28 février 2008
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Je profite de la prochaine sortie de l'opus 2 pour remettre en ligne ma chronique de 2005 du premier film.
Le pitch : 4 astronautes pris dans une tempête cosmique se voient doter de pouvoirs fantastiques. Ils vont alors s'unir contre le docteur Fatalis et devenir les 4 fantastiques : la Torche, la Chose, la Femme Invisible et Mr Fantastic.
Le quatuor , créé par Stan Lee en 1961 et première super équipe de la Marvel, a enfin droit à un film digne de ce nom. Après plusieurs séries animées de qualités inégales et un film invisible pour cause de nullité, c'est la Fox qui a mis en image ces super-héros très particulier dans un film très sympa et réussi malgré quelques trahisons qui restent quelque peu en travers de la gorge du fan.
L'atout principal du film est sa candeur : dès les premières minutes, on comprend que l'on n'est pas là pour se prendre la tête et que le film sera placé sous le signe de l'humour bon enfant, de péripéties tranquilles (je sais, c'est un peu contradictoire) et d'un rythme gentillet. En clair, Tim Story a préféré faire un film pour ados, voire pour les plus jeunes plutôt que de noircir une histoire qui, à l'inverse de X-Men, Blade ou même Spider-Man ne s'y prète pas. Car les FF sont à la fois la première super équipe de la Marvel mais aussi la plus optimiste : les malheurs de la chose ne peuvent faire oublier le climat positif de la série, construite autour d'une famille unie, intelligente et bien intégrée dans la société américaine. Certes en 45 ans de comics, les FF ont eu leur lot de malheur (Sue a perdu son 2eme enfant) mais rien à voir avec la noirceur des X-Men ou la solitude de Spider-Man. Le film en prend donc note et gomme toute aspérité qui pourrait rebuter le teenagers. Les caractères sont d'ailleurs bien brossés pour séduire les jeunes, avec une mention particulière à La torche, synthèse de tout ce qui fait la jeunesse à l'heure actuelle selon Holywood.
Si l'on ajoute à ce touchant tableau, quelques pointes d'érotisme bon enfant (Sue invisible se déshabille dans la foule mais oublie que ses sous-vêtements sont toujours visibles) et un humour là aussi très sympa, on obtient donc un film inoffensif mais souvent spectaculaire et très distrayant.
Ces points positifs ne doivent pas faire oublier les défauts du film à commencer par ces trahisons que l'on a du mal à admettre. Dans la BD originale , le quatuor se lance dans l'espace afin de contrer la Russie qui a pris de l'avance sur l'Amérique dans ce domaine (on n'est en 1961 , ne l'oublions pas). Et ils le font de leur propre initiative. Le docteur Fatalis n'apparait pas avant le numéro 4 . Il n'y a donc pas de romance entre Sue et Fatalis. Autre grosse différence, Fatalis n'a aucun superpouvoir et il porte un masque uniquement pour dissimuler un visage défiguré par une explosion . Cette explosion eut lieu lors d'une expérience que lui avait déconseillé Red Richards. D'où la haine de Fatalis envers ce dernier, d'autant que les deux hommes sont d'égales intelligence. Les déboires de Fatalis avec son conseil d'administration , totalement absent de la bd, s'inspirent (plagient) ceux de Osborn dans Spider-Man 1.
En modifiant considérablement ce point, Tim Story a sans doute voulu s'épargner de devoir expliquer deux origines différentes afin de se concentrer sur la tempête cosmique. Le triangle amoureux entre Sue, Victor et Red est là pour des raisons scénaristiques mais lorgne du côté de la première trilogie Star Wars, même si le suspens fait long feu. Enfin, la transformation progressive de Fatalis n'explique pas vraiment le look final du super méchant.
Autre modification, le côté chien fou de la Torche, présent dans le comics mais poussé ici à son paroxysme . Du coup, le personnage en devient caricatural . Richards , lui, ne possède plus ce côté pince sans rire. Seul Sue et La chose sont fidèles à leurs modèles papier.
Enfin, il est dommage que le quatuor n'utilise pas plus ses pouvoirs. On touche là la grande difficulté à adapter un comics au cinéma. Alors que la BD nous offre des images spectaculaires des 4 fantastiques en action, le film , malgré un soin particulier apporté aux effets visuels, est loin d'avoir une telle démesure . C'est d'ailleurs ce qui faisait le seul défaut du premier X-Men. Les pouvoirs des héros ne sont pas assez exploités alors que dans la BD d'oigine , ils s'en servent en permanence. Seul La chose, maquillage oblige, est vraiment traitée en tant que tel. Il est vrai que le budget n'est pas le même que Spider-Man 2 et que 4 super héros impliquent 4 types d'effets visuels totalement différents. Enfin, ce qui est possible dans un manga ne l'est pas encore au cinéma.
Pour finir, on peut regretter la relative sagesse de la mise en scène qui se contente le plus souvent de cadrer gentiment nos héros alors que des procédés plus fous auraient amené le film vers une autre dimension. On aurait pu voler avec la torche ou voir le monde avec les yeux de l'invisible.
Mais ces points ne sauraient faire oublier la mission accomplie du film ; offrir 90 minutes de divertissement et une bonne dose de pop corn. Gageons que l'inévitable séquelle permettra à ses auteurs, libérés de l'obligation de résultat, d'aller plus loin
Le pitch : 4 astronautes pris dans une tempête cosmique se voient doter de pouvoirs fantastiques. Ils vont alors s'unir contre le docteur Fatalis et devenir les 4 fantastiques : la Torche, la Chose, la Femme Invisible et Mr Fantastic.
Le quatuor , créé par Stan Lee en 1961 et première super équipe de la Marvel, a enfin droit à un film digne de ce nom. Après plusieurs séries animées de qualités inégales et un film invisible pour cause de nullité, c'est la Fox qui a mis en image ces super-héros très particulier dans un film très sympa et réussi malgré quelques trahisons qui restent quelque peu en travers de la gorge du fan.
L'atout principal du film est sa candeur : dès les premières minutes, on comprend que l'on n'est pas là pour se prendre la tête et que le film sera placé sous le signe de l'humour bon enfant, de péripéties tranquilles (je sais, c'est un peu contradictoire) et d'un rythme gentillet. En clair, Tim Story a préféré faire un film pour ados, voire pour les plus jeunes plutôt que de noircir une histoire qui, à l'inverse de X-Men, Blade ou même Spider-Man ne s'y prète pas. Car les FF sont à la fois la première super équipe de la Marvel mais aussi la plus optimiste : les malheurs de la chose ne peuvent faire oublier le climat positif de la série, construite autour d'une famille unie, intelligente et bien intégrée dans la société américaine. Certes en 45 ans de comics, les FF ont eu leur lot de malheur (Sue a perdu son 2eme enfant) mais rien à voir avec la noirceur des X-Men ou la solitude de Spider-Man. Le film en prend donc note et gomme toute aspérité qui pourrait rebuter le teenagers. Les caractères sont d'ailleurs bien brossés pour séduire les jeunes, avec une mention particulière à La torche, synthèse de tout ce qui fait la jeunesse à l'heure actuelle selon Holywood.
Si l'on ajoute à ce touchant tableau, quelques pointes d'érotisme bon enfant (Sue invisible se déshabille dans la foule mais oublie que ses sous-vêtements sont toujours visibles) et un humour là aussi très sympa, on obtient donc un film inoffensif mais souvent spectaculaire et très distrayant.
Ces points positifs ne doivent pas faire oublier les défauts du film à commencer par ces trahisons que l'on a du mal à admettre. Dans la BD originale , le quatuor se lance dans l'espace afin de contrer la Russie qui a pris de l'avance sur l'Amérique dans ce domaine (on n'est en 1961 , ne l'oublions pas). Et ils le font de leur propre initiative. Le docteur Fatalis n'apparait pas avant le numéro 4 . Il n'y a donc pas de romance entre Sue et Fatalis. Autre grosse différence, Fatalis n'a aucun superpouvoir et il porte un masque uniquement pour dissimuler un visage défiguré par une explosion . Cette explosion eut lieu lors d'une expérience que lui avait déconseillé Red Richards. D'où la haine de Fatalis envers ce dernier, d'autant que les deux hommes sont d'égales intelligence. Les déboires de Fatalis avec son conseil d'administration , totalement absent de la bd, s'inspirent (plagient) ceux de Osborn dans Spider-Man 1.
En modifiant considérablement ce point, Tim Story a sans doute voulu s'épargner de devoir expliquer deux origines différentes afin de se concentrer sur la tempête cosmique. Le triangle amoureux entre Sue, Victor et Red est là pour des raisons scénaristiques mais lorgne du côté de la première trilogie Star Wars, même si le suspens fait long feu. Enfin, la transformation progressive de Fatalis n'explique pas vraiment le look final du super méchant.
Autre modification, le côté chien fou de la Torche, présent dans le comics mais poussé ici à son paroxysme . Du coup, le personnage en devient caricatural . Richards , lui, ne possède plus ce côté pince sans rire. Seul Sue et La chose sont fidèles à leurs modèles papier.
Enfin, il est dommage que le quatuor n'utilise pas plus ses pouvoirs. On touche là la grande difficulté à adapter un comics au cinéma. Alors que la BD nous offre des images spectaculaires des 4 fantastiques en action, le film , malgré un soin particulier apporté aux effets visuels, est loin d'avoir une telle démesure . C'est d'ailleurs ce qui faisait le seul défaut du premier X-Men. Les pouvoirs des héros ne sont pas assez exploités alors que dans la BD d'oigine , ils s'en servent en permanence. Seul La chose, maquillage oblige, est vraiment traitée en tant que tel. Il est vrai que le budget n'est pas le même que Spider-Man 2 et que 4 super héros impliquent 4 types d'effets visuels totalement différents. Enfin, ce qui est possible dans un manga ne l'est pas encore au cinéma.
Pour finir, on peut regretter la relative sagesse de la mise en scène qui se contente le plus souvent de cadrer gentiment nos héros alors que des procédés plus fous auraient amené le film vers une autre dimension. On aurait pu voler avec la torche ou voir le monde avec les yeux de l'invisible.
Mais ces points ne sauraient faire oublier la mission accomplie du film ; offrir 90 minutes de divertissement et une bonne dose de pop corn. Gageons que l'inévitable séquelle permettra à ses auteurs, libérés de l'obligation de résultat, d'aller plus loin