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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 15:55

captainamerica.jpgLe pitch : Steve Rogers est un ardent patriote. Mais sa faible constitution l’empêche de se faire enrôler dans l’armée américaine et aller se battre en Europe. Tandis qu’un mystérieux nazi du nom de Crâne Rouge tente de contrôler la puissance d’un cube cosmique, Rogers accepte de subir une expérience qui doit le transformer en super soldat.

 

Comics culte depuis les années 40, Captain America a souvent été présenté au cinéma ou à la télévision de manière totalement ridicule. Le pari était donc risqué pour Marvel Studio car il s’agissait de faire oublier les ratés du passé et ne pas tomber dans la ringardise qui est parfois attaché au personnage tout en préparant le futur film des Avengers. Il fallait également tenir compte de 70 ans de Comics, où Steve Rogers a toujours représenté l’Amérique dans ses aspects patriotiques, même si récemment il a effectué un éloignement vis à vis de la politique sécuritaire du crossover Civil War.

 

L’idée a donc de placer le Captain dans le contexte qui l’a vu naître, la IIe guerre mondiale et de faire du film un film de guerre. Bien entendu, le contexte fantastique n’est pas oublié avec Crâne Rouge, le cube cosmique et tout un ensemble de machine à la fois rétro et très technologique, le tout servi par d’excellents effets visuels.

 

Joe Johnston (Jurassic Park III, Chérie j’ai rétréci les gosses) connaît bien le monde des super-héros et des années 30-40, ayant déjà réalisé brillamment Rockeeter. Il retrouve donc un univers qu’il maîtrise. Le fait d’avoir travaillé longtemps chez ILM lui permet aussi de ne pas se laisser intimider par des effets spéciaux très présents même si l’on est dans un film « historique ».

 

L’autre écueil était de ne pas faire du personnage une icône trop américaine sans trahir le comics. Car à cette époque de mondialisation, un film se doit de marcher sur toute la planète et l’on sait que les valeurs patriotiques américaines ne sont pas forcément admises partout. Le scénario le prend en compte et ne fait pas de Captain America un super combattant tout de suite. Au contraire, il passe le premier tiers du film dans la peau d’un type malingre mais volontaire, puis dans le deuxième acte, il devient une sorte de personnage de propagande au service de l’armée. Mais il ne se bat pas, il est juste un acteur musculeux et l’essence même du programme « super soldat »est trahi, au grand dam des vrais soldats. Et ce n’est que dans le 3e acte, quand il doit aller sauver son ami Bucky (une différence majeure avec la BD, puisque Bucky y est son sidekicks plus jeune que lui) qu’il deviendra vraiment le héros de toute une nation.

 

Cette division en trois parties et la montée en puissance progressive du personnage vers l’icône permet donc d’éviter un pur film de propagande. De plus, situer l’histoire en pleine guerre mondiale et en Europe, ce qui permet d’éviter les polémiques sur les guerres actuelles de l’Amérique, est une vraie bonne idée. Elle empêche une redite par rapport aux autres films Marvel (tout comme Thor qui introduisait un univers différent de Iron Man et Hulk) et montre la richesse de la Maison des idées.

 

Il fallait un acteur puissant pour incarner Steve Rogers et, à la différence de Thor, incarné par un inconnu du grand public, Joe Johnston est allé chercher Chris Evans que l’on avait déjà vu dans le rôle de la Torche dans les sympathiques mais mineurs Fantastique Four. Là aussi, une petite prise de risque car Evans était déjà « typé » dans un autre rôle de héros. Mais comme il démarre le film avec un physique ingrat et que le FF n’ont pas trop marqué les mémoires, on adhère vite à cette idée. De plus, bien dirigée ici et ayant à sa disposition un bon scénario, l’acteur fait parfaitement illusion.

 

Dans le rôle du méchant, Hugo Weaving est un excellent Crâne rouge et donne toute sa démesure au créateur de l’Hydra, cette organisation qui va traverser les âges. Johnston n’abat pas tout de suite ses cartes et il faut attendre environ une heure pour voir apparaître son vrai visage.

 

On a également la bonne surprise de retrouver Tommy Lee Jones dans un rôle bien sympathique de général bourru (mais au grand cœur, dans la tradition des films de guerre US) . Ce qui fait que l’on s’attache rapidement à l’ensemble des personnages et que la partie technique du film (action, effets visuels, explosions et cie) devient finalement secondaire, sans être pour autant négligée. Le travail sur la reconstitution historique est excellent et la rencontre entre les appareils à transistor et le cube cosmique donne un design très intéressant.

 

Marvel n’a pas oublié les nombreux clins d’oeils destinés à ces fans. Stan Lee fait une petite apparition, Dum Dum, l’un des piliers du Shield dans la BD, a ici un rôle plutôt important dans le commando que monte Captain America et les liens avec les autres films Marvel sont bien rendus comme la présence d’Howard Stark, le père d’Anthony. On a même droit à des images de la Stark Expo, entrevue dans Iron Man 2.

 

La fin du film s’ouvre directement sur ce que les fans attendent depuis 2008 (et la dernière scène d’Iron Man) à savoir la création des Avengers, dont on murmure qu’il y serait question des Skrulls. En attendant le printemps, dégustons sans modération cet excellent film. Décidément, Marvel nous gâte au cinéma.

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***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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