18 septembre 2008
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Le pitch : New York . 1930 . La ville est attaquée par de mystérieux robots géants tandis que des savants disparaissent les uns après les autres. Une journaliste et un
mercenaire, Sky Captain , mènent l'enquête.
Attention : DATE !! 1895 a vu naître le 7eme art, le début du XXeme siècle a vu les premiers expérimentations de Méliès, 1977 a vu la première brique de Star Wars tandis que Cameron et Spielberg ont lançé la révolution numérique en 89 et 93. 2005 voit une nouvelle date dans l'histoire du cinéma et il faut remonter à Tron pour voir une telle folie dans l'innovation et une telle recherche dans la maîtrise d'un nouveau langage. Capitaine Sky et le monde de demain est tout simplement une révolution en temps réel. Si vous étiez absent en 77 ou en 93 , alors ne loupez pas 2005. Car , quoiqu'en dise la presse , ce film est une date !!
Entièrement tourné sur fond bleu par un cinglé de la technologie , Kerry Conran, puis entièrement reconstruit dans des entrailles informatiques , le film marque déjà par son esthétisme coloré à la manière des sérials des années 30 ou des vieux Tarzans (ceux qui ont eu la chance de trouver le coffret métal de Weismuller me comprendront) : un monde d'une beauté fulgurante et dont les tons sépias adoucissent considérablement la dureté de l'image 3D. Le soin apporté aux éclairages , la densité de la poussière et les mouvements de caméras achèvent de faire de Capitaine Sky un vrai film et non une expérimentation fumeuse pour nouveau riche. Conran a passé 6 ans de sa vie à construire le protoptype de son film puis a réussi à convaincre un studio (la Paramount) et des stars comme Jude Law ou Gwyneth Paltrow de le suivra dans son aventure. Le résultat est époustouflant et malgré quelques réserves concernant une ou deux incrustations et quelques regards loupés (pas facile de s'imaginer un robot géant devant vous) , le pari est absolument réussi. On peut même dire qu'au bout de quelques minutes , on oublie le monde virtuel pour regarder un bon vieux film d'aventures que n'aurait pas renié tonton Spielberg.
La qualité du film se retrouve dans son ton, résolument familial : pas de scènes violentes, pas de sexe, pas de dialogues graveleux mêmes. Les quelques sous-entendus coquins sont plus dans la lignée des comédies romantiques des années 40. En clair , un film pour tous et toutes : si les plus grands vibreront aux aventures sans cesses rebondissantes du duo, les enfants seront emerveillés par le spectacle proposé et frisonneront devant les scènes les plus "effrayantes". On a reproché à Conran cet aspect enfantin mais il est clair qu'amener un public important était la condition sine qua non pour rentabiliser un tel projet. De plus, la brèche étant ouverte, gageons que des cinéastes plus adultes vont se ruer dans ce nouveau mode d'expression. Alors qu'importe qu'un enfant de 6 ans puisse suivre sans problème le film. C'est même une qualité première car qui a dit que les révolutions n'étaient reservées qu'aux seuls adultes.
Outre un régal des yeux (les acteurs sont franchement beaux et incroyablement mis en valeur, en particulier Gwyneth , que l'on croirait auréolée tout du long du film) , le film aligne scènes spectaculaires (l'arrivée des robots, les combats aériens) et visions dignes d'un Jules Verne (la cité volante) ou d'un Hergé (la citée perdue au Tibet) sans oublier des hommages à King Kong (le pont sur l'île de Totenkopf) ou à Miyazaki (les machines volantes, les robots). Conran puise tant dans le manga que dans le sérial que dans l'âge d'or des comics. Laissant de côté tout cynisme (le gag final est vraiment la preuve que le film ne désire se moquer de personne) , il cherche surtout à faire revivre un cinéma oublié, où les héros étaient d'une pièce et les héroïnes vraiment belles. Certes le mystère du méchant peut être vite éventé (quoique , je me suis fait avoir) et le scénario est plus un alignement de péripéties mais pas plus que dans n'importe quel sérial ou que un Indiana Jones.
Capitaine Sky est vraiment un métrage exceptionnel. Son échec public en France montre bien à quel point le public français est parfois incapable de voir où se trouve le vrai cinéma. Dommage.
Attention : DATE !! 1895 a vu naître le 7eme art, le début du XXeme siècle a vu les premiers expérimentations de Méliès, 1977 a vu la première brique de Star Wars tandis que Cameron et Spielberg ont lançé la révolution numérique en 89 et 93. 2005 voit une nouvelle date dans l'histoire du cinéma et il faut remonter à Tron pour voir une telle folie dans l'innovation et une telle recherche dans la maîtrise d'un nouveau langage. Capitaine Sky et le monde de demain est tout simplement une révolution en temps réel. Si vous étiez absent en 77 ou en 93 , alors ne loupez pas 2005. Car , quoiqu'en dise la presse , ce film est une date !!
Entièrement tourné sur fond bleu par un cinglé de la technologie , Kerry Conran, puis entièrement reconstruit dans des entrailles informatiques , le film marque déjà par son esthétisme coloré à la manière des sérials des années 30 ou des vieux Tarzans (ceux qui ont eu la chance de trouver le coffret métal de Weismuller me comprendront) : un monde d'une beauté fulgurante et dont les tons sépias adoucissent considérablement la dureté de l'image 3D. Le soin apporté aux éclairages , la densité de la poussière et les mouvements de caméras achèvent de faire de Capitaine Sky un vrai film et non une expérimentation fumeuse pour nouveau riche. Conran a passé 6 ans de sa vie à construire le protoptype de son film puis a réussi à convaincre un studio (la Paramount) et des stars comme Jude Law ou Gwyneth Paltrow de le suivra dans son aventure. Le résultat est époustouflant et malgré quelques réserves concernant une ou deux incrustations et quelques regards loupés (pas facile de s'imaginer un robot géant devant vous) , le pari est absolument réussi. On peut même dire qu'au bout de quelques minutes , on oublie le monde virtuel pour regarder un bon vieux film d'aventures que n'aurait pas renié tonton Spielberg.
La qualité du film se retrouve dans son ton, résolument familial : pas de scènes violentes, pas de sexe, pas de dialogues graveleux mêmes. Les quelques sous-entendus coquins sont plus dans la lignée des comédies romantiques des années 40. En clair , un film pour tous et toutes : si les plus grands vibreront aux aventures sans cesses rebondissantes du duo, les enfants seront emerveillés par le spectacle proposé et frisonneront devant les scènes les plus "effrayantes". On a reproché à Conran cet aspect enfantin mais il est clair qu'amener un public important était la condition sine qua non pour rentabiliser un tel projet. De plus, la brèche étant ouverte, gageons que des cinéastes plus adultes vont se ruer dans ce nouveau mode d'expression. Alors qu'importe qu'un enfant de 6 ans puisse suivre sans problème le film. C'est même une qualité première car qui a dit que les révolutions n'étaient reservées qu'aux seuls adultes.
Outre un régal des yeux (les acteurs sont franchement beaux et incroyablement mis en valeur, en particulier Gwyneth , que l'on croirait auréolée tout du long du film) , le film aligne scènes spectaculaires (l'arrivée des robots, les combats aériens) et visions dignes d'un Jules Verne (la cité volante) ou d'un Hergé (la citée perdue au Tibet) sans oublier des hommages à King Kong (le pont sur l'île de Totenkopf) ou à Miyazaki (les machines volantes, les robots). Conran puise tant dans le manga que dans le sérial que dans l'âge d'or des comics. Laissant de côté tout cynisme (le gag final est vraiment la preuve que le film ne désire se moquer de personne) , il cherche surtout à faire revivre un cinéma oublié, où les héros étaient d'une pièce et les héroïnes vraiment belles. Certes le mystère du méchant peut être vite éventé (quoique , je me suis fait avoir) et le scénario est plus un alignement de péripéties mais pas plus que dans n'importe quel sérial ou que un Indiana Jones.
Capitaine Sky est vraiment un métrage exceptionnel. Son échec public en France montre bien à quel point le public français est parfois incapable de voir où se trouve le vrai cinéma. Dommage.