au bout de sa passion, quitte à mettre sa vie en danger. Il veut prouver à sa famille (son fils, son beau-frère), à ses amis et au pays entiers qu’on l’a enterré trop tôt. Et qu’il peut encore servir. L’acteur a voulu finir sur une note positive la saga qu’il a entamé en 1976 et faire la paix avec lui même en tant que Rocky.
Son propos rejoint alors celui de Rambo : ne nous condamnez pas, nous ne sommes pas encore bon pour la casse. Il adresse aussi un message à la jeune génération : à combattre sans péril, on vainc sans gloire. Le jeune boxeur noir a beau être riche, célèbre , invaincu , il lui manque une chose , une chose que Balboa a : le respect !!
Dans les années 80, Stallone incarnait l’Amérique triomphante, celle qui luttait contre « L’empire du mal ». On lui a suffisamment reproché à l’époque. Dans ces années 2000, Stallone, c’est toujours l’Amérique qui refuse de s’avouer vaincue. Il n’a pas changé au fond.
Le combat de boxe occupe la dernière partie du film. Là aussi, il refuse les artifices et filme presque comme un documentaire cet affrontement titanesque. Michael Mahn avait choisi une approche plus moderne, plus visuelle. Chez Stallone, les coups doivent faire mal, le spectateur doit les ressentir. Et c’est là que l’on se rend compte le talent de cet homme a été gâché. Stallone est aussi bon réalisateur qu’acteur. Il rejoint le club très fermé des Eastwood ou des Costner, des acteurs qui ont transcendé leur art et qui en remontent à plus d’un à Hollywood.
En choisissant un véritable boxeur pour interpréter son adversaire, en misant tout sur le réalisme (le bruit des coups n’est pas exagéré) et en filmant en haute définition, pour avoir un rendu maximal, Stallone entend montrer le film de boxe ultime, celui qu’on ne pourra pas dépasser. Et il est vrai qu’à part un vrai combat , on ne voit pas qui pourra lui ravir le titre.
Rocky Balboa est une formidable opportunité de découvrir l’autre personnage de Stallone, celui qui il y a plus de 30 ans lui a offert l’Oscar du meilleur film !! Les nostalgiques de la saga ne seront pas déçus non plus.