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Sixième sens fut le premier choc de cette année 2000 , un film virtuose, fantastique dans tous les sens du terme, un modèle d'écriture et une oeuvre montrant
que le film de genre pouvait mixer la puissance et la finesse.
Incassable est le dernier choc de cette année 2000 , un film virtuose, fantastique dans tous les sens du terme, un modèle d'écriture et une oeuvre montrant que le film de genre pouvait mixer la puissance et la finesse.
Ma chronique pourrait s'arrêter là tant il y a peu de choses à ajouter sur un tel film. Mais en fait, Incassable est un film tellement riche que l'on pourrait faire des pages et des pages sans épuiser le sujet.
L'intelligence de Night Shyamalan est de ne pas avoir fait la séquelle de Sixième sens . Bien sur, on trouve dans la forme du film ce qui fait la beauté de son précédent opus : lents mouvements de caméra, gros plans sur des visages torturés, parfaite utilisation de la musique de James Newton Howard. On retrouve aussi cette lente montée en puissance du sujet, les décors tristes de Philadelphie, les teintes ocres et marrons (il y a vraiment très peu de rouge ou de jaune) et bien evidement Bruce Willis. Willis qui montre (mais le vrai cinéphile le sait depuis longtemps) l'étendue de son talent . C'est sa vulnérabilité qui en fait sa force et qui lui a évité les déboires d'Arnold ou de Stalonne. Willis a su faire les bons choix au bon moments, a su prendre des risques pas si calculés que ça. Face à lui, Samuel Jackson, son partenaire de Die Hard III est parfait dans le rôle de l'exact opposé de son personnage. Comme dans Sixième sens , les personnages ont été travaillés, on sent leur passé, leur souffrance , leur conflit.
Mais Incassable raconte une histoire totalement différente de Sixième sens. En fait, si vous lisez , comme moi, des comics , vous contasterez que incassable étend sur 1h40 la parfaite génèse d'un super héros et que la chute finale , vertigineuse, ouvre le film sur les deux séquelles que Night nous avait promis. (hélas , le cinéaste a changé d'avis depuis). La chute de Sixième sens mettait un terme définitif au film, celle de Incassable ne fait que commencer le deuxième. Une véritable fin ouverte. Si Incassable dérange (le film a moins bien marché aux USA que Sixième sens) c'est qu'il laisse volontairement des tas de zones d'ombres, à la manière d'un Episode I. Et pourtant, la fin est d'une logique implacable comme la construction du film. En clair, Incassable est tout simplement le meilleur film de Super Héros de tous les temps , ne sacrifiant pas à l'action bigger than life, dépassant même X-Men car inventant une mythologie complète. Le seul défaut de Incassable est qu'il faudra attendre que vos amis aient vu le film pour en discuter.
Incassable est non seulement une oeuvre de grande classe mais aussi une reflexion aigue sur le monde, la mort et l'amour. Son seul vrai effet spécial est son scénario , très très loin des standards en vogues à Hollywood. Incassable mérite sans doute le titre de chef d'oeuvre et ne sera pas tout de suite comprise. Mais je le répète, sa chute vertigineuse autorise tous les espoirs et tous les délires. L'attente va être longue, très longue mais Shyalaman peut se vanter d'avoir réussi à créer ce qui sera sans doute la première mythologie du XXIeme siècle
Incassable est le dernier choc de cette année 2000 , un film virtuose, fantastique dans tous les sens du terme, un modèle d'écriture et une oeuvre montrant que le film de genre pouvait mixer la puissance et la finesse.
Ma chronique pourrait s'arrêter là tant il y a peu de choses à ajouter sur un tel film. Mais en fait, Incassable est un film tellement riche que l'on pourrait faire des pages et des pages sans épuiser le sujet.
L'intelligence de Night Shyamalan est de ne pas avoir fait la séquelle de Sixième sens . Bien sur, on trouve dans la forme du film ce qui fait la beauté de son précédent opus : lents mouvements de caméra, gros plans sur des visages torturés, parfaite utilisation de la musique de James Newton Howard. On retrouve aussi cette lente montée en puissance du sujet, les décors tristes de Philadelphie, les teintes ocres et marrons (il y a vraiment très peu de rouge ou de jaune) et bien evidement Bruce Willis. Willis qui montre (mais le vrai cinéphile le sait depuis longtemps) l'étendue de son talent . C'est sa vulnérabilité qui en fait sa force et qui lui a évité les déboires d'Arnold ou de Stalonne. Willis a su faire les bons choix au bon moments, a su prendre des risques pas si calculés que ça. Face à lui, Samuel Jackson, son partenaire de Die Hard III est parfait dans le rôle de l'exact opposé de son personnage. Comme dans Sixième sens , les personnages ont été travaillés, on sent leur passé, leur souffrance , leur conflit.
Mais Incassable raconte une histoire totalement différente de Sixième sens. En fait, si vous lisez , comme moi, des comics , vous contasterez que incassable étend sur 1h40 la parfaite génèse d'un super héros et que la chute finale , vertigineuse, ouvre le film sur les deux séquelles que Night nous avait promis. (hélas , le cinéaste a changé d'avis depuis). La chute de Sixième sens mettait un terme définitif au film, celle de Incassable ne fait que commencer le deuxième. Une véritable fin ouverte. Si Incassable dérange (le film a moins bien marché aux USA que Sixième sens) c'est qu'il laisse volontairement des tas de zones d'ombres, à la manière d'un Episode I. Et pourtant, la fin est d'une logique implacable comme la construction du film. En clair, Incassable est tout simplement le meilleur film de Super Héros de tous les temps , ne sacrifiant pas à l'action bigger than life, dépassant même X-Men car inventant une mythologie complète. Le seul défaut de Incassable est qu'il faudra attendre que vos amis aient vu le film pour en discuter.
Incassable est non seulement une oeuvre de grande classe mais aussi une reflexion aigue sur le monde, la mort et l'amour. Son seul vrai effet spécial est son scénario , très très loin des standards en vogues à Hollywood. Incassable mérite sans doute le titre de chef d'oeuvre et ne sera pas tout de suite comprise. Mais je le répète, sa chute vertigineuse autorise tous les espoirs et tous les délires. L'attente va être longue, très longue mais Shyalaman peut se vanter d'avoir réussi à créer ce qui sera sans doute la première mythologie du XXIeme siècle