22 mars 2008
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Le pitch : la rivalité de deux magiciens dans l’Angleterre victorienne va rapidement tourner au
cauchemar…
Christopher Nolan est un des cinéastes les plus doués de sa génération. Après le magistral Memento et un Batman Begins d’anthologie, il se fait plaisir un tournant Le Prestige, un projet moins important (logistiquement) mais tout aussi passionnant.
Adapté d’un roman de Christopher Priest, génial auteur de SF (Lisez donc Le monde inverti, vous allez voir la claque que vous allez vous prendre) , le scénario a été écrit par son frère, Johnattan Nolan. Un scénario diabolique qui entremêle flackbacks, lecture à la première personne et retournements de situation bien tordus.
C’est simple, on n’avait pas vu une telle volonté de manipuler le spectateur depuis 6e sens. Je défie quiconque de deviner la fin !! Mais on peut faire un film avec un tas de coups de théâtre et perdre le spectateur. Ici, non !! Malgré la multiplicité des époques qui s’entrechoquent, on n’est jamais perdu, on sait toujours à quel moment de la vie des deux protagonistes on se trouve grâce à un montage d’une très grande clarté et des scènes d’exposition qui mettent toujours le spectateur à l’aise.
À scénario exceptionnel, acteurs exceptionnels. Christian Bale, bien sûr, homme fétiche de Nolan, découvert il y a 20 ans dans Empire du Soleil (l’un des plus grands films de Spielberg) et Batman parfait !! Mais aussi Hugh Jackman absolument dément ici en magicien courant après le tour ultime. Jackman tour à tour manipulateur, manipulé, homme trahi, traître, génie de la magie, vulgaire plagieur… Christopher Nolan sait tirer le meilleur parti de ses acteurs. Il le prouve ici une fois de plus. Même les rôles féminins comme celui de Scarlett Johanson (d’une beauté sans pareil) s’imbriquent parfaitement dans ce puzzle.
À ce trio, il faut rajouter le grand, le très grand David Bowie qui joue ici le rôle de Nicolas Tesla. Un génie de la musique pour jouer un génie de la science, le choix était logique. Bowie qui revient au cinéma après des années d’absence (Rappelez vous Furyo ou Labyrinth) et qui éclate dans toutes les scènes où il apparaît. Rien que pour lui, Le prestige doit être vu !! Enfin, ne pas négliger Michael Caine, très à l’aise en ingénieur qui comprend, petit à petit, la vérité.
Le prestige c’est aussi un film d’époque avec tout ce que cela comporte comme reconstitutions, de décors, de costumes… Mais Nolan ne s’attarde pas dessus, malgré le très grand soin et les détails maniaques apportés à ceux ci. Il filme une compétition entre deux magiciens qui ne pouvait que se dérouler qu’à la fin du XIXe siècle, quand la science remplaçait progressivement la magie. Et en insufflant de véritables éléments fantastiques à une histoire toute rationnelle, Nolan entraîne le spectateur vers des horizons qui persistent bien au-delà du générique de fin.
Au final, Christopher Nolan signe un véritable chef d’œuvre, complexe et ambiguë, dont les retournements de situation le rendent haletant jusqu’à la dernière image.
Christopher Nolan est un des cinéastes les plus doués de sa génération. Après le magistral Memento et un Batman Begins d’anthologie, il se fait plaisir un tournant Le Prestige, un projet moins important (logistiquement) mais tout aussi passionnant.
Adapté d’un roman de Christopher Priest, génial auteur de SF (Lisez donc Le monde inverti, vous allez voir la claque que vous allez vous prendre) , le scénario a été écrit par son frère, Johnattan Nolan. Un scénario diabolique qui entremêle flackbacks, lecture à la première personne et retournements de situation bien tordus.
C’est simple, on n’avait pas vu une telle volonté de manipuler le spectateur depuis 6e sens. Je défie quiconque de deviner la fin !! Mais on peut faire un film avec un tas de coups de théâtre et perdre le spectateur. Ici, non !! Malgré la multiplicité des époques qui s’entrechoquent, on n’est jamais perdu, on sait toujours à quel moment de la vie des deux protagonistes on se trouve grâce à un montage d’une très grande clarté et des scènes d’exposition qui mettent toujours le spectateur à l’aise.
À scénario exceptionnel, acteurs exceptionnels. Christian Bale, bien sûr, homme fétiche de Nolan, découvert il y a 20 ans dans Empire du Soleil (l’un des plus grands films de Spielberg) et Batman parfait !! Mais aussi Hugh Jackman absolument dément ici en magicien courant après le tour ultime. Jackman tour à tour manipulateur, manipulé, homme trahi, traître, génie de la magie, vulgaire plagieur… Christopher Nolan sait tirer le meilleur parti de ses acteurs. Il le prouve ici une fois de plus. Même les rôles féminins comme celui de Scarlett Johanson (d’une beauté sans pareil) s’imbriquent parfaitement dans ce puzzle.
À ce trio, il faut rajouter le grand, le très grand David Bowie qui joue ici le rôle de Nicolas Tesla. Un génie de la musique pour jouer un génie de la science, le choix était logique. Bowie qui revient au cinéma après des années d’absence (Rappelez vous Furyo ou Labyrinth) et qui éclate dans toutes les scènes où il apparaît. Rien que pour lui, Le prestige doit être vu !! Enfin, ne pas négliger Michael Caine, très à l’aise en ingénieur qui comprend, petit à petit, la vérité.
Le prestige c’est aussi un film d’époque avec tout ce que cela comporte comme reconstitutions, de décors, de costumes… Mais Nolan ne s’attarde pas dessus, malgré le très grand soin et les détails maniaques apportés à ceux ci. Il filme une compétition entre deux magiciens qui ne pouvait que se dérouler qu’à la fin du XIXe siècle, quand la science remplaçait progressivement la magie. Et en insufflant de véritables éléments fantastiques à une histoire toute rationnelle, Nolan entraîne le spectateur vers des horizons qui persistent bien au-delà du générique de fin.
Au final, Christopher Nolan signe un véritable chef d’œuvre, complexe et ambiguë, dont les retournements de situation le rendent haletant jusqu’à la dernière image.