9 mai 2008
5
09
/05
/mai
/2008
01:40
Le Pitch : Récemment décédé, un pompier volant est chargé de "surveiller" un jeune pilote. Mais il a beaucoup de mal à
abandonner son ancienne vie et son unique amour.
Curieuse idée me direz-vous de commencer cette rubrique Spielberg par ce qui est sans doute son film le plus décrié, le moins connu (si on met de côté Surgarland Express) et qui n’a pas obtenu le succès escompté (43 millions aux USA) !!
Mais voilà, je viens juste de le revoir, avec un certain plaisir et si on met de côté les réserves sur la fin du film, on peut dire que ce « petit » film de Steven Spielberg (et son premier remake) ne mérite pas l’opprobre dont il est victime.
Coincé entre Indiana Jones et la dernière croisade (1989) et Hook (1992), deux grosses superproductions, Always fait partie de la veine quasi intimiste de Steven Spielberg, de ces films que le réalisateur aborde comme des récréations avant de se replonger dans des projets énormes.
Avec Always, il inaugurait ce type de petits films (même si, à l’époque ET fut considéré comme une récré pour le réalisateur) qui lui permet de porter à l’écran des histoires simples, sans énorme logistique, même si , Spielberg oblige, on est loin du côté « une chambre, deux acteurs » si cher au cinéma d’ôôteur français !!
Ce fut également l’occasion de retrouver Richard Dreyfuss, qui fut le pendant de Spielberg dans Les dents de la Mer et surtout Rencontres du Troisième type. Forcément vieilli, le comédien est le premier atout du film, jouant de son image désinvolte et canaille, éclipsant sans mal le reste de la distribution. Dreyfuss c’est ni plus ni moins le spectateur moyen qui se trouve confronté à l’extraordinaire, c’est-à-dire, ici, le spectacle de sa propre mort.
Enfin, Always permit à Spielberg de rendre hommage et de refaire l’un de ses films préférés, A guy called Joe. Il attendra plus de 15 ans pour remaker un film, à savoir La guerre des mondes avec le succès qu’on lui connaît.
Cependant, on peut dire sans hésiter qu’Always appartient à la veine mineure de Spielberg, une veine très rare (j’y ajouterai Hook et Amistad qui ne m’ont qu’à moitié convaincu) et qui ne déshonore tout de même pas son auteur. La faute en revient à un scénario trop paresseux et exploitant mal l’idée de départ (qui sera, à mon sens, pas mal repompée dans Ghost 1 an plus tard) , et à des acteurs pas vraiment convaincants.Si Dreyfuss est tout à fait à l’aise dans son rôle quelque peu cynique, Holly Hunter est vite horripilante (et très mal coiffée), John Goodman ne fait que passer et Brad Johnson se contente de jouer les beaux mecs. Heureusement, Steven Spielberg a eu la bonne idée d’engager la sublime Audrey Hepburn qui rehausse à elle seule le film.
Entendons nous bien, Always est n’est pas un navet, loin de là. Les scènes d’incendies sont impressionnantes et l’on sent que le réalisateur s’est fait plaisir et a voulu à la fois rendre hommage au cinéma romantique de son enfance et faire un film sans fard ni prétexte. Mais la longueur (117 minutes au moins 30 de trop) et le sentiment d’inachevé l’emportent sur le reste. La scène finale est bien trop mièvre et il aurait été plus logique qu’Holly Hunter rejoigne Dreyfuss dans la mort.
C’est dommage car dans certaines scènes, Spielberg retrouve la magie du cinéma des années 40. Dans cette scène où Holly Hunter passe de main en main, lors d’une danse, dans cette transition où Dreyfuss passe d’une forêt à un superbe champ de blé, dans ce moment rare où il comprend qu’il doit laisser ses attaches derrière lui… Always devient alors le film que Spielberg a rêvé : une sorte de moment de grâce, un songe adulte et vaporeux et surtout un superbe écrin pour un acteur sous employé (Le voir au casting de Poséidon a été une grande joie pour tous ses admirateurs).
Réalisant Always au moment où il semblait ne plus savoir où aller (n’oublions pas qu’il succédait à un Indy III pas vraiment personnel et à Empire du Soleil qui fut son plus gros échec US), Spielberg a tenté autre chose. Il n’a que partiellement réussi mais ce n’est pas une raison pour ne pas le voir au moins une fois !!
Curieuse idée me direz-vous de commencer cette rubrique Spielberg par ce qui est sans doute son film le plus décrié, le moins connu (si on met de côté Surgarland Express) et qui n’a pas obtenu le succès escompté (43 millions aux USA) !!
Mais voilà, je viens juste de le revoir, avec un certain plaisir et si on met de côté les réserves sur la fin du film, on peut dire que ce « petit » film de Steven Spielberg (et son premier remake) ne mérite pas l’opprobre dont il est victime.
Coincé entre Indiana Jones et la dernière croisade (1989) et Hook (1992), deux grosses superproductions, Always fait partie de la veine quasi intimiste de Steven Spielberg, de ces films que le réalisateur aborde comme des récréations avant de se replonger dans des projets énormes.
Avec Always, il inaugurait ce type de petits films (même si, à l’époque ET fut considéré comme une récré pour le réalisateur) qui lui permet de porter à l’écran des histoires simples, sans énorme logistique, même si , Spielberg oblige, on est loin du côté « une chambre, deux acteurs » si cher au cinéma d’ôôteur français !!
Ce fut également l’occasion de retrouver Richard Dreyfuss, qui fut le pendant de Spielberg dans Les dents de la Mer et surtout Rencontres du Troisième type. Forcément vieilli, le comédien est le premier atout du film, jouant de son image désinvolte et canaille, éclipsant sans mal le reste de la distribution. Dreyfuss c’est ni plus ni moins le spectateur moyen qui se trouve confronté à l’extraordinaire, c’est-à-dire, ici, le spectacle de sa propre mort.
Enfin, Always permit à Spielberg de rendre hommage et de refaire l’un de ses films préférés, A guy called Joe. Il attendra plus de 15 ans pour remaker un film, à savoir La guerre des mondes avec le succès qu’on lui connaît.
Cependant, on peut dire sans hésiter qu’Always appartient à la veine mineure de Spielberg, une veine très rare (j’y ajouterai Hook et Amistad qui ne m’ont qu’à moitié convaincu) et qui ne déshonore tout de même pas son auteur. La faute en revient à un scénario trop paresseux et exploitant mal l’idée de départ (qui sera, à mon sens, pas mal repompée dans Ghost 1 an plus tard) , et à des acteurs pas vraiment convaincants.Si Dreyfuss est tout à fait à l’aise dans son rôle quelque peu cynique, Holly Hunter est vite horripilante (et très mal coiffée), John Goodman ne fait que passer et Brad Johnson se contente de jouer les beaux mecs. Heureusement, Steven Spielberg a eu la bonne idée d’engager la sublime Audrey Hepburn qui rehausse à elle seule le film.
Entendons nous bien, Always est n’est pas un navet, loin de là. Les scènes d’incendies sont impressionnantes et l’on sent que le réalisateur s’est fait plaisir et a voulu à la fois rendre hommage au cinéma romantique de son enfance et faire un film sans fard ni prétexte. Mais la longueur (117 minutes au moins 30 de trop) et le sentiment d’inachevé l’emportent sur le reste. La scène finale est bien trop mièvre et il aurait été plus logique qu’Holly Hunter rejoigne Dreyfuss dans la mort.
C’est dommage car dans certaines scènes, Spielberg retrouve la magie du cinéma des années 40. Dans cette scène où Holly Hunter passe de main en main, lors d’une danse, dans cette transition où Dreyfuss passe d’une forêt à un superbe champ de blé, dans ce moment rare où il comprend qu’il doit laisser ses attaches derrière lui… Always devient alors le film que Spielberg a rêvé : une sorte de moment de grâce, un songe adulte et vaporeux et surtout un superbe écrin pour un acteur sous employé (Le voir au casting de Poséidon a été une grande joie pour tous ses admirateurs).
Réalisant Always au moment où il semblait ne plus savoir où aller (n’oublions pas qu’il succédait à un Indy III pas vraiment personnel et à Empire du Soleil qui fut son plus gros échec US), Spielberg a tenté autre chose. Il n’a que partiellement réussi mais ce n’est pas une raison pour ne pas le voir au moins une fois !!