Le pitch : Danny et ses comparses décide de couler le casino d’un redoutable homme d’affaire qui vient d’arnaquer leur mécène. Pou cela , ils devront s’allier à Bénédict !!
Ocean’s 11 était un chef d’œuvre de coolitude et d’élégance, servi par une mise en scène léchée et une musique franchement géniale . Le scénario avait l’audace de surprendre le spectateur et de l’emmener vers quelques fausses pistes.
Ocean’s 12 avait tenté de refaire cette alchimie mais en complexifiant inutilement l’histoire. Du coup, on ne comprenait vraiment qu’à la fin le pourquoi du comment. Cependant la musique restait d’enfer et le côté cool était toujours là.
Pour ce 3e opus, Soderbergh revient à ses fondamentaux et à un scénario plus simple. Du coup, sans atteindre le niveau du premier, il surclasse facilement le 2e film car là , on y comprend quelque chose !! A part cette abracadabrante histoire de grève dans une usine au Mexique.
Si Julia Roberts est absente du film, elle est avantageusement remplacée par Al Pacino que l’on retrouve ici un patron de casino pas vraiment honnête voire ringard. Il est toujours amusant de voir un acteur se moquer de son image. Ici, il torpille avec joie Michael Corléone ou le flic de Heat !! Son obsession à écraser la concurrence le rend vraiment détestable, mais en même temps, on a un peu envie qu’il damne le pion à la bande de poseurs de Ocean…
Qui dit film choral, dit partage à l’ écran de beaucoup d’acteur. Ici, Georges Clooney et Brad Pitt sont un peu en retrait (Clooney ne fait quasiment rien si ce n’est être dans le cadre et donner des ordres) et une part plus importante est laissée à Matt Damon. Le succès mondial de la trilogie …dans la peau y est sans doute pour quelque chose. Ne regrettons cependant rien, l’acteur est à la fois bon et beau, et compense sans soucis l’absence de surprise de l’histoire.
Car si le scénario est plus clair que celui de l’opus 2, on ne peut pas dire que l’on prenne de gros risques. Dès la 20e seconde, on sait que Danny va emporter le morceau et il n’y a, hélas, aucun suspens ou fausse piste à attendre, à part peut être l’arrestation du petit génie de l’équipe par le FBI (ou de faux agents du FBI ? Allez un peu de suspens quand même). On s’intéresse donc plus à la mécanique de la machination, on se marre franchement en voyant les déboires du type qui décerne les étoiles aux hôtels et on essaye de suivre tous les personnages dans leurs multiples déguisements. On croit voir Vincent Cassel et l’on est tout content de voir que c’est bien lui. Bref, on s’amuse plutôt pas mal en voyant le film, même si on pouvait espérer encore mieux.
Qu’importe ? Soderbergh se fait plaisir, les acteurs sont contents d’être là, la musique est la meilleure des 3 films et Andy Garcia en est presque sympathique. Le split Screen est judicieusement utilisé, les acteurs sont super bien sapés (on croirait une pub pour Armani) et on nage en plein délire hollywoodien.
Au final, Ocean’s 13 n’est pas un chef d’œuvre, il n’apporte rien au cinéma, mais permet de passer un bon moment. Et en ces temps de crises, c’est déjà une bonne chose.