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Batman (****)

Publié le par Dave

batmanLe pitch : les premiers pas du Caped Crusader dans un Gotham soumis à la corruption et au Joker !

 

 

 

En 1989 , le monde cinéma attendait le 3e épisode d'Indiana Jones. Mais c'est une chauve-souris qui rafla finalement la mise et lança la carrière d'un jeune cinéaste, Tim Burton, un excentrique passé par l'école Disney et qui redonna ses lettres de noblesse aux films de superhéros , largement entachées par Superman IV et autre Supergirl.

 

 

 

Batman battit tous les records de recettes aux USA, avec 251 millions de dollars, mais eu bien plus de mal à s'imposer dans le reste du monde puisque le long métrage de Burton n'en récolta "que" 160 ! Le film engrangea tout de même 2 millions d'entrées en France. Le côté très "américain" de Batman, le fait que les Comics n'étaient pas diffusés dans le reste du monde comme maintenant ne permirent pas au film de cartonner comme le fit la trilogie de Nolan !

 

 

 

Mais 23 ans après que reste-t-il de ce Batman ? Si l'on met de côté la coupe de cheveux de Kim Bassinger et le cabotinage limite de Jack Nicholson, ce premier épisode reste d'un excellent niveau.

 

Parce qu'il introduit tout l'univers de Batman : le manoir, la batcave, Alfred, Gotham, le costume noir et surtout la schizophrénie de Bruce Wayne, magnifiée par sa réponse "Je n'en suis pas sûr" quand Vicky Gales lui demande "Etes vous Bruce Wayne" ?

 

 

 

Parce qu'il permet aux comics d'entrer vraiment au cinéma. Certes Superman avait ouvert la voie 9 ans plus tôt, mais le magnifique essai de Richard Donner n'avait pas été transformé. A partir de ce Batman, le monde du cinéma prit conscience de l'or qui dormait dans les Comics et les Graphic Novels. Et même s'il fallut attendre encore 10 ans pour que la déferlante soit effective, c'est bel et bien Tim Burton qui la lança.

 

 

 

Le film étonna par son côté baroque et sombre, ses décors hors du commun, son déluge d'effets visuels et surtout son refus de cautionner la série des années 60, très colorée, rigolote et même, si l'on en croit certain, très "gay friendly". Burton portait déjà en lui Mr Jack ou son livre La triste fin de l'enfant huître et se refusait à faire de Batman un crétin en costume. On lui reprocha même de porter plus d'attention au Joker qu'au héros. Cela reviendra d'ailleurs dans le 2e épisode où il est clair que le Pingouin est le principal personnage du film. On notera tout de même que Nicholson était situé dans le générique avant Michael Keaton.

 

 

 

Alors même si certains décors font très matte painting et si le script patine un peu à mi-parcours, ce premier épisode reste une vraie réussite et imposa l'univers pour les 3 films suivants. Car, et c'est quelque chose que n'aiment pas avouer les détracteurs de Joel Schumacher, l'esthétique coloré de Batman Forever et Batman&Robin était déjà en gestation dans le Batman de Burton. Tous les personnages secondaites sont déjà là, la direction artistique tirait vers le grandiose et le "bigger than life" et le côté réaliste n'était pas de mise.

 

 

 

Enfin, Michael Keaton fut la vraie surprise de ce film. Catalogué acteur comique, il réussit ici à réunir les deux facettes de Batman, le côté inquiétant du caped crusader et la face plus riante de Bruce Wayne. Cependant, le film pose la seule vraie question : quelle est la véritable identité de Wayne ? L'héritier ou bien le justicier. Burton se garda de répondre . Nolan le fera plus de 20 ans plus tard !

 

Tim Burton , avec 35 millions de dollars, réussit donc un pari insensé : faire vivre au grand écran un héros considéré comme totalement ringard et donner au cinéma une date ! Car il y a bel et bien un avant et après Batman !! A ce titre là, il mérite bien de figurer dans la catégorie Grands classiques !!

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J
Voilà qui est très intéressant !
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