Le pitch : le jugement dernier a eu lieu. Les derniers hommes luttent contre les machines. John Connors est l’un d’entre eux, mais il n’est pas encore leur chef suprême. L’arrivée de Markus, un rescapé des camps où les machines entassent les hommes, va lui prouver que les Terminator ont franchi un degré énorme dans leur lutte à mort contre les hommes.
On pouvait tout redouter de ce 4e opus : McG, réalisateur sympa mais plus porté sur la gaudriole rigolote, aux commandes, plongée dans le futur de la franchise, absence de Schwarzie… Et surtout, une rumeur peu flatteuse venue des USA comme quoi Cameron ait refusé que son nom soit associé au film.
Et pourtant, ce Terminator Renaissance est supérieur au 3e épisode qui se contentait, hormis la scène finale, de recycler les opus 1 et 2, en augmentant juste la taille des explosions et qui était sauvé par la mise en scène nerveuse ainsi que la présence d’Arnold Schwarzenegger. Il lui est supérieur par son histoire, à la fois originale et pleine de bonnes idées propres à relancer totalement la franchise. Il est supérieur par son ambition visuelle et sa volonté de vraiment faire avancer les choses.Enfin, il lui est supérieur par la présence de Christian Bale et Sam Worthington (Avatar !!) , acteurs vraiment doués et habités par des rôles pas si différents. Et, cerise sur le gâteau, on a également droit à Arnold !! Et pas celui de 2009, mais bel et bien celui de 85, dans le rôle qui le fit exploser.
On peut bien sûr ergoter sur les manques flagrants du film (un certain nombre de scènes doivent être sur le sol de la salle de montage) ce qui nuit un peu à la continuité de l’histoire, mais réussir à réinventer la saga, tout en respectant ce qui fut mis en place par Cameron est un exploit non négligeable. Il est d’ailleurs dommage que le public n’est pas plus suivi (le film finira dans les 130 millions de dollars aux USA et peut être 400 en tout dans le monde entier !!) ce qui pourrait nous priver d’une suite forcément passionnante.
Techniquement, le film est à la hauteur de ses aînés, même s’il est impossible de réitérer le choc de T2, véritable séisme dans les effets visuels. C’est d’ailleurs un sacré paradoxe : T4 contient bien plus de plans truqués que T2, mais la banalisation des effets visuels n’en fait pas une révolution. De toute façon, comme Cameron va réinventer le cinéma à la fin de cette année…
Excellente histoire, effets à la hauteur et mise en scène qui a su s’adapter au sujet : pas de ralentis comme dans Drôle de dames, ni d’angles de vues délirants. McG a su domestiquer sa mise en scène et s’est remarquablement mis au service de l’histoire. Travail de faiseur diront certains !! Peut-être, mais là le travail est bien fait et McG s’est effacé derrière la saga. Bien sûr, un Cameron derrière T4 aurait été préférable, mais puisque le réalisateur des Anges de Charlie a été d’une redoutable efficacité, pourquoi l’attaquer.
Attendu au tournant, il a su offrir un vrai film, et non pas un clip !! N’y voyez aucune attaque contre les 2 Drôles de dames : j’adore ces films de A à Z. Mais avouez que cela aurait été un scandale que de voir John Connors escalader les murs de Skynet sans effort avant de balancer un coup de pied style Kung fu au T-800 !!
Terminator 4 est donc une superbe surprise, un bel écrin pour la saga. Sans compter une fin bien plus ambiguë qu’il n’y paraît. Et si (attention SPOILER) Markus avait donné plus que son cœur à Connors ?