Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 06:46

Le pitch : un quadragénaire décide sur un coup de tête de tout quitter et de régler ses comptes avec sa vie.

 

Jean Becker est l’un des rares cinéastes dont je vais voir les films sans hésiter et surtout sans tenir compte des critiques.

 

Une fois de plus, il ne me déçoit pas !!

 

Certes, il reprend quelque peu la thématique de Dialogue avec mon jardinier (je ne peux en dire plus, hélas) mais pour la première fois depuis Elisa, il renoue avec des personnages « cinématographique ». En effet, depuis quelque temps, il filmait des gens simples, comme vous et moi, dans des histoires qui prenaient leurs temps, où l’on pouvait voir une succession d’anecdotes. Les enfants du Marais était l’exemple parfait d’une collection de vignettes merveilleusement anachroniques et douces.

 

Deux jours à tuer montre que, au-delà du très grand directeur d’acteur qu’il est, Becker sait aussi se montrer cruel avec ses contemporains. Le jeu de massacre auquel il se livre n’épargne pas grand-chose : l’argent, le succès, l’amour, la beauté, la famille même… Tout cela n’est finalement qu’éphémère et nous prêtons bien trop d’attention aux deux premiers. En ridiculisant lors d’un dîner d’anthologie une série de pantins clichesques au possible, il est clair que Becker règle lui aussi ses comptes : ses personnages sont alors vénaux, superficiels, méchants, lâches et hypocrites !!

 

Surnage juste la sincérité de Dupontel (parfait dans un rôle qui lui va comme un gant) qui entend s’affirmer enfin face à un monde qu’il refuse désormais. La brutalité de cette première partie (qui dure en gros une heure) va alors contraster avec la lente montée vers la fin du film où l’acteur arrache son masque pour ne laisser transparaître que l’homme qui s’est caché derrière.

 

Les magnifiques paysages d’Irlande sont alors le théâtre d’une renaissance , éphémère là aussi et même si le spectateur a sans doute compris un peu trop tôt le propos du film, on ne peut s’empécher d’être ému et émerveillé par cette leçon de courage.

 

Jean Becker délaisse donc sa passion naturaliste, s’éloigne des vraies gens, mais ne néglige en rien son cinéma. La photo est superbe, le montage d’une rare intelligence et surtout il nous met devant les yeux un vrai film de cinéma. Pas un téléfilm.

 

Deux jours à tuer ne sera pas un triomphe !! Trop noir, trop ambitieux, trop personnel, pas assez fédérateur, mais qu’importe, les chefs d’œuvres n’ont pas besoin  
Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Salla Obscursium Invocat
  • : BO US, BO France, BO Mondial, chroniques ciné, Chroniques DVD..... Toujours sans concessions et politiquement incorrect !!
  • Contact

  • Dave
  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?
  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?

La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

L'affiche du moment