11 novembre 2009
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Je profite de la
sortie du nouvel opus de Jean Pierre Jeunet pour reprendre un des tous premiers articles que j'ai publiés sur le Web, il y a plus de 8 ans. Déjà à l'époque, je m'élevais contre le n'importe quoi
de d'une certaine presse "branchouille". Force est de constater que rien n'a vraiment changé, hélas !!
L'adjectif qui qualifie le film est dans son titre : Fabuleux. Oui,
fabuleux car Amélie Poulain est un vrai conte, au sens classique du terme. Foin des critiques de connards comme le rédacteur en chef des Inrockuptibles (qui , soit dit en passant , a signé sa
prose merdique dans Libé, histoire de faire plus classe et ne pas éclabousser son torchon) qui assimilait Amélie à de la propagande lepeniste , l'essentiel tient dans le plaisir que l'on ressent
à voir le film, à cette capacité à ressortir heureux de la projection. Bourrage de crâne ? Sans doute mais depuis quand doit-on obligatoirement sortir déprimé d'une salle de
cinéma.
L'histoire de cette jeune femme qui décide de faire le bien autour d'elle sans se rendre compte qu'elle
même n'a qu'une vie vide est relativement touchante. Tous les personnages qui gravitent autour d'elle sont certes réduits à quelques aspects (le rêveur, l'épicier gueulard, le vieux solitaire, la
tenancière de bistro...) mais l'intervention d'Amélie les fait tous évoluer. Si la performance d'Audrey Tautou est remarquable, celle de Kassovitz ne l'est pas moins. Il retrouve ici les élans de
Un héros presque parfait (quoi, vous ne l'avez pas vu ? Foncez !!) et donne à son personnage simple une épaisseur titanesque.
Mais le tour de force d'Amélie est de nous immerger dans un univers totalement factice. Un Paris rêvé (pas de tags, des objets
appartenant à toutes les époques...) et surtout une esthétique que Jeunet avait oublié sur Alien IV. On peut être irrité par l'abus de gros plans ou par les couleurs très saturées du film mais on
ne peut nier l'énorme travail effectué sur l'image en général. Combien de réalisateurs (français ou étranger) se contentent de poser leur caméra et de filmer ce qui se passe devant ? Jeunet a
developpé son style , sa narration (la voix off de Dussolier est pour beaucoup dans la réussite du film) et sa façon de filmer. Forcément , cela irrite. Cela dérange. Mais qu'importe ses
pisse-copies . Si Amélie déplace de telles foules , c'est bien parce que le film plaît. Alors si pour le rigolo de Inrockmachin , les 7,3 millions de spectateurs sont des nazis, et bien, qu'il
aille se faire foutre !
Published by David Martin
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dans
Grands Classiques