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2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 17:25

residentevil4Le pitch : après avoir envoyé les survivants de l’apocalypse vers Arcadia, Alice continue son combat contre l’Umbrella corporation. Mais elle va vite se retrouver piéger à Los Angeles.

 

La franchise Resident Evil reste dans les mémoires comme une suite honnête de films d’épouvante finalement très accessibles, effrayante mais pas trop et se situant bien dans l’esprit du jeu. Avec ce 4e opus, Paul WS Anderson reprend les rênes et, 3D oblige, fait considérablement progresser l’aspect visuel du combat d’Alice.

 

Si le scénario reste finalement assez basique (à la manière du jeu vidéo), Anderson, qui reste pour moi l’auteur du plus grand film d’épouvante des années 90 à savoir Event Horizon, a effectivement décidé de frapper un grand coup en confiant la 3D non pas à une société sous-traitante indienne mais en utilisant les caméras de James Cameron créées pour Avatar. Du coup, le film est pensé pour le relief et sa stylisation lui donne un air technologique plus qu’agréable, une modernité incontestable qui débute dès le formidable plan d’ouverture (une attaque brutale sous la pluie à Tokyo) et un générique qui utilise à fond la 3D.

 

Le relief est utilisé pour en mettre plein la vue, mais, tout comme dans Avatar, la gestion de la profondeur de champ donne aux images un lustre incroyable et permet de pénétrer encore plus dans le film. Rien à voir avec les effets bricolés à la va vite du Choc des Titans !! Ici, la position des personnages, des décors ou des gunfights sont pensés en fonction du relief. Du coup, on adhère totalement et, au bout de quelques minutes, on est dans le film.

 

Alors certes, on pourra déplorer que tout ce luxe, ce soin apporté à l’image et aux cadrages, cette musique entêtante, cette volonté de dépasser le simple film commercial d’horreur soit parfois gâché par un script un peu paresseux. La Terre a beau être envahie de zombies, si l’on excepte les plans monstrueux de Los Angeles et les attaques autour de la prison, on a parfois aussi l’impression que la majorité du budget est passée dans les caméras et dans les décors. Mais au final, Resident Evil Afterlife aligne pas mal de séances de bravoure comme cette attaque d’un zombie géant, armée d’une espèce de masse d’armes énorme et dont l’attitude rappelle celle de ces chevaliers noirs du Moyen Age ou bien la toute première séance qui voit une horde d’Alice mettre en charpie le siège d’Umbrella à Tokyo. Usant et abusant de ralentis, de bullet times, de mouvements de caméra très sophistiqués, Anderson retrouve le luxe de la réalisation d’Event Horizon et des meilleurs moments d’Aliens contre Predator. Mieux encore, son emploi de quelques scènes gores, certes fugaces, remplit le cahier des charges sans aucun problème : il sacrifie volontiers les seconds rôles tout en évitant l’humour second degré propre aux films d’épouvante récents.

 

Dans ce genre de films, on n’engage pas des acteurs à Oscars. Milla Jojovich, très athlétique, tient la dragée haute et est désormais bien éloignée de la créature frêle du premier film. Mais c’est l’emploi de Worthmiller qui est la bonne trouvaille. Certes, lorsqu’on le voit, on se demande s’il n’a pas le plan tatoué de la prison sur lui, permettant aux protagonistes de s’enfuir, mais sa belle gueule et sa présence physique donne un bon bol d’air frais à l’histoire.

 

Mais le pari le plus surprenant réside dans la fin : on est au-delà du cliffhanger puisque le film se conclut de manière à appeler obligatoirement une séquelle !! Anderson a pris le risque de couper son métrage en deux, à la manière d’un Matrix ou d’un Arthur et les Minimoys, mais, à la différence de ce dernier, il se passe quelque chose avant ce A suivre (même si les mots n’apparaissent pas à l’écran). Un pari culotté car, même si Extinction avait rencontré un succès plus qu’honorable, la série s’essoufflait quelque peu. Désormais, la franchise est bel et bien relancée et espérons que le 5e opus sera, au moins visuellement, aussi réussi que celui-ci !

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  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?
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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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