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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 06:52

Die-Hard-BJPM-DP-1024x680Le pitch : Apprenant que son fils a des soucis avec la justice moscovite, John Mc Clane se rend en Russie pour comprendre ce qui s’est passé. Comme à son habitude, il va se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.

 

Il y a deux façons d’envisager ce film. Soit on fait comme la majorité de la presse et on estime que le scénario accumule plus d’invraisemblance que le discours de campagne d’un politicien ou que l’enchaînement de scènes de plus en plus spectaculaires nuit à la crédibilité du film. Soit on se dit « Fuck it », c’est un Die Hard et on est là pour s’éclater.

 

Je choisis la deuxième voie !

 

Bien entendu, sur une échelle de 1 à 5, cet épisode est loin de valoir Une journée en Enfer ou Piège de cristal. Il ne surpasse pas nous plus 58 minutes pour vivre ou Retour en Enfer. Donc, il est le moins bon de la série. Mais si l’on regarde par un autre bout de la lorgnette, on a tout ce que l’on veut dans un Die Hard : de l’action, des retournements de situations, des dialogues délirants et cyniques et un Bruce Willis toujours au top de sa forme. Et puis, comment surpasser les chefs d’œuvre de McTierman ? On sait qu’on ne le fera pas. Autant suivre donc une autre voie.

 

Ici, les scénaristes ont préféré adjoindre à McClane un véritable homme d’action, et non pas un side-kick qui découvre le petit hobby du policier le plus malchanceux de la Terre, à savoir la destruction massive de plans bien huilés. Du coup, même si le script est parfois nébuleux quand aux motivations des méchants, cela permet de donner à Willis un partenaire efficace et non un type ordinaire qui va l’aider par hasard. L’idée géniale de faire du fils de McClane un agent de la CIA permet également de préparer le terrain pour une éventuelle succession ou un Die Hard 8 ! C’est certes très marketing, un peu démago et tiré par les cheveux, mais je le répète, quand on va voir un Die Hard, on n’espère pas une tragédie grecque ! Ici le moteur des méchants est l’argent, tout comme celui des producteurs. Et puis, personne n’oblige le public à se déplacer pour aller voir si Willis peut encore botter le cul des bad guys ! Enfin, il est symptomatique que pour la première fois que McClane foute le boxon hors d’Amérique, il le fasse en Russie, preuve que les relations entre les deux géants ne sont pas vraiment au beau fixe.

 

Certains ont trouvé le final à Tchernobyl un peu « too much ». C’est vrai. Mais cela donne l’occasion de faire évoluer l’histoire dans un vrai décor apocalyptique ! Et puis, où cacher un secret aussi important que celui que recherche 99% du casting ailleurs que dans un endroit où la vie est impossible pour des milliers d’années ! On passera bien sûr sur les invraisemblances de l’histoire à ce moment-là pour se concentrer sur ce qu’il y a de plus fou : des cascades encore plus dingues que celles de Moscou. Cette partie n’est pourtant pas avare en destruction de véhicule ou d’appartements ! C’est clairement une surenchère délirante vis-à-vis du reste de la série. La poursuite automobile vaut son pesant d’or, et il est clair que les compagnies d’assurance moscovites vont vite déposer le bilan vu le nombre de bagnoles réduites en bouillies ! Qui plus est, ces scènes d’action sont très lisibles et sacrément bien filmées ! Que demande le peuple ?

 

Si l’on peut s’interroger sur l’aspect artistique du film, clairement conçu pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de la Fox (à 92 millions de budget pour un résultat de 250 au moment où j’écris ces lignes, le pari est réussi), on peut plutôt se dire que le studio a voulu utiliser une franchise quasi magique, même si la date de sortie est surprenante, février n’étant pas la meilleure période pour balancer des gros films d’actions.

 

Au final, sans compter parmi les réussites majeures du genre, Die Hard : Belle journée pour mourir se laisse regarder sans aucun ennui. Sa durée ramassée n’autorise pas de temps morts (enfin, il y a quand même 3 petites scènes « sensibles ») et le film ne se prend jamais pour ce qu’il n’est pas. Ce n’est ni une relecture à la Last Action Hero, ni une tentative réussie de combiner comédie et action pure comme le fut True Lies et encore moins une redéfinition du buddy movie ou du film d’action. C’est plus humblement une lecture appliquée des canons du genre, une simple volonté de bien faire et de faire plaisir au public.

 

Et personnellement, je marche à fond. Peut-être qu’avec un autre acteur que Willis, je serais moins indulgent. Mais comme ce n’est pas le cas, je mets les 4 étoiles sans état d’âmes aucun et j’ai désormais hâte de le revoir à la maison en vidéo !

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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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