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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 10:11

narnia3Le pitch : après plusieurs années dans la vie « réelle » Lucy et Edmund sont de nouveau aspirés à Narnia, en compagnie de leur cousin Eustache. Le prince Caspian va les solliciter pour retrouver sept seigneurs disparus en mer depuis quelques années.

 

On avait quitté les héros de Narnia en 2008 tout en sachant que Susan et Peter n’y reviendraient jamais. C’est au tour d’Edmund et de Lucy d’y venir pour la dernière fois. Et comme le studio a également changé (Disney a revendu la franchise à la Fox), le style de cette ultime aventure (sans doute) change également. Le rythme y est plus rapide, les créatures magiques moins présentes et Aslan n’apparaît que dans les ultimes scènes.

 

Cependant, la Fox a peut-être changé le style, mais elle a gardé ce qui fait l’essentiel de la magie de Narnia. Les acteurs tout d’abord . Lucie et Edmund sont toujours interprétés par les mêmes enfants. Enfin, enfant est une façon de parler. La petite Georgie Henley a bien grandi et la fillette émerveillée du premier opus est devenu une belle jeune fille de 14 ans. Son interprétation est toujours magistrale et si elle gère bien sa carrière, elle pourrait devenir une des grandes actrices de demain.

 

L’odyssée du passeur d’aurore suit le 5e volume des aventures créées par CS Lewis et nous emmène donc sur la mer du royaume, à la découverte d’îles toutes plus fantastiques les unes que les autres. De ce fait, les 4 héros sont confrontés à des épreuves variées, mais surtout seront confrontés à eux-mêmes. Car si le premier film parlait de la résurrection et le deuxième de la croyance, celui-ci est clairement basé sur la tentation. Lucy est tentée par la beauté de sa sœur qu’elle juge inaccessible, mais devra comprendre qu’elle devrait y sacrifier son âme. Edmund et Caspian seront tentés par le pouvoir, la jalousie aiguillant également Edmund qui, comme sa sœur, souffre d’avoir vécu dans l’ombre de son aîné.

 

Quant à l’insupportable Eustache, étant novice dans ce monde, il devra surtout surmonter son cartésianisme et accepter la magie d’Aslan pour avancer dans sa vie. L’épreuve qui lui ait imposé (et que je ne décrirais pas ici) donne lieu à de superbes effets visuels.

 

Le rythme a changé et la nature des effets également. Moins de maquillages ou d’animatroniques (puisque aucune scène de batailles n’est présente comme dans les deux premiers opus) mais de superbes décors en 3D, une mer absolument magnifique et un bateau, le passeur d’aurore, tout droit sorti des romans. Comme sur les autres films, on sent bien que l’essentiel du budget est passé dans la création des effets, dans les décors, les costumes, les objets du monde de Narnia. Les exigences du cinéma de 2010 excluent tout amateurisme ou à peu près. Ici, une perfection certaine est atteinte et l’on a peine à imaginer la masse de travail qu’il a fallu obtenir pour arriver à un tel résultat.

 

La 3D est assez discrète, permettant surtout aux avant-plans de se détacher par rapport à l’arrière. Mais cette discrétion sert le film en ne focalisant pas le spectateur sur de futiles sauts aux visages de quelques bébêtes numériques. Même le combat final contre un impressionnant serpent de mer n’abuse pas de la technique. Certains pourront être énervés par le surcoût lors de l’achat du ticket de cinéma à cause d’une 3D somme toute réduite, mais elle apporte une beauté certaine à toutes les scènes où se déploient les merveilleux paysages du film.

 

Cependant, l’aspect le plus intéressant du film réside dans son arrière-plan religieux, discret mais réel. La dernière scène ne pose aucune ambiguïté. Quand Lucy se demande si elle reverra Aslan et comment ce dernier pourra la protéger, celui-ci lui répond qu’il lui faut désormais apprendre à le reconnaître dans le monde réel, mais qu’il en fait intégralement partie. CS Lewis n’a jamais caché que ses livres étaient des histoires permettant l’éveil à la foi des jeunes enfants. Le scénario lui rend ici un parfait hommage et ne gomme pas cet aspect que d’autres auraient bien aimé mettre en veilleuse.  Car c’est bien la foi de Lucy en Aslan, qui ne faillit pas du tout même dans les moments les plus délicats, qui lui permet d’avancer et d’espérer.

 

Quelques mots enfin sur la mise en scène très délicate de Michael Apted. L’auteur de Gorilles dans la brume et Le monde ne suffit pas se met ici au diapason d’une histoire simple et touchante, mais n’en oublie pas le spectacle. Son travail sera considéré comme celui d’un habile faiseur, mais même le plus humble des artisans doit être respecté quand il fait son travail avec application et amour.

 

Les résultats mondiaux de ce 3e opus ne permettront sans doute pas à la saga de perdurer sur le grand écran (même si les 300 millions de dollars de recette devraient être atteints), mais au delà d’un aspect commercial, la réussite de ce film permet à Narnia  de se conclure en beauté et sur une note merveilleusement optimiste . Et rien que pour cela, nous ne pouvons que remercier tous ceux qui, depuis 7 ans ont œuvré dans ce sens.

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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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