18 mars 2008
2
18
/03
/mars
/2008
07:08
Après le triomphe d'ID4 , le duo Emmerich/Devlin ne pouvait évidement pas se lancer dans un remake de La dilettante et jette son dévolu sur un vieux projet ,
qui vient juste d'être abandonné par Jan de Bont : Godzilla. Le cinéaste hollandais avait laissé tomber car le studio Sony refusait de lui allouer 130 millions de dollars de recette nécessaire
selon lui pour recréer le monstre nippon. Tout naturellement, Sony s'intéresse à cet allemand capable d'imprimer des images aussi fortes avec si peu d'argent. Emmerich accepte mais à condition de
réécrire le scénario et de relooker le monstre. Sony USA donne son feu vert mais exige que la nouvelle version de Godzilla convainque les dirigeants de la Toho, la firme japonaise à l'origine du
mythe. Tatopoulos est de nouveau sollicité et le duo va lui faire de nouveau entière confiance. Bien leur en prend car le Godzilla new look emballe littéralement les dirigeants de la Toho. La
machine est lancée.
Le duo , fidèle à ses habitudes, s'enferme dans un hôtel et écrit le traitement en quelques semaines. Mais , à la différence d'ID4 et de Stargate, le scénario a un défaut : le duo s'est de nouveau focalisé sur l'aspect humain alors que le public ne désirait certainement qu'une chose : voir le monstre. Tout ceci ne porterait pas à conséquence si le duo avait approfondi les caractères des personnages. Certains manquent d'épaisseur (les seconds rôles surtout) et les héros ne parviennent pas toujours à passionner. C'est sans doute ce problème qui empêchera Godzilla de tutoyer les sommets d'ID4. Après coup, Devlin avouera avoir travaillé sous pression et , par conséquent, avoir négligé certains aspects qu'ils avaient totalement contrôlé sur ID4 et Stargate. En clair, le scénario n'a pas été assez travaillé faute de temps car Sony exige une date butoir : mai 98. La pré-bande annonce est mis en place dès l'été 97 et diffusée avant Men In Black. Elle annonce un film puissant , centré sur le monstre. Mais déjà , une certaine médisance s'est mis en route car trop de gens n'ont pas appréciée le succès mondial d'ID4. Il faut alors faire payer l'audace de cet allemand trop chanceux.
Le film sort à la date prévue mais le premier Week end n'est pas aussi bon que l'espérait Sony. Godzilla déçoit car en deuxième semaine, les entrées baissent de 50 % , ce qui est énorme et rappelle la chute de Batman&Robin un an avant. . Alors que Sony espérait 250 millions de dollars de box office , le film ne ramasse que 135 millions aux USA. Sur la planète entière , le total cumulé sera de 380 millions, soit la troisième recette de 98 après Armagueddon (590 millions) et Il faut sauver le soldat Ryan (415). Godzilla n'est donc pas du tout le bide décrit par certains journalistes relouds . Mais il est clair que la trop forte campagne de Marketing a rebuté le public. Autre facteur , la relative absence du monstre. Certes, l'idée des mini-godzillas permet de relancer le film (même s'il s'inspire fortement du Monde perdu) à la moitié du métrage mais il est clair que Emmerich aurait gagné à se focaliser plus sur le monstre. Des trois personnages principaux, Reno s'en sort le mieux. Par contre, l'héroïne manque d'épaisseur. Un comble quand on sait combien les personnages féminins de Stargate et ID4 étaient fouillés et éloignés des stéréotypes. Le personnage de Godzilla est lui bigrement intéressant : un animal traqué , réagissant comme un animal et non comme un être intelligent. Par contre , d'un point de vue technique, Godzilla est un sommet , une incroyable démonstration du savoir faire de l'équipe de Centropolis. Et le relookage de Tatopoulos s'avère être une réussite totale. Semi-déception mais contrebalancé par un sacré spectacle.
Le duo , fidèle à ses habitudes, s'enferme dans un hôtel et écrit le traitement en quelques semaines. Mais , à la différence d'ID4 et de Stargate, le scénario a un défaut : le duo s'est de nouveau focalisé sur l'aspect humain alors que le public ne désirait certainement qu'une chose : voir le monstre. Tout ceci ne porterait pas à conséquence si le duo avait approfondi les caractères des personnages. Certains manquent d'épaisseur (les seconds rôles surtout) et les héros ne parviennent pas toujours à passionner. C'est sans doute ce problème qui empêchera Godzilla de tutoyer les sommets d'ID4. Après coup, Devlin avouera avoir travaillé sous pression et , par conséquent, avoir négligé certains aspects qu'ils avaient totalement contrôlé sur ID4 et Stargate. En clair, le scénario n'a pas été assez travaillé faute de temps car Sony exige une date butoir : mai 98. La pré-bande annonce est mis en place dès l'été 97 et diffusée avant Men In Black. Elle annonce un film puissant , centré sur le monstre. Mais déjà , une certaine médisance s'est mis en route car trop de gens n'ont pas appréciée le succès mondial d'ID4. Il faut alors faire payer l'audace de cet allemand trop chanceux.
Le film sort à la date prévue mais le premier Week end n'est pas aussi bon que l'espérait Sony. Godzilla déçoit car en deuxième semaine, les entrées baissent de 50 % , ce qui est énorme et rappelle la chute de Batman&Robin un an avant. . Alors que Sony espérait 250 millions de dollars de box office , le film ne ramasse que 135 millions aux USA. Sur la planète entière , le total cumulé sera de 380 millions, soit la troisième recette de 98 après Armagueddon (590 millions) et Il faut sauver le soldat Ryan (415). Godzilla n'est donc pas du tout le bide décrit par certains journalistes relouds . Mais il est clair que la trop forte campagne de Marketing a rebuté le public. Autre facteur , la relative absence du monstre. Certes, l'idée des mini-godzillas permet de relancer le film (même s'il s'inspire fortement du Monde perdu) à la moitié du métrage mais il est clair que Emmerich aurait gagné à se focaliser plus sur le monstre. Des trois personnages principaux, Reno s'en sort le mieux. Par contre, l'héroïne manque d'épaisseur. Un comble quand on sait combien les personnages féminins de Stargate et ID4 étaient fouillés et éloignés des stéréotypes. Le personnage de Godzilla est lui bigrement intéressant : un animal traqué , réagissant comme un animal et non comme un être intelligent. Par contre , d'un point de vue technique, Godzilla est un sommet , une incroyable démonstration du savoir faire de l'équipe de Centropolis. Et le relookage de Tatopoulos s'avère être une réussite totale. Semi-déception mais contrebalancé par un sacré spectacle.