Jean Paul Belmondo a 80 ans ! Dit comme cela, cela peut paraître banal. Mais Bébel n'est pas n'importe qui. Il a traversé le cinéma français comme un fou, démarrant dans des petits rôles en 57 avant d'exploser en 1960 avec A bout de souffle ! Puis il marquera de son empreinte de géant les années 60,70,80 avant de se faire plus discret, avancée dans l'âge oblige.
Belmondo, pour les gens de ma génération, ce sont les diffusions télés de L'homme de Rio, de Borsanilo ou de Peur sur la ville, ce sont les sorties cinés du Professionnel, des Morfalous, de L'as des as ou de Itinéraire d'un enfant gâté. Plus tard, ce sont les splendides éditions DVD de Studio Canal où l'on redécouvrait Le magnifique ou Week end à Zuydcoote.
Tout le monde a son Bébel préféré. Personnellement, c'est Un singe en Hiver où il partage la vedette avec Jean Gabin, Le magnifique où, écrivain minable, il s'imagine en 007 haut de gamme, L'héritier , un film un peu oublié, mais qui plongeait déjà dans les arcanes de la finance. J'ai aussi un faible pour Les misérables du XXe siècle. Certes, ce n'est pas le meilleur Lelouch, mais Belmondo y fait une composition touchante, pleine d'enthousiasme et porte le film sur ses épaules.
Belmondo, c'est 58 films millionnaires, dont plus de 45 où il est la star ! Qui peut en dire autant ?
Alors oui, ces dernières années, Belmondo a plus fait parler de lui pour ses soucis de santé ou la différence d'âge avec sa jeune femme que ses apparitions au cinéma. Bien sûr, à la différence d'Alain Delon, il fait son âge. Mais qu'importe , Jean Paul Belmondo reste un mythe, un géant, un pan de de notre histoire. On annonce son retour au cinéma à la fin de l'année sous la baguette de Claude Lelouch (leur troisième film ensemble). Mais pour ma part, avec la vidéo, la télé et les reprises en salle, il ne l'a jamais quitté.
Bon anniversaire, Bébel.