Le pitch : 2 ans après leur virée délirante à Las Vegas, Phil, Alan et Doug se retrouvent en Thaïlande. Mais rapidement, leur penchant pour la fête va reprendre le dessus.
Le premier VBT avait été le triomphe surprise de 2009 avec près de 500 millions de dollars de recette (pour un budget de 35). Logique donc qu’un deuxième épisode est rapidement vu le jour.
Mais voilà, pour réussi que soit ce deuxième opus, il manque l’ingrédient principal : la surprise !Or Very Bad Trip 2 se contente de décalquer le premier, déplaçant l’intrigue à Bangkok et en rajoutant un personnage (le futur beau-frère) qui va lui aussi disparaître pendant 24H ! Et c’est reparti pour une reconstitution de tout ce qui a bien se passer pendant cette fameuse nuit ! De singe perdu en tatouage, de destruction d’un quartier de la ville à une visite chez des prostituées d’un genre, disons, spécial, le sillage des 4 personnages est jonché de destruction et de beuveries en tout genre.
Qu’on ne s’y trompe pas, le film est aussi délirant que le premier, les situations cocasses et politiquement incorrectes s’enchaînent à vitesse grand V.Certains personnages comme Chow voient leur rôle étoffé et le choix de Bangkok est très judicieux, car il plonge directement nos « héros » dans un monde qu’ils maîtrisent encore moins que Las Vegas , comme en témoigne la scène hilarante où ils se font bastonner dans un temple bouddhiste où le silence est de rigueur.
Cependant, pour hilarant que soit le film, on est quand même surpris de la paresse relative du scénario qui se contente de reprendre la ligne directrice du premier épisode, jusqu’à l’intermède musical chanté par le dentiste ! On a en fait affaire à une séquelle telle qu’on les concevait dans les années 80 : la même chose, mais en plus grand ! Du coup, la vision du film se fait uniquement sur le « Que va-t-il bien se passer ? ».
Heureusement, les acteurs sont toujours aussi frappés, en particulier Zach Galifianakis qui va encore plus loin dans la folie que lors du premier opus et n’hésite à aucun moment à payer de sa personne ! C’est simple, le film tient en grande partie sur ses épaules, non seulement parce qu’il est à l’origine du black-out, mais surtout parce qu’il fera avancer périodiquement l’histoire.Si à Vegas, il permettait de récupérer l’argent perdu, à Bangkok, il sera capable de retrouver ses souvenirs dans le temple bouddhiste (une séquence franchement réussie où l’on comprend mieux qu’Alan est resté un enfant).
Todd Philips a donc repris tout ce qui avait fait le sel du premier film, l’a amplifié et l’a démultiplié. Il aurait pu partir dans une autre direction, explorer les conséquences du premier film, mais il est clair que la sécurité a primé. Puisqu’un un 3e épisode est prévu pour 2013, il faut espérer que les scénaristes se seront un peu plus cassés le tronc ! Parce que, une fois ça peut passer, deux fois….